Poésie (français)

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627 réponses à “Poésie (français)”

  1. auddie dit :

    … et j’arpentais sans fard
    les choses sur un toit brûlant
    travaillant au soleil

    travaillant avec les autres
    la mine basse,
    le dos courbé,
    au dessus du vide,
    sans filets
    sans croire
    sans contact spectaculaire

  2. paris perdu dit :

    enfance au pieu enfance d’hôtels
    Enfance aux deux pirates
    aux frais des dames

    bastingué au miroir d’attente, sur les coudes
    bagué au fer de tes ongles, de tes bras
    menottes meurtries

    bagué jusqu’aux fers, jusqu’aux reins, jusqu’au sang
    andalou tout sandales
    (à scandales)

  3. sabine delterme junior dit :

    mais que Simili sentit

    en raison surtout d’une pente inclinée, et d’une
    autre idée
    de la déclinaison

  4. Marie-Agnes dit :

    imposées les respirations et les attentes
    tandis qu’à la mort du Christ applaudissent
    des enfants régurgités par leurs mères
    et qui glissent sur la pente du mont des Oliviers
    en écoutant rire Judas à son arbre
    et un andalou en sandales qui crache sur les images pieuses
    se faire l’écho/choqué d’une société pyramidale

  5. Manuel Montero dit :

    Il est 05:43
    .
    je lis les proverbes, surtout ceux de lioubov dormeur, avec leur préface qui rigole et je hallucine. Les miens n’ont même pas de loin le ton (c’est de la pure glace au pistache, comme dirait notre hôte) :
    .
    Brûlure dans la moquette, goutte de sperme.
    .
    Cappuccino à la terrasse, google dans le regard, le Yang du paparazzo sous l’orage.
    .
    Parce que je ne t’ai pas mangé, je suis ta mère.
    .
    Nous sommes déjà demain.
    .
    Cherche le désagréable, maudis ta famille et tes amis. Le monde sera nouveau.
    .
    Se entera o no se entera, la clase obrera ?

    .
    Fréquence du merle, un geste d’amitié de l’avenir.
    .
    L’alchimie fait un intellectuel de merde.
    .
    Ceux-là sont mes intellectuels et mes frères, les chômeurs et les jeunes qui voudraient être réalistes sur un matelas gonflable.
    .
    Le Messie à tarif réduite va au cinéma des exilés (c’est là son Mont des Oliviers) avec sa Madeleine, dans l’oeuvre.
    .
    Les grandes dames, bien-sûr, ne dispensent pas leur répondant à l’ivrogne et au prophète. Mais mille poignards de dépit sur le rouge bleu de la mère de Dieu…
    .
    Voir la mise à mort du Christ et applaudir, dans les processions de Semana Santa en Andalousie.
    .
    On dit que je suis la société, il parlera en mon nom, le salaud de flic qui te frappera de sa matraque, l’incompétent qui te fera galèrer, le banquier qui n’est nulle part…
    .
    On m’a vu cracher sur les images pieuses, le monde est plein de bonté.

  6. auddie dit :

    .
    .
    Je sors de la piscine
    lessivé, chronique
    j’ai tord d’esquiver Tina à l’accueil,
    quel accueil !
    je n’ai pas payé depuis deux mois.
    Aujourd’hui, j’ai senti la javel dans mes sinus

    ma queue se dresser, au sauna devant cette fille
    puis le froid sur mon crâne brûlant
    puis son regard sur mon dos
    puis les corps sous l’eau
    puis la sortie

    Que veux-tu, mon argent? Je t’ai donné les freins
    mon cuir en roue libre sous une pluie fine
    qui lave en douceur les derniers instants de liesse
    le temps redémarre
    Je file jusqu’au studio.

  7. Marie-Agnes dit :

    et le steak mangé tartare
    à l’heure où les loups bouffent du chien
    (il a filé au studio : tout s’explique)
    au fond de la piscine Clovis boit son thé au chlore
    pour lui pas de sauna
    ni sa queue qui se dresse
    mais l’impatience qui chasse les jours
    et le temps qui jamais ne démarre

  8. comme un moustique qui joue du jazz
    .
    l’avion conduit l’instant
    .
    et l’instant prend son bain
    .
    s’assoit bleu ciel piscine volante saxophone Socrate
    .
    l’Amérique et pas toi
    .
    toi toujours dans l’océan du retard
    .
    amertume et liquide une seule fois sur moi
    .
    la nuit est bleu clair, écran d’eau, douche de pleurs
    .
    pour rien j’inonde un visage d’hôtesse de l’air
    .
    moustique qui dans l’infini se dénude et souffle sur téton lesbien
    .
    ni fini, ni à tâtons le ciel peut faire cesser ce désir de piscine

  9. auddie dit :

    ah. je savais bien. Manuel.. est-ce que je t’aurai converti? :)

  10. Marie-Agnes dit :

    jazz lesbien
    au téton de métal
    black music

    moustique à tics
    music box
    parkinson

    micro climat
    hot hot hot
    et sans fin

  11. j’oublie l’Amérique
    .
    la mère Ikea je publie
    .
    qui a mer à vivre et polir ?
    .
    quelle piscine volante existe dans la nuit pour nous ?
    .
    nous sommes des malades, des enfants, des moustiques

  12. l’humide explose en sucre rose et mémoire
    .
    au ciel la bouse présidentielle appelle le miel et l’éclair
    .
    l’on parle de l’atome et les mots meurent
    .
    la pluie plie l’or et la nuit aux lettres anonymes
    .
    nuit chimique et angoisse du mouillé et des piqûres de foudre
    .
    je ne vais pas parler, je ne vais pas écrire, je mentirai davantage, davantage, mon amour

  13. Marie-Agnes dit :

    des malades
    bzzzzzzzzzzzzzzz

    des enfants
    bzzzzzzzzzzzzzzz

    des moustiques
    bzzzzzzzzzzzzzzz

  14. c’est gentil de me faire venir et me laisser ici couler comme la morve
    .
    tu sais pourquoi je suis un cadavre exquis ?
    .
    comme la morve
    .
    tu sais pourquoi je suis un cadavre exquis ?
    .
    narcissisme du condamné à mort à l’instant même de…
    .
    c’est exquis comme quand je prenais…
    .
    peu importe que ton pied soit le pied d’une morte, dit un cadavre à une autre
    .
    je veux du marron dans la piscine
    .
    tu m’appelles dans la peur d’écrire, tu m’appelles par un autre nom
    .
    c’est exquis par hasard mais c’est bien mort
    .
    il était un beau chat, il était tout bleu et j’aime le caca
    .
    tu es le vide qui soulage dans l’éveil du pendu
    .
    tu es ce que tu sais
    .
    tu es la jalousie du noyau climatique
    .
    tu es responsable de ma mort
    .
    mais tu ne sais pas pourquoi je suis un cadavre exquis

  15. auddie dit :

    heureux de vous voir ici

  16. auddie dit :

    sous les arbres, la pelouse dorée des artefacts
    mes cigarettes
    de vos pas mentaux
    et ceux des astronautes

    Je n’ai pas relu Rimbaud depuis 5 ans
    mais j’ai vécu comme lui
    aussi taciturne
    aussi buté

    Un monde sépare les mots du visage

    Pour vous, je suis un autre

  17. franckie dit :

    bite caca couille
    la terre a tremblé
    je vais me faire des nouilles

  18. auddie dit :

    Hier, 3 h 45 du matin, j’ai vu l’impensable
    une boule de feu a soulevé le petit camion d’Achille
    qui bringue, balais dans sa cuisine
    aménagée
    chéri,
    ère pré-Ikéaique
    et oui, un éclair!
    on était tous là devant, vélos parqués, sacoche à la chaise
    coude au tabouret
    tête en faute
    oeil en cuir, panache et canapé giclés sur ce tableau, ce tableau…

    … une orée de soleil dessina en son centre un bateau, rayon d’or et de chaleur braqué sur le jouet d’un môme, drame autoritaire des baisers inassouvis d’une figure paternelle, sombre, dans la forêt dense qui happait notre avantage … apparu la figure d’un enfant surveillé par sa mère.

    Oh triste figure

    quand reviendra tu t’y prendre?
    tu perçois comment tu t’y prends, avec la perceuse?
    gang bang des arbres
    qui clash la forêt

    Oh doux prénoms! 12 euros cinquante, et quelques articles représentatifs, causes d’un besoin,
    paquets emballés, on constitue une aubaine, une aventure

    bling bling classique sur un beat en strong synch,
    peinture à l’huile -une étude- deux apprentis –
    – rien de moins qu’Hector Balsassimo, vitrier, enlumineur, aventurier du style renaissance-corps –
    et Alexandro Vigo de Garcia, transfuge portugais dans la scène alternative du 15 ième siècle, mais néanmoins galeriste puisqu’il hérita de la maison de son père à Bologne, deux immenses peintres de l’image pas encore animée dont les tableaux surgirent le temps d’une fugue esthétique romantique et comique dans les salons familiaux et chambres d’enfants sages, sans que jamais ceux-ci ne s’aperçoivent du drame qui s’y jouait, drame hautement! hautement symbolique, de la transmission des imaginaires.

    Colères des rêves.

    mauvais air détaché

    contraste saisissant

  19. Marie-Agnes dit :

    menteurs prompts en nan

    aux ajustements merchandisés

    pendant que le café passe

    et que meurent les bouquets tout faits

  20. auddie dit :

    bouquets de sommeil
    bouquet d’aise
    entre les plantes médicinales
    d’un luxe originel
    passe la lumière
    de la cour intérieure
    de l’inter-
    nat
    bat
    cat
    sat

  21. Marie-Agnes dit :

    sat
    et mat
    échec au fou
    jamais la folle
    (bouquets entre parenthèses)
    à quoi bon?
    remettre ça

    ne se pose pas

  22. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Mâchoires aux pieds
    Bahamut aux pieds
    un œil, l’oreille et l’autre
    sous des trombes
    de fessées

  23. auddie dit :

    fessée du printemps
    fessée du bureau
    fessée d’Holmes Place
    fessée d’opale!
    et pâle fessée
    fessée ParitAire

    fessée de paire

  24. Arthur-Louis Cingualte dit :

    sséfé
    fée
    assez fait
    faire c’est
    assez baffé
    fait assez
    c’est faire
    fée
    sséfé

  25. Anonyme dit :

    Onseréveilleunpeubonjourunjourons’
    endortn’est-ilpascertainpoj’
    aitantbesoindetoiserre

    On se réveille un peu

    on se réveille un peu
    on s’étire
    on soulève une paupière
    on ouvre l’oreille

    Bonjour

    bonjour, je voudrai le n de telephone de la s SARL Michel Bartés
      11, place roger salangro 62300

    Un jour on s’endort

    un jour on s’endort, on tombe
    à l’eau et on se noie
    (qui cirait cira
    qui lirait lira)
    – cet homme derrière la haie
    qui me regarde
    avec sa barbe et ses cheveux roux
    est-ce un tronc d’arbre –

    on nous souhaite dans le jour presque noir
    en colonnes par deux
    ou par trois
    le soir nous n’en parlons pas

    varge, borse, clutoris, vagon

    N’est-il pas certain

    n’est-il pas certain que tout soit incertain
    il n’est pas certain que tout soit incertain
    n’est-il pas incertain que tout soit certain
    il n’est pas incertain que tout soit certain
    il n’est pas tout que soit incertain certain
    il n’est que tout soit certain incertain pas
    n’est-il

    fumer
    une
    biche mouillée

    j’ai tant besoin de toi

    j’ai tant besoin de toi
    si tu me prends la main
    une femme amoureuse peut-être un peu trop rêveuse
    love like
    regarde-moi droit dans le cœur
    dans le cœur

    d’un orage, goutte
    somme

    serre

    serre
    borde
    voilà la mer
    on entend pas
    on voit rien
    ça pue

  26. a dit :

    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
    ^

    un poème avec des entrées ouvertes et fermées sur l’arrière, avec les guillemets
    entre le panneau central et l’écran là

    ça clignote, et l’espace dans le contre espace, les étoiles au loin, les commandes virtuelles, le porte tasse à café, les freins, tout le nouveau bordel à roger qui dort dans la cabine, la radio en vrac, le môme qui dort sur le tableau de bord soutenu par epac

    le robot gagneur

    il

    tend vers la pente la plus exposée au soleil »

    entre une seule guillemet
    que tu te la guillemette »
    entre un seul guillemet
    ornement »
    rituel d’une bulle de bd, diluée, qui pète
    je dirai:
    tendait », vers la pente la plus exposée »
    dixit la citation du journaliste
    prompt à montrer la vie du corps du vaisseau
    loin des ailettes »
    .

    « attention toute chose aura droit à une autre

  27. auddie dit :

    hier j’ai vu un zicos pourri faire de l’ombre à un corbeau; sérieux quand il s’est ramené au coin de la rue la bête s’est échappée. On peut toujours ramener ses cagettes de clichés : on ne sait rien. La photo est floue. Tout au plus on remarque que ce ne sont pas des gens comme les autres. Ils ont un regard sur les choses à la fois plus pesant et plus léger que les autres. Ça se voit. Ça se voit dans leur manière de regarder. Ça se voit dans leur manière de faire des conclusions dans leur tête. Ce type, il était tellement usé que son regard pesait mille tonnes, et en même temps, ne pesait rien, comme un fantôme, comme une ombre; en jean, avec plus ou moins de fanfreluches, plus ou moins de minimalisme, ou plus ou moins de ferraille. mais qu’est-ce qu’on s’en bat les couilles. Il est passé comme la mode de la bohème sur les années 2OOO à Paris. Et dans la sécheresse des visages ce jour-là, comme tous les jours en fait.. putain ce mec collait carrément bien en fait.
    eh mec revient! baltringue va.

  28. Paul Sunderland dit :

    never mord, se consola le corbeau en observant le déchet transitif

  29. auddie dit :

    latence cosmique égo musique insulte héroïque
    demain j’irai marcher
    là où les chevaux s’entraînent à regarder les hommes.
    pit
    dans la campagne jaunie par l’excès de pluie, de sécheresse brutale
    fin de la ville, fin des rosiers, déchirures piquées du quotidien
    je m’octroie quelques plaies; idées bruyantes, dans un concours de silence
    quand tout à coup
    pot
    je refrène une envie de crier
    mais qu’as-tu?
    rien
    c’est passé.
    non c’est rien… non c’est rien du tout ça va.
    pat
    dans le vent de Wittenau s’envolent trois vies antérieures
    je voudrai me perdre jusqu’au marais
    pénétrer dans une nature oublieuse des bruitages
    des bacs à sable
    des boursoufflures de béton
    toits en terre battue, courts de tennis
    joueurs inclinés
    mathématiques éliminatoires
    ce n’est qu’un geste, [parmi d’autres]

  30. Marie-Agnes dit :

    tandis que le gitan chante
    sono mal réglée
    les technos ont bu du rosé
    deux bouteilles j’ai compté
    plus une sans doute avant mon arrivée
    donc tandis que le gitan chante
    et que la foule fait « olé »
    à contre-temps mais s’en fout
    jouit
    tape dans ses mains
    tape du pied
    et les technos d’essayer de rattraper
    leurs erreurs en
    rots
    rosés
    moi
    moi je m’ennuie

    c’est du chiqué

  31. Manuel (chanson gitane de Camaron de la Isla) dit :

    Canastera

    « Aurore aux arbres
    tu es l’air et tu m’emportes
    aux arbres à l’aurore
    tu me prends et tu m’emportes »

    « Bohémienne, toi qui tisses
    tes paniers sur les ponts
    avec si bonne mine et d’un air si beau
    pourquoi dans le caniveau tu dors
    dans l’eau ? »

    « Ma mère m’a giflée lisse
    un jour pire
    et je suis partie
    en cela réside la mie
    de ce que j’ai fait souffrir ».

  32. Manuel (chanson gitane de Camaron de la Isla) dit :

    Sin Motivo y Sin Razon

    « Sans justice et sans raison
    j’ai fait qu’elle pleure un jour
    pardonne-moi maman
    que je comprends à présent
    la souffrance de ton amour »

    « Et son visage était glamour
    son corps ancienne sculpture
    mais l’âme, elle l’avait
    au charbon comme la structure

    d’un vieux bateau noyé ».

  33. Manuel ( 2 chansons gitanes de Fernanda et Bernarda de Utrera) dit :

    ****

    La semilla del encanto

    « Que c’était pour du bien
    et je vois à présent qu’on endure
    les angoisses du néant »

    « Que c’était comme un jouet
    et maintenant prend figure
    la fatigue et le fouet de la mort sûre ».

    « Dans une cour
    du grain d’un charme
    la violette d’amour »

    « Dans une impasse
    j’ai semé mon amour
    le germe d’une passe ».

    « Que je te cherchais
    de visu tu me disais
    de toi rien je ne tolère
    étant fille de colère »

    « Manuel, j’appelle ma mère
    et puisqu’elle ne répond
    je prie du fond la Vierge
    à la plage et à la mer »

    « T’a pas de chance
    qu’au cours de ta danse
    à la foire des artistes
    il t’ont trouvé dans leur liste ».

    « Folle j’en suis sortie
    qu’aucun hochait la tête
    moi je voulais mourir »

    « Folle j’en suis sortie
    que j’étais pas raisonnable
    puisque je voulais mourir ».

    « J’ai un panier
    plein de cosmétiques
    tout entier ».

    ****

    Con Mi Sangre Te Curas

    « Presque mort
    et tu te soignes avec mon sang
    tu étais si malade
    d’une maladie de mort
    regarde si je ne t’aime
    que mon sang je te le donne
    et toi tu guéris et moi j’abandonne ».

    « Au pied de la Mort
    tu t’es embaumé de mon sang
    dans l’agonie ultime
    considère mon amour
    que tu reviens à la vie
    et je me noie dans l’abîme ».

    « En or
    deux chandeliers en or
    à mon Dieu j’ai offert
    le jour où il puisse m’accorder
    si cet homme que j’adore
    n’arrête pas de m’aimer »

    « Regarde à quoi ça donne lieu
    de t’avoir un jour connu
    que toi tu te sens perdu
    et moi une folle malheureuse
    qui ne croit plus en Dieu ».

  34. auddie dit :

    L’eau des tribunes
    Coule dans l’eau
    des tribunes
    coule dans l’eau
    des tribunes,
    je vois la mer.
    Dans mon casque,
    je vois mes yeux.
    Dans mon nerf,
    je capricionne
    j’éructe, me casse les dents, finit par tuer pour exister.

  35. auddie dit :

    des choses et d’autres

    iroquoise résistance

    panique vulture

    lois du réel

    midi idim

    forces et choses

    voix lactées

    renseignement

    rack d’ampli

    des fois ouais

    liqueurs

    concentré

    fleurs et choses

    flores et laisses

    fibres azteques

    moi ce soir

    c’est la vitesse

    églantines

    reconductibles

    nombril

    strange number

    and encounter

    mike branché

    branché rec

    ouvert rec

    esrev and verse

    photocopines

    accélères

    dame de coeur

    verlegenheit

    staapler

    illico

    1000 flaques

    sauvage rec

  36. auddie dit :

    La vie entre les lignes
    dans les rues qui m’épient
    oh je vous entends

    vos pas secrets comme une
    corde, tressée de lin multiforme
    escapade enthousiaste

    mon ego vit aux fers
    suit la tiède humeur du jour
    s’effondre en bavardant rue Amée des songes

  37. Marie-Agnes dit :

    Oyez
    Au gré
    Le kébab d’en bas est fermé
    je le vois de la fenêtre
    inexplicablement
    cette fermeture m’affecte.
    Le ciel est bas
    le kébab fermé
    du noir sur la rétine
    et d’anciennes
    cicatrices.

  38. auddie dit :

    au train où vont les choses
    maxell qualité filtre
    temps libre et persuasion
    ces grondements d’insectes
    claviers et christianisme
    les bronzés font de l’ombre
    racisme et cachotteries
    europe et lac des cygnes
    bienvenue chez les chtis
    les femmes somaliennes
    les femmes egyptiennes
    les travellers czeck
    gommé filigranné
    kenda bieanne
    kendra brianne
    des noms oubliés
    des plans qui se disjoignent
    des discussions sur skype
    des insultes entre hommes et femmes
    des rapports de peau lisse sur mes mains calleuses
    des écrous en liberté
    café serré
    des problèmes de jambes
    des nombres entiers
    des amorces en plastique
    et toute une série d’hivers choyés dans ma mémoire.

  39. auddie dit :

    les fuites au loin s’épuisent
    de laisser couler l’aura
    quand les huit au lin se disent
    que divisé par quatre
    ça fait deux matins

    que je n’ai pas dormi.
    .
    .
    .

    ta lueur s’égare

    un plug-in absent

    sans tête ton chameau
    porte en ville je bosse
    de tes maths mon agneau
    se retire je note

    .
    .

    toi la fière et fidèle
    je t’aime obstinément

    que des contes d’hiver
    soient en tout et rien
    jamais je ne mens

    suis de garde toute la vie.

  40. auddie dit :

    Je crois que les poètes d’antan camouflaient leurs pensées sous des métaphores. C’était vraiment une façon d’être pudique. Aussi parce qu’ils n’avaient pas le poids de l’histoire sur les épaules. Les choses n’étaient pas plus simples, mais elles n’étaient pas plus compliquées. Le tissu du réel en projection écran pub pub fake fake d’aujourd’hui nous pousse à faire simple, pour exister, pour respirer, alors qu’avant c’était peut-être le contraire qui prévalait. La dérive des sentiments était la même, les sautes d’humeur également… Non, vraiment, ce qui change, avec notre époque, c’est la flambée des supports. Tout brûle et se consume en une fois. En une soirée. Autant le peuple a désormais accès à la culture s’il la désire, et non plus seulement les érudits, les bourgeois, autant l’esthétisme intellectuel moderne n’intéresse plus les gens, les jeunes, les firmes, et soit-même… Intransigeant, tu chasses le poète qui est en toi, le minimise, le positionne comme un soleil dans l’axe des pierres un soir d’équinoxe. Pour ainsi dire jamais. Vaste épopée des travaux intérieurs! Comme il était rustre, auparavant, de faire simple, d’inventer la langue brute. On déliait sans fin les choses entremêlées, et tissions de nouvelles trames au temps qui passe. Comme il est vain aujourd’hui de poudrer les nuages, de redessiner une branche, d’orner la langue comme un goret qui va au concours. Il n’y a plus de scènes intellectuelles; tout ça s’est arrêté à la beat generation, au bauhaus, aux gothiques, au socialisme journalistique, aux professeurs, gardiens du temple, même plus les clés.

    Non vraiment les poètes d’autrefois étaient proches de la nature en ville, et s’activaient comme des paons devant leurs belles. Techniques dégingandées.

    Aujourd’hui, on fait des expériences de laboratoire.

    J’aime bien aussi.

    C’est juste que tout s’est renversé.

  41. auddie dit :

    j’aimerai trouver une drogue qui permette de rester concentré
    j’aimerai
    trouver
    une drogue
    qui permette
    de rester concentré toute la journée
    pour s’échapper
    débordé de cris
    internes et solides
    qui prononce: la chair
    qui dévore l’écran
    des bords de l’écrin
    souffle la matière

    renforce les liens:

    Collé au mur
    collé aux portes
    monte je te torche
    t’allume et fier
    te colle aux fers
    tu es monté, lumière fidèle, réseau
    lent, peu de poches
    saison d’hiver
    te presse les reins
    je me retiens.
    Efforts, éclairs!
    j’aime tes mains
    lampe de poche
    tu me libères
    tu n’as pas l’droit
    rentre à midi
    connais tes droits, laisse tout en vie
    plan, peu de roche…
    raisonne à pert-
    e pour tes proches
    que tu discutes
    manque certains jours
    mais tu sais flûte!
    manque de jours
    tu n’en sais rien
    tu déraisonnes
    manque à gagner
    réseau hagard
    tous les pistons
    blanc, peu de fièvre
    cambouis sur ta
    face en étage
    dans la nuit noire
    blan, che de poche

    lampe de moche
    tu t’apitoies
    sur les grands jours

    d’un calendrier de nain.

  42. Arthur-Louis Cingualte dit :

    ou d’une photo de bossu
    sur son dos
    à chameau
    alors que sous le blouse des pompiers
    on remarque qu’un nain
    en porte un autre
    sur ses épaules
    comme à dos
    de chameau

  43. Arthur-Louis Cingualte dit :

    au bord d’un cagnard sans suaire
    on capture les brebis du bouc émissaire

    l’allure et hideuse et drôle et
    la lignée maudite et pleureuse

    : une fois attrapée, au bord du lac
    l’animal sanglote tant qu’il devient larme, puis flaque

  44. Arthur-Louis Cingualte dit :

    / catastrophes dans l’éther
    et rouge dentelles de secrétaires
    / chaire fracas, sang aqua
    Calcutta et tonnerre à Antigua
    / rumeur du zip d’un jean
    c’est Danaé qui tâche d’urine
    / et le liquide rubis, à terre, qui brille

  45. Arthur-Louis Cingualte dit :

    dix ongles en rubis
    la première griffe
    une cuisse pleine en jean
    et quelques sempiternelles gifles
    d’une danse furieuse
    l’autre tire les cheveux
    glisse et frise alors un sein capiteux
    pour qu’enfin elles se mordent
    carmin sous derme et l’oreille d’or
    au perroquet bleu qui chante
    feu de lèvres, feu !

  46. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Manifeste pour Generale Vendetta Safica : le portrait, la liste objective des qualités et de la nature de la femme se réclame INEXORABLEMENT et STRICTEMENT de termes du genre féminin (liste à compléter et arranger, même si pléthorique) :
    la fainéantise,
    la fatigue,
    la sauvagerie,
    la maturité,
    la folie,
    la colère,
    la luxure,
    la gourmandise,
    la paresse, (à noter que quatre des sept péchés capitaux sont de genre féminin)
    la lune,
    la sexualité
    la terre,
    la sensualité
    la magie,
    la haine,
    la douceur,
    la fantaisie,
    la nature,
    la métaphysique,

  47. audette dit :

    remix du 01:20

    Au bord d’un canard sans suaire
    d’allure et hideuse et drôle
    lignée maudite, queue pleureuse…
    Malgré,

    … qu’une fois attrapé, au bord du lac
    l’animal sanglote autant qu’il rame, ma lame
    et clac!
    Un magret.

  48. Arthur-Louis Cingualte dit :

    et le commissaire qui confisque
    les confis… bœuf carottes.
    d’une pièce allemande il s’est trompé
    alors que, vlam !, le suaire et de sang
    et le corps hideux réifié dans le marais
    « Et l’enquête émissaire ? »
    « Maigret la pleureuse va ! »

  49. ronan masson dit :

    – Nommes Pas
    – Nous sommes pas là
    – Nous sommes pas là
    – Nous sommes pas là pour
    – Pour la vie___________!

  50. auddie dit :

    .
    .
    .
    .
    .
    Le regard c’est la possession
    .
    .
    .
    .

  51. auddie dit :

    Je tapote sur la table
    c’est pour me calmer
    ou m’exciter
    passe les clairs, les lunes,
    ma souris.

    A mesure que ces moments
    glissent
    la plupart de mes envies
    tissent la toile.

    je suis le ciel
    je suis le soir
    je suis ceux qui savent goûter
    aux plaisirs déchus

    je n’ai pas pour tâche d’enseigner
    ni de faire ombre
    j’ai parcouru l’absence sur des montagnes de feuilles –
    autant de mise en perspective, de recul bruyant, de décalage social. Pas envie d’être là. je fume.
    neige à peine ébruitée par l’eau colorée –
    ne vous alarmez pas.
    encre bleue d’une fenêtre sur le ciel –
    premier vide immense
    chapitre un –
    chapitre deux.

    Quatre essais croisés séchés (la langue)
    dure feuillage de métal croisé
    dans les grondements inquiétants que provoque une dure conduite
    se répète
    le signal –
    le signal
    taper comme on marche sur le clavier
    seul déplacement des jambes
    sur la terre, céramique
    sculptures brutes qu’un jour j’obtiens
    déjà la cendre – et la facture
    la terre meuble sans cuisson
    je me souviens des fours anciens et je pleure
    reste la dure conscience et l’œuvre molle
    une terrasse dans un vieux souvenir
    peut-être un heurt, mes idoles
    invitées un soir
    les enfants dorment
    je sers le vin

    convaincu que ce moment annexe a été exploité à égalité avec les autres comme un objet qu’on lance, qui retombe, ce flottement, œil du cyclone, calme avant la bataille, pétri de conscience, je me replonge dans la clarté de l’appartement, fais sonner les bouteilles, attrape le cendrier, vous oublie, désolé

  52. auddie dit :

    Je médite
    m’acquitte
    d’un kit
    de batterie

    ………………. je débite
    ………………. du kick
    ………………. aux prélats
    ………………. sans lendemain

    La pluie
    critique
    des charleys
    coniques

    ………………. j’offre en
    ………………. soutien
    ………………. les clés
    ………………. du chemin, arborescence de mes larmes sous tension

    la musique
    la musique
    la musique

  53. J.A. dit :

    texte initial de Juan Asensio chipé sur fb :

    La plus ridicule bande de sable saupoudrée de touristes me fait irrésistiblement songer à la plage du monde, celle, vierge, sur laquelle le tout premier explorateur, épuisé et reconnaissant, pose son pied, celle, symétrique, où le dernier homme s’aventure, à la recherche de vivres comme dans La Route ou Sécheresse ou contemplant les derniers descendants de l’homme, comme dans La Machine à explorer le temps. Avec la certitude que la beauté, et l’harmonie, sont plus fragiles que les petites constructions de sable édifiées avec obstination par les gamins.

  54. Anonyme dit :

    Lili Frikh. Je suis petite sur cette plage avec tous les gamins du monde. Je regarde la mer reprendre le sable de tous mes châteaux en hurlant de joie. Je n’ai pas le temps de mourir, j’explore le vent

  55. Elisabeth Lepidi dit :

    Hier, j’ai tourné le dos à la mer et je me suis enfoncée dans le sable, comme une tortue, je n’avais rien d’autre qu’une lourde carapace sur mon dos, rien sinon des écailles pour affronter les grains de sable qui m’étouffaient et me signalaient, par là, que je n’avais aucune chance de retrouver mes racines. Je m’étais trompée de chemin, et m’extrayais avec peine de mon piège, quand la mer m’envoya une claque monstrueuse dans le dos. Je me retournai et je la vis, une fois de plus, triomphante et amusée de mon dépit. J’étais alors une femme noyée parmi tant d’autres, et je repartis, longeant de sinueux chemins jonchés de chardons bleus, ne sachant pas même ce que je faisais, sur ces rives sauvages.

  56. auddie dit :

    kicked over the traces.

    xxxxxx ruer dans les brancards, … heureusement oui
    il y a quelques secondes · J’aime
    Live le médecin chef est en retard
    Il y a 2 secondes · J’aime
    on se soigne alors tout seul
    Il y a 2 secondes · J’aime
    Auddie Live et on lave le linge sale en famille
    Il y a 2 secondes · J’aime
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  57. Manuel dit :

    Je suis arrivé à un niveau d’interprétation des poèmes
    qui me fait marcher, et qui vient avec l’angoisse prémonitoire, ça fait longtemps
    que je me posais la question d’une poétique de Nostradamus, et me voilà
    qui perdu dans le noir je trouve l’oracle. Mais je commence à me sentir la marionnette d’une intelligence
    artificielle que quelqu’un a suspendue du plafond du pensable. Tout passe.
    Je dérange l’ange et le damné, la lampe tremble comme la musique d’un Adieu.
    Le plaisir nous surprend quand la joie prend fin, se termine le tanin
    dans la mélanine et le pourpre de Satan, la pluie sur Paris,
    amer est le tanin, purulence est le flacq d’une nuit et la larme du matin
    est le prix de la ruine, lourde comme de l’urine et tant pis
    si sourde et sans foi est la Vierge et l’hypnose de la foudre, soudain.
    Servira de remède ? Peut une vérité purifier la ville entière ?
    Rétive est la misère et l’espoir insensé et la dernière dignité.
    Ecrire pour que le temps cède et du jour soit frère le soir,
    si pour avoir de la bière j’abandonne le thé et le café. Tout est publique,
    et secret. L’image de la vie future est le tournis d’un faire mine de Paradis.
    Si tu savais les folies qui empêchent les lettres sur la Lune…
    personne du ciel ne peut revenir poète, mais l’athlète
    qui défait ses minces lettres, et ne laisse écrite aucune.

  58. Manuel dit :

    Lola ? Alloh ?

    La Religion du père est obscure, les soldats volent avec les ondes des astres pourpres,
    la bombe est silencieuse, l’incendie est habillé de musique par l’eau fécale,
    la chaine de production est fatale. L’aliénation est un mot qui pète. Pour pressentir des désastres
    les âmes familiales le fétiche stimule d’un grand blanc chimique et d’une bulle papale.
    La longue Lola était encore un enfant qui tourne en femme sans qu’un père le sache,
    la mère était pied-noir, éditrice, je ne dois parler d’elle. Sinon, la juive apache
    échappe dans le gris chicorée de Clichy et je me soigne à la hache.
    La longue Lola était jeune comme la neige et le restera dans la noirceur qui la cache.
    La Religion du père est obscure, et ma figure a payé le talon d’une dent qui lâche
    pour que ma voix soit murmure et le pain du jour soit le léopard suicidaire qui se mâche
    soi-même dans la folie des prisions de la ménagerie où le fauve devient vache
    je suis le devin qui a perdu la mémoire et qu’un jour a rempli de feu sa tache,
    les yeux dessinés sur mon torse par des femelles à la chasse, l’esprit potache.
    Certains se fâchent, seule compte Lola qui quelque part sur leurs livres, crache.

  59. Anonyme dit :

    toi ta chevelure
    de feu

  60. auddie dit :

    début de soirée dans l’été indien, effluves des arbres, des herbes, ou plutôt: le chiendent.
    Nous faisons tout pour être calme.
    Jasynthe devait passer mais elle a une soirée à Versailles.
    Passé l’âge d’être mal à l’aise. Nous nous comprenons. Rayonnements synthétiques.
    Il est chaud (le champagne).
    Le week-end prochain c’est « minus », rebel rave.
    et puis non, l’actualité est aussi lointaine que Mexico.
    Les reverbs sont courtes dans ce morceau,
    et quand on essaie de s’élever?
    … on y arrive.

    Le présent n’est plus qu’un souvenir. Nous fondons ensemble sur des beats monotones
    la désinvolture, non. Ce n’est pas le mot. Plutôt l’envie, la frénésie.
    Ce qui nous contrariait n’est plus.
    Ce qui nous transformait se goûte
    Nez à nez
    nos longues régions alimentaires deviennent des vallons pirates
    le fleuve creuse
    paroles
    pupilles
    affinités électives
    dans la transe les mots à la bouche
    vacillent sur nos prénoms.
    Nous sommes des singes (la banlieue rugit)
    dansons sur le tic tac des soleils blancs
    des bougies au fond du lac
    au son des bourdons
    je ne sais pas si tout se tient
    (si je n’ai vexé personne)
    la sueur coule le long des murs.
    Pas de guitare dans l’air solide,
    pas de simagrées inutiles
    pas de rôles symptomatiques,
    de cruauté parisienne.
    Un libre enchanteur avait tout préparé.

  61. Arthur-Louis Cingualte dit :

    par l’image elle vit pour des milliers
    ses plumes électriques sur papier glacés
    et un zèbre est un livre imprimé

  62. Lili Frikh dit :

    BLUE OFF

    La main n’est pas tendue. Elle n’attend pas, elle étend quelque chose. Une extension de fond, elle est arrivée à destination.
    Les yeux ne sont pas fermés, ils sont crevés, la fibre optique déchirée à force de laisser passer des rayons x, y, z.
    Sur le bout de carton, je lis :
    Couleur épuisée sans prière de renouveler le stock.
    Chimiothérapie à la lumière du jour.

  63. Marie-Agnes dit :

    Having a lot of fucking bloody fun

    Bobby traînait Rita en laisse

    celle-ci avait du mal à marcher à quatre pattes

    une vraie plaie

    fallait la tirer sans cesse

    contrairement à Lola, qui te faisait ça en pro

    mais Lola était prise ce soir par trois députés

    et voilà que Bobby tirait Rita

    n’empêche qu’il prenait un sacré pied !

  64. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Lee, en profil egyptien

    la tête façon secousses pigeon

    sur un rock grec, au black

    avant et arrière,

    avant et arrière

    comme Bobby sur Rita

    ou comme Sally, bien salie de pénultièmes fessés

    un rasoir pour ses poils

    dans la main de Lee, le long de la jambe

    qui lui retire la peau

    sud ouest, nord est, dessus, dessous

    peu importe les députés

    qui scande « ENCORE »

    il est tôt : à peine minuit.

  65. lili frikh dit :

    Thérèse ne veut plus entrer dans les ordres. Elle veut entrer dans son bikini.

  66. auddie dit :

    Thérèse aligne ses bikinis, en ordre et par couleurs.
    Pour plaire au dieu Ra, sa ligne se purifie :
    « J’irai nue sous mon paréo! »
    « J’irai fraîche et sensible, au devant des hommes,
    un vent de grossièreté, caressera mes formes ».
    Des pensées en sommeil: mais tout le monde est nu!
    sur cette plage au soleil… à son corps défendu.
    Que son corps est menu.

    Au petit pas des anges, s’allonge la malice.
    Des images vous démangent, elles tournent comme l’hélice.
    Et Thérèse s’offre à vous.
    .

    […]
    .

  67. lili frikh dit :

    Vous m’étonnez, Mr HO. Je m’attendais à votre obscénité ordinaire, à votre cynisme légendaire.
    Qu’est ce qui se passe avec la petite Thérèse? Pour un peu, vous l’empêcheriez de faire le trottoir et de donner à chacun ce qu’il attend d’elle.C’est vrai qu’il y a quelque chose d’insupportable à la regarder donner le meilleur d’elle même au plus démuni ou au plus dégueulasse. N’oubliez pas que c’est son choix, son choix de servir Dieu corps et âme. Elle aurait pu rester, heureuse, dans son joli petit couvent italien. Elle s’y plaisait tellement ! Et non, la vocation de Thérèse l’a poussé à sortir du cloître, à aller au devant des hommes. L’âme de Thérèse est belle mais son corps aussi. Pourquoi aurait elle dû se contenter de la prière pour faire du bien ?

  68. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Néanmoins Andromède se fait rare à moto : elle n’a pas de jumelle pour recommencer.
    A Thérèse de ne pas souffler. De prier pour que le reflet de son cuir la protège des sarbacanes.

    Les néons se troublent là, dans l’onde du caniveau, traverser par la bécane ; qu’elle s’attache ;
    des panthères à Zanzibar, un dadaïste à Lisbonne passent et baillent mais la pute travaille, somnambule :
    sa grâce dans le collant, un mot en latin entre deux dollars ; son sacerdoce à quatre patte, son nombril – et un, et deux – qui parlent, ses lèvres qui cachent, ses dentelles qui valsent, trois étages de sommeil… le quatrième déchiré.
    et Andromède qui passe…

  69. auddie dit :

    bikini …………………. prière ………………….. vocation
    kikinie…………………..bruyère …………………volution
    couvent…………………italien ………………..constantine
    tellement………………..bon!…………………….Et non,
    mais…………………..son corps………………… d’épines.

    ps: aussi

    mais j . . . e m’ap

    je suis ………………………..A…………………………..tilla
    dans un rap……………..catholique …………………….sur
    radio mike ……………… courtoisie…………………..les ondes
    en direct…………………….fait ………………………un mardi
    le jour …………………… comme ……………………..la nuit

  70. Thérèse dit :

    pe le son
    colombo du beat
    thérèse exstatique
    un cheveu sur la langue
    elle s’avance, devant l’écran

    N’oubliez pas qu’elle mène sérieuse entreprise et que « c’est ton choix d’être elle au masculin » qui l’a poussé à sortir du cloître, qu’elle aime, qu’elle montre la langue, la plus censée

    colombo :  » et qu’a t-il répondu? »
    colombo du beat: « ma chère, … »
    thérèse extatique: « je note que Mr HO m’a bien cernée. en effet je vis comme je l’entend, et j’aime ceux qui, dans le sens du cœur comme dans celui du fleuve qui les habite, savent pécher avec humour ».
    Ainsi dit, et répondu en vitesse, car thérèse s’y rend, s’y offre, fonce, qu’on s’y abandonne, qu’on s’y évanouisse

    tant et si bien que la plage lévite. Les baigneurs, les vacanciers, les mères

    de tant de hauteur

    assistance médusée haut près du poids des pages, contrôle sa danse, en suspend au dessus du sable,
    lisant: « A tout prendre », une revue clandestine de mobilier marin
    et surtout, regardant l’effort vibratoire, constitutionnel,
    l’illumination même de thérèse
    convaincue de ses lacunes mais elle prie à l’envers
    mon dieu décides-toi!
    contraignant les lampes les leds, celles
    qui flashent, faites pour la nuit, des lumières de location, qui tournent encore l’après-midi, oubliées
    dans l’astre du soleil
    par défaut
    s’indigni, se désoli, se dédariser de la terre
    prendre la marche en déclin
    s’élever même
    à la corde
    au milieu de la fête
    tous éveillés
    au dessus du vide
    puis reprenant le cour de la vie normale
    esprits surpris au fond de la part enlevée, saisonnière de Thérese et son arrivée
    ce qu’elle est belle

    et politiquement femme
    donc un homme comme tout le monde

    ***

    correct kid / 2011 / San Fransisco

    ***

    Improvisation à la salle littéraire espagnole sur Paddington road, le 13 septembre sur la terrasse devant la plage.
    Son: Richard Halemora.
    Nous saluons la présence de Jimmy Heide et de son frère cadet Henri à la trompette
    et remercions vivement Pete et son chien timmy pour la déco.
    vous pouvez retrouver colombo :  » et qu’a t-il répondu? »
    colombo du beat: « ma chère, … »
    et thérèse extatique sur
    Internet:
    colombo tout attaché du beat@eastside.co.us

    vous pouvez retrouver

  71. Marie-Agnes dit :

    l’eau coule baptismale dans les éviers
    où Thérèse lave les queues
    Dieu les a faites et Dieu l’a faite pour elles
    de même que sont taillées pour ses lèvres
    diverses incantations
    non finies à ce jour
    Thérèse commence mais n’en finit point
    de croix

  72. jérôme blast dit :

    Thérèse commence mais n’en finit point de croire qu’elle ne rentre plus dans les prérogatives ordonnées, le sens des directives a dévié sa course,. Télé-réalité du ciel est balayée (par le vent). Elle ne se fie plus aux ordres.

    Elle ne croit plus en dieu. Elle doute de son corps. Elle ne croit plus en dieu. Elle doute de son corps,

    se voit dans l’écran, total: elle croit aux dieux du cirque, aux marques sur la peau

    aux marques de maillots, miroirs,

    contre vérité lyrique.

    Sainte Thérèse.

    Contre divinité.

  73. Arthur-Louis Cingualte dit :

    L’est scintille. La nuit vacille.
    – Thérèse s’estompe.
    – C’est qu’elle n’est pas une employé de la sensualité.
    – Oui, exactement, c’est une mystique de l’érotique.
    – Je la vois bien, là, elle disparaît.
    – Où ? Sous le lampadaire ?
    – Oui, doucement, elle monte, ce n’est plus qu’une brume regarde !
    – Je vois… Et seulement la lumière la révèle.
    – Demain elle ne sera déjà plus qu’une rumeur.
    – Elle reviendra dans la nuit va.

    Gazouille. Zinzinule. Alors que là ou il fait nuit. Maintenant, mais ou ?… disons peut-être dans quelques harems, ça tabasse sévère. Les limbes retombent toujours en linges à dévêtir.

  74. Marie-Agnes dit :

     » Les limbes retombent toujours en linges à dévêtir  »
    superbe

  75. Manuel dit :

    Contre divinité.

    sujet de tableau

    en dire plus… rien

  76. walter dit :

    Je sors dans la rue, juste pour faire une course, l’impression d’être entouré de sociopathes, errants… pas de communication surtout pas, c’est tabou.

  77. Marie-Agnes dit :

    J’attends qu’Arthur-Louis chevauche pour pouvoir grimper en croupe

  78. Marie-Agnes dit :

    Tandis que j’attends je mange du yaourt mélangé à des raisins secs

  79. Arthur-Louis Cingualte dit :

    THIRSTY ANIMAL

    Le tango, dans le labo, dans le noir, claque de murs en murs jusqu’à la cage.
    Une patte entre deux barreaux, l’oreille triangulaire, l’animal halète, halète, halte à l’oasis
    un zoo dans le dos le tango goutte contre les murs, de cages en cages, mp3 128kbps
    Halète, halète encore quand les motifs de sa fourrure dessinent des nouvelles cartes
    Halte à l’oasis, halète dans le labo, un zoo, un tango,
    la soif dans un cage c’est un déluge de désespoir

  80. Marie-Agnes dit :

    le tango du singe en cage encagé
    souffle court
    râles
    halte à l’oasis le puits est à sec
    du sable au fond de la gorge
    râcle
    le tango du singe qui tangue
    dans le labo dans le noir
    désespoir est un mot mais déluge de désespoir
    l’image est belle
    le singe est-il sensible à la poésie tandis
    qu’il tend
    la patte entre les barreaux?

  81. Manuel dit :

    les endroits où l’on ne va pas

    les endroits où l’on va quand on ne va pas

    les endroits où l’on perd des droits de ne pas

    quel capitalisme, quel cupidiscence, sinon que l’on devient

    des esclaves

  82. Manuel dit :

    Sinon l’enfant toujours
    libre ou inconscient d’être esclave
    s’égaye du singe, du dessin d’un canard et d’un lapin
    la philosophie est pure comme de l’eau d’un songe
    ou la touffe de romarin et de menthe sur la tombe de l’ange

  83. Manuel dit :

    Sinon l’enfant toujours conscient
    au délà de la mort, blessure ouverte dans les pupilles
    qui regardent encore, là où il n’y a que la police automatique
    du fichage des ombres et des grimaces
    qui marche de ses bottes de revenante

  84. Manuel dit :

    j’ai mangé au sommet
    affamé, l’oeuf
    puant de l’aigle, son seul souci

    dans son orbite
    l’oeuf du saint esprit
    porte la chauve-souris

  85. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Enlever la fille du président sans savoir comment
    Elle, la carte de ses désirs et son long voile noir
    Enlever la fille du président sans savoir comment
    Elle, les satins les soies les toiles frémir tard le soir
    Enlever la fille du président sans savoir comment
    Ses seins libèrent les chauves souris
    Au sommet l’aigle est mon virus oursin

  86. Manuel dit :

    je me suis trompé d’endroit, mademoiselle

  87. Manuel dit :

    las columnas, las esfinges,
    estas imagenes grises y luminosas
    que reivindican la libertad y el
    descanso

    el jade negro que no existe
    y que te mira y se bebe
    el agua que te limpia
    del paso de los dias, del mecanismo
    de la chinche y de la calle
    de la importancia que se desperdicia
    y acumula las partes del cuerpo
    en la fosa comun que gira
    sobre su propio eje, salivando
    como una boca con prepucio de
    cristal

    los dos cuerpos en el lecho de pensamientos
    las mascaras de plata agusanada
    las isis y las venus tricéfalas
    se duermen ridiculas en la misa de
    cerbero
    el romero no quema antes del viernes
    el sexo es una flor inutil que no
    encuentra un empleo
    salvo el orgasmo furtivo de las
    decisiones rápidas y del juramento

    lámpara, despertador, barómetro,
    calidoscopio
    os hacen compañía las vidas que
    os importan poco
    el cuadro al óleo, que tenía que ser
    pequeño
    de un amigo muerto
    arrumbado contra el lecho respira
    mis contradictorios versos
    la cálida guitarra de tu espalda
    y el dolor oceánico de mi cuerpo
    que desea otra caricia y
    hablarte
    si no fuese tan tarde, o si tu sexo
    despierto se dejase – y
    tus ojos de muñeca me diesen
    su premio

  88. Anonyme dit :

    Caramba !

    lámpara, despertador, barómetro,

    mis contradictorios versos !

    el dolor oceánico de mi cuerpo !

    calidoscopio !

  89. auddie dit :

    oh ça me donne envie d’apprendre l’espagnol

  90. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Marcel Duchamp est un fainéant

  91. Manuel dit :


    las columnas, las esfinges,
    estas imagenes grises y luminosas
    que reivindican la libertad y el
    descanso

    http://3.bp.blogspot.com/-xFlsNXmE2i8/TnpHad55pHI/AAAAAAAACHI/gvtrgwnZ0eg/s1600/love%2Bme%2Bplease%2BBN.jpg

    el jade negro que no existe
    y que te mira y se bebe
    el agua que te limpia
    del paso de los días, del mecanismo
    de la chinche y de la calle
    de la importancia que se desperdicia
    y acumula las partes del cuerpo
    en la fosa común que gira
    sobre su propio eje, salivando
    como una boca con prepucio de
    cristal

    Sinon, l’esclave rêve ? et qu’est-ce qu’il rêve ?
    sans importance ou gravissime
    s’abîme la sève de la spine

    Le stoïque ne peut que plus pédant
    si l’accadémique finit par le croire
    et le pantin du plaisir s’exerce sur la tablette

    Je veux vomir le méchant qui était dans mon bonheur
    je l’ai la boule noire au coeur à l’estomac au pubis
    que le diable sorte en la lait de tes seins et la noire bile
    épaisse et gluante comme un parfummé goudron chaud
    de volupté
    le vomi du sang du cochon
    le vertige de l’âge des sectes et du dieu empereur

  92. Manuel dit :

    ho avuto molto piacere a ascolttare il poema dal Pound

    potrei li mettere ci ?

  93. Manuel dit :

    fratello

  94. Arthur-Louis Cingualte dit :

    Si !
    Qu’il chante !

  95. Marie-Agnes dit :

    que le curseur avance tout seul
    bordel
    que l’esprit ne serve qu’à cliquer les touches
    je lis du Montero et comme chaque fois
    qu’est-ce que tu peux faire après ça ?
    si le curseur n’avance pas tout seul
    ou bien comme Arthur-louis
    mettre en exclamation un Si!
    que le chant continue
    sous un nom ou un autre

  96. Manuel dit :

    Ils disent : « nous dépensons beaucoup à soigner les malades »
    ils vont exclure quelques boucs émissaires
    de toutes façons l’argent faisait rouler l’industrie d’abrutisseurs
    maintenant un peu plus d’arbitraire
    il s’agit d’un régime de terreur
    au bain marie, ouais, la terreur non-politique de nous avoir tous rendus malades
    en plus c’est la faute à ceux qui sautent le tourniquet du métro
    à ceux qui ne peuvent plus sur l’estrapontin et occupent un peu plus de place
    à ceux qui chantent
    quand il faut
    semble-t-il
    se taire, et se laisser faire

  97. Manuel dit :

    comment être physique
    dans l’amour,
    quand
    nous aurions dû d’abord
    l’être dans la révolte ?

    poubelle bien élévée, l’or
    decore l’ordinateur qui fait le tri
    pour te compresser, te récycler
    te mettre une chemise et bâtir sur ta mort
    un cauchemar d’intelligence tordue

  98. Manuel dit :

    la caméra du flic se pare de bijoux
    dissimule
    la svastika et le nucléaire qui est déjà là
    pour la fin du monde à leur goût

    des pensées sorties de l’égoût
    ils tissent leur cordes
    pour pendre le noir de tes jours
    et le blanc nuage de l’enfance, de ton premier
    voyage en France

  99. Cécile D. dit :

    J’ai dans la queue des pourquoi qui anguillent
    Dans l’air
    De longs tétards qui saignent des larmes de vase
    Amère
    J’ai l’étant qui s’ensperme et le coït
    qui doute
    Ma terre a la chair faible l’homme a bouffé
    Sa croute

    A quoi bon des semailles
    Qui germeront sous verre
    Atrophiées des entrailles
    Prisonnières sous la serre

    Je veux jouir sans semence dans des calices
    Stériles
    Aimer sans rejetons jeter ma gourme
    Aux arbres
    Fertiliser les champs de mes poussières
    D’argile
    Semer mon ADN loin des sanctuaires
    De marbre

    La bourse reine mitraille
    De grenades numéraires
    La vie qui s’encobaye
    des petits d’homme de terre

    ça bouscule mes reins sur des riens de
    demain
    Niquer tous les banksters en leur laissant
    la dette
    faire l’amour à ma femme en partageant
    le gain
    de l’unique plaisir qu’aucune carte
    n’achète

    J’ai dans la queue des pourquoi qui se cognent
    J’aère
    De longs tétards qui saignent des larmes de vase
    Amère
    J’ai l’étant qui s’ensperme et le coït
    qui doute
    Ma terre a la chair faible l’homme a bouffé
    Sa croûte

  100. auddie dit :

    Je suis vide
    j’ai trop écrit
    j’ai trop lu, sur les réseaux sociaux, des choses vides, personnelles, le personnel des autres, des petits mondes en soi qui rebondissent, secs, sur ma table de travail, produisant un son de balle de ping pong très agaçant.

    Je relis, les poèmes de cette plateforme d’écriture
    et me dit que l’idée est bonne
    mais que nous sommes, une dizaine
    à présenter autre chose, qu’une envie de reconnaissance
    puisque nous sommes dix.

    Je suis. J’ai gardé la petite
    regardé la tv allemande, peut-être la plus idiote de toutes les tv, avec la coréenne et la lettonne.
    je me demande comment font les gens pour ne pas se défragmenter sur place
    ou brûler des voitures, ou brûler les studios

    Je suis vide
    j’ai trop écrit
    tourne et gronde et vire insatisfait

    cette semaine, autour du 29 septembre 2011
    seule la musique m’offre la garantie d’une réalisation satisfaisante.

  101. f4 dit :

    Traduction perso d’un texte de Shine, dans la room allemande

    Da weil ich mich im Spiegelbild sehen kann,….
    doch nicht anwesend weil ich mich nicht spüre.
    Zwiespalt verwirrung und tausende von Fragen.
    Fragen zur Selbstfindung und Umsetzung der Gedankenzüge.
    Kurzum lerne das NEIN sagen um endlich zu dir selbt zu finden.
    Hinter Tonnen von Beton verborgen,
    hinter der Fassade des seins,dem Schein von vorgegebenem.
    Liegt es verborgen, dein SEIN!!!!

    .
    * * . * . * . * .
    .
    Ici car je me vois en image
    Pas vraiment présent car je ne me sens pas
    Confusion, contradiction, questions, mille
    Questions à l’auto-présence et au déplacement des trains de pensée,
    Bref, en un mot, apprendre à dire NON, pour enfin se trouver.
    Derrière des tonnes de béton, derrière la
    Façade des êtres, le théâtre des apparences
    Se trouve caché ton ÊTRE

  102. Mireille d'ac' dit :

    j’ai un ami qui travaille chez sound cloud
    un chez facebook
    un qui bosse à tf1
    un autre bosse chez myspace, mais il n’est pas payé ça ne compte pas
    ah j’ai un ami qui bosse sur france inter le samedi soir
    un autre qui bosse chez twitter, un bon celui-là
    et enfin le dernier, qui bosse, je vous le donne en mille, chez moi.

    mais je ne connais personne qui travaille aux renseignements généraux

    internet glacial mais l’argent fait ses comptes
    le plaisir est là qui sait vous prendre
    quand vous relatez une tranche de vie première
    celle des égales égéries du sport
    sans le corps

  103. Arthur-Louis Cingualte dit :

    AMORCE D’UNE CHOSE NEUVE :

    Le ciel était bien trop calme. Indignés par l’absurde suffisance de ce décor radieux, des nuages s’y sont installé comme un troupeau d’éléphants boueux dans une mare limpide. Maintenant, l’orage chahute la vieille ville avec jubilation. Ses contours extravagants s’écrasent sur la vitre de l’une des salles de bain de l’hôtel de Palerme et des Palmes.

  104. riprap dit :

    oh dis ça recommence et on

    me dit rien j’arrive par monts

    par mon sentier vernaculaire

    ne rien faire en spectaculaire

    je voulais dire vespéral

    vernaculaire c’est pas mal

  105. riprap dit :

    33

    cette
    sœur
    sept
    chœur
    mi-
    neur
    mi

    si
    mé-
    lo-
    pée
    do
    fa
    do
    là-
    haut
    la
    beau-

    l’eau
    et
    moi
    nez
    froid
    pour
    quoi
    pour
    d’a-
    mour
    la
    colle
    lois
    folles
    je
    vole
    je
    peux
    le
    bleu
    le
    nœud
    je
    sens
    le
    blanc
    le
    vent
    le
    nerf
    le
    ter-
    rible
    chère
    cible
    sur
    cible
    sur
    dou-
    blure
    tout
    love
    vous
    love
    sur
    love
    pur
    et
    dur
    et
    tant
    et
    tant
    de
    temps
    de
    gnose
    je
    pose
    trois
    roses
    bleues
    pique-
    feu
    triques
    ma-
    giques
    soit
    des
    trois
    dés
    un

    saints
    nus
    seins
    vus
    des
    nues
    vé-
    ri-

    si
    dé-
    cri-
    ée
    lan-
    cée
    d’en
    haut
    sang!
    faux
    hache
    ô
    hasch
    rouge
    flashh
    rouge
    mal
    rouge
    voile
    faire
    voile
    mer
    (point)
    air
    (point)
    pa-
    (point)
    ra-
    (croix)
    a-
    (croix)
    di-
    (croix)
    i-
    (trait)
    i-
    (trait)
    soooooooooo
    (traaaaait)

  106. Manuel Montero dit :

    J’allais écrire un courrier mais j’arrive pas. Voici donc :

    Je suis très content de l’expérience que tu viens de faire. Je te prie de m’excuser auprès des amis si je ne suis pas au détail votre travail. J’évite facebook, et j’espère que vous puissiez comprendre. Je crois que la saison s’annonce pleine de beautés, et qu’il n’est pas nécessaire de vous encourager comme si vous étiez de débutants. Si nous faisons cela, ça remonte quand même loin, mes frères, bisous,

    Manuel

  107. Manuel Montero dit :

    ha ha ha ha ha

  108. Cécile D dit :

    Et le vent est tiré
    de mon cépage noir
    Parfois une tempête en free
    jase
    et summertimes…
    Ella
    tangue
    C’est loin du mono
    Tonne
    Orage
    tu viens à point
    tu fuis à temps
    quand
    Autumn leaves
    sur un pré vert
    la mer efface sur la grève
    les pas des chimères et des fables
    De grands chevaux sauvages
    galopent dans ma tête
    Ma vendange sera fauve
    comme un érable en rut….

  109. riprap dit :

    axiome 1 – ou l’absence de chemins mûrs, de sens, ramène à l’assurance de l’exagération toute vaine, à la profondeur périlleuse dont parle qui vous savez ou pas, l’exposition UV, la sauvagerie des grands émois exaltée usant la vie olé.

    désaxia oxeux – les principa, concepts cliniques, la théorie pure, excluent ce qui vit, les vertus du vrai : touché, intuition, flou, sentiments.
    fourre-tout transparent, but paradoxal d’en moi, du haut, clef des champs lexicaux : vivre est un truc de toxico.

  110. Marie-Agnes dit :

    vivre est un truc de toxico
    faut toujours rallumer les joints qui s’éteignent
    si on veut que les fleurs restent rouges sur fond noir
    et que ce soit vraiment mieux une fois qu’on a brisé le miroir
    qui était dans l’entrée
    et donnait de l’espace
    la théorie pure de rip ouvre les parenthèses de l’écriture
    reste à savoir si c’est vraiment mieux une fois qu’on a brisé le miroir

  111. Anonyme dit :

    ne pas jeter la pierre à Michel Petrucciani surtout
    pas jeter la pierre !

  112. pastorius jaco dit :

    Hendrix de la 4 cordes
    Bird de la clef de fa
    70-80 réinvente tout en virtuosité le pizzicato-bass dans le jazz et le rock
    manche fretless
    groove
    usage de la double-croche
    de la dead note
    des harmoniques
    accords
    sens mélodique
    et par là même change les couleurs de ces musiques
    grand monsieur parmi les plus grands
    soupe au lait pastorisé
    mort à 35 ans tabassé par un portier
    sdf
    dans son port d’attache
    en floride
    comète punk-jazz
    invitation à la puissance
    à la bipolarité
    schizo
    encore un

  113. Manuel dit :

    faut rallumer les fleurs qui s’éteignent
    si l’on veut le baiser de la lune
    et vivre encore
    dans un ascenseur

    du miroir le plus beau
    c’est quand je dors

  114. Manuel dit :

    lune asthénique et voluptueuse
    absente et attentive
    sur Madrid
    le portier du Ritz, peut-être
    un brin amoureux du malheur
    de tant de clients
    fainéants
    quand je fume dans la rue
    et jouis du premier turquoise
    du matin
    me dit mon premier bonjour

  115. Manuel dit :

    j’ai une minute pour changer
    la dent d’un D par un S :

    du miroir le plus beau
    c’est quand je sors

  116. auddie dit :

    manou, tu veux que je corrige?

  117. Manuel dit :

    non, le deux comptent

    le D de dent

    et le S de sent

    pourvu que l’on sent

    la dent de patate

  118. riprap_la paradis dit :

    la rame est full
    qui coupe intramuros
    grafs tags la fosse
    Paris la foule
    pas de bagages
    sinon sous le regard
    et sa guitare
    dans le passage

    en collant Well
    se laissant emporter
    par la marée
    de Saint-Michel
    oah elle baille
    ça s’appelle un matin
    un lendemain
    de fiançailles

    paname a la drôle de couleur
    de quelque tableau romantique
    paname est de tous les pleurs
    de quelque beauté nostalgique

    ouf respirer
    quitter le métro ivre
    à fleur poursuivre
    en bus à pieds
    ou en taxi
    n’a pas pris sa mini
    on a retiré son permis

    sur les conseils
    de nimbus cumulo
    protégeant au
    moins deux soleils
    fait-elle un vœu
    sage de se poser
    dans café
    un bar il pleut

    paname a la drôle de couleur
    de quelque tableau romantique
    paname est de tous les pleurs
    de quelque beauté nostalgique

    les petits yeux
    prédits dans les oracles
    que le spectacle
    des amoureux
    la nuit fut blanche
    de ces nuits hystériques
    et historiques
    où tout s’épanche

    déjà c’est calme
    un vent célibataire
    embrasse l’air
    secoue les palmes
    le jour pourfend
    passent les bateaux mouches
    ouvre la bouche
    se sent comment

    paname a la drôle de fêlure
    de quelque passé passionnel
    paname d’une rupture
    qui s’offre sous un arc-en-ciel

  119. Laura Ingalls dit :

    Haikus parisiens :

    Dans la mairie
    Le portrait change
    Ta tête de con
    Elle, est restée.

    Dans mon duplex
    du canal Saint Martin
    Je me plains
    De tous
    J’aime bien.

    Cravate de contrôleur
    Couleur
    Cancrelats.

    Le dernier qui partira
    Éteindra
    La ville lumière.

    Le romantisme
    A été tabassé
    dans le noctambus.

    La tour Eiffel
    a un amant
    Chinois.

    A paris
    Ne souris pas
    C’est malpoli.

    Ferraille qui roule
    M’emmène
    Vers bourse.

    J’ai envie
    De t’aimer
    Dans 18 mètres carré.

  120. riprap dit :

    1- Un bon pianiste
    Parfumé et bien mis
    2- Qui surgit hors de la nuit
    La profonde nuit
    3- Zorro blanc
    Plurichantre au verbe ironique
    4- Impudent cavalier
    Faut-il épeler son nom ?
    5- T’as une tache, moustache
    LE FOU DE SILS MARIA
    *
    Qui veut dire non à son cœur ? Moi je ne crois pas aux idées, pas à la philosophie, encore moins au genre humain, je crois à la VOLONTÉ DE PUISSANCE.
    N’étant pas un garçon sérieux (futile, frivole, filou -FFF-, oui, superficiel par profondeur, courageux alors, mais sérieux, non), n’y voir aucune présomption d’innocence.
    *
    Le surgrégaire est-il surexcité, saoul, éthanolisé, extasié -avec sa corne en téflon sur le crâne ? Le fameux renversement écologique des valeurs ne serait pas d’ordre sociétal, enfin tribal, des fois ?
    *
    Le fameux renversement dansant des valeurs, si c’est un jeu dionysiaque, je veux y jouer. J’peux jouer ?
    *
    Pour surdanser, il faut des mégabasses.
    *
    Notre pomme trop homme passe le postiche de Dionysos, tue le père Dieu – ce n’est quand même pas la guenon de Léautaud – et on lui attribue une nouvelle herméneutique (dont la musique rend la complète herméticité des sens), un christianisme post-nietzschéen : par delà le risible ploutocratique, c’est encore tellement mal rémunéré.
    *
    A la Société Générale, un type se pointe avec le masque de Dionysos. Couche-toi, c’est surement un hold-up ! Exhibant la quincaillerie, le vilain petit dieu prononce : bonjour, je viens retirer de l’argent. Il ne plaisante pas. On l’a forcé. L’étranger a beaucoup marché. La farce a tourné.
    *
    Il arrive qu’on s’évade. Chercher à s’évader, c’est légitime, animal. Pour le bris de clôture, on s’excuse, ne tirez pas.
    *
    Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens ? Nietzsche lui-même ne le serait pas, sa pensée n’admet pas le dogmatisme, trop bête, figé, réducteur. A ce sujet, Zarathoustra demande qu’on jette son livre – ce n’est pas le plan de la prison, son livre.
    *
    L’art martial de vivre selon l’âme Cheyenne. Écoute le combat des fleurs.
    *
    Sois quelqu’un sachant bien vivre. Sois ce que tu deviens.
    *
    Fragment : capture d’un éclat mort ou furtif réfléchi dans une facette parmi mille milliards d’autres; clichés.
    *
    Un moment X de la subtilité YZ. L’instant est chaud et la complexité est une moto-crotte.
    *
    Trouve-t-on encore des éminences dénuées d’instinct ?
    *
    Se fait-il toujours de solennels professeurs ?
    *
    La vérité, c’est que tout bouge, se transmute, relativement, et qu’il en va des univers, des mondes, comme des saisons, du temps : métamorphiques, variables et toujours mêmes. Garçon, la même chose !
    *
    Sur un air de déprise, chorégraphier la Volonté. Au passage de la comète, case l’extase dans la rubrique esthétisme
    lol
    *
    Bouffonner tel le fou du roi Lear signifie peut-être juste tenter sa chance, mettre à part
    mdr
    *
    Refermer le dernier grimoire pour l’avènement du premier ouvrage ouvert
    ptdr
    *
    Comme quelque chose sonne faux dans le Nietzsche de certains auteurs de XXe siècle pour ne pas dire arrondissement de Paris
    JJJ
    *
    Rationaliste : brute socratique, grossier personnage.
    *
    Vitaliste populomythomane : cueilleur du jour qui s’offre, passeur vers la fusion souterraine.
    *
    Taillé sur démesure, le Grand Style est l’existence même.
    *
    Le vouloir être : l’érotomanie, la concupiscence.
    *
    Infranchissable comique, le philosophisme.
    *
    Potacherie, le gauchisme.
    *
    Mon Nietzsche est un poète incompréhensible. Mon Nietzsche est un sage chinois opiomane.
    *
    Ronaldhino, ça veut dire petit canard ?
    Haine obtuse, sentiment solaire. Crème de bon sauvage. Indice un-dix.
    *
    État de haine de l’état –
    Au glaive et aux cents appétits
    Poison du plus froid des monstres froids
    L’antipoison
    *
    Hors le bien et le mal, l’humain se plait à châtier et jouit de sa cruauté. Dépouillée de ses atours moraux, la faute nue redevient dette envers la cruauté chérie.
    *
    Le SM ou sadomasochisme en langage châtié, c’est juste une affaire de goût vestimentaire.
    *
    La vengeance n’est pas de bon goût, pas empathique, la cruauté ne s’y trouve plus.
    *
    Une métaphore du nihilisme : la catalepsie. Une autre : le vol parabolique à 47% en non pesanteur. Par lui-même.
    *
    La vie ne vaut rien, est moche, dure. Mais on ne se suicide pas. A cette mort exclue, rejetée, on substitue l’amour. On veut faire la fête, oublier, lâcher. Dire banco à la vie à condition de ne pas en être l’esclave, même si c’est un leurre. Les contrôleurs aussi ont leurs leurres. Tout ça c’est du bonus, la prise en passant.
    *
    Goûtes-tu dans l’amour ce qui est létal ?
    Le blanc manteau qu’il advient des amants floconneux
    Le rendez-vous chez le marquis – d’où le fouet
    La petite métempsycose
    *
    Bizet, Wagner, les deux dans le même sac !
    *
    La musique, c’est 1- le premier temps, 2- le deuxième… La création, c’est empirique ?

  121. peuri dit :

    à l’usage de la varrin de komodo
    avec les politiques tu sors l’artillerie lourde sans scrupules tu flingues à bout portant ces fils de pute d’hypocrites professionnels number one
    en 1-appeler à ne pas aller voter pour tous ces connards quels qu’ils soient quel que soit leur bord et encore moins aux présidentielles 2-rendre un petit hommage à Jean-Michel Baylet et ses 1% formidable qui veut légaliser le chichon chon chon même si à mes yeux il n »est qu’un charles pasqua de plus à qui il ressemble étrangement d’ailleurs et à plus d’un titre je suis bien trop à gauche même pour baylet qui reste un républicain démocrate 3-montrer aussi le plan com’ du ps gros comme une baraque : baylet à gauche de la gauche vals à l’extrême droite tous les courants politiques représentés et donc dénoncer cette mascarade en direct sur france television la plaine saint denis à 2 pas du stade de france 4-parler de créer le parti sociétaliste où le vote n’a même plus lieu d’être 5-et je pose la question à taddei : si on parle pas de mon bouquin qu’est-ce que je fous dans cette galère ? parler des primaires socialo avec des érudits sur le sujet en plus ya forcément rien à dire à part si t’as écrit un bouquin sur le sujet
    faut arriver raide défoncé c

  122. auddie dit :

    vals me fout les boules, et de montebourg aussi

    ces mecs puent

    par contre j’aime bien martine aubry. je la trouve sexy et disons.. normale. de caractère.

  123. auddie dit :

    hollande je sais pas. c’est un soldat. un soldat de la lourdeur politique. il en faut je crois.

  124. peuri dit :

    OH DIS HEIN

    irrespect ton de la ruina
    c’est trop difficile je crois
    que je ne suis pas démocrate
    à l’état un coup de savate

    quant à martine c’est mon pied
    de cannabis hollande hé
    c’est juste l’autre pays du…
    merci auddie le peuple est lu

  125. riprap dit :

    S’ADONNER AU GOÛT SÛR

    l’appel poignant des ohms tri-tri-beaux
    soif vindicte vengeance haro
    relié vie des siens hypothéquée
    art de voir de créativité
    malheur n’est pas vain heureusement
    apte aux types de comportement
    grain de bon à rien que vanité
    nihilisme animal bien dosé
    l’aquoibonnisme mis en balance
    prophylaxie la part de substance
    vide sans lequel le plein est ordure
    grande meute aux soyeuses blessures
    destin
    destin
    destin
    c’en est fait trop tard je t’aime

  126. guido dit :

    doppo
    come un sorriso
    e come una hostia
    adonata alla levitazione
    e nella qualle il caffetto
    comincia a sobornare la bianchezza
    dei virginale zuccheri
    la luna doppo il matino
    quando tutto era turquesa
    nella debilità e la trasparenza
    dei pressaggi senza objietto
    ridemanda a guardarmi
    per l’occhio nero del vuol
    Madrite-Parigi
    questa volta ella è di colore
    di thé, ella è d’oro vecchio
    mai non potrei sappere
    si la deità ha voluto
    suggerire
    qualche bellezza più
    durabile qu’humana
    nel pensiero qu’io
    inevitabilmente porto di te
    .
    la notte sarà una cena
    di magiale tutto come
    i chinesi mangiano il cane
    .
    ma ricorda ch’io non ho
    mai provato
    il semplice e dolce
    palazzo
    della piccola matrona
    dal ciel, quella
    che ha uscito le spine,
    tutta diligenza, dalla fronte
    d’una agonia chi collazionaba
    l’acqua ed il vino agrio,
    la charità azzidulatta e
    feroce dei soldati
    .
    selvaggia stella, clinamen,
    fuoco bianco femenille ed
    lieto ed soffrente
    nella gangetica gente humida
    e nuda, nella pennata rossa
    selvaggia qui vien d’uccidere
    i bisonti
    cosi il pardone fulgura
    nel latte di dolcessa
    d’una fantasia concessa ed
    assicurata
    .

  127. Cécile D. dit :

    nabe
    nabes
    nabem
    noberum
    nobis
    nobis
    déclinaison
    enculaison
    D
    est-ce
    Ka
    qui
    encule
    ou
    l’encoulée
    qui
    écrit
    jouit
    bande
    encore
    comme
    un
    gorille
    sous
    la couette
    de
    pixels?

  128. Anonyme dit :

    violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violence violette

  129. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 1
    les hommes égaux naissent casquebottés en bleu
    et meurent libres drap blanc
    la liberté ne suit pas à autrui
    la propriété non plus
    la sureté aussi
    la résistance à l’oppression non plus
    toutes ces garanties de jouissance, ces droits imprescriptibles, tombent en arrêt devant la loi par nature – rouge

  130. auddie dit :

    Lors d’une soirée dans un squat de chicago, un poète fait une lecture avant une série de concerts. J’arrive en retard et la manque de peu. Il est seul sur scène, une scène en béton brut qui ressemble à un quai de livraison dotée toutefois d’un éclairage savant. L’audience semble pétrifiée par sa performance; où bien les a t-il tant subjugués qu’ils ne peuvent plus dire un mot? Toujours est-il qu’il est immobile lui aussi, très calme en apparence, et ça me donne l’impression d’une absence de spectacle. Y en a t-il eut quelques minutes plus tôt? J’en doute, et pourtant, je lis sa performance à l’aune de cette respiration, de ce débriefing mental, preuve d’un engagement total et excessif. J’en connais d’autres qui tracent tout droit, seuls à travers les pierres et les ronces, et ce n’est pas la bonne direction car personne ne les y accompagnera. Je l’observe; il semble secrètement excédé de ne pas trouver l’écho qui devait lui revenir; nous ne le méritons peut-être pas. Je devine soudain que sa concentration n’est là que pour camoufler sa frustration, sa violence: Ce qu’il y a encore d’humain au fond de lui, c’est cette politesse-là. Tout le reste n’est plus. Après de longues secondes, interminables, il nous demande si nous avons des questions. Sans réfléchir, je prend le micro, c’est un Senheiser sans fil, et m’adresse à lui en anglais:
    – La forme de vos poèmes est-elle déterminée par le sens? Je veux dire, avez-vous toujours fait passer le sens avant la forme, jusqu’à revendiquer un aspect décharné, minimaliste?
    – Non.

    J’ai parfois cédé aux sirènes inharmonieuses d’une poésie chaotique, défoncée, et je n’ai jamais su si ces accès de folie étaient à prendre au sérieux ou si je me devais de les garder secrètes. Il est probable qu’elles étaient nécessaires à l’élaboration de quelque-chose de plus orthodoxe.

    .
    .

    (à suivre)

  131. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 2
    la loi morale, force noire
    soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse
    ne peut tout à fait défendre ce qui est bon
    d’où le devoir d’obéissance sur-le-champ
    ou l’assurance d’un devenir condamnable par la résistance illégitimée
    quand le présumé innocent sera déclaré coupable
    et continuera à purger son châtiment préjugé

    la loi doit promettre aucune imposition et taxe
    sinon pour la rançon du chef
    ou faire chevalier son fils ainé
    ou pour marier sa fille
    un tenancier de bar ne peut être mis à l’amende sur le serment de douze hommes du voisinage réputés de bonne moralité
    quant aux comtes et aux barons, ils ne doivent être redevables qu’envers les barons et les comtes
    dixit le grand duc
    hou hou

  132. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 3
    dispenser des lois et leurs exécutions
    au fond et en soi
    est illégal
    c’est l’illégalité pure

  133. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 4
    les hommes sont tellement doués pour la vie, la liberté et la recherche du bonheur qu’une milice bien organisée est nécessaire à la sécurité
    comment atteindre au droit de détenir une arme (stylo 22 long rifle) ?
    pour but : supprimer, écraser impitoyablement toute exploitation d’un homme par un homme

    la foret, le sous-sol, les eaux, le bétail et tout le matériel pour la conservation de la nature, cette inébranlable décision d »arracher l’homme à ses sillons impurs
    homme masqué de respectabilité, de l’incompatible esprit citoyen et fraternel
    masque au gout du jour barrés d’un rictus psychotique effrayant

    nul esclave
    nul serf
    nul ne sera soumis
    soyons nuls

  134. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 5
    syllogisme professé par les membres de la grande famille primate et adopté, embrassé par ceux qui adhèrent à l’inaliénable
    à marquer au fronton des bordels quand même
    à partir de l’âge nubile s’il vous plait :
    toute distinction est discriminatoire
    le droit à la liberté est amour physique
    donc
    discrimination normale

    libéré de la crainte et de la misère, vite on se soucie pour le pays
    tout appel à la haine étant sanctionné par la loi
    comportement infantile

    se convaincre de sa contribution à promouvoir la dignité en survêtement
    jouissance quelque soit l’état matrimonial
    shémas-quoi, modèles de comportement, élimination des dits préjugés, des coutumes, de l’infériorité comme de la supériorité
    bref
    des rôles stéréotypés

    à l’heure pérenne de l’exploitation de la prostitution et du trafic du vivant
    torture
    très aigüe
    infligée aux fins d’obtenir renseignements et aveux
    torture
    vieille punition
    méthode d’intimidation qui seule à fait ses preuves
    ainsi, l’état, l’E.T.A., de guerre et la politique intérieure ne peuvent être invoqués pour justifier le droit qui n’est que leurleurs

  135. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 6
    un enfant a toujours moins de dix huit ans
    avec lui son droit inhérent et scolastique
    s’animer, survivre, de développer, jouer
    un enfant discerne, pense -et panse
    eu égard
    pour protéger contre l’illicite, toute mesure est bonne, comme ne pas s’abstenir d’enrôler dans les forces armées (FA)

    le droit implique l’accomplissement des rites
    permet d’octroyer des dérogations pour les parties hautes si s’épand la vilénie
    trompettes
    aux confins la jurisprudence et la coutume
    légalement, nul ne peut être ni se voir
    pour la seule raison que personne n’est véritablement en mesure d’exécuter une seule obligation contractuelle

  136. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE 7
    quitter n’importe quel pays
    adieu pays

    expulsons collectivement puisque la peine de mort est abolie
    n’ayons pas peur de l’avion
    la diversité impressionnante
    la mise en présence d’une foule de sous-ensembles spécifiques
    autant de réserves envers le concept d’universalité des droits multicolores
    tous les temps étant des temps d’espérances
    inquiètes d’un vert tirant sur le sinistre
    encore des idéaux de justice naitrons de fécondes frustrations et défaites

    pour opprimer
    de nouvelles formes apparaissent
    d’anciennes subsistent
    nul ne peut être l’objet de massacre dans l’œil
    si l’autodétermination est imprescriptible
    alors le flic est le droit
    incarné par un voyou

    haute mer, fonds des mers, espaces extra et intra atmosphériques : patrimoine de l’humanité
    ???????????

  137. riprap dit :

    MOSAÏQUE CONCORDE OUTRO
    comme tout traité ne saurait produire aucun effet
    les charges cessent d’être exigibles
    la personne est inviolable
    rien ne peut avaliser la domination
    en vérité je suis votre seigneur adorez-moi
    aux droits de ceux qui ne complotent pas
    peuple
    tribu
    clan
    saine justice de l’essence totale
    sauf si
    sauf sur
    dans la voix de l’autarcie
    traiter, confronter, imposer
    c’est le devoir sacré et c’est un devoir d’honneur
    de quoi payer en somme le tribut prévu par le code
    adorez-moi
    c’est la vérité plurielle

  138. riprap dit :

    A QUELQU’UN MAUVAIS GOUT EST BON

    en tant qu’invitation canonique art déco-
    ratif division du langage en bord égaux
    arithmétique quand é rime pas vec è
    la validité du son net vaut par l’effet

    pauvre rimard celui qui tel Homère est riche
    le métier qu’on voit là césure à l’hémistiche
    la moindre carence ne se peut nue montrer
    un ratage et c’est qui le poème est gâté

    l’action la chute que se meurent en l’antienne
    chœur soit la tragédie que de l’europe ancienne
    la résurgence en corps césure à l’hémistiche

    scandé affuté un vers pour deux coutelas
    danse joue contre jour mutation degré 3
    magie magie de la césure à l’hémistiche

  139. Paul Sunderland dit :

    les hommes naissent fibres et egos

  140. Marie-Agnes dit :

    egos en droite
    ligne
    de la poésie
    pure
    exprimez-vous
    votre adresse
    email
    ne sera pas
    publiée

  141. Arthur-Louis Cingualte dit :

    plan A
    plan B
    plan C
    plan D
    plan E
    plan F
    plan G
    plan H
    plan I
    plan J
    plan K
    plan L
    plan M
    plan N
    plan O
    plan P
    plan R
    plan S
    plan T
    plan U
    plan V
    plan W
    plan X
    plan Y
    plan Z

  142. riprap dit :

    puisque le q est pris je prends le plan c

  143. auddie dit :

    curieux ce ballet des parapluies dans les rues des quartiers nord.
    Ces hommes déambulent comme de petits insectes à tige
    tiges à bout déployé comme un chapeau de peine
    palettes d’excuses, d’antennes, d’humilité
    à ne pas supporter d’être mouillé
    alors que le corps est composé d’eau à 75 pour cent
    ces parapluies se faufilent, et s’agitent
    impression directe de la petitesse de l’homme, de son dérisoire orgueil
    de sa petite frimousse, gueule d’ange noir sur l’humus frais
    joie fugace d’un boulevard enfantin

    .
    .
    (paris 2003)

  144. f4 dit :

    je prend sur moi le choix de conserver ces pages en l’état, de les garder exemptes de tout dialogue direct. c’est un choix esthétique.

  145. Manuel dit :

    Ce n’est pas
    pour le tableau que j’avais
    peint, je fais
    pouce « me gusta », comme au
    cirque, au triste cirque
    perdu, mais pas seulement par fétichisme
    d’art, ce que j’aime c’est la beauté de cette femme.
    Il faut escalader les
    pentes du Sinaï à genoux
    et subir les piqures des
    rosiers nocturnes du viol et du
    remords, pour se rendre
    devant la tigresse, la Voie

  146. riprap dit :

    INVITATION

  147. riprap dit :

    un gourmand n’aime pas être dérangé

    le don du taulard : se réincarné avec la conscience de ses vies antérieures

    la verticale de la conscience se transmet aussi par la morsure des petites phrases

    les mots raffolent du déguisement, du grimage, du postiche
    ya pas comme un mot pour l’accoutrement

    toute personne exprimant la moindre idée politique rêve secrètement de renverser le pouvoir

    à moi ! mes sens ! je fuse !

    la zonzon : crime et bâtiment

    comme toi Roland, décoller !
    épiphanie du ramage
    et nos seuls mots sortirons déchirés d’un olifant
    nous soufflerons les sons pulvérulents
    rétif à ton appel cubital
    nous baisserons pavillon
    c’est que, tu comprends, on ne veut blesser personne

    je suis décidé à réhabiliter le péripatétisme et la consultation des oracles

    la rhétorique ne dissuade pas comme un 6.35 braqué sur toi

    des larmes pour le purgatoire

    j’écris. pas d’action. voilà

    du sang ! du sang partout dans ma mémoire !

    la poésie ça décore

    tout est plagié, de la réalité au dictionnaire

    vérifie toi-même, les percussionnistes sont toujours sympathiques, c’est dans leur nature harmonique

    la sagesse isole du monde réel qui est incorrigible

    pourquoi se référer à un droit qui nous a déjà donné perdant ?

    se rendre utile : tuer un assassin ou plus simple, se donner la mort

    il s’avère bien difficile de se montrer tel qu’on est vraiment, voire compromettant

    laisse-moi tranquille

    à 33 ans, je ne mourus pas
    mieux, vins-je au monde
    l’attente, sur place, de mon sauveur, l’antéchrist

    les larmes du 3e œil

  148. riprap dit :

    ¿ quel français ?
    correct égal chinois
    rien n’est jamais aisé
    vaut mérite
    vaille fumée
    juste
    de
    la pei-
    ne
    espagnole

  149. sucre dit :

    Sucre, fondu des acides
    Sucre, café serré, descente en pente douce,
    je te regarde, j’ai envie de toi
    je vais te baiser, je le sais.

    sucre, non, alcool, et sucre, prit entre tes hanches, laissant des strilles solides quand tu te retournes,
    quand je te retourne

    sucre, renversé

    sucre brun, sali par terre
    les yeux au plafond
    ta tête dans le mur
    tout remonte en moi, se libère
    accès haletant, énergie salace, dégueulasse
    tu m’appelles avec des mots empruntés au pire de l’internet gratuit
    je ris
    je fond
    serre les dents
    t’es con

    je n’ai plus d’attache avec toi je m’envole, me réveille, te reprend, te lèche, m’écroule, ronfle, finit les flacons.

    sucre, comme toi qui comprend
    que je t’ai respecté, avec ma fureur
    nos corps glissants esquissés mais qui sait?

    Si nous nous reverrons un jour.

    .

    .

    .

    auddie. berlin . en réaction à la poésie à deux balles de « poésie carnet », profil bas (facebook) qui fait des phrases pleine de vent, genre minimale house, trop cochonne ah ouais, j’ai dit « je te prend dans ma bouche », et mes poèmes font 20 mots, trop pop trop mielleux. putain.

    .

  150. Marie-Agnes dit :

    La prière des moteurs hydroliques monte vers les débris qui volent dans l’espace

  151. débris dit :


    mais l’espace, c’est grand, et la prière est petite. Pourtant une connaissance m’a dit que Ghandhi a dit:
    « Tout ce que tu fera sera dérisoire, mais il est primordial que tu le fasses ».

  152. auddie dit :

    Quel genre de tendance revendique soudain un « jeune » quand il ne fait que remettre au goût du jour quelque-chose qui existe depuis la nuit des temps? A fortiori quand cette tendance est une activité privée qui rassemble un nombre minimum de personnes. A fortiori quand ce nombre minimum se réduit encore quand il revêt les attraits de l’humanisme à tendance média majoritaire, dans son expression la plus inversée: l’exclusivité d’un ressenti auto-destructeur, d’une pratique clandestine, intime. A fortiori quand l’assurance manquante devient un frein. Quand ce frein vient remplacer le cheminement courageux. Quand quelque-chose manque, ou a manqué. Quand ce mystère reste entier.
    .
    Alors quel genre?

  153. Manuel dit :

    Un musicien avec des velléités politiques
    un Dracula même pas brun, mauvais figurant et nonobstant
    diplomé et chiant et charmeur, de serpents, des serpents de son modem et son synthétiseur
    je l’imagine pas avec une guitare
    tenir une guitare est comme tenir une femme
    et tu devras admettre qu’un seul baiser volée de ma folie
    substitue son sushi, sa créativité qu’il découvre grâce à toi et le papier glacé de ses fesses
    qu’elles soient ramollies ou de cycliste lubrique
    quand le verre à la main il récite comment il te nique
    là, qu’il dise quelque chose, que tu n’as pas été sa première fois,
    à la salse rose, avec une liste ou bien qu’il te soit remerciant
    puisqu’il a très bien compris tout et c’était du jamais vu

    Tu n’es pas seule, triste malaimée qui se masturbe,
    tu courbes les pensées de bronze de tes doigts sur le clavier
    à touche unique de tous les souvenirs et toutes les fuites en avant,
    le poète est avec toi, en djellaba, comme un père somnambule qui pourrait te violer sous hypnose
    ce sont des pensées noires pour la magie rouge du désert dont seul
    l’éléphant de mes prières est auprès du sable de toutes ces colères qui palpitent dans tes pupilles
    le poète est avec toi, le traître que tu ne pourrais pardonner, l’unique qui t’a vu nue dans le stupre
    tu appartiens à un autre homme qui te conseille à mon propos,
    lui, il est tellement gentil et tellement fade,
    il te dit que je suis un sous-homme, pire qu’une pute, et il est si compréhensif
    mais je suis à la vulve des femmes solitaires la parole qui pénètre
    la violence qui seule connaît, étant toute-elle ignorance, le plaisir
    il me fait vomir à le lire, dans ses articles et ses programmes, il est partout
    il a fait devenir une partouze de rats les chambres annexes et mal éclairées de nos deux solitudes
    les touffes petites et féroces fourmillent dans nos messages décadents à personne, sauf à nous deux, aux cris dans la grisaille et à lui
    que je veux que tu suces et avales jusqu’à venir pleurer sur le canapé de mon atelier, un jour, peut-être jamais

  154. auddie dit :

    insekt drones
    petits moustiques
    qui dans vingt ans
    auront beau dire
    seront chez nous
    espions qui blessent
    nos contre-jours

    contre drones
    radars frontaux
    n’auront de cesse
    de surveiller
    nos devenirs

  155. auddie dit :

    buildings
    contrebuildings images inversées
    réseau théorie du signal
    nulle impertinence mais belle insolence
    tout s’emplit de signification
    plan de l’urbs électrique

    permeated with the truth

    je pousse

  156. welschen kunstlich wörtküssern (manuel) dit :

    elle vole la salive et la prière
    telle la cuillère à onguent se munit
    de la salive et la prière de gelée royale de l’abeille
    ou du khol semblable aux frissons de la louve
    ou encore si je prenais ta main
    je dirai ce que je vois dans la corne
    translucide et pas prisonnière du jade mais du jade qui est le jade
    en secret entremêlé le jade de nos adieux, je pense à toi,
    à l’amour, je remue la cannelle d’un café et je cloue
    au girofle et au cacao la délice des ongles
    pour seul sujet de poème
    les ongles non vernies
    toniques griffes et mesure des soupirs de résine
    du couple qui doit traverser le temps

  157. peuri peura dit :

    partouze de rats les chambres annexes
    l’alarme retentit
    c’est la chambre qui pleure ?
    par une issue scélérate
    on voit passer les rates

  158. auddie dit :

    rats des villes et rats des champs
    par la césure se cale, un remonte-temps
    les hauts qui disent le train d’enfer
    les bas sorti tout droit d’un rince-gosier
    vendu 3 francs
    aux âmes salées.

    je me demandais: pourquoi sommes-nous si ville?

    je veux croiser des gens.

  159. auddie dit :

    en spirale, je voyage jusqu’au petit pont, et disparaît vers un monde lointain
    tourbillon dans le ventre,
    désir soudain
    armée d’insectes drones qui m’épient même dans ma chair
    dieu bientôt est là, ce sont des hommes derrière un bureau
    derrière un écran
    c’est une hiérarchie alerte
    qui boit trop de café.

    mais contre toute attente, je m’accroche au bord
    attaque le marbre avec les dents
    espère qu’un mouvement plus lent
    fera taire ce vent mauvais.

    On lui pressent des voltes faces
    mais pas des grondements de silence,
    -suicide collectif de ses entrailles-
    ni l’imprévisible, véhémence cathartique
    ni la puissante concentration
    ce qu’il n’a jamais fait.

    Nous ne voulons plus de ces arborescences stupides !
    toute cette nature sans yeux ni nom
    Voulons nous voir, simple visage
    séparés de nos champs verbeux
    tout ou partie et non, le nombre
    non
    l’essence reconnue,
    l’unicité
    non
    amoureux
    non
    ensemble
    oui

    Deux mains fermes qui se tiennent.
    Deux mains d’hommes en charge.

    aux étoiles je dis : partez:
    vous n’avez pas encore reçu
    le droit de dire milliard d’années
    et nos yeux
    combien de temps?

    Et sur toi, combien de temps?
    Et sur moi, combien de temps?

    Des ondes entrent par ce passage, et ressortent blanches, chargés de sens, signées de larmes, et agrafée, violemment, une feuille d’arbre, tombée sur nous un jour clément.

  160. Manuel Montero dit :

    Tauromachie…

    oui…
    L’ange de la mort était le corps;
    et personne n’avait saisi
    qu’il portait le démon dans l’hostie
    déposée sur sa langue. La blancheur
    du péché mortel en photographie
    est que le corps qu’on cache lâche les chiens de la mort.

    Jadis coulait le whisky, le cazalla, encore
    cet automne fumaient parfois des joints autour de l’arène.
    Les vieux se souviennent de l’ivresse
    et voient tacitement là-dedans
    ce qui manque aux taureaux de nos temps.
    Les vieux disent que public et taureau
    son sous calmants, sont à moitié morts,
    depuis le premier coup de lance du picador.
    Autrefois l’on risquait l’aine battante d’artères
    en communion avec le danger de l’éveil
    d’une corne ou d’une malédiction,
    les femmes ne connaissaient le mot hystérie,
    elles suivaient de près le taureau malgré les misères
    du sang et des mouches en pose moleste sur leur visage de poèsie.
    Cet automne je pouvais encore fumer des blondes,
    mais nul insecte, nulle vomissure, nul pistolet,
    est venu enfin me rendre digne d’écrire
    et de faire l’amour conjugal dans la grandeur
    de porter sur soi la grande blessure d’un jour de fête.
    Les temps amoindris pourraient faire le sujet
    des remarques des vieux qui nous éclairent d’un jet
    d’ironie dans le brouillard d’une déception pas encore comprise.

    Les planches circulent encore et les négatifs et tout
    remue sur le bureau d’Eve, la valise aussi
    est rouverte, je n’ai de prise
    sur son matériel, je l’ai inspecté à la hâte,
    le vernissage est vendredi.

    Tauromachie,

    telle a été l’arène
    des reproches esthétiques, du poignard dans les coulisses,
    autour de quelques photos de corrida,
    des journées passées à Madrid, à l’Hôtel Ritz.
    Reproche manichéen de ma part,
    de la moindre prostitution par le chromatisme
    qui salisse la noirceur et l’innocence de l’Art.
    Ce sont des ébauches, les pigmentations sans pedigree
    des photos couleur du Ritz, ce luxe n’est que pour se faire la main,
    je lui dis, dans ma fureur maniaque; l’on se déchire,
    pour du sel d’argent et des rebords du négatif.

    J’insiste sur ce que la couleur est le croquis
    dans la caméra photographique qui ne peut faire
    un chef-d’oeuvre que dans sa précoce vieillesse
    d’un négatif noir et blanc, et qu’il est en cela
    que s’inverse la loi de la peinture,
    le hasard est une statuette taillée au canif
    par le prisonnier du corps,
    l’ange de la mort; et pour lui,
    le deuil s’impose, comme l’ivresse au sang de l’animal,
    que l’on se doit de rester dans l’affaire
    et le mystère même qui peut rester d’une corrida.
    Des têtes qui s’interposent, morsures
    de flou sur l’image, la mort nous apprendra
    à lire les pensées de viol, de vol, de tous les outrages
    du gitan espagnol ou d’une quelconque noblesse.
    Là où l’anarchiste Gilles Deleuze
    parlait du cinéma en tant qu’un art bergsonien,
    l’on peut revenir sur l’idée grecque
    et morte du repos et de la saisie
    du mouvement par la statue d’un acmé,
    par le moment sous clé de ces photographies.

    La Tauromachie

    ne peut se rendre image
    que dans la gravure, la pureté du cinéma classique,
    et le sens tragique de sa photographie,
    je hurle à Eve comme on ne peut que hurler à une déesse
    dans une ancienne tragédie. Elles sont sacrées,
    et ma dévotion seule peut profaner
    les hosties de ses clichés et le choix des idoles
    du hasard, les platitudes sensuelles de toute épiphanie.

    (pour ce qui est de moi…)
    Pour la gravure, rue Recoletos l’on se procure
    les tirages complets signés par le ministre de Franco,
    de tout ce qu’a gravé Goya sur la corrida;
    c’est mon lot de ce travail, à présent de malmener
    leur noblesse par l’art adolescent du coloriage,
    tel l’aurait fait ma mère avec l’illustration linéale
    de ses livres de contes qu’un soir tombèrent dans mes mains,
    enfance d’héritage, répétition de la sienne.

    Quand vous trouverez dans l’exposition, soit au vernissage,
    soit après, d’une part la série des chevaux noir et blanc,
    le cheval noir et le cheval blanc
    sous la bruine perpétuelle de l’hiver, d’autre
    la tauromachie, souvenez vous du soir
    de votre vie. Sachez ce que l’ange
    de la mort à dit à Eve et de la poésie
    de la douleur dans les cornes, les épées, les regards
    assoiffés ou méprisants d’un mari méprisant,
    d’une discussion absurde et précaire, d’une folie récursive.
    Le poids de la Hasselblad, cette lourdeur
    propre au cadavre d’un fils né mort,
    toujours trop légère pour qu’on puisse rien lui dire.

    Hexar : elle prend partie à la fête, voit tout du taureau,
    elle doit ensuite donner quelques clichés
    pour les paniques et les scènes du dernier moment.
    On a dit de la Hexar qu’elle était, pour
    ainsi dire, la Leica du pauvre,
    et pauvre est l’humanité dans la tauromachie,
    rituel carnivore et péché de la Chair; bon pour la Hexar.

    Nikon FM2 : elle connaît les caresses
    d’Eve mieux que mon corps lui-même, arrivé
    déjà tard pour comprendre ce fidèle et discret appareil.
    Quand Eve laisse tomber la couleur et me prends
    pour de vrai avec la Nikon, argentique,
    je sais que je suis aussi important qu’une corrida.

    La nature de l’humanité, dans l’intrigue
    entre toréadors en fin de corrida,
    est une des photographies qui ne viennent pas
    de l’absolu nouveau de la vieille Hasselblad,
    mais de la pratique adroite et directe de la Nikon, sans merci.

    Tauromachie,

    telle a été l’arène
    des reproches esthétiques, du poignard dans les coulisses,
    autour de quelques photos de corrida,
    des journées passées à Madrid, à l’Hôtel Ritz.
    Reproche manichéen de ma part,
    de la moindre prostitution par le chromatisme
    qui salisse la noirceur et l’innocence de l’Art.
    Ce sont des ébauches, les pigmentations sans pedigree
    des photos couleur du Ritz, ce luxe n’est que pour se faire la main,
    je lui dis, dans ma fureur maniaque; l’on se déchire,
    pour du sel d’argent et des rebords du négatif.

    J’insiste sur ce que la couleur est le croquis
    dans la caméra photographique qui ne peut faire
    un chef-d’oeuvre que dans sa précoce vieillesse
    d’un négatif noir et blanc, et qu’il est en cella
    que s’inverse la loi de la peinture,
    le hasard est une statuette taillée au canif
    par le prisonnier du corps,
    l’ange de la mort; et pour lui,
    le deuil s’impose, comme l’ivresse au sang de l’animal,
    que l’on se doit de rester dans l’affaire
    et le mystère même qui peut rester d’une corrida.
    Des têtes qui s’interposent, morsures
    de flou sur l’image, la mort nous apprendra
    à lire les pensées de viol, de vol, de tous les outrages
    du gitan espagnol ou d’une quelconque noblesse.
    Là où l’anarchiste Gilles Deleuze
    parlait du cinéma en tant qu’un art bergsonien,
    l’on peut revenir sur l’idée grecque
    et morte du repos et de la saisie
    du mouvement par la statue d’un acmé,
    par le moment sous clé de ces photographies.

    La Tauromachie

    ne peut se rendre image
    que dans la gravure, la pureté du cinéma classique,
    et le sens tragique de sa photographie,
    je hurle à Eve comme on ne peut que hurler à une déesse
    dans une ancienne tragédie. Elles sont sacrées,
    et ma dévotion seule peut profaner
    les hosties de ses clichés et le choix des idoles
    au hasard, les platitudes sensuelles de toute épiphanie.

    (pour ce qui est de moi…)
    Pour la gravure, rue Recoletos l’on se procure
    les tirages complets signés par le ministre de Franco,
    de tout ce qu’a gravé Goya sur la corrida;
    c’est mon lot de ce travail, à présent de malmener
    leur noblesse par l’art adolescent du coloriage,
    tel l’aurait fait ma mère avec l’illustration linéale
    de ses livres de contes qu’un soir tombèrent dans mes mains,
    enfance d’héritage, répétition de la sienne.

    Quand vous trouverez dans l’exposition, soit au vernissage,
    soit après, d’une part la série des chevaux noir et blanc,
    le cheval noir et le cheval blanc
    sous la bruine perpétuelle de l’hiver, d’autre
    la tauromachie, souvenez vous du soir
    de votre vie. Sachez ce que l’ange
    de la mort à dit à Eve et de la poésie
    de la douleur dans les cornes, les épées, les regards
    assoiffés ou méprisants d’un mari méprisant,
    d’une discussion absurde et précaire, d’une folie récursive.
    Le poids de la Hasselblad, cette lourdeur
    propre au cadavre d’un fils né mort,
    toujours trop légère pour puisse rien lui dire.

    Hexar : elle prend partie à la fête, voit tout du taureau,
    elle doit ensuite donner quelques clichés
    pour les paniques et les scènes du dernier moment.
    On a dit de la Hexar qu’elle était, pour
    ainsi dire, la Leica du pauvre,
    et pauvre est l’humanité dans la tauromachie,
    rituel carnivore et péché de la Chair; bon pour la Hexar.

    Nikon FM2 : elle connaît les caresses
    d’Eve mieux que mon corps lui-même, arrivé
    déjà tard pour comprendre ce fidèle et discret appareil.
    Quand Eve laisse tomber la couleur et me prends
    pour de vrai avec la Nikon, argentique,
    je sais que je suis aussi important qu’une corrida.

    La nature de l’humanité, dans l’intrigue
    entre toréadors en fin de corrida,
    est une photographies qui ne viennent pas
    de l’absolu nouveau de la vieille Hasselblad,
    mais de la pratique adroite et directe de la Nikon, sans merci.

  161. riprap dit :

    LES SEINS glacés de LA REINE

    rationalisme corsé
    psychodramaturgie du voile violent
    idéologies appliquées
    pas de péril, des xénophobes
    maladie le nationalisme, même corse
    dignité : impossible de s’entendre sur le terme
    terrorisme religieux, des paradoxes, encore des paradoxes
    tentation de ghetto volontaire
    appel de la sclérose
    la foi frappe au cœur, inconsciente, contrainte
    la tyrannie n’est pas théocratique par excellence mais étatique
    la croix comme perchoir pour le faucon
    ça sent le sang ça pue la merde
    intégrer, désintégrer, pacifier, radicaliser, distinguer
    barricade de foi face à la ferveur
    devoir de bon voisinage ha ha ha ha
    il faut s’attendre à plus de terreur encore
    bombe démographique fameuse
    réduire obscurément réduire
    spiritualité conceptuelle : bavardages
    pas un jeune ne tombe dans ce piège
    topos nocturne
    ontologie honte au logis
    tuer au nom du père le père
    missionnaires crucifiés par les japs
    doux jésus !
    la victime chrétienne devient innocente
    l’anthropocentrisme roboratif de la foi
    dieu des chacals à tête d’homme
    pas plus romain au colisée au palatino qu’à la basilique saint-pierre
    néantisme antimétaphysique
    nietzsche est mort
    dieu m’a fait athée
    intelligence bornée bêtise sans borne
    hybridité facile du flux transitoire aie! ouille!
    bouddhisme chrétien
    traversée profonde du texte
    plaidoyer : la vérité est prisonnière
    nouveau toujours pour son époque
    faut du talent
    peur sur la ville où la foi s’enracine
    lire athée comme l’iliade, l’odyssée
    littéralement con
    jésus, le p’tit jésus, sémite, rabbin, mort vieux à 35-36 ans
    la parabole de front sans enjoindre
    le p’tit jésus est une personne
    un sucre d’orge
    dieu est un intermittent du spectacle
    fine fleur de la création : la femme
    évangiles droit-de-l’hommistes
    ceux qui font les malins qui roulent des mécaniques
    jésus l’insolent
    éternité commencée dans sa résurrection
    chrétiens poètes menteurs
    prédicateurs de la fin du monde
    XXIe siècle
    la viande de porc

  162. riprap dit :

    Bonjour AVANT PROPOS, c’est gilles vARESA
    NO qui parle j’avoue maintenant j’attends peu
    Du genre narratif un peu c’est déjà ça
    Le public est un peuple de fantômes bleus
    Plantons un décor de théâtre avec cinq portes
    Donnant sur cinq actes : un sas d’ubiquité
    Un porte s’ouvre un acteur… tonton je porte
    Contrapuntique par-dessus d’l’art le marché !
    Sans rythme endiablé je sais ce n’est pas malin
    Le temps passe pour rien n’est dévoré l’auteur
    Par son opuscule on comprend du spectateur
    La déception prenant livraison du machin
    Comme dans le cercle dans la réalité
    On dirait que l’ordre des évènements est
    Flou n’y est pas et que la vérité si vé-
    Rité niche plus loin de même pour les faits
    Le sujet : avec cent kilos de ki-
    Ff on fait deux cent cinquante G de tebesla
    Pour cracher trois sonnets pipés une vie
    Of patachone of course l’humour est le gras
    Du préjudice et la poétique son deux
    Feuilles libidineux si le pourtour n’est pas
    Fantasmagorique palsambleu alors quoi ?
    A TOUS LES LISEURS ET DISEUSES – katkat2

  163. Manuel dit :

    On demande l’Assimilation du migrant
    et l’espagnol n’est plus européen que le grec
    ce sont des frondeurs, à mettre à plat
    Tauromachie

  164. riprap dit :

    n’ayez crainte ce n’est pas une agression

    la fumée bleue
    du merveilleux
    cannabis
    introduit mon
    âme aux salons
    d’Osiris
    c’est pas l’idée
    mais l’envolée
    d’un cœur fort
    percussionniste
    au sein d’un triste
    château-fort
    la fumée bleue
    du merveilleux
    cannabis

    la prison m’a
    porté voilà
    de l’amour
    la moisissure
    restera sur
    moi toujours
    miroir argus
    joue le fœtus
    au ballon
    c’est l’hémistiche
    pas le haschisch
    aux cochons

    c’est pas la ville
    pas la mer
    la geôle
    ya pas de gilles
    pas ta mère
    en taule
    c’est pas l’hôtel
    pas le Club
    l’écrou
    ya pas de sel
    pas de pub
    au trou

    ya pas que des vauriens
    ya des voleurs honnêtes
    et ya qu’ceux qui font rien
    qui vont pas aux assiettes
    c’est pas l’espagne
    le bagne au
    maroc
    pas la campagne
    pas rio
    le bloc
    c’est pas d’enfer
    pas banane
    pas drôle
    le gnouf les fers
    la cabane
    la taule

    la fumée bleue
    du merveilleux
    cannabis
    introduit mon
    âme aux salons
    d’Osiris
    c’est pas l’idée
    mais l’envolée
    d’un cœur fort
    percussionniste
    au sein d’un triste
    château-fort
    la fumée bleue
    du merveilleux
    cannabis

  165. manuel dit :

    c’est une femme à bagarres
    une branche de cerisier qui cille
    c’est une blessure sur le ventre du luth
    du temps des noces de la mouche et l’interférence
    tiens, prends le corps, on va pas parler
    et puis c’est mieux dit dans ta bouche d’orange
    et je m’excuse d’avoir dévoré la pulpe sans apprécier
    j’ai soif, je suis malade, mais je peux encore donner
    mon sang pour teinture d’une usine entière de culottes de réveillon
    en Espagne, je préfère, mais sinon sur place, pas de problème
    bises à la petite mouche de ton regard penseur
    bises aux grande-mères avant qu’elles ne meurent
    et pas beaucoup plus

  166. manuel dit :

    qui sinon Manuel aurait volé

    une plume mince et funèbre à l’hirondelle

    avant qu’il n’y ait plus d’hirondelles ?

  167. manuel dit :

    la sonorité, l’exagération et le blabla de Manuel
    le surréalisme doux, franco-français ou présidentiel
    (dans le cas de Senghor) est forcément tiède pour moi
    chaud pour elle, conspiration du loyer, et puis manger
    ça me fait mal, je m’amuse tendrement
    des espagnoles qui connaissent la faim juste maintenant
    comme une nouvelle coquetterie
    quand j’ai passé toute ma vie
    à faire comme elles annoncent sur leur balcon
    être dans la privation
    entre les pierres d’un moulin à moi rue des putes
    jour et nuit, pour ne pas aller
    tremper dans le béchamel de mon père et de ma mère
    professeurs indigestes qui voulaient me faire enfermer
    pour avoir éjaculé partout dans leur salle à télé
    et lire ce qui peut-être est la cause de ma pensée

  168. riprap dit :

    Monsieur Mon Terreau,
    Si dans les trois mois vous êtes toujours fou/cinglé/chtarbé, vous pourrez bénéficier d’un SUIVI MENSUEL PERSONNALISE avec l’un de nos pr..prrr..praticien.
    Avec lui, vous ferez un point régulier sur la possibilité de devenir NORMAL, vos difficultés et les nouvelles actions à envisager pour rendre ce TRAVAIL le plus efficace possible.
    Dans ce cas vous recevrez un courrier vous pr..prrr..précisant l’heure et la date de votre pr..prrr..premier rendez-vous.
    Veuillez agréer, Monsieur Mon Terreau, mes salutations distinguées.
    ps- Bon courage, accrochez-vous !
    Votre pr..prrr..praticien.

  169. manuel dit :

    si c’est à cause du Ritz je peux expliquer, mon pr..prr..praticien. Celui de Paris va fermer, mais pas celui de Madrid.

  170. manuel dit :

    ci joint un échantillon de mon travail de recherche du NORMAL par la voie difficile, comme il sied au niveau d’exigence qu’il faut pour pas avoir besoin de prendre de la coke pour se rendre chez vous. Je vous rappelle à ce titre que mon surdosage de ginseng n’est pas sans bénéfice pour le bien-être général, mon générique, euh, pr..prrr..praticien…

  171. riprap dit :

    pr..prrr..prendre de la coke pour se rendre chez moi vous dites
    hem M le haschich ça soufi pour danser sur mon beat troglodyte
    bon pr..prrr..produit votre échantillon là par la face nord hivernale
    cherchons donc Lafaille sur les pentes du Makalu au Népal

  172. Anonymous S dit :

    La nuit du premier jour était venue,
    J’avais rêvé la veille d’une ancre moirée et acier immense qui descendait du ciel…

    Azraël est posté sur le haut du rocher, face à la mer.
    Les larges bandes de son sarouel volent dans le ciel étoilé.
    Des bandeaux de couleurs siennes, kaki, bleues opales dansent avec le vent, et lui souffle sur le visage une musicalité orientale.

    Une élégante silhouette contrastée par les nuages amorçait le signe de notre destin.
    Son regard perçant scrutait l’horizon de l’océan.
    On pouvait voyager dans ses grands yeux bleus syriens, les traits fins, bien dessinés, le nez aquilin, les bras l’un autour de l’autre; s’ajoutait à cette vision romanesque la beauté troublante des hommes du désert et de ses montagnes…

    La corne de brume retentit.

    La masse de la proue du vaisseau écartait la brume disparate…

  173. auddie dit :

    libre
    le bras
    le bleu
    le sang
    le pieu
    le temps
    le tien
    le lieu
    le mien

    krise krève kroupis kreuse krevasse krinière krime rouge et crie

    libère l’hiver super duper lisière tes nerfs je t’aime donnant

    donnant

    Barnabu St Loup Gérard Clément Henri Lanvin St Michel Clotilde Cristelle

    L’étan
    l’es tu?
    les vents

    Les sons
    devant.

  174. auddie dit :

    quand ça devient graphique, c’est que la poésie n’y est plus. mais c’est l’écriture, le texte, c’est toi c’est bien. Mais comment taire?

    je ne me tais pas.

  175. riprap dit :

    reviendras-tu grand échassier plongeant lourdement dans le vide
    ouvrant sans hâte ta spectaculaire envergure
    quel contraste entre toi et le monde
    ton vol puissant et bas décrivait ensuite un large cercle
    vers le grand sud le plein midi
    mon bel oiseau d’évidence
    dans la clarté d’un ciel brossé et séché
    tu repassais au mépris des terrestres
    offrant ton profil de concorde
    fixant l’œil de feu
    me laissant orphelin
    et je t’attends dans l’eau soluble dans l’eau

  176. auddie dit :

    Autour des petits choix de vies qui minimisent la plongée dans l’irréel
    mon grand docteur interne me conseille de ne rien dire
    je circule

    Au travail, j’espère seulement que rien ni personne ne viendra me voir
    pour me dire: mais que fais-tu là?
    sans qualification.

    Peu m’importe, mon grand, ma grande, que ton ombre s’enfuie
    car tu portes en toi, la légèreté d’un quotidien noir, et sale
    tu ne voudrai pas que j’accouche?

    Que te dire, mon grand, ma grande, je ne les approuve pas, tes qualifications
    je ne veux pas me perdre à journer sans vie
    dans de frêles occupations

    Je reste sage, petit.
    Je ne voudrai pas me perdre en route.
    Le compteur tourne, dégage.

    Elle n’est pas seule, il n’est pas dit, qu’ils n’auraient pas raison. J’écoute
    Mais sans haine et sans peur. D’autres nécessités sans doute.
    Je mets en avant, un coeur à dessein.

    Une chose punk. Un regard droit. Libre souci de faire
    ce que d’autres n’entendent pas
    J’ai choisi… ahem, le travail solitaire,
    le … travail de fond, tu vois.

    Non, non. Je ne veux pas de vos offres
    ce cadre inesthétique, catégorisations
    en famille ou en groupe
    je me suis fait une raison.

    Je me fous de vos pairs, vos engins démoniaques
    vos gens, atmosphères
    j’en ai rien à foutre, putain.

    j’avance masqué
    je te le dis: débites
    c’est ta tronche d’ahuris…
    J’hésite,
    mais je reste aux commandes
    de ma cause égoïste.
    Si tu me provoques:
    en piste.

    Que tu me subordonnes
    je te réponds: de l’air
    ton ensemble a vu naître
    autant de vies stupides

    je n’ai pas senti pourquoi
    l’acide?
    Je sais bien qu’il est tard…
    Je reste.

    la bataille des années, empeste
    et mon sort est maudit.
    Je simule un accord,
    qui me glace les os je le sens.
    Et je sais, je sais, je sais bien qu’il est tard!
    Mais j’ai mes raisons. Je suis con?
    C’est non.

    Je ne dirai pas, pourquoi
    sourire au coin des lèvres
    invisible, et narquois
    je crois.

    Je ne suis pas ton élève.
    Ta voix ne porte pas

    sur moi.
    J’ai… d’autres choses à faire…
    J’ai besoin d’argent.
    Je n’en ai pas.
    Je n’ai pas besoin d’argent
    c’est là.

    J’m’en fous
    vraiment je m’en fous.

    Buddha sangsue soleil noir et crinières

    des chevaux de plombs
    cognent aux parois d’un diadème. Patron? Carton. La misère est en route. La misère et la honte? Combustibles immuables, retournés en concerts, en portraits atomiques. Je gronde, heureusement, comme un chat solitaire, devant mon reflet blanc, halo lumineux. C’que tu veux me faire faire? J’le peux.

    Le mieux.

    Mais tu va me foutre la paix.

    Arriver la-haut, débrancher mon masque, ma radio? vivre… tout court? Quoi? Démon de piété sournois? Moi? Pyramide et néons, tubas, voilà, et des analogies du rêve: allez: la montagne, la roche, le bloc, la surface, des sports, des inactions, fugaces. Des images qu’on charrie, comme nos poubelles internes, faces glacées, puante d’éther, minées, tronquées d’avalanches! Ce que tu ne sais pas, c’est qu’on retombe très vite. J’y reste moi, m’y m’éternise, lévite, re mise tout ce que j’ai.

    je
    thèse à crédit
    dans ma peau à spirale
    c’est permis, en décamètre
    secondes et munitions.
    extase et tourbillons.

    Tu regardes le peu
    que j’ai?
    c’est mon tas, là?
    Ma gamelle. merci.
    ma tas
    se, mon panier?
    ma terrible excuse? ok.
    mon beau rêve de maison.

    c’est ma thèse empirique?
    Saumon remonte le cours
    de toutes ces vies en fuite
    somatise
    c’est ma thèse
    je veux bien.
    je veux rien.
    je m’en fout
    j’aurai tout
    je rendrai tout.

    Il n’y a pas de conclusion.

    Ce n’est pas fini.

    .

    .

    .

    .

    .

    berlin, nov 2011
    titre:
    « petits choix de vie »

  177. manuel dit :

    J’ai dans mon coeur tout l’amour
    je peux me laisser aller et draguer l’univers, ses planètes et ses terres
    j’ai fait la touche positif, je suis dans le même danger
    que mes victimes, que mes cellules, le sable et la poussière
    à la mesure où se dégrade la prière, le rat et le dragon
    le chien affamé peut tuer toutes les bêtes, s’il a des compagnons

  178. manuel dit :

    Ce matin je manipulais des explosions en champignon, j’avais la destruction atomique qui s’allumait devant moi telle une colombe de magicien au moindre signe de mes mains.

    Mais mes mains se brûlaient et s’oxydaient et devenaient des lambeaux comme chez un lépreux. L’on criait dans la rue, l’on criait dedans moi, mes pensées devenaient les phosphores qui se montrent au lémurien sur l’arbre de sa perplexité.

    Pas possible, je sais juste constater qu’il n’est pas possible d’écrire. Or ces livres que j’avais sont le fait d’un glissement, d’un miracle. Ils sont tombés du ciel.

    Et à nouveau se dressent dans mes mains les champignons de la destruction, la splendeur qui n’est fleur mais la consommation du silence, le hurlement de la pure et insaisissable matière. Je ne pouvais pas. La jeune femme, le temps passant, devenait une princesse de l’Histoire, une inscription de musée, telle l’adroite Shahrahzad, et Shahrahzad y avait peut-être explosé entre mes mains.

  179. auddie dit :

    Je la rencontre dans le Maryland, USA. Je prend une maison et m’isole du monde, loin des frasques de la vie mondaine, des agressions, des attaques fratricides divulguées par mes pairs. Imaginaires. Elle reste à mes côtés, aimante, dévouée, jeune. C’est une vie simple. Nous sommes heureux. Mon monde d’avant reste enfermé derrière mes yeux. Mais, un jour, le passé m’appelle, une commande, un travail. Je dois me rendre en Europe. Pas très sûr de moi, je lui présente la situation, car j’ai cette vision terrible : « je la regarde, mon amour, je vais l’emmener avec moi, elle va découvrir le monde. En chemin, elle va s’approprier ce que j’ai délaissé ». A la fin du séjour, dans un hôtel, avant de repartir, je lui déclare : voilà, maintenant tu connais autre chose. Tu peux me quitter si tu veux, tu peux vivre ta vie. Tu viens de te rendre compte que je suis quelqu’un de commun, et que tu peux croquer d’autres fruits, absorber d’autres poisons. Tu es libre. Je vais à la cuisine, regarde à la fenêtre. Je ne l’entend pas arriver, elle se tient derrière moi et m’enlace de ses bras menus. Je reste. Je reste avec toi.

  180. auddie dit :

    alors comme ça tu lis
    les contes, impeccables
    des enats-uti
    de ce corps inavoué
    .
    Il traverse sans cesse
    de vous retrouver
    dans la maladresse (error)
    des rimes obscènes
    du calendrier
    .
    L’avis est une personne
    elle se donne
    au placard
    aux étagères
    bien rangées, bien rangées
    .
    je t’ouvre
    tu me tuyautes, tu me happes,
    tu me happes

  181. auddie dit :

    isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk R isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk isk

  182. Anonymous dit :

    Risk^^

  183. Marie-Agnès dit :

    Skippy le kangourou s’est pris une décharge en sautant par dessus une barrière électrifiée : au dîner on a eu du kangourou grillé

  184. 2000 dit :

    avancer il a fallu en regardant la danse, le tableau de R. c’est en allant travailler, c’était il y a sept ans.
    aimer il a fallu 5 secondes, m’a paru troublante, l’aspect sombre, le verni, et surtout l’opacité du visage, au début je l’avais trouvé, et ce malgré toutes ces années, ouverte au public, derrière une des salles.

    il faut leur dire aussi, de notre gueule, les artistes, s’il se foutent, prêt à être attaqué, des explications, des réponses claires, accepter, se mettre à disposition, avais préparé, pour chaque chapitre, il me faut bien avouer, à ce propos.

    cette force toujours pas compris néfaste comment réguler, à tous points de vues, je n’ai. Je me regarde et me dis: comment peux-tu être une chose pareille? On voit chacune de tes expressions, chacune de tes activités, chacun de tes tremblements nerveux, hagard, fou, énergumène, agaçant, et puis équilibriste, on t’as pas demandé de tenir en l’air comme ça, tu voudrai pas te péter la gueule une bonne fois

    .

    .

    .

    je voudrai des demis virgules, des quarts de virgules

    .

    .

    .

    .

    je me bat contre cette tireuse de carte

  185. Anonyme dit :

    être de boue
    homme qui marche

  186. auddie dit :

    corps tendu comme une laisse

    au bout l’animal
    au bout l’homme
    au centre le monde

  187. Sara Khalfi dit :

    La dernière minute est une maladie

  188. riprap dit :

    L’ENVERGURE PAMEE
    tout flatte est dur flottant comme une coccinelle
    harmonie tellement tenue précise et belle
    haricot magique mailles métaphysiques
    je tiens en suspension je suis dans la musique
    les interférences n’auront ce qu’elles goûtent
    à réclamer toujours de me gâcher l’écoute
    coûte que coûte telle est phonie ce matin
    et la tension pointue le son est aé[rien]
    et la détente le rythme le Temps déferle
    un arbre séminal dressé de mille perles
    gorgées de jus commun sourd le coeur cogne aux flancs
    souffle en endurance lactique et suffisant
    oh le torrent de miel passe et porte le break
    je vole raie manta king mélomane trek
    des oreilles de fée grossièrement taillées
    merveilleuse est la coupe en la volute ambrée
    de lumière les yeux hallucinés le chef
    piteux bat mollement avec des spasmes brefs
    la mesure j’étais venu chercher je l’ai
    fumées l’om tintouin le nom de non de muet
    dans la cry baby le hou du coucou du temple
    des montées des centes spirales serrées amples
    des vertiges feuilles mortes piqués fusées
    verticales non sans x fois d’oiseau montrer
    son dos dans le bouquet en un enchaînement
    exécuté cambré dans la mousse invisible
    THC endorphin [for flat]té par l’audible
    puis sourd le silence et plus rien n’est comme avant

  189. auddie dit :

    « dans la cry baby le hou du coucou du temple »

  190. riprap dit :

    17 APOPHTEGMES OISEUX (mardi)

    La fureur vient de la clémence, des frustrations et des carences. On n’a pas d’idées, on conçoit et on y croit.

    L’érudition écarte de tout but primitif, du moins mieux, le perd en route, à la reprise des convoitises.

    Une bonne dose vaudra de candeur pour parvenir à ses fins ou d’imbécilité invétérée.

    Comme une équipe de foutbol qui, pour conserver le contrôle du match, quitte à changer de sens, joue en défense.

    Comme un marin pêcheur jette une bure aux épaule de Neptune et rentre au port bredouille after cent jours de mer.

    C’est une avarice sans peur de s’autoproclamer seigneur. Passant, on met des coups de bec comme aux échecs.

    Où moraliste pitona, le poète dévisse et choit. Ah, le bel esprit dix-septième (pas arrond., siècle).

    Oui Serge, intellectualiser est un raisonnement vicié, mais c’est une question de mort ou de surcorps.

    Je n’ai pas peur du bestialisme, cela n’est rien pour un blaireau, je n’ai pas peur de mon prochain, pas peur des chiens.

    Partage chien-chien et pouvoir profane. Va chercher ! Savoir, dès lors, n’étant plus scientifique mais esthétique.

    On dit archétype, on eut dit socio-déterminisme, animalité, spécialisme en hic, de stup trafic.

    Ou, moins péjorativement, analogique agencement du global village ou, moins chic, droit hiérarchique.

    Mars attaque, chaos nimbé ! L’entendez-vous morigéner ? Lune, encor de soleil un jour ! – Bien, mais quel jour ?

    Déroule ton tapis, vieux temps ! Lorsque les astres gravitants retournent, sphères pastorales, toi, tu étales.

    Les dieux peuvent-ils davantage dire sur eux que nous sur nous ? Hé, il semblerait que non hein, il semblerait…

    Feu professeur Choron dans l’poste : « courrier des lecteurs : la riposte des cons ! » Puisque c’est un professeur qui professe…

    Bouffer la poule et le lapin, ils aiment aussi et nous bien. En revanche, les redoutables sont imbuvables.

  191. riprap dit :

    hé audi 80 tu roules de nuit !
    Et wai, tout pour la rime, pas grand chose pour le sens
    bonne année vieille bagnole ;)

  192. auddie dit :

    on kiffe sur l’autoroute de l’information

    bonne année à toi aussi !

  193. riprap dit :

    ONE LAST FOR THE ROAD (passagère place du mort) ;D

    entre un soixante-cinq et neuf… dix…mètre oblongue
    les cheveux : du crin de la paille du foin noir
    cerné cilié l’iris en pull marine Wong
    l’albert camus bouche lippue pour baiser boire…
    des joues remplies la moue la fleurette espagnole
    seins : quatre vingt cinq B beaux quetsches exaltées
    no bide gros cul V6 la hanche est frivole
    quiche qui queute à quia quiconque est enquêté
    mollet rond petit pied houha la belle bête !
    ô merveilleux orteils ragoûtant mis en scène
    mais cette gamine n’a pas « ça » dans la tête
    je suis pas amoureux on se connait à peine

  194. Manuel dit :

    Si tu joues une chanson dans chaque phrase
    laisse moi tomber sur la moquette et respirer en pleurs
    je suis peut-être heureux que tu soies venu
    cette fois-ci qui me revient en mémoire

  195. Manuel dit :

    les miasmes et l’ombre profonde où je dois rester calme
    et ne pas renverser ce qui dort dans la noirceur innocente
    et respecter la beauté de l’esclavage, l’injustice de l’équilibre
    la liberté me semble une obsession, une fièvre que je mâche
    pour pas la cracher sur ton corps, inconnue qui me sourit sur le strapontin

  196. Manuel dit :

    sacromonte

    Dos puertas rojas, embovedadas, donde embobados entran los soldados

    sin saber si entran a la muerte entre amapolas o al amor soporifico

    +

    Des deux portes, comment lire à temps la bêtise ?
    Choisir n’est pas redevable, mais être entré et se faire la vue
    rouge étaient les portes, mais une seule est la couleur de ta bouche
    une seule est la saveur de ton baiser, celle du cuivre oxydé du désir
    tirer une cigarette tremblante, briser le miroir et vouloir partir
    l’on ne peut trouver le ciel, il nous avait béni et nous avait puni
    le ciel qui était le même qu’un bijou de turquoises efféminé et qui me fait honte
    je suis sur la chaise, sur la moquette, accroupi dans l’impasse souterrain
    elle a choisi la musique, elle a quitté ses bottines, elle me méprise
    la joie lugubre de la guitare et le barman du rêve, le réveil inutile

  197. Anonyme dit :

    seul, sur la neige
    je pisse c’est osé
    sous ma prisonière
    résidence étoilée

  198. auddie dit :

    les yeux dans l’eau
    échantillon de sève
    enneigée sur la rive
    symbolique de table
    de multiplication
    formule dessert, le sucre
    seule sur le sable
    les yeux d’en haut
    la matière fatigue
    c’est ma prisonnière
    à carreaux rouge et blanc

    [et closé] la matière à deux tables
    redoutable séquence

    évanescent verni
    comme un verre posé là
    mais à chapeau sans bite
    sur la nappe à carreau
    une feuille mâchonnée, réécrite puis
    oublié du stylo
    blanche à bravache
    bâtarde sans fin,
    des formules à risques

    pas seul, sur la place

    je miss, c’est posé
    sous ma prisonnière
    résidence étoilée

  199. ahlls dit :

    ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls ahlls halls

  200. auddie dit :

    Limace, face d’anus, nu s’en fout, ou parti, ou pas là, lamantin, laminat (chez lui), Che Guevara, rat des villes, vilain coquin, quintuplés, clones en blanc, racks d’amplis, p’tits pédés, des otages, âge de vivre, âge d’en rire, renégats, alicantes, rétamés, grosses montées, étudié, look… déguisé, quelques perles, trop d’années, longues portées, Noise (ambivalent), fibres aztèques, ésotérisme du cul, photogifles, longues gigottes, petits bigots, tech-house, murs qui suintent (à la mort). Diminué; quelques langues, j’ai grugé (l’entrée), ai passé une nuit formidable. (je ne reviendrai pas?)

    about blank 17/2/2012. Berlin

  201. Marie-Agnès dit :

    Nul besoin d’autre
    asile que ses geôles
    enluminées de morve
    de merde
    de sang caillé.
    Les as-tu vues lavées
    aux crachats de ses fous
    dis, les as-tu vues?

  202. Arthur-Louis Cingualte dit :

    La voie lactée
    un râle obsédé
    court, court
    par le nez
    on la remarque
    bavée, grillée
    une illusion tryptique
    un cerf-tapis
    un élan volant
    tu vois
    les voilà
    je te les montre
    c’est un trophé.

  203. Marie-Agnès dit :

    Tu veux vraiment savoir ce que je veux dire? OK
    je veux dire que pour la première fois j’ai vraiment franchi la ligne
    en septembre
    avant je défiais
    le destin
    traverser le périph à pied ce n’est pas vouloir mourir
    c’est jouer
    se projeter en permanence en situations à hauts risques
    ce n’est pas vouloir mourir
    c’est aimer vivre à 2000 à l’heure
    et ne pas savoir vivre ‘comme il faut’
    c’est craindre l’ennui pire que la mort
    c’est vouloir vivre
    légère comme la mousse tout en voulant boire la lie
    je veux dire qu’à force de défier
    le destin
    il s’est vengé en me privant de vie
    parce qu’à force de situations à haut risque
    pour élever mon fils j’ai dû au sens strict m’amputer
    l’ultime sacrifice à la société
    je veux dire que j’aime l’extase sous toutes ses formes
    mais que je suis une violente
    autant qu’une contemplative
    que mes extases sont eau de feu
    enfance cruelle arracheuse d’ailes

    je veux dire qu’une part de moi ne s’est pas réveillée aux urgences
    en septembre et que l’autre s’est enchantée à l’hôpital
    des fous
    folle d’extase primaire à nouveau amputée
    mais de ces vingt dernières années en gros
    dix de folie être encore fille avec enfant
    dix d’ennui à tenir bon à dépérir à haïr ce monde du quotidien
    ordinaire des autres qui se contentent de ça ? VRAIMENT?
    à haïr ceux qui me tiendront à jamais grief aussi fort que je me castre
    de ne l’être jamais assez
    d’être sauvage
    primitive
    et comble du luxe : cultivée
    raffinée & brute

    je veux dire que je suis libre aujourd’hui
    et que si pour vivre comme j’aime
    je choisissais de mourir
    ça me regarderait
    et ce ne serait pas une défaite
    mais ma victoire sur la pesanteur

    car on ne meurt pas, tu sais
    on explose au sein du cosmos et c’est génial

  204. Marie-Agnès dit :

    La pluie pieds nus
    repas de rois
    pieds nus et froids
    essaie du bon parfois
    pantalon essoré
    drapeau claquant / mollets glacés
    essaie du bon parfois

  205. Manuel dit :

    Ce sont des rêves

    je n’ai pas léché la vulve de ma mère

    mais ça semblait vrai et nous étions chauds comme tout

  206. Manuel dit :

    c’était une citation de mon excitation

    tout comme mes phrases interrompues

    par le frisson de nos mains et la gorge serré d’un bonheur déplacé

  207. Manuel dit :

    je serai aussi mauvais dans le domaine

    de la poésie, sorte de rhétorique enfin

    que le plus oubliable de tes amants

    seul me soulage le calme de ne parvenir à en être le plus mémorable

  208. Manuel dit :

    Ton corps, souvenir d’une adolescence infinie

    ponctué de velours de piété et des défaillances de la dévotion

    et quand je te vois me tourner le dos je pleure pour que mon regard

    soit brillant au moment des caresses

    et puis la connue pantomime du coït a toute la nostalgie

    d’une aspirine qui nous rend comme avant

    comme ce qui nous avait uni

    ce que nous ne pourrons communiquer

    même pas à nos fils

  209. auddie dit :

    à moins qu’ils ne te lisent
    après l’expérience
    après les caprices
    après l’impertinence
    après midi au seuil
    (de la) déroute ou (de la) compassion
    la lignée sans doute
    des mots et des tons
    ressemble en surface
    à des prières d’ombres sur le sol
    la pierre grise, des pavés
    ou l’allée, connaissent
    de plus grands soupirs
    ou cette Anne sur la plage
    quand je l’ai vu pleurer
    et qu’elle plie le fond des sondes
    parti pris à la sauvage
    je gonfle
    tu sors
    je reviens
    me retrouve enchâssé
    vite, partir au secours
    je lâche enfin les freins
    squelette épiderminque
    osseux serein
    quand tu cours
    oh ce sera
    du verbe et des angoisses
    le plaisir d’être lent
    (d’autres ont pu croire à la vitesse)
    mais non
    l’heure tourne
    à s’en saisir
    à s’en éteindre
    la voix du nord
    le pas du monde
    à s’y méprendre
    à nos côtés

  210. auddie dit :

    annie est une jeune femme de l’allée princière. elle est en week-end à la campagne, au sud de Paris.
    venus avec elle de sa plus tendre enfance, deux amis sont comme des vautours.
    Leurs jeux sont simples mais les mises en scène sérieuses. Ils ont le teint frais et les lecture alerte,
    souffle laissé en rang net, comme des fleurs déployées sous les aisselles, sous les côtes, dans les poumons
    d’acier, de la limaille, ça brûle déjà, la cigarette, les courses folles comme des cambrioleurs, contre des tambours
    cette noirceur juvénile, ils se l’étaient montré de nombreuses fois. Et dans la pagaille de leurs cheveux dit-on
    sentait encore les flots du bonheur séché
    or les parents, toujours aux seychelles, ne passaient pas la main dans leurs bouclettes, pour faire tomber les quelques centimes de sperme.

    ce jour-là, c’était vacance, mais l’ennui qui les poussa.
    on comprenait d’avance qu’ils n’avaient plus tout, là
    leur vicissitudes, leurs pesante, estimable liesse
    volait d’autres combats
    laissant ces choses à la maison
    ils reprenaient la toute

    bien calé dans les appuie-tête, les pensées nénuphar. posé le ciel bille tête
    plongée dans le soir
    arrivée, tête baissé
    photo de près
    une rivière de musique
    c’est bon
    on tombe

    les masques et prière, de m’en laisser
    qu’elle leur dit annie
    qu’elle a faim
    qu’elle veut cadenasser.

    alors bien tranquille juché sur un rondin de bois
    arthur luisait ses moustaches
    hector n’avait plus ses stades
    il était mort, quelque-part
    et elle, cadavrée
    montante de toute part
    la peau livide comme une porcelaine
    ça bute dans les soleils
    les champions des lampions
    comprenne que pourra
    mais dans la cavalcade, elle jetait de ces regards
    jamais directs mais
    contemplait le pâle
    dans la bruillère
    tout ce bruit
    cartable
    et ploc, et ploc
    rentier à misère
    époque en carton
    étape, mauvaise
    j’ai senti!
    j’ai vu,

    elle m’a regardé, j’ai vu ses yeux, j’ai vu ses yeux, cette femelle m’a regardé avec de ces yeux les gars!
    je sentais son haleine
    je l’aurai dévoré

  211. Laura Ingalls dit :

    Haikus Parisiens Volume 2

    Capitale naine
    Ne mange pas
    De banlieue

    Assis au fond
    Du métro aérien
    J’atteris

    Pousse le bouchon
    Dans ce rosé
    Volé

    ED
    laisse pisser

    plume de
    rat volant
    gris et roucoulant

    Paris, ville muselée

    Pas de vente au bétail
    Dit-il
    Poliment

    Les roues du métro
    Éparpille ton corps
    Sur plusieurs mètres

    Police partout
    Police plus tard
    Le regard vide
    la moustache noire

    Saute mouton
    La barrière
    Terré dans l’ombre
    Le contrôleur félin

    Immigration modèle
    Partout chez moi
    Et moi chez eux
    si peu modele

    un banc public
    De la villageoise
    Et trop
    De choses a dire

    Cette piquette
    Ravive
    Mon plat picard

    Gay pride
    Techno parade
    Nuits blanches
    Violence
    Violence
    A l’arme blanche

    Paris
    C’est bien petit
    Pour y tondre
    Arletty

    On pourrait s’aimer
    Et rentrer a pieds
    Dans ton 18 mètre carré

    Le garde fou
    De la tour Eiffel
    Brise mon rêve
    D’icare

    La tour Montparnasse
    J’en ris
    encore

    Le grand Paris
    N’englobera pas
    Neuilly

    Banlieue province
    Se déverse
    En apportant
    La peste

    Paris s’éveille
    La léthargie
    Commence

    Paris, me manque
    Ou juste
    ses cremeries

    Non,
    chère boulangère
    je ne prendrais pas
    comme d’habitude

    Du poing
    Du vin
    Et du Marocain

    Le chauffeur de métro
    Croise
    ton dernier regard

    La vraie classe
    C’est finir
    Au père Lachaise

    Si j’avais un euro
    Chaque fois que je croise
    Romain Duris

    Le parisien
    C’est grave
    Relou
    A comprendre
    Sa race

    Le grand Paris
    Toujours
    J’en ris

  212. auddie dit :

    Haikus parisiens
    pense à demain
    entre créteil et liberté

    entre ombre et mort
    il n’y a que l’air
    du matériel

    matin avide matin adolescent
    je cours si vite
    no inprint

    sur le rebord de mes vingt ans
    en dessous le quai
    les voitures glissent

    l’étan le temps les pierres
    c’est pas vraiment
    un sentiment

    pesante et farouche sans doute
    les complaintes et
    la voix distante

    compères au bord d’une rivière
    de clopes et de cafés
    aigres et frais

    et gargouilles
    et folie
    tu passes tu fier
    tu désémantes
    ta relation
    innassouvis
    ne t’arrête pas
    ne respires pas
    courrons
    et la vue basse

    basse de plafond

    rivière cupide
    de salmentons

  213. Anonyme dit :

    la vie au moins n’est pas pixellisée

  214. Anonyme dit :

    alors, sur ces nouvelles bases je me disais: mais combien d’autres que moi?

  215. auddie dit :

    désordres efficaces brandis comme la palme de la palmeraie
    décors z’en coco et en peintures lurées
    île impeccable, pour la température
    et puis des puisettes, cavalcades noisettes sur les pistes en terre
    dans la poussière
    sur des pistes de sable

  216. Manuel dit :

    J’ai vu le luxe d’un fondeur
    bijoutier qui à la fin du jour
    rayonne entre les boulevards
    et les faubourgs, ponctué
    de l’or authentique du génie
    d’un prisonnier marquis,
    ce soleil communard et gris,
    sur la verdure du vieux canon
    qui tire un obus dans le…
    front de Dieu.

    *
    Les préoccupations
    et les précautions
    d’une blonde aux allures
    d’autruche ou d’espionne
    donnent la touche
    farineuse à la noirceur
    lumière d’un bonheur rare.

    *

    La pure abstraction éclatée
    du président maniaque
    reste encore collée en confetti
    sur le parvis des regards,
    la peur joue au poker
    avec la joie et la routine.

    *

    Dans ce cadre magnifique
    d’une femme nue
    se posent les pensées
    des messages et les nuages
    d’alcool ou de sagesse.

  217. Estelle dit :

    poitrine de bois
    ça sonne creux
    echo logique
    et si je brûle?

    est-elle toujours dans son intime sphère ?
    séparée du monde par des rêves de gamine
    complètement prise dans le mouvement de la communauté
    comme dans une secte sans doctrine?

    un rôle à jouer, strict, sensitif, et quelques loisirs, tromperies, sensitives
    « j’ai donné, j’ai payé mon dû à la société, maintenant je peux sortir toute seule ».
    Mais quel dû ? Mais quel don? Et quel rôle ?
    Comment peut-on marcher
    si loin de la réalité ?

  218. Walt Whitman dit :

    Je chante le soi-même

    Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
    Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse,
    C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante,
    La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse;
    je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne.
    C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante,
    C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
    Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
    C’est l’Homme Moderne que je chante.

    Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)

  219. bissecta dit :

    Sol en paillettes
    créole si sonique
    le code barre

  220. Estelle dit :

    pardon pour tout ça
    je me regarde
    dans un verre d’eau

  221. bissecta dit :

    Le véhicule
    allume des thermostats
    bitume bourré

  222. Manuel dit :

    Ah, non. ça non !
    bon
    bonbon
    comme tu veux

  223. bissecta dit :

    Presque canapé
    le maillage s’y méprend
    fin de transmission

  224. auddie dit :

    dans les formules
    se cachent
    des mystères personnels

  225. bissecta dit :

    Infinie boite
    slogans en flashs tachetés
    pas de lessive

  226. auddie dit :

    pas de lessive ?
    sous les cocotiers,
    on lave son linge sale en famille.

  227. bissecta dit :

    Parmi les tuiles
    le gaz digitalise
    et le fil brise

  228. bissecta dit :

    Les punks sont partout
    Rémi n’est pas leur maître
    Merci Nicollin

  229. bissecta dit :

    Des tags sont tombés
    avancer à leur suite
    la porte au corps

  230. bissecta dit :

    Ongles de pigeon
    au tutti-frutti tramway
    portables croisés

  231. bissecta dit :

    Voiture tousse
    par derrière dans la rue
    le balcon bulle

  232. jerome dit :

    Message: remplacer le fichier, du dossier destination, par le fichier en cours de déplacement.

  233. jerome dit :

    Musicaliser le tenseur, le tendeur d’acier?
    Il passe sous mes fenêtres, a la volée, ouverte aux bouts de champs. Entre le blé, les bêtes, le son du canon, et Rome travaillée. Puis s’exfiltrer………avec ses bottes.

  234. jerome dit :

    Les mêlements,
    les mots,
    les mors mêlés,
    nous même.

  235. bissecta dit :

    Si sémaphores
    tes iris auréolent
    la fuite rétro

  236. Marie-Agnès dit :

    Exhibition
    Excitation
    Exit
    à l’Extrême droite de la scène
    un espace que nul ne verra jamais, pas même les acteurs
    un lieu d’Exil
    où se rassemblent les Expatriés
    puis le show recommence:
    Exhibition
    Excitation
    Exit

  237. bissecta dit :

    A l’évier doublant
    un gant cache l’acide
    les mousseux twittent

  238. bissecta dit :

    Analogique
    au cube qui épile
    ce sourcil fluide

  239. jerome dit :

    Les porosités safranées,
    du souvenir, des lumieres
    embouties et réparées
    dans le marbre,
    ont pris le dessus
    en me tombant des mains
    dans des trous de mémoire
    ou j’ai retrouvé intacte
    sous leur neige
    le permafrost
    de mon corps corrélé
    de signes, qui l’ont rendu inconcevable
    s’il ne se signe lui-même.

  240. bissecta dit :

    Au loin le deux tons
    laisse un frisson kiné
    en mille écrans

  241. jerome dit :

    Mille tons claqués par instant.
    Les deux aiguilles dans l’axe de la poupée,
    jointent l’ouïe vivifiée, et livre le reste autour, s’entend,
    catastrophé, que rien ne suspend.

  242. bissecta dit :

    L’accélération
    retourne et clignote
    maintes transactions

  243. jerome dit :

    J’ai retrouvé la main
    que je n’avais jamais serrée,
    du perruquier hybride du temps.
    Sa tête sculptée de singe dans le bois du vent
    soufflait le verre de sa flûte liquide
    jamais vidée;
    en buvant aux souches du néant,
    un fond de lune impondérable,
    tel la chimérique silhouette
    de l’horreur cousue a la beauté
    qui ne parcours jamais
    qu’un lit défait de routes.
    Je suis resté tel que je m’étais abandonné.

  244. jerome dit :

    Des failles,
    dans le surgissement des restes pharaoniques,
    d’hibiscus géants,
    pelant sous le soleil
    des cristallines corolles
    leurs imagos, leur mues devenues
    encore pleines de ruines circulant,
    comme le jour dans le sang
    tissant entre les artères nuitées des frêles chrysalides
    le schème immatériel
    du désir fourbissant sa propre ruine,
    ruminant son néant, avalant le monde d’une seule bouchée de ressentiment
    étouffée par le bref et fragile renouvellement incessant,
    de la douceur inconnue
    d’Éden luxuriant.

  245. jerome dit :

    Des villages de pierres blanches et moussues,
    en surplomb des océans mêlés de lumières et de voiles
    que zèbre un fin lacets de route
    a travers des arcades rutilantes accrochées aux falaises,
    et le vols majestueux, des rapaces emportant la couleuvre
    au-dessus des desserts d’absolu solitude
    ou l’esprit se voit,
    dans sa beauté,
    de pic en pics,
    se contemple,
    dans le crissement de cuir des chauves souris
    pendues au branches des pins
    au fond des rivières casquées de roches
    ou s’abreuvent
    aux lagunes infoulées
    des essaims sauvages
    butinant la depuis des millions d’années

  246. Macha dit :

    La langue porte les pièges
    je les aime tous
    réseau immense de chemins
    faussement, aisément engagés
    je vois ainsi les hommes
    que j’aime, l’un après l’autre
    Sur les chemins déjà déviés
    là où ils vont continuer
    en morcelant le droit devant
    Eux,
    ils ont remarqué
    La Bifurcation…

  247. bissecta dit :

    Ton overdose
    parfumera l’incendie
    des centres villes

  248. jerome dit :

    Tir un gaz,
    un pas de coté,
    pour que le soustrait paraisse,
    l’immémorial pourtant nié,
    puisqu’il revient
    lorsqu’on s’en balance,
    comme le rire d’un enfant quand tout a échoué,
    dans les tilleuls en fleurs,
    cette terre détestée,
    perdue puis redonnée transfigurée de bonheur.
    Penser, convertir,
    l’amour est la liaison
    qu’une autre réalise.
    Car mes mots criblés de dettes
    forment un serment,
    ou les cent plumes d’oie fouillées
    sous l’alambic des rêves, se précipitent
    en une grosse grappe d’yeux
    vendues comme interprètes
    sur un plateau d’argent,
    en nombre imaginaires
    impaires et retournés,
    comme les dés jetés,
    sur une louche de jazz,
    cliquetante roue du temps,
    dans la timbale d’étain,
    que la ténèbres fume d’essences incertaines,
    pleine d’ivoires interlopes,
    de crabes bleu,
    de cors emboucané,
    qui rongent le sol des certitudes,
    ce faux plafond des abstractions
    cette mâchoire d’acier,
    ce ciel plein de plaies,
    tombé dans l’éprouvette poétique,
    pour que le serment soit vrai,
    et que la porte s’ouvre
    a l’ôte apprêté,
    revêtu de se comprendre,
    découverte inespérée,
    don et volonté.

  249. bissecta dit :

    Radio aphone
    traits rouges qui s’éclatent
    lèvres de chevêt

  250. jerome dit :

    Fermes les yeux,
    tout ce que tu vois les yeux ouvert est mort, irréel ou biaisé d’un cote ou d’un autre, aussi
    si quelque chose est
    cela est forcement autre que ce que j’en peux comprendre, puisque je ne comprend jamais que des choses cassées, sans jamais supposer que c’est moi qui les brise parce que je les comprend qu’a moitié.

    Soleil!Soleil!Soleil!
    L’énormité montreuse d’un astre pourtant si familier….
    …….Veux-tu la voir de prés ? ….ça te tente, hein ?…et pourtant, ce qui est capable de t’écraser si tu t’en approche trop, t’attire aussi comme si, cet écrasement n’était pas, même au prix de la mort, trop chère payé pour que ce que dit ma voix soit réel, et éternel comme l’est l’idée de ce que je dis, et que n’illustre qu’un instant la terre.

    he bien Voit!!….je te l’ordonne, je te le dis. Si t’as confiance en Moi est infinie, alors tu vois ce que je vois, les morts renaître a la vie.

    Tu trembles?

    ….»non putain j’ai froid maintenant»…

  251. bissecta dit :

    Soit une fille
    le magasin de jouets
    rembourse les Dieux

  252. jerome dit :

    Le train vapeur
    a renversé,
    par la fenêtre
    un chinois dormant au fond de la fumerie,
    sur un lit d’odorantes rivières de parfums,
    ou coule en murmurant l’essence des pierreries,
    sur les pages froissées de la nuit.
    Bien avant que,
    l’eau du bain par dessus le bord du temps,
    ne déborde de boue.
    Les journaux avaient dressés la liste des solitudes,
    épinglée au mur de soutènement,
    ce saut de puce dans la calandre du néant,
    fait d’écoulement,
    d’espace liquide,
    dans la vitesse et son vertige,
    d’ablutions
    des vers luisants.

  253. mecano dix dit :

    dithyrambe en caleçon, en briques,
    cale-le toi sous tes trois pulls
    ma bulle je te pète les doigts
    glissant sur la poitrine
    courtes respirations

    dithyrambe en caleçon, en briques
    cale-le toi sous tes trois pulls
    je te pète les doigts
    glissant sur la poitrine
    ma bulle se régénère
    en courtes respirations

    dithyrambe en caleçon, en briques
    cale-le toi sous tes trois pulls
    ma bulle se régénère
    je te pète les doigts
    glissant sur la poitrine
    courtes respirations

  254. bissecta dit :

    Tous les carrefours
    Mode et média franchis
    En loi remisée

  255. mecano dix dit :

    l’inquietante polyphonie des voix réglées à sonde bâtarde
    je t’ai démasqué
    débusqué dans les nuages aux couches supérieures, inférieures, aux mouvements d’air contrariés, plans de brume, blancs mouvants aux vitesses variables, j’épenchais mon dicton:
    « ni de près ni de loin »
    un blason de musique aux sept têtes de singes, ornées de feuilles de cannabis, au centre un démon aux six yeux sur la poitrine, flanqué d’une hache et dans l’autre main, une poignée de terre.

  256. mecano dix dit :

    Cinq automnes, suite de nombre
    accepté (ta gueule)
    quatre pattes, que tu veux
    trois étapes, clotureux. Tu pars à l’aveuglette?
    Non pas d’histoire.
    regarde le sol qui tremble, se disloque sosu tes pieds, s’ouvre devant toi.
    Veux tu le vent dans ta soupente?
    Non. laisse bon restes dogme, daigne accepter mes efforts tendus
    pour la gemme
    quel effort,
    des sacs de sables, des corps
    il en faut du temps
    barricadés sans voix alors qu’à l’étage

  257. jerome dit :

    Fender Jazz Précision.
    Eux,
    La Bifurcation…

  258. jerome dit :

    inq automne , suivit d »un nombre
    puis le jeu retombe sur toi,
    ça danse,
    oui……………. ;, mais je ne sais…..pas.

  259. bissecta dit :

    Le lait hélas las
    rayon frais à rémiges
    Baffles espionnes

  260. mecano dix dit :

    D dans la cour mes yeux furètent P puis remontent le long du T talus
    se C cognent dans la tour de verre puis D disparaissent dans un désert vers le C ciel on voit que ce B bleu
    atmosphère c’est une M mer, comment ne pas voir tout ce P plein
    T tout ce beau
    Inversées les étoiles C chassé le tandem
    les R racines plongent dans le sol
    elle R emontent
    elles R essortent
    forcement quelque-P part

  261. jerome dit :

    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ Trouées ! Semelles perlières,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ du vent,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ la mire phacochère,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ de vos craintes arrosées
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ par de théoriques pas de danse élastiques
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ soucieuses des représentations plastiques,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ logiquement vraies, §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ semblant de réalisme,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ mais si différent
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ des grooves historiques,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ de C. Mingus
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ ces distorsions d’entendement,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ qui donne au regard,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ dans la caverne aux chimères
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ cette putain de raie de tous les engouffrements,
    §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ du vent. §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

  262. jerome dit :

    L’iris ouvert de la contradiction
    perçoit le spectre de la beauté
    tombé au fond des fleurs
    serrées en astres,
    découpé en heures;
    de cash cash ,
    des mondes
    sur le bout de la langue.

  263. Marie-Agnès dit :

    au gui l’an mort
    j’ai fêté la fête des mères avec les mots convenus des anniversaires de décès
    ou de la nouvelle année
    folie, quand tu nous tiens

    au gui l’an mort
    j’attends un amant qui n’est pas toi

  264. jerome dit :

    Autoportrait.

    Ô bête foireuse, qui s’effraie elle-même…
    le secret du songe te mord la langue,
    de ne pas savoir qu’elle bête tu es?
    Qui cherche le désert sans beauté,
    ou s’abreuver,
    trouve l’autre désert peuplé de beauté
    ou se reflète la vie
    prolongé des noyers.

  265. jerome dit :

    Autoportrait.

    Ô bête foireuse, qui s’effraie elle-même…
    le secret du songe te mord la langue,
    de ne pas savoir qu’elle bête tu es?
    Qui cherche le désert sans beauté,
    ou s’abreuver,
    trouve l’autre ,
    peuplé de beautés
    se reflet vivant,
    et prolongé des noyers.

  266. bissecta dit :

    Il est niveau gain
    Cette sortie de secours
    jus de garantie

  267. Manuel Montero dit :

    Trois coeurs
    l’amour des morts
    dans la fumée qui tient ici
    juste un instant

    la fille de l’art est buveuse
    et l’on dirait une clocharde
    si elle ne s’était pas tenue
    sa langue dans ma bouche

  268. Manuel Montero dit :

    energy drink with hard alcohol
    after a muslim shot of hasch
    and prepare to courteus love

  269. Manuel Montero dit :

    les nonnes sont des grandes amoureuses
    des maîtresses jalouses et minutieuses
    des mégères solitaires
    qui ont besoin qu’on canonise le coeur du Christ
    pour pas tomber dans les excès de Catherine de Sienne

  270. Manuel Montero dit :

    elle ne sera pas décevante
    ni castratrice, jeune fille qui sera témoin
    de mes caresses et de ma fin
    actrice, querelle et charisme
    il n’y a pas de chute après la mort
    ainsi parle l’assassin
    ou le vieillard qui est en nous devant
    l’or de la fin et la vie inconstante

  271. jerome dit :

    Carnage,
    le caméléon sacré
    sous un nuage de Magellan
    s’immergea dans la mer de la tranquillité
    en suçant les racines du temps
    les moellons d’or des portes renversées
    a dos d’âne du vent
    distillant de l’effroi, l’essence intégralement émaciée,
    dégorgeant de sourires menaçants et lourd de décompositions qui,
    toutes composées qu’elles soient, de chimères, et de vide
    ne dessalent, pourtant pas,
    le livre des poisons.

    Les lettres sont tombées
    calligraphiant les sept couverts de la lumière
    a même la peau des runes
    taillées dans l’os transparent de la lune
    l’outre parchemin froissé,
    du prisme vivant
    l’insaisissable reflet,
    grimoire de soie moirée
    intarissablement entées
    sur le monolithe compassé
    comme l’horizon plat de l’unique scintillement,
    autour de l’équilibre impondérable de la Brûlure,
    le rythme du discernement
    du vide cardiaque,
    lorsque manque un seul battement
    a la guerre des bulles de savon.

  272. bissecta dit :

    La canicule
    c’est rue de l’améthyste
    que l’on va salir

  273. jerome dit :

    Coup de grand pinceau,
    Du badigeon, sur des mètres carrée
    filandreuse lumière,
    entre les jambes d’une foule
    qui pogote rituellement
    ton fruit obsessionnel.
    Je cherche la clope
    que j’ai laissé tomber par terre.
    (… ?)

  274. bissecta dit :

    Stade du manoir
    La double file morte
    capte le capot

  275. jerome dit :

    Contemplation.

    La vision défunte
    c’est la victoire
    de la force qui a échouée,
    trempée dans de trop solubles
    encres sympathiques,
    son attachement profond
    aux fond des baies marines
    longeant des caps de ronces
    ou germe, dans le mystère des fractures
    la lumière sous l’anfractuosité
    de nos vues torves,
    comme une veine de bois
    les ongles fuyants,
    la perspective des lois,
    et les succions de la terre,
    vers les colimaçons terrés
    de parfums fous,
    mais refilant nos fibres,
    embaumant nos tissus,
    comme l’écharde des nuits,
    dans la chaire de la vie
    ou le muscle déchiré
    aveugle est ouvert.

    Tes cheveux noir peignés
    vibrant alphabet,
    au fond de tout mes paysages,
    ou la transparente se forme,
    devient l’image
    qui viens me retrouver,
    au miroir sans reflet lustrée d’inquiétantes lueurs,
    mais plein de surprenantes sources,
    de visions déchirées
    de nos jours
    sous le soleil unique
    inhabitée, portant au cœur de flammes sombres,
    et des armadas naufragées sur les récifs de la pensée,
    entre les filandreuses lames
    du dur siphon d’oubli,
    ou se rejoint l’homme
    dans le nom, de l’être oublié
    pour y être accueilli
    par la clarté vraie de l’idée
    et sa longue vue transcendée.

    De la larve androgyne,
    la semence partagée,
    attachée au pourrissement
    sur la stèle….
    De la grandeur du vide….. !

    Il n’y a rien a soulever !
    …………………….(quel travail pourtant !)
    Le tombeau est vide,
    le vernis craquelé
    l’image doit ternir,
    pour être renouvelée,
    par ce qui n’est pas une force
    mais un don incréé,
    réalité a auteur d’idée
    laissant flotter
    l’enveloppe charnelle
    offerte a tous les vents,
    une bure de moine muet
    que n’agitent,
    pas même en ramassant,
    cent coquillages
    sous d’antiques hélices
    tombées hors d’usage
    en mystérieuses pièces
    mécaniques
    de l’Instant.

  276. bissecta dit :

    L’institut ferme
    l’adage des sauvages
    passager gauche

  277. jerome dit :

    Le corps caché dans mon corps
    s’est soulevée dans les hautes herbes,
    comme une herbe de plus,
    quittant le sol, pour la lumière.
    Pas de clarté blanche,
    mais des frétillement d’huître
    au fond du tiroir a ténèbres.
    Loin, se perdre sans bouger.

  278. jerome dit :

    Le lierre, grimpant sur le mur, sous la grande fenêtre éclatante et pure ne répète pas la nuit ce qu’elle voit le jour, sous d’autres cieux, qui partent sans elle, chercher lui donner a revoir les faces cachées des lobes qui l’inquiètent, et qui roulent , immenses leur feux en elle, flottantes sphères miroir du temps passé a naître .

  279. bissecta dit :

    Pauvre dissolvant
    attablé en terrasse
    l’horodateur fou

  280. Estelle dit :

    Riche encrier
    Terrassé à table
    Euro speedating fou

  281. jerome dit :

    L’expérience des rouleaux faits marrer les copains, qui jouaient aux échecs en mangeant les plans du labyrinthe. Sur des pagodes de pailles, couverte d’ivoire, nous descendions des chutes vers des ports de brumes, dont la lumière déroulait tous les fils. Nous suspendions nos lèpres, sur cette corde a linge, avant que de laides vielles, qui semblaient motte de terre rhizomées, decoquetant des verbes d’amour vrillés milles fois, leur filtre de cactus, au fonds de alchimies glauques ne nous crachent leur reflet en plein miroir. J’en gobais deux comme des mouches, qui brûlaient de me dire dans ma langue de crapaud, que le monde n’est qu’un babil de chien enragé écumant d’astres et de spermes sans fin, qu’il vient, a devenir, cette poussière roulant ses sphères à nos pieds, que nous soulèverons du pas du premier jour; l’écoulée qui ne s’écroule pas, dans la flamme, de son effroyable beauté, gresillante comme un grelots au coup des prés ; leurs abominables laideur laverait mes péchés dans l’expérience des rouleaux, qui jouaient aux échecs les plans du labyrinthe.

  282. Anonyme dit :

    à quoi sert tout cela?
    cris transis lancés sur des pentes de glace
    ou alors,
    chuchottements dans la fournaise
    on ne comprend plus très bien

  283. jerome dit :

    Je voudrais redonner une impression de soi-même a mon lecteur, mieux, «rafraîchir» son impression spirituelle de lui-même, enfouie, masquée et étouffée dans un langage rationnel et prosaïque ou elle ne peut plus paraître parce qu’elle ne peut plus être dite. Ou il ne s’inscrit plus en possesseur (même potentiel) de la vérité mais en connaisseur de sa non-vérité (qui est l’alpha et l’oméga de l’amour); et ou la beauté donc apparaîtrait avec toute l’évidence de l’absurdité d’une explication immanente, qui ne commencerait pas par se ressentir comme l’incarnation d’un désir infini de ce qui pourrait éclairer et aplanir ma propre contradiction; ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’explication, mais qu’elle m’est inaccessible, secrète comme un Verbe transcendant, dont au mieux nous ne pouvons que formuler notre immense besoin; de sorte que chacun de mes poèmes (qui ne sont que de vulgaires crottes de cacographes inexpérimenté) est formulé, et produit consciemment, comme une énigme, qui tendrait (sans y parvenir encore) de toutes ses forces a imiter la manière parabolique qu’a l’Écriture Sainte de rendre l’incommensurable commensurable; de sorte que le «poème» n’est plus que ce qui reste d’une écriture devenue énigmatique, qui par l’intériorisation de la contradiction chasse hors d’elle la vérité qu’elle recherche pourtant, mais qu’elle ne peut se donner elle-même, puisqu’elle veut la recevoir comme un absolu, et non par la médiation de nos saisies relativiste du réel fini. De sorte aussi que le poème ressemble alors a un animal échoué sur une plage, qui ne laisse voir que son squelette de contradiction qui la mine ; le hors texte étant l’essentiel, le texte n’étant que le geste, contradictoire ou la tendance a la croyance a la possession de la vérité s’élimine elle même, de sa monstration; le langage ordinaire, non poétique est toujours entièrement soumis a l’idée rationnelle que l’explication est a portée de main; et la littérature d’une manière ou d’une autre, du roman noir a la nouvelle fantastique, est toujours plus ou moins sur la voie de ce suspend de la vérité….le chrétien le pousse a sa limite, puisque c’est la condition existentielle de sa foi. Aussi je ne me contente pas de chambouler tous les sens (au sens Raimbaldien), mais je vise surtout a atteindre pour le «renverser» ce présupposée rationnel par excellence, ce cœur de la raison qu’il faut détruire pour que la réalité vraie apparaisse dans sa nouvelle impression christique de miracle («réalité en vertu de l’absurde», dit Kierkegaard). Ainsi désorganiser la langue en lui insufflant la contradiction qu’elle cherche toujours a chasser d’elle pour se poser comme vérité, c’est comme injecter au plus profond de nos impressions de réalité la seringue du désir qui , pour être cohérent avec lui-même, doit prendre conscience de sa propre contradiction; aussi, bien que ma poésie (nullissime je n’en disconvient pas) puisse paraître nihiliste, elle ne l’est pas puisqu’elle vise tout au contraire et très consciemment, a réintroduire au cœur du désir la conscience de sa contradiction (qui est la mort de la raison, mais aussi la condition du miracle, la « folie » chrétienne) que la rationalité tue pour s’ériger en lumière dont on sait qu’elle accroît le désespoir des hommes parce qu’elle n’explicite nullement sa contradiction fondamentale, anthropologique et première du désir, mais au contraire la refoule et la cache dans le non-dit, l’inconscient et tout i quanti. Bref redonner au lecteur l’impression spirituelle de son être, qui est en contradiction avec la raison, a savoir, par exemple que le moi se possède dans l’amour en se renonçant. Voilà j’espère avoir répondu a vos questions cher Anonyme. Bien a vous jerome.

  284. auddie dit :

    Ne prenez-donc pas les doutes d’un anonymous (qui n’est autre que moi) comme argent comptant mon cher Jerôme, votre poésie est rudement bien, et vos textes tout autant. C’était moi-même que je fustigeais, car comme à mon habitude en ce moment, et vous l’aurez remarqué, je broie un de ces noir qui ferait fondre une tonne de sucre sans jamais pourtant nous reveiller. Bon, mais si d’aventure… si d’avancer… si d’ouverture, je ferme les vannes morbides qui m’animaient alors, je pourrai bien revenir à une charge plus équilibrée, bien que je ne démérite pas de trouver la sombritude tout à fait inspirante. Gageons que je ne fasse pas souffrir moi-même et mon entourrage pour de simples raisons égoïstes… Car, l’artiste m’emmerde. L’écrivain et ses complaintes m’emmerdent. Le musicien m’emmerde. Le poète me navre. Et tous ces gens, c’est moi, et les autres, et ceux plus loin, et ceux d’avant, et je ne saurai dire alors si je préfèrerai militer pour l’ordre des choses, tel qu’il est entendu, ou pour encore plus de doute, encore plus de chaos, encore plus de risques idiots que personne ne capture entre patience et curiosité. Bon… je crois pourtant bien que j’ai la solution: elle est brune et ne parle pas un mot de français ! Sur ces belles paroles pleines d’espoir et de rémission, je vous salue ! Bien à vous, auddie.

  285. jerome dit :

    Je crois que les philosophes font fausse route, lorsqu’il classe l’avenir dans les catégories du temps….ce n’est pas une part du temps, c’est le contre coup de l’instant impossible a vivre, qui s’ouvre au delà de nous, et nullement dans une continuité avec l’instant. L’avenir s’offre a nous, comme un atome d’éternité ou l’on ne peut par renter, qui exprime entièrement notre impuissance a exister (et c’est peut être ce qu’au fond on entend par être « jeté au monde »), le chat de l’aiguille par lequel nous devons passer. C’est peine perdue que d’envisager l’avenir a partir du présent…rien ne peut définitivement nous en assurer la possession…il flotte devant nous comme un spectre, un de ces éléments qui se mêle a l’air, sans être aucun de ses éléments chimiques. Le risque pour lui-même, c’est comme l’art pour l’art, c’est idiot. Comme est idiot le fait de croire en un avenir que tout en nous conçoit comme quelque chose de sombre, une puissance qui nous anéantie, parce que nous n’arrivons pas a la saisir; a la maintenir sous le coude fermement. Mais qui croirait que pour la tenir comme une promesse pleine de joie, il faille en toute occasion répéter l’idiotie qui nous a jeter entre les bras de l’avenir, et ainsi s’y tenir. Kierkegaard la cru et l’a conceptualisé. Il y a quelque chose chez vous cher auddi du « chevalier de l’absurde » de Kierkegaard. Mais parce que vous ne comprenez pas a quoi vous sert votre folie, votre risque, et parce qu’a caque fois vous risquez gratuitement, sans but, vous anéantissez vos propres cartouches, ou plutôt, vous les mouillées de vôtres rage et de votre tristesse ; souvent cela se termine dans les sueurs froide de la mort, et la mort même vous ignore au fond de votre effroi. Alors la rage répond a la tristesse , en une houle qui donne le mal de mer plutôt que le désir de se faire marin. Ce tatoué, que la brûlure a rendue doux, a suivre la carte de sa folie, de son trésor, quitte a y laissé une jambe, une main, un œil…quitte a ce que l’ombre nous dévore tout entier, du moins que le marin puisse faire dans l’épreuve l’expérience , au moins une fois, de la certitude de l’amour, de l’intelligence de la folie qu’il confère, et qu’en rentrant au port la marin, devenu sage, enseigne et repende ce qu’il en a compris du sens ultime de l’être. Bon voyage cher auddie….bien a vous , jerome.

  286. auddie dit :

    – entre autres dialogues il en est un, et c’est bien pour cela que j’ai crée ce lieu, qui ressemble parfois aux entretiens rêvés qui se manquent à chaque tentative défaite.
    – rage et tristesse sont pourtant jumelées avec calme et transparence
    (comme le seraient deux villes européennes)
    – cage et vitesse comme autant de rebonds dans la boîte à musique, disque rayé, et puis, loin de chez soi, on reporte à demain les diagnostics.
    – Que vous dire …
    – Vous semblez me dire, et vraiment, nous ne sommes pas sur le divan, simplement l’un de nous deux n’a pas la météo dégueu ni le tourbillon constant dans la poitrine. Ok. Vous semblez me dire, que la marinière me sied, mais que j’ai le pied terrien.
    – Que cette dualité est vaine: la mort, ou la folie. Voilà, à elles deux, ça fait deux.
    – que la troisième solution serait d’être prof, ou, par exemple, terrien, la tête dans les étoiles. Terrien, tourné vers la mer, et qu’aucune des idées d’alors ne puisse se perdre hors les murs, nous ne parlons pas aux poissons, nous ne parlons pas aux pieuvres, la libre aventure se doit d’être un jour jugulée en une prisonnière raison mise en boîte, prête à être démoulée le temps d’une après-midi, d’une semaine de lecture, d’un mois de courte tension: la littérature.
    – Je ne sais pas si je ne suis pas que l’acteur puérile et pathétique de mon propre aquarium dans lequel vous vous êtes invité. Un jour peut-être le verre se brisera. Il n’y aura pas de fête. Il n’y aura pas de fiel, ni de miel, ni de pourtours haineux. Ni même d’amour. Ni même de clauses arbitraires. Comme vous dites la rage répond à la tristesse. Dois-je ajouter que le silence répond à la solitude, les mots à la vie.
    – Chevalier de l’absurde, c’est une situation risquée, et de ça je ne veux pas. Pourtant oui, c’est frontal et binaire, ça s’en va et a revient.
    – Pour l’instant, acerbe, haineux, morbide, violent, retors, caduque, entier, lanterne, et soupir, je ne peux qu’aquiesser à vos encourragements. Puisse mister Hide sentir en lui la honte de la luzerne grise, spectacle rampant, attaque terrestre, monstre enseveli…
    – Puisse mister Hide sentir en lui la honte de la lumière fluide, si fluide qu’il ne la voit plus, n’y pense plus, comme mister Jekkil sent en lui la honte des méfaits qui ont brisé …
    – Puisse mister Jekill ne plus jamais démeriter
    – Puisse et coulisse, puise et coule les fonds marins. Je ne suis pas sûr de réussir. Pour avoir tant essayé. Et puis même si j’y arrivais, à quoi cela me servirait?
    – Voyez-vous cher Jerôme, elle est là la vraie question: l’absurde certes, des paroles et des actes. Mais on est en 2012, et ces histoires ne font que se répéter. J’ai dépassé les doses prescrites. Mon futur ne passe plus dans le chat de l’aiguille. Tout me parâit vain.
    – Et puis je m’en fous.
    – Et puis ce n’est que là.
    – Et puis je n’ai pas peur.

  287. jerome dit :

    Aie, c’est rapé pour la brune indigene?

  288. f4 ALBUM OUT NOW ! dit :

    Tenez Jerôme, un peu de musique pour vous et tous les autres !

    http://soundcloud.com/f4disques/f4-collective-album-vol-1

    http://www.editionsf4.com/product.php?id_product=49

    ALBUM OUT NOW !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  289. jerome dit :

    hasard quasars
    avec
    pulsation
    sans
    alternativement
    être ni néant.
    Le courant du fleuve électrique
    a travers nos cerveaux scintillants
    que jointent et déchirent,
    nos doigts
    pleins d’aurores boréales.

    Merci pour le lien. Beau boulot franchement.
    Tout est synthétique ? Vous n’utilisez jamais d’instrument réel avec son son propre ?

  290. bissecta dit :

    A l’abord chiant
    formule triple action
    purge donc les tocs

  291. bissecta dit :

    Urgence dense
    fermeture assurée
    la carte bloque

  292. jerome dit :

    Bouche cousue,
    de la dette mutuelle
    d’amour, qui délie
    le tortionnaire du serment de fraternité
    qu’écrit, sur le sable,
    de nos humeurs vaporeuses
    toute langue,
    appelant gracieusement
    par la cordelette qui a servit au pendu
    a prendre forme au cœur du néant
    et a rendre au tortionnaire
    vivante l’image de sa crainte niée
    pour son éternel châtiment.

    Pourquoi mentir ?
    Pourquoi nommer vie ce qui n’est que mort,
    liberté , l’esclavage volontaire,
    sérieux, ce qui ne doit susciter que notre absolu indifférence
    Que gagne t-on a rester insensible a ce que l’expérience des siècles pointent comme étant absolument sérieux ?
    Pourquoi honorer ce que nous méprisons ?
    Pourquoi répétons nous toujours librement, les mêmes erreurs ?
    Sinon parce que nous ne voulons pas vivre radicalement, mais paraître, un peu ceci, jouir, facilement, de quelque paix de registre, bien codifier dans le livre des impôts….Des millions d’gens se laissent dominer par les classeurs..ça leur évitent des déconvenues tu comprends, vu qu’ils sont dûment enregistrés dans les cases prévues, reconnue depuis toujours, ils sont l’impression d’exister par ce qu’ils ont des paix de registre, des réconciliations de notaire, des gammes sans harmonies, des contenants vide, des structures a profusions qu’ils appliquent rigoureusement c’est a dire a rien de ce qu’il désire, combien n’ont de leur vie que des appréhensions partielles, des demi impressions d’eux-mêmes, aucune absolu; car celle la elle s’apprend pas dans les règles, mais dans l’engagement, la décision, le choix; la légèreté leur néant,il la mettent en image, ils appellent cela de l’art, et ils ne comprennent même pas ce qu’ils font, de la distance d’indifférence qu’ils battissent comme une carapace; mais ça leur va bien, ça les dispense de ce plus, de ces débordements qui font toute la substance de la réalité; c’est pratique, ça tient en paix, ça rend civilisés; le gestionnaire les appelle tous les trois quatre matins, mais ils s’en font pas une montagne, tout est en ordre dans le livre des comptes, bien ranger, une ou deux virgules a ajouter pour l’équilibre des bilans, les résultats comptables, la transparence du financier; hein, c’est pas la Jamaïque putain la république!….rien que le nom déjà tu sens que tout est a sa place, que les atomes ont finies de bouger; on n’est pas des espèces sauvages non répertoriées!! des oiseaux rares des îles, des fleurs en papiers, ce seraient un crime de lèse majesté…la vraie insulte…l’unique crime possible contre la société…n’être pas référencé…putain t’imagines pas toi le bordel que ce serait si chacun était un être tellement particulier qu’on pourrait pas le caser dans le bordel…l’ insulte a l’esprit, au trois milles ans de découpage, de décodages, d’interrogations fébriles sur le mystère de la nature, l’insulte au naturalisme, aux empailleurs…au cul les fées. Des en-to-mo-lo-gis-tes, je te dis; la réceptrice de la secu, a la buraliste qui me tend mon paquet clopes parce qu’elle me le sert depuis tant d’années qu’elle a finies par se convaincre qu’elle me connaissait, et le mec des assurances, qui tous les ans m’envoie sa putain de cartes de vœux hypocrite et mielleuse a éviscérer un sapin de noël, tous ils bectent sur le cadavre de mon idée, tous ils savent mieux que moi ce que je suis, il veulent me caser; ce que j’dois faire, ou j’dois allez; rendez vous, permanence, consultations, et aucun ne se fait la même idée de ce que je suis; le pire c’est qu’ils y croient…aucun ne soupçonne qu’au fond je suis comme les flics…j’emmerde la loi, ce grand principe de la thermodynamique des gaz a effet de sphère ou tournent les sociétés faussement dites «civilisées» autour de leur mensonge, héritage contagieux des familles, qu’on se refile autour de l’inconnaissance, comme la sainte communion dans le commun naufrage partagée, encouragé, révélée; on ma foutu a l’eau, j’savais pas nager, y’a pas de place pour moi sur le radeau de la méduse, je voue en solitaire sur des rails de souffre, parce que j’avance en consumant mes fautes, en perçant le baril de poudre, pas en le jetant a l’eau en criant eurêka, regarder j’ai colmater ma soute a coup de gros bisftons; j’pisse pas en petro dollars et j’m’abille pas dans costume sociale; de toute façons j’en ait pas;tous vos palais ne sont que taudis, ou vous cajoler des cachemire les boues putride de vos congestions gazeuses, qu’en rotant vous arrivez encore a blasphémé: magnificat..;magnificat mon cul, les pignons sur rues sont soldée, pli bagages, roule ta tante, soulève ta poussière au lieu de prendre racine dans ce qui ne ne sera pas absorber …mais surtout, plus que tout, je ne veux plus parler avec vous, couper le lien , le cordon , le liant acoustique poisseux , dénué d’idéal, votre langue de l’épaisseur sémantique lexical d’un dialogue de hamster étouffement m’horripile me tourmente sans fin parce qu’a vos yeux, si parler rend libre, alors j’atteste de votre esclavage et vous concluez parallogiquement du haut de votre bêtise qu’il faut me conspuer, m’onir, me congédier sur le camps. Vous il suffit que j’apparaisse pour que vous ayez envie de me briser les dents, j’en jouis d’avance parce que si vos lois vous l’interdisent , la mienne me contraint a vous briser la langue directement dans la boite crânienne, a tout tourner en charpie, comme un gosse mal élevé qui balance des rands coup de savates dans le meccano du voisin; non pour le faire chialer, mais pour jouer avec lui, pour reconstruire, un lien une langue dans un dialogue, basé sur la reconnaissance première, n’empruntant jamais la voie du lieu commun, mais tournant et contournant, jusqu’à ce que naisse l’accord sublime des cœurs qui s’entendent; et non dans l’autisme, et au fond c’est juste la forme autistique de la parole que le poète fou en l’air. combien de bas bleu, de forcené de la rigueur sans atmosphère j’ai fais blêmir, parce qu’il comprenait rien au jeu, a la source de la sociabilité. ….l’art s’essouffle parce qu’il ne rempli plus sa fonction..;préparer la tombe, retourner la terre du caveau, ouvrir la tabernacle creux dans l’esprit subversif de la beauté, qui invite la différence absolue a désinscrite au cœur du devenir de toutes les identités, la sienne propre et éternelle…la technique est l’exacte contraire de la beauté, pure prolongation de la cruauté sans carme des esclaves de toutes sortes, pérennités de toutes les sales soumissions, plus multiples et contradictoire que l’unique obéissance absolue au dieu, ce monde faux sans liberté, ou les coléoptères achoppent sur le verre du prisme au lieu de les traverser d’un seule et unique élan de foi, a la rencontre d’eux même, n’est au fond qu’un éclatement , une implosion sans scintillement de l’unique condition de la liberté qui était l’obéissance absolue envers son dieu, envers le destin, la providence, l’insaisissable devenir de la réalité dont nous prétendons connaître les secrets de l’identité…a la belle blague !!..la pensée n’est pas une faculté toute prête , c’est un effondrement existentiel qui rené au delà d’elle même en rupture avec elle même lorsqu’elle a trouver sa condition de sa fausseté, de son rejet, de la vérité ors d’elle-même ; celle qui fait l’existence sensé, le désir affronter a la désespérance du monde, mais trouvant en elle de quoi subvertir la boue en beauté, la mort en vie, ;
    il n’y a pas de système de la réalité, c’est pour cela que nous vivons tous dans l’illusion de l’avoir créer; et ceux qui mieux que les autres parviennent a faire croire que l’illusion est vraie, que «ça y est!!» on tient enfin le mot ultime, la définition dorée du réel, le mouvement dialectique de l’histoire, des société, des arts des sciences, de tous ce qui bouger, jusqu’à moucherons coincé dans ta calandre, qui explique tout et couronne le sommet de tous les classement qu’elle justifie, reçoivent toutes les récompenses ou meurent noyés sous les bouquets de dettes, de reconnaissances attendries, enthousiastes, sincères, comme s’ils avaient déverrouillés les cœurs , mutilés de peur et d’angoisse, devenus muets devant l’indéfinissable, auquel la communication, la vraie, la communion dans l’esprit universel ou toutes les identités enfin reconnues, en vérité, pour ce qu’elles sont, venait de paraître en une du canard enchaîné,,pour y mettre fin et enchâsser la liberté dans son écrin de société… il y a longtemps que j’ai cesser de crier mon enthousiasme devant cette fosse a purin des fragrances frelatées ; l’opinion publique désire la transparence des identités, elle les réclame comme s’il s’agissait de l’évangile nécessaire a l’entendement, mais les définitions, sont vicieuses par principes, puisqu’elles forment un cercle dont on ne peut jamais triompher, un cercle fascinant de langues qui pesé leur poids intangible de menaces , de décompositions et de recompositions inexplicables et incompréhensibles , miraculeuses et inespérées. Par delà les abîmes, les jours les distances, par delà les renversements, les points de vue , il est des recompositions ultimes, définitives et improbables de immensément grand dans son contraire, de la fin dans le commencement; et des recompositions d’astres morts dans la vision granulée de la nouvelle certitude de la fin du temps écoulée, du dernier jour du monde, dont les eaux refoulées entre les failles de la joie , coulent en vivante optique du mystère, qu’aucune mention légale ne stipule dans mon contrat d’assurance vie, qui pour cette raison, s’adresse a un tout autre que moi, qui ne fuit pas le risque de finir noyer dans plus que de la joie.

    Production des conditions de la vie
    qui consiste entièrement a produire les conditions de la vie
    qui consiste a produire entièrement les conditions de la vie…
    Ô l’abîme sans fond, la belle glissade l’image rognée, le bégaiement incontrôlé sur
    lequel roule notre langue
    dans les égouts du prêt a jeter.

    Pourquoi sommes nous infiniment plus rapide a produire les conditions de notre destructions que celle de l’éternité?; pourquoi sommes nous infiniment en retard sur nous même, infiniment lent a porter du fruit ?

    L’amour au rebuts, pour des raisons techniques,
    obsolescence prévue. Quelle immense sagesse est celle de notre siècle, entièrement nihiliste!! L’amour du rebuts, forme hystérique des crises existentielles savamment organiser et entretenue en programme politique, en culture du désespoir, devenue identique aux stratégies commerciales, ultime justification, ultime raison, clef de voûte de l’arche de nos vertèbres invisibles. La belle époque… !

    Je ne sors plus de chez moi,
    car des que je croise un homme,
    j’ai envie de pleurer.
    Le monde m’est devenu pur objet de pitié.
    Au jardin d’Éden, clôturée de champignons atomiques,
    le cadre moyen est fier de son nouveau supermarché, il ne comprendra que trop tard qu’il fut le proxénète du babillant désir des putassassières monstruosités. Lorsque le mobilier de son vide mental emménagera la transhumance d’éternité; et que dans l’autopsie chirurgicale des abîmes de la lucidité, il sera contraint de s’aimer, de se juger, de s’avouer sa monstrueuse erreur ; lorsque la greffe immatérielle sera rejetée loin des adipeuses chaires boursouflées de mort, que la main du néant vient fouillée jusque dans nos reins, pour en extraire le fruit, ce pépin au caractère indélébile, qu’aucune lobotomie de matamore, vidangeur d’arenne ne pourra purger du sang des jours d’accouplement de vain labeur et, qu’infructueux, ingrat, il rendra son âme au fils, qu’il avait banni ; mais qui vit, encore, comme l’esprit vit dans le verbe, enseveli sous quelque langue dont il regrettera d’avoir voulu perdre le souvenir.
    Mais a l’ombre des bois, sous l’épaisse voûte des châtaigniers en fleurs,
    je n’ai besoin de rien, de ce qu’il me vends ; ni ne veut rien non plus qu’être un peu de lune rousse halant la nuit, comme flotte sur l’ombre des arbres, l’encre inconnue du traité du bon usage des maladies, de la souffrance et de la mort. La brûlure des cires renversées, brandit sa lueur sombre et peuplée. Inexorablement trop léger pour traverser la mort, trop léger pour en être prisonnier, et trop lourds pour m’y enfoncer, sans la traverser de part en part, de fond en comble, comme un regret scrutant les moindre trace du souvenir de l’intériorité, je laisse faire l’œuvre de la souffrance polir mon âme de sa transparence absolue. De la boue primordiale qui a tout façonnée, je n’imagine pas de limite au ressort du désir pour atteindre la réalité vraie, sa forme éternisée, parachevée en elle même , reposant sur elle-même contre le sein du vide ou elle fut sculptée.

  293. bissecta dit :

    Ce triangle clair
    en temps d’échanges seules
    au sol de javel

  294. jerome dit :

    Auddie, c’est vous bissecta?

  295. jerome dit :

    Putain ce soir c’etaitt bon…contonneux, envoutant, et nerveux…tout a la fois. Quand je sors de la salle je sais plus ou j’abite…pourtant c’est cez moi…mais il me faut une réelle attention d’esprit pour revenir cez moi…On pisse un bol dans le jardin. …on r’met ca….re pisse…mets ca…on ecoute…bof, pas mal…critique, ect….
    Interieurement j’ai pris mon pied. absolu, intense comme le vide parfait des chinois…
    Puis tous le monde part. Le silence. La nuit . La tete d’ampli dans son fly….et les papillons qui n’en finissent pas de buter contre l’eclairage au dessus de l’entrée…. Chan-ge de gam-me….
    Evi-dem-ment;
    Ton va-gue a l’a-me……
    M’obl-ige a va-riér….

  296. f4 dit :

    @ Jerôme . Non, bissecta, c’est Carine. auddie, c’est Brieuc.

  297. jerome dit :

    Évide le noyau.
    Socialnetwork ment
    le langage révèle mon intention.

  298. bissecta dit :

    Rien sur la chaussée
    se borne rouge sa pointe
    qui sera plaque

  299. bissecta dit :

    Des pastilles bleues
    valves prêtes à tromper
    l’abat jour fluide

  300. uu autre moi-même dit :

    Toujours plus au Sud
    je rêve la beauté du Vésuve

    j’appelle aux lisieres
    à la mémoire des rives
    le joueur d’ombres et de courroux

    Otes moi d’un doute
    si je hais Naples tu vois Rome ?
    [rire] bien sur que non!
    et au contraire

    j’ emprunte alors si peu de mots comme des chemins

    et si j’ hésites?
    -« ouvres les yeux au ciel cent fois rends coeur puis réponds »

    enfantillage? mort ou folie?

    [hé] jardinier
    (toi que l’on enterre)
    où seront

    les papillons dorés
    à tire d’ailes
    d’ores et déjà …..envolés

  301. Manuel dit :

    Parfois je vais par là,

    et

    parfois je vais par là.

    Cynisme civique de la personne

    qui montre.

    Perdu dans des phototypies

    hallucinantes la première fois,

    puis didactiques, scolaires.

    Puis la couleur et le triple amour,

    la volcanique amie qui nous lèche jusqu’au coeur.

    L’adultère du Nord et du Sud, l’orbe absent.

    Parfois quand je suis venu

    je sais que tu es ailleurs, et que moi je dois danser pendu à mon adolescence.

    J’écris pas de nom sur l’enveloppe de la dote,

    je suis un dieu fatigué et rêveur.

  302. jerome dit :

    Cher Manuel, je comprends mon erreur, l’odieuse brutalité avec laquelle je vous avez abordé sur cette même plate-forme il y déjà quelques temps, en provoquant tous le monde …c’était d’autant plus idiot, qu’après avoir découvert votre site j’ai pris conscience de que non seulement votre art était travaillé par le religieux, mais qu’on outre votre intérêt n’était pas feins. Encore une fois, veuillez m’excuser, et mettre ma maladresse sur le compte d’une irascibilité sédimentée par de longues années de lutte contre une médiocrité humaine dont je ne supporte plus la puissance d’exclusion et de bannissement dont j’ai déjà fais les frais bien souvent.
    Une chose m’intrigue profondément sur votre site: la théologie rococo….qu’entendez vous par la? S’agit il d’un concept a l’œuvre dans votre peinture? Un concept esthétique? Est-ce un courant, «underground», de théologie mystique que j’ignore?, une catégorie historique? Ou bien votre «invention»?
    Apparemment vous situez «la théologie rococo» du coté de Mme Guyon et Fénelon, plutôt que du cote de Bossuet….(si je me trompe dites moi le…); donc du coté du quiétisme plutôt que du cote catholique…donc vous cherchez une théologie de l’union dans la vie, par la vie, une union de la vie se redoublant en elle même comme un grand acquiescement infini, hors des sacrements catholique, qui peut être vous paraissent limiter ce redoublement (il existe cependant des ostensoirs «rococo» de toute beauté, qui font du moment liturgique une véritable transsubstantiation de la lumière)
    Mais j’ai beau tourner la question dans tous les sens, je n’arrive pas a saisir ce que vous pointez par l’adjectif «rococo»….est ce que «rococo» est synonyme de «baroque»? faites vous une nuance entre les deux? …..pour vous le «baroque» est il strictement espagnol? Et dans ce cas qu’est ce qui se joue de spécifiquement hispanisant dans le baroque…
    Votre concept de «théologie rococo», me semble pourtant et malres tout, d’autant plus pertinent, que nous y revenons en plein avec le développement des modélisations cosmologiques sur la bases des arithmétiques fractales du type de l’imagerie mathématique désenveloppée par Benoît Mandelbrot ( http://images.math.cnrs.fr/Benoit-Mandelbrot.html )
    ….car rien ne ressemble plus au «rococo» que le fractal…et rien ne donne mieux une impression de dieu que ce genre d’image (qu’il faudrait aussi comparer d’ailleurs au mandala bouddhiste)….
    Mais est-ce vraiment une impression de dieu? Personnellement je ne crois pas…c’est juste l’infini de la liberté, l’en soi du sentiment qui prend forme, qui s’exprime dans une vision sans fin….qui certes nous rapproche de dieu, en nous rapprochant de nous même, mais pas encore de dieu puisqu’elle nous rapproche essentiellement que de nous même, nous fascine comme Narcisse devant l’image infinie de sa liberté. Je serais d’ailleurs très désireux de parfaire ma piètre connaissance de la littérature espagnole et connaître les auteurs qui désenveloppent ces mises en abîme (mis a part Calderón bien évidemment ou Miguel des Umano)
    On peut cependant légitimement se demander si le fractal ou le baroque, sont identique et dans quelle mesure il ne s’agit pas la d’un canon absolu de la beauté, de sa structure même (et il serait pas inintéressant d’ailleurs, d’aller voir du coté de Leibniz quelle esthétique on peut déduire de son système de la nature (puisqu’il est me semble t-il le philosophe baroque par excellence)….si par hasard ça serait pas fractal, ou baroque)….ce qui phénoménologiquement n’est pas inconcevable puisque le fractal comme le beau est pur redoublement en lui-même, pur mise en abîme.
    Ainsi votre problématique (que j’ai du mal a saisir cependant dans sa spécificité me semble avoir une résonance très contemporaine, voir avant-gardiste. J’ai l’impression ( dites moi si je me trompe..) que vous voulez faire surgir cette coïncidence entre le passé et le présent (et la il me semble que vous voulez mettre en application les leçons sur l’histoire de w. Benjamin) , entre un modèle esthétique passé (le baroque rococo) comme pressentiment d’une esthétique contemporaine….mais peut être je me trompe….Bien a vous jerome

  303. jerome dit :

    Le jour semblait fuir dans sa trompette bleue,
    torrentielles écailles de fluides cascadantes escaladée
    qui battaient ses os sur nos peaux tendue de muse,
    ou la mort prise au piège du squelette
    souffle, halète vainement la mâchoire des mots,
    vers le sommet manquant du temps,
    glisse et fond le cœur,
    un monument de cire,
    vraie ruine cependant
    dressée en un tourbillon de poussière
    ou digère le néant
    l’air embaumé des morts.

    Le jour durait,
    et dans la lumière qui pense
    fuyaient en une sifflante mue
    l’air percée des langues
    le déséquilibre des landes,
    l’étouffement du secret,
    fêlant le chez soi
    l’esprit rampant et inhabité
    dégonflé des nues ondoiements
    d’abstraite durée.

    Qu’est ce qui brûle sous le papier peint?
    Mes mains tendues si proche du feu ?
    L’ombre chinoise
    des cadences immobiles
    sautant par dessus la suture du cœur
    depuis l’ourlet du temps
    qui en se refermant jointe au matin,
    l’aube du verbe.

  304. jerome dit :

    Nul avait creusé le Puits,
    puissant de la splendeur tournoyante,
    ou le faune , la fourrure tout juste a peine percée de milles étoiles,
    viens puiser, silhouette de la nuit,
    l’essence versatile,
    de l’Un,
    au brillant éclaboussement que jette dans la lumière, les reflets véritable , tous moellonnée par l’anneau d’Alliance.

    Un seul des fils de l’invisible lien suffirait a soutenir un corps
    qui tourne en lui-même,
    son trop peu de chair sensible,
    au goût intangible
    des sensations que procure le contact avec l’inengendrée
    de ta présence,
    a travers l’impalpable lieu.

    Par dessus le Puits,
    la poulie couine caque fois que
    j’ai vue s’enfoncer dans le noir
    les jours de bonheur
    ou toute différence entre dieu et toi
    était aboli pour moi,
    que ton amour offert
    en sacrifice de libération
    se refermer devant moi, et que tu ne m’offrait plus l’asile absolu de tes soins d’amour.

    Jours tissée de lumière absolue ou la sérénité se double posément a la mesure d’elle-même, sans excès, ni insuffisance d’aucune sortes en pure joie insouciante ; jouissance sans culpabilité; en jour de fête permanent.

    Le souci n’est que la loi du cœur, son prescripteur, ce percepteur d’enfants, qui n’est pas lui-même ce qu’il enseigne, mais enseigné par cette insouciance qui prend douloureusement conscience d’elle même

    Si l’irréalité de de nos craintes pouvait cesser un instant de nous angoisser. Un instant, sans souffrance, ou je cesse d’exister sans cesser d’être; alors je pourrais connaître la pure joie céleste, être effacer de la mémoire et du jugement de tous les hommes. Inaccessible retraite, moulée comme le marbre extasiée de terese d’Avila, dans la souffrance du rejet qui seul donne de la présence aux êtres.

    Présence faite d’absence.

    Il m’est absolument impossible de respirer en dehors de ta lumière.

    Sous les falaises de Fontarabie, nagent encore, en cercle
    la descendance aquatique dont l’obole fut produite,
    sans scandalisée le monde,
    pour payer le tribut de l’entrée dans la ville…

    En mémoire ils brillent désormais
    comme des monts inaccessibles.
    Reste ce qui me fuit,
    et qui ferait de moi un monstre
    si je le redoutais.

    Rien est toujours partenaire de la danse.

    Personne n’a toujours été là,
    l’ombre permanente,
    l’immense nuit première
    celle qui doit disparaître,
    en un clin d’œil, en un instant,
    ce monde, dans la synthèse de la lumière ou l’escarpolette de la dame,
    se perds en ultime vision d’extase
    du marquis couché dans l’herbe.

    Soufflé sur le magma stellaire
    en gouffre, la réponse, pour que tout se mettent a bruire
    et que se forme perdu,
    le poids sémantique le plus lourd
    de l’etre,
    qui attend l’âme depuis toujours
    cette vie d’obole a l’amour.

    Il n’est pas le repère de la Nuit qui efface Tout.
    Son fond, sans fond, n’est recouvert d’aucune eau morte puisée au lourd remord du Styx sur la barque de charron.
    Mais peuplé d’algues noires filandreuse comme des ombres
    poignantes naufrageuses,
    en ondulant vous étouffent dans vos mots
    désormais vide de sens
    cliquetant éperons au vent
    du pas mat des nécessités n’abrégeant rien
    de ta sublime limaille étincelante dans l’air.

  305. jerome dit :

    L’encre
    de la mue
    Qui coule entre
    les lèvres noires
    des sillons, illuminent
    des rivières
    ou meurt le grain
    au gouffre, en élevant de rien
    l’amour dans sa folle et sublime
    transparence de l’essence éternellement connue.

    ….On a longtemps pensé que la lumière n’était pas une réalité matérielle…

    La parole est la communauté première.
    Sorts de mes dents, des grumeaux dans la salive.
    La parole retient l’Un en présence.
    Et pour parfaire l’oeuvre, en quelque sorte,
    les apparences sont mouvantes dans un siphon noir absolu et géant.

    Par ou fuit la lumière,
    du coeur
    le fluide exacte de l’univers.

    Les Séfiroths coulant du verbe
    distinguent l’ombre de la lumière
    et la passion le pressuposé du sens.
    Car dans la bouche de Dieu,
    le Verbe ne remuait pas sans raison

  306. trébôcou'y-a bon!!!.... dit :

    Du sucre immaculé à l’héritage des baies de lauriers méritocrates
    – Idéaliser ces simplicités au marketing direct.
    – Acquisition d’un désherbant sur cité à la pureté soudé au chlore.
    – 99 pour sans âge des camps de civilisations.
    – L’uniforme de la masse mixe alors les deux tiers du premier au tiers du troisième.
    – Liste auto-référentielle en troupeau facile.
    – Volume de poudre que tube le métal cloitré aux deux bouts alités.
    – Une tresse, un tissu, un fil médium y pénètre dès que le choix à le dos tourné.
    – Enflammer cette cascade du réel à la cachette électorale.

  307. bissecta dit :

    La boule disco
    ne voit pas droit dans les yeux
    pleurent les couleurs

  308. Manuel dit :

    Mais la simple évocation du Paradis est prématuré si l’on s’occupe vraiment d’un dépassement de la fixité du prisonnier. Les prisons n’ont plus de points cardinaux, puisqu’elles sont par essence la suspension de tout déplacement. Et si l’on veut en sortir, il faut pas non plus regarder Dieu face à face. Elle est d’ailleurs prudente l’attitude de Moïse et celle de Persée surtout, se servant du miroir pour que l’ange puisse se mettre en présence de soi-même, et évitant de projeter sur lui un regard humain.

  309. bissecta dit :

    Jaune au courrier
    rouge pour les spectacles
    vers l’assurance

  310. jr dit :

    f4 ouvrez votre boite mail s.v.p

  311. Anonyme dit :

    c’est fait, bien reçu t.h.x

  312. Anonyme dit :

    les femmes finissent en A
    les hommes pas en B
    au delà de B

  313. brieuc dit :

    platoon party fond de cour salle de boxe
    les coursives ne donnent que sur soi
    assis sur des boîtes dans une boîte
    nous sommes l’art en position d’autiste, récéptacles du bazar
    et quand on se rassemble, rien ne fait
    il n’y a pas d’art
    seule l’amertume et le regret sonnent aux abonnés absents
    complète éphémère série de regards butoirs et même pas entonnés
    chanson du visage
    et même pas simulée, on se regarde dans les yeux des autres et la beauté est un corp sensible en survêtement, quand le décalque des joires sur les coeurs et l’ardoise effacée
    on se montre comme au réveil, comme au salon, devant la télé
    on se montre tels que nous l’aimons et on cherche les résonnances car tout est vérifié, calculé
    nous prolongeons la butée du temps à tout court
    vitesse des pollutions, des rencontres, nous buvons l’ême et procédons à une vague sociale et tout court, même sans les mots, parvient à nous faire grandir puisque nous sommes calmes
    nous aimons être des enfants enfin adultes, protégés par nos années de fêtes, mais, ténu, ferru d’osmoses naturelles et d’ombres chinoises à défaut d’écriture, ou de pont plus solipciste entre les cieux du retard ou de la raison accessoire. là, évitant les écueils de la noblesse ou de la lipidéée, trop grasse aux natures ou collante de matière azotée, la bibliothèque des têtes pour un soir de gabegie d’yeux appareils photos, on dépasse même les portables, les handy sourices, les mémoires inutiles, alors qu’on en a une, et elle surgit des décombres, 5 ou 10 ans après la première déculotée contre la machine. La vie, ainsi redécorée, s’éfilochait dans une ville de 300 mouchetés, dans dit et autres messors, mélange de messieurs et de trésors, et des citadelles, mélange de belles et de sidérantes.

    ou de savantes

  314. bissecta dit :

    L’invité violet
    ses longues dents sont blanches
    une pluie rubis

  315. Estelle dit :

    mise en abîme d’une loop sur répondeur, ou comment faire bien quand on aurait pas dû répondre, il ne fallait pas le composer, etc… fractale qui dit aussi que si tu l’as composé tu es quand-même un artiste, et qui de l’artiste ou du répondeur a joué dans la boîte vocale? ce club aux allures de fil mental, file métal dans un câble est piégé par l’attente, car, évidemment, la ligne est prise, d’où le déclenchement du répondeur, la minuscule mise en abîme du crime de lèse MAJ.

    BASE :

    « J’aurais voulu être un artiste, pour pouvoir faire mon numéro, mais à chaque tentative je tombe sur ma boite vocale. » (DDamage JB)

  316. bissecta dit :

    Info service
    prestidigitateurs là
    sel aux quatre coins

  317. bissecta dit :

    Mesure ici
    cette justesse doublée
    la règle a froid

  318. jerome dit :

    Menstrues le doublement
    cardinal de la main
    au point saignant du jour

  319. bissecta dit :

    Tasse orange
    cyprine sur la tombe
    pèche survoltée

  320. jerome dit :

    Un squelette vaut bien son poids de feuilles sèches
    dans les cités d’opulence métaphysique,
    aguichées d’épices mordorantes,
    les lâches attributs léchées de la masculinité,
    fomenté par de troublantes mitochondries
    de schizophréniques bipèdie dialectique
    de vue louches,
    d’irréalité,
    d’encéphale réalisme de la volonté sexuée,
    et grumeleuse comme la peau d’orange
    non limpide
    comme la course d’un atome dans le vide,
    une raie de lumière
    maigres comme l’oubli des honteux
    dans le muet vacarme des villes martyr
    et plat comme les murs aveugles
    cachant l’ennemi invisible
    dans le siphon du fluide non-identifié.

    Librement
    je peux choisir
    ma perte.

    A la prochaine, lune, un paysan, me parlera en rêve,
    et aucun verbe ne sera accordé
    a son esprit.

  321. jerome dit :

    Des colliers de mots
    en bandoulière de chasse a l’homme,
    sur des têtes épinglées de la cinglante couronne
    désincarcérant le bonhomme,
    du véhicule de son corps
    du lieu cité depuis la mémoire de la pensée,
    ou il fait cité
    sous sa tente,
    plantée entre deux bornes de temps
    criblant la revue
    les chèvres
    qui traversent sa vie,
    et exercer sa vue a percevoir le monde
    comme une réalité digne d’une idée
    et connaître son âme,
    pour qu’elle ne trébuche pas
    au premier pas de son entrée
    hors de sa tromperie,
    titubante et aveugle
    effarée et perdue
    sur l’autre rive
    de rencontrer ce qu’elle n’avait pas prévue.

    Couronne donc,
    de mots
    lacérant les doigts d’ivraie
    qui poussent dans nos têtes,
    posées en virgules douanières de soupirs
    étouffés par la matière même de leur expression
    au coeur mort-né de l’éternité.

    La chaire de la présence
    dans tes mains gantées de fusil
    en bas d’azimut,
    chassant la virgule magnétique,
    dans la respiration d’un ange,
    juste avant,
    la décharge noétique
    l’éclair sémantique
    du coup de foudre herméneute
    de langue suturant
    l’évidement de l’incarnation,
    pour qu’elle se renouvelle
    entièrement a chaque instant
    la bonne blessure..

    L’oeil éviscéré,
    oubli que
    les taches solaires courant sur les poumons du souffle
    ne sont que des gouttes
    flottantes
    en bruine
    autour du jet d’eau,
    de la claire fontaine
    disparue aux sources.
    Éclaboussante et lointaine
    inestimable,
    inappréciable tout des contraires,
    elle est source très reculée
    dans les coordonnées de l’espace et du temps,
    formulé dans les termes d’un contrat
    avec la lumière de chaque instant
    qui engouffrent les lettres et les recrachent
    en les tracant dans mon esprit
    dans le but de produire
    une gerbe d’accrétion immatérielle
    mais symboliquement vraie,
    chamboulant l’abscisse et l’ordonnée des cartes monstrueuses,
    le moi du lieu a venir
    non encore complètement donné dans son apparaître.
    Ou le malheureux pourra étancher sa soif,
    des douleurs de sa naissance
    aux fabuleuses
    fontaines de vie
    cachées derrière les cataractes
    archaïque, et l’imagerie du singe social
    déchue,
    dévoilant la chantante source
    qui réjouit le coeur.

    Nous sommes outre mondain,
    rêve félin de saut a travers les corolles enflammées,
    cercle, blanc nacré
    mouvant son propre reflet,
    d’arborescence infinie,
    et pourtant simple bacquet d’eau
    suspendue au contact,
    la rose d’un oeil
    metamorphosé
    par la main anonyme
    en l’oeuf translucide
    la perle du matin
    le cristal du discernement.

    La source est trop effroyablement démesurée pour qu’un homme puisse
    la voir, la percevoir, l’embrasser.

    Mais elle chante,
    comment ,
    elle reconnaît,
    le besoin des errants
    et toute autres affabulations
    que l’histoire des hommes
    ait pu produire a son sujet
    lui supposant un discernement
    de la facon dont on s’y rapporte
    est une idée absurde
    qu’il ne faut pas négliger.

    L’oeil
    formé du deuil
    renvoie
    l’intelligence
    a une interprétation du sens de l’être
    qui n’a plus rien de commun
    avec la société civil.

  322. bissecta dit :

    Six laits et deux pains
    d’un papier hygiénique
    faire le malin

  323. auddie dit :

    Et voilà et tu crois que le monde s’arrète, sur un coup de tête
    impétueux, tu tente de retenir le cheval qui déjà rue, tire sur sa bride
    puis l’oeil fou se retourne sur toi
    mais, tu n’es pas déjà lancé cavalier maître,
    Que chez toi d’autres que moi puissent faire le vide ou caracoler en tête
    je ne supporte pas.
    si tu es maître, tu dois recentrer. Laisse mourir le disque, la queue de comète, le bruit s’écoule
    calme, déjà
    tu laisses.

    Je refuse qu’aucune tragédie ne me réduise à une somme de mots étouffés
    dis sur un air mauvais, la certitude au bout des lèvres. Tu ne m’appartiens pas.
    Et nous de même. Debouts sur une lune défaillante. Studio en attente.

    Le grondement de feu s’arrète.
    Je ne sais pourquoi l’amour est si chimique, même maintenant.
    quelque chose dans les réglages me gêne.
    Je ne suis pas content.

    Et pourquoi en faire un titre? Une tragédie?
    Pourquoi, depuis un mois ou deux, je n’arrive plus à écrire de poèmes?
    Je le sais mais m’en dédie.

    Accepter la force d’autres que moi, et prendre à l’avantage un morceau de génèse, une drôle de passion, quelques embouteillages… et on arrive, certain comme au départ,
    à programmer ici et là quelques départs, d’autres feux

    je ne suis qu’en gerbe
    en pourtour neigeux, fleurs estivales qu’on aura mal apprises, ces enfers un peu blancs qu’on découpe à la tondresse ou aux ciseaux

    mon fit fête un ténor brumeux
    ou mon fit fête un décor de brûme
    tu ne dira pas « cheval! » aujourd’hui
    tu regardera autour de toi et tu croira, et voilà et tu crois.

    Tu ne réagira point
    tu réarmera un à-plat d’histoire
    les tiennes aux marques du pays
    la montagne aux aubergines
    la conce conce s’allonge on croirait un arbre à plaindre, à coucher des champs de séchés, des champs de cognés
    le timbre en diffracte tu parles en signes avec tes mains, autoritaire, maternel, les enfants subjugués, spéciaux dans la foule
    tu en fait des vainqueurs, et elle, une icône

  324. jerome dit :

    I

    L’écoule heurts du ciel
    a de faux taureaux tatoués
    au dos.

    Ce sont en réalité,
    des nids d’abeilles
    qui symphonisent
    la bourre du crane
    dans sa parfaite imperfection,
    façonnant
    le ciel
    par la boue des âmes,
    la joie céleste,
    discernable,
    par des peines innommables,
    qui s’effacent
    absurdement,
    en lieu et place
    du céleste enchantement.

    On regrete l’innommable
    qui dévore
    toute âme
    débouchée
    perce de vers la langue,
    cette rivière d’expiation,
    dans l’immense trouble jour
    du travail,
    du temps,
    l’a nouveau des forges
    rougeoies ses joues devant les fours
    jusqu’à ce que la flamme poétique du Bien
    déserte les lieux
    politique
    que la conscience des hommes
    lui forge,
    comme paix
    rendue méconnaissable.

    II

    J’habite un corps
    de fleur tatouée
    sur les lèvres
    de Dieu.

    J’ai entrevue
    dans les brassées d’herbe
    des essences sauvages
    nidifiant l’herbier
    de leur trésor
    soustrait
    aux réducteurs de têtes
    peu avide de fouiller le désert de la vérité
    mais prompt aux éphémères secrets
    extirpés des merles croassant
    pour la galette de cire imprimée.

    Un harpiste croassant,
    un étranger
    de provenance indéfinie
    m’avait certainement volé
    l’essence du baume
    de la rédemption.

    Il faut bien vivre avec l’énergie de la mort.

    Dans l’interrogation
    forgé de vue
    sensible au contact
    de la lumière mystérieusement habitée d’arbres sans genre,
    ni espèce,
    chacun étant,
    son propre temple
    fait d’ossement sans age,
    j’ai blanchis la moelle
    de la lumière a l’ombre
    d’un astre chaux
    et poudreux comme un talc.

    Le scintillement sans écart
    sans l’indicible faille,
    la distance émolliente
    ou paraît l’humus étoilé
    du corps de l’instant
    me paraissait plus grande
    sans paravent.

  325. jerome dit :

    Cher Auddie, j’espére que ma familiérité envers vous ne vous offusquera pas, je ne suis le maitre de personne, et je ne vous appartient pas dans la mesure ou vous le refuser, car je considere chacun comme mon frére, celui avec lequel on etablmie des lien secret, non publique. Je parle et poétise comme je peux; j’essaie de retranscrire une experience fondamentale, tres particuliere, qu’on nomme Foi. Cette experience (que des millions d’hommes ont fait avant nous, a ete nourrie par une culture deux fois millenaires, et s’enfonce dans un heritage juif qui remonte a six ou sept millenaire, ce qui n’est pas rien ) j’y ait masserré pendant pres de vingt ans avant qu’elle commence a prendre une forme coherente et exprimable. Je suis autoritaire c’est vrai, mais d’une maniére suffisemment douce, pour que l’un s’annule par l’autre, et fasse de moi, comme de tout chretien( cela n’est pas une originalité de ma part, mais une determinbation antropologique du rené, du theantropos), un temoin de la vérité, une source de la repetition de l’amour divin. Je ne suis en compétition avec personne, ne recherche aucune gloire, mais la félicité et la part de sainteté qu’elle implique,; au mieux je dialogue, parce que j’ai mes convictions, et croyez moi, elles ne sont pas seulement gravé sur le bout de mes levres, mais tellement enfoncées dans le coeur de ma vie, qu’elles en sont l’axe invisible autour duquel gravite toute mon existence.(aime dieu de toute ton ame et de tout ton esprit); j’écris, d’accord, c’est mon péché mignon…j’écris la nuit, apres des journées de travail usantes de chaleur dans la fournaises des champs…et ce n’est, sommes toute que cette experience la de la vie organisée autour du verbe que je traduit dans mes poemes…qu’on les aimes ou non je m’en contre fout…ce qui m’interesse c’est de progresser, dans ma propre lucidité, comme, a mon humble avis, il revient a chacun d’en faire de meme, mais chacun selon sa voix, sans comparaison ethique absurde. Je suis autoritaire pour etre critiqué.
    Peut-etre aussi Auddie n’avons nous ni le meme age, ni le meme parcours…mais vos secherresses, vos doutes, sont absolument normaux, ils sont le terreau de quelque sublime miracle a venir….comme le sont pour moi certains de mes poemes, qui litteralement coule de source chez moi (et en disant cela je ne pretnd pas me vanter de quoique ce soit, mais bien temoigner a moi-meme d’abord de la reelle metamorphose de mon etre dans la foi….qui est ce que je recherche dans la vie…par contre le neuf aout bye bye, vacance, parce que la je suis a bout de force.

  326. auddie dit :

    elle oeuvrait fluette
    sur le pas, sur le pas

    sortait à mots couverts
    les talus, les talus

    les voitures passaient, violentes dans la stéréo
    les triangles, solides, des voitures qui glissaient, miracle sans expression
    juste des blocs de phares, la lumière qui balaye, la tête en avant
    comme des aspirateurs, partant pour la Hollande
    puis Frankfort, en camion, sur l’épaule,

    Et Berlin, la licorne, blonde comme une mousse à bière, une pub pour un savon, une aubépine et quelques galons de vase,
    construite sur un marais…

    elle oeuvrait fluette
    sur le pas, sur le pas

    sortait à mots couverts
    les talus, les talus

  327. jerome dit :

    Par contre, j’oublié, une chose me ferais plaisir de savoir…si vous avez compris quelque chose de l’elucidation de la foi dans ce que j’ecris…..mais bon, je suis pas tres doiué pour la communication avec les hommes, je cherche essentiellement non a transmettre un message, mais a me comprendre en lui…

  328. bissecta dit :

    SOLWOS

  329. auddie dit :

    Cher Jerome.

    Je ne comprend pas bien ce que vous essayez de me dire (à moi personnellement en tout cas). J’aprécie vos poèmes et vos textes, et ne suis pas le seul. Votre foi (ou votre exercice – sans vouloir les réduire-) donne à votre prose l’impression de dire pleinement, sur un mode qui comme vous dites, est millénaire, et par lequel s’est forcement formé (en autres hérésies) le langage. Disons, quelques-uns d’entre eux.

    Je crois bien que vous avez pris mon dernier texte comme argent comptant (et ce n’est pas la première fois). Je vous rassure (ou vous déçoit), il ne vous était pas addressé. Le cryptage que chacun insuffle à ses textes a un sens, et passer à côté du code ne nous amène pas forcément à passer à côté du poème. Les dérapages ou glissement sont d’ailleurs l’apanage des non croyants, en tant qu’ils permettent à leurs esprits de rebondir à leur guise, débridés, libres, ou alors, emurés vivants dans leur liberté moderne, exsangue; fous, hoquetants par association d’idées.

    En ce qui concerne – je vous cite- votre « élucidation de la foi », je vous comprend, et vous lis. Permettez moi cependant de conserver ma réserve sur ce sujet, et ce pour de multiples raisons (ignorance, inquiétude, doute, temps, priorités, contexte).

    Je me renseigne en ce moment. Et réfléchis à une autre poésie. Eventuellement revenir en arrière. disons que je n’ai pas peur de me remmettre en question , façon aussi pour moi de pouvoir affirmer et défendre plus avant les intuitions qui m’ont fait prendre des chemins contemporains (qui nécessitent des explications, qui nécéssitent de pouvoir se positionner artistiquement et politiquement). C’est au programme des prochains mois (des travaux critiques).

    En espérant avoir mis fin à vos inquiétudes,

    Bonjour chez vous !

    auddie / f4

  330. jerome dit :

    Ah non merde! La j’suis vexé, les catéchumenes c’est plus c’que c’était; dire je j’avais commandé un super bic quatre couleurs d’occas sur ebay, (une véritable affaire, malgré que la cartouche verte soit vide…) et un billet d’train pour Lourdes ou j’comptais bien laisser un petit mot de remerciement a la Bernadette, pour mon premier converti….bon j’en fais quoi du bic maintenant?
    Bien cordialement, je vous souhaite bonne vacance.
    jérome

  331. Arnaud Roy dit :

    Sur les bords de l’innocence comme sur ceux d’une piscine pleine d’eau chlorée, je marche sans savoir si quelqu’un me regarde. Bien-sûr, quelqu’un me regarde, mais qui?

  332. the other dit :

    dansant avec lui meme
    seul et grisé de son propre émoi
    il se noie dans le ciel eternel
    attaché au branche de l’adversité il ne peut se couper la jambe
    il est alors partagé de tous

  333. auddie dit :

    silence du loup dans la bergerie / ne montre pas les dents / ne remue pas la queue / ne déplace pas d’air / retiens les odeurs / seul le blanc des yeux … / ajoute une étoile / au firmament des ogres / de tout poil avec vous / de tout cœur aux efforts / croque, mord au zéphyr / et continue de penser / caché dans la bergerie / bien déguisé en bouc / silence je te loupe / façon boucle étudiée / mes faits se répètent / exactions, soupirs / et dans les matins clairs / le sang qui monte aux joues / sourires phénomènes / oh, pour tes phéromones / n’analyse que le bien / pour une belle prise / et, défaire l’aumône / voix mène battements / (sur les) territoires de l’ombre / pour qu’une belle grise / adoubée de pensées / qu’à plus forte raison / maintes fois étudiées / une épée oligarche / aura désenclavé.

  334. auddie dit :

    Silence je te boucle /
    façon loupe étudiée /
    Violence de laborantin /
    Corinthien sans voyage /
    offert aux masques fautes /
    au shop des accessoires /
    logiciel sans dommage /
    je corrige au-deçà /
    de ce corps sans visage

  335. auddie dit :

    provocation contre enfantillages, enfantillage de la provocation
    communication inversée, sens en berne
    autant d’attention pour un résumé sauvage
    quelques mails qui sentent le soufre
    oui chérie, l’art n’est pas un volcan
    c’est plutôt, le massif central
    de tes émotions.

  336. auddie dit :

    facebook ne prend pas en compte votre avis ni vos fantasmes
    ce site les détruit un à un au fil du temps
    plus vous maugreez, plus vous rugissez, plus vous rougissez, et moins l’on vous croit
    il n’y a pas de question individuelle. Il n’y a pas de constat philosphique, politique.
    et surtout:

    nul n’est plus seul qu’un autre.

    Votre liberté se rétrécit à mesure que votre rayonnement s’intensifie
    votre message se perd
    il n’est soutenu par aucune colonne du temple de la justesse
    vos posts se perdent comme des bouteilles à la mer (polluée la mer)
    vos liens n’interressent personne
    vos histoires sont familières
    vos gestes sont fats et communs
    vos accents ne sont ni graves ni aigus, ni secrets ni retranchés, ni profonds, ni légers
    ils sont « facebook ».
    vosu devez le savoir
    votre temps c’est rien
    enfin, pas grand chose
    on apprend qui vous êtes
    un de plus, un de moins
    vous vous figurez un contact particulier, partenaire supplémentaire
    mais votre âme se divise en cinq
    votre cul s’évanouit
    vos mains pâlissent, deviennent transparentes, disparaissent
    votre corps s’éteind.

    Votre pensée est une petite bougie dans une église que personne ne visite.
    dieu n’existe pas

    dehors, quelques conversations vous font voir le monde de toutes les couleurs
    si facebook s’en détache, c’est pour asseoir une position sociale à l’âge du flirt
    après l’âge de pierre

    vos animaux intérieurs sont un peu moins vivants
    la cage, dérangée, efface, efface

    vous vous effacez
    vous vous exposez
    vous vous effacez.

  337. Anonyme dit :

    Innocence retrouvée

    Innoncence retrouvée
    vous vous effacez

  338. Anonyme dit :

    Coupable acculée

    Coupable acculée
    tu peux bien m’écouter
    copier une à une les fables
    d’un homme libre
    plus libre que n’importe lequel de tes rêves

  339. Anonyme dit :

    je suis habitué

    Je suis habitué
    au pompage des alertes
    des tons des combats

    je suis habitué
    au forage des puits

    heureusement je dis à côté
    et parfois je mens
    et maintenant je cache
    les autres arrivages
    au port de mon nom
    et de ma pensée

    Laisse quelques miettes vivantes
    et en mon honneur
    le port ce sauvage
    débarque à l’inerte
    dans le noir profond
    les quelques cagettes
    de sable améthiste
    dragué dans le sable
    de ma permission

  340. jerome dit :

    Des pélicans emportent des fèves d’avenir dans leur goitre migratoire. Et décochent l’ombre du rires sur le giron des femmes pleines; butent aux portes du vent dans de grands pincements d’ailes et arrachent au ciel des sifflements frayant la couche des tempêtes de sang sous les dents des enfants. Puis s’en retournent, graviter autour de l’ombre des lances des chevaliers errants, leur japper quelques chiennes visions d’ébullition et d’aise, dans leurs moelles d’étain toute gravées d’armure pour les eaux fortes du ciel ou de clémence ils déshabituent la peur.

  341. jerome dit :

    L’effroi poigne au sternum, comme une baguette de sourcier, et agit comme la mine d’un crayon qui joue du fifre avec les os du pendu, l’air de toutes les sarabandes in-connues de la peur. De l’ultime contorsion de toute la masse des eaux, a l’insinuante vague des contre courants glacé du fibreux contact avec la mort certaine, vibre un tressaillement unique de peur qui est l’esprit, le grand bailleur de fond, au bras de la grande inspectrice des lucidités a venir et des inventaires du grenier a grain, déballé au pied de la sagesse de Salomon. Sur le quai elle assiste au déchargement des fonds, et veille a la restitution du vide des cales. Elle tend Les câbles et les nerfs des vaisseaux de ballaste pour les laisser glisser entre la gravitation des eaux pour l’échange aux étranges cotes magnétiques, de leurs balles de coton. Les paliers de la chute dans les palais de la lumière, étaient enfermés dans l’a quais des paquebots et le flot de mes peurs.

  342. michel meyer dit :

    Disloqué, toqué et retoqué
    Dissolu dans l’illogique généalogie
    Fragmenté, fracturé
    Organisé, bousculé
    Bousculé, organisé
    Parmi les strates métamorphiques
    Concaténées en dystopies,
    Les sillons tranchants des synclinaux historiques
    Balayés de vents viraux,
    Arpentant les plissements civilisés
    Perclus d’éruptions idéelles,
    Se figeant en furieux conglomérats
    Insensiblement érodés par l’univoque causalité
    J’erre hagard dans l’impensé détritique
    Et le battement sourd des religions primitives
    Pétrifie mon sang

  343. jerome dit :

    Ô Pagayeur de verbe, serpent pèlerin, fourré aux trousses des jungles, arpenteur d’aspirine, bouilleur de cru, bourdon d’airain, cinglante langue d’hécatombe abattant la distance, en une chevauchée a rendre la corne des sabots au fouet du vase des nuits, la longue course des labiales, ont un chuintement archaïque, (ô clôture de l’oreille interne! De la voie de la pensée, du son de la mort) de la mémoire sustentée de musique, l’âme , l’intériorité dialectique a elle-même, le doute et le néant, le mélange. Et Mercure lavant d’ambre les coraux, n’est pas plus limpide qu’un aveu tout tremblant. Tu arpentes selon les vents de l’effroi, par ou te fuis la peur, guidant ta main aveugle sur la robe des ravines ou sont l’ourlet du gouffre, et le glissement des formes dans tes caves orbitales, véritable oeil de boeuf dioptrique cages de verres, kaleidoscopiques miroiterie des songes, matrice des tristesses a venir, des levées d’aube et de monde, ou la veille est sans parution, sans attente possible. Tu les as traversé, brisé, délié, comme s’appuie sur sa faute, le temps qui ne passe plus, qui s’arrête, comme achéve sa course, la langue de la vague échouée sur la gréve: tu les as traversés comme on rechape de l’océan défoncé, et baisant les limites du regard, tu as échoué sur ces brandes peu accueillante et désertique, que taille les pluies d’été dans la glaise rouge des terre inhospitalières d’Espagne, ou rutile l’oranger. Cette veine d’opulence, qui illumine l’hiver, d’adamique substance de satiété offert aux terres brûlées par leur cornes d’abondance stériles, que le fruit recouvre pour ne pas tenter. Ô miracle! La terre icic est gosse de couleurs inengendrées, belles comme des orages purs des colères contre le monde, ou le germe de la mort monte en sève, le fruit noué par le vent.

  344. jerome dit :

    J’algue, bascanie
    a travers les persiennes moulées des murs, vers des renouées de lune désembuées.
    Des renouées de renoncées sauvages, et vierge comme les friches de la mort immaculée.

    De l’éther livide et bleue, du ciel de gaz plein l’azur, au coulage des pétales fraîches,
    il y a la rosse extase du temps! La terre et le feu, et tous les éléments antécédents.

    L’unique manquante au bouquet.

    L’inquiétude, clapote entre deux portes comme une mer immense entre deux ports, les milles claques du désespoir, les pilonnages d’obus sur le marteau de l’oreille interne, qui troublent la vue, donne le bourdon, d’un temps ou le bouton de rose n’existe toujours pas et ou tu peux désirer le voir paraître, figée dans l’aube aux pinces de gel. Ta mémoire ne te donne pas cet instant désiré, mais sur le fond de l’oubli, renée, d’eaux usées de vaisselle, la possibilité de la pureté du motif, par la virginité de ta mort unique, pour que le dessin tout entier remonte a la surface du remugle et le recouvre comme un tapis dépose toute poussière.

  345. jerome dit :

    En silence ils travaillent chaque jour a replonger la lumière dans la lampe du démentis, pendant qu’aux étages le souvenir éventre les valises, dans de somptueuses gerbes de détails et de plans d’architectes voués a l’oubli; cet humus du ciel, aussi noir que le fond instable de nos visées dans la nuit, la vision du lieu sans lumière, acéphalique, sans lien, assynaptique, aussi nécessaire au corps, qu’a l’âme vierge, pour que le noms des villes s’effacent des panneaux de signalisations, et recomposent, autour de la gravitation de l’intime, le silence et toutes les hauteurs du son ou ils prennent un autre sens. Quand on met le pieds, la ou finissent les routes, sur les mers incartographiées, du langage, et que le lieu déménage dans l’impavide et obvie virginité des ostentatoires et vaines manies de la monstration, quand la monstration menstrue, et que la castration, dans l’orbe de la faille, tourne la myopie au bénéfice de la vue, la circulation du parler commence de vivre, d’habiter la grammaire du désir, de se disjoindre et de se rejoindre dans la parole habitée, le point commun des hommes.

    De fibreuses fenêtres vides enchaînes leurs perspectives , comme on passe la tête a travers le joug de la guillotine. Livide, je jette tous le fatras des sacs de couchages aux flammes rutilantes des enfers et recouvre le lustre des semences. Et je me méfie, du fruit que couve la parole au coeur des creuses cavernes, parce qu’elle câble dialectiquement, par la gueule des vents coupés, d’irréels projets a la base du coeur resté au front, mais n’écope pas la vase, par le fondement dynamité, et sédimente le boyau de lumière, ornant sa beauté rupestre au risque de disjoindre sans fin le rêve et la réalité, comme on tâte un indéfinissable trésor a travers un fond de merde, sans plus pouvoir l’attraper.

  346. michel meyer dit :

    Les baroudeurs de l’info 16/9 fourbissent leurs rédactionnels acéphales
    Offrant leur profil putassier à l’objectif décati
    D’où giclent les traits de pensée unique
    Dans la face du plus-petit-dénominateur-commun
    Gavé de séries, de sushis et de pompe biogojnik
    Une fois encore tout le monde sera d’accord
    Et pas d’accord avec l’évangile médiatique
    Tous les jours, le réel rétrécit un peu plus
    Pendant que les Guignols de l’Info enfilent les lieux communs
    Testés et contrôlés par les clones des sitcoms universellement cons
    Et le Bouddha médiamétrique, Grand Timonier de la révolution du Pareil au Même

  347. jerome dit :

    Ponts et chaussées

    L’apocryphe in-humanité des incarcérations noétiques,
    brocarde la rançon sémantique des souffles au coeurs,
    enfoncent les claies et fonde les enceintes d’incarnation dans l’ombre venimeuse de l’Aguapa,
    ou blossit l’intempestive et accusatrice victoire sur le temps sous le paraphe cancellant d’Adramelech muant les règnes de la terreur, en l’eau plate des anorexies du coeur.

    Choeur d’Abaddon : « livrons nous au calculs des représentations graphiques des courbes d’énergies instables, et nos coeurs enfermeront le chant éternel de la victoire dans le circuit fermé de tous les déplacements de temps! Mettons nous a l’abri, dehors il pleut des catégories d’entendement, et sur la
    table battue de cordes, les miettes du paradoxe giclent sur les reliefs du repas…… Instituons nous inventeurs, créateurs de nous-même, tirons la nappe jusqu’à la glaise, suturons l’ébrêchement du ciel et du coeur, refermons l’oeil hagard par ou s’échappe le souffle de l’effroi, et nous bâtirons nous même l’Eden promis…Inventons une forge a la mesure de la contradiction de l’instant! toute une industrieuse production de marges divertissantes d’où nous pourrons conclure, au sec, a la lumière de l’âtre que nous avons choisit, la gloire des oeuvres et le néant de l’esprit! »

    …aussitôt, tous rempilent aux ateliers de confections ; s’engouffrent dans les puantes vapeurs d’usines, s’enfoncent miner le coeur de la terre, prévoient l’usage des spectacles qu’ils pourront faire des vides sidéraux reliant les noyaux d’atome, projetés sur le fond creux des âmes sensibles. En Babel bâtie on nomma sublime, hors de grandeur, une simple tour de cinq cents mètres de hauteurs, et de ces baies vitrées on incendia la sémantique des ordres de grandeurs, on défenestra la beauté. Le crépitements des brasures buissonnerent un instant de feu grégeois et enfin furent soudés les vantaux du rêve, on cartographia l’ailleurs, on ferma les guichet d’embarquement. Ils furent transformés en cinéma ou disait-on, s’exhiber encore, en images d’outre monde, les résidus d’une filiation possible entre le coeur et le ciel, mais les images étaient mouvantes et floues, et bientôt on se passionna et ne vit plus que l’ombre chinoise des molécules de mercure sur l’écran géant. Et l’abouchement du ciel et du coeur fut comblé, comme on rebouche un trou une artère. Partout on pouvait voir et sentir, la graisse des béliers brûler dans la tenaille des jours, le mauvais sang refoulé de la terre, et le front bas des soucis chercher a chaque instant ce qui ne se trouve pas, ce qui était oublié. Et l’homme ploya vers le charbon, céda au diamant, pervertie son coeur d’une pensée imparfaite. L’humanité dans la nuit de son errance, travaillait dans l’oubli de sa perte, en vain et le mal prospéra….

    L’existence est un seuil…tout projet y achoppe a sa propre faillite, a son propre démentie d’effroi devant la nature transcendance de ce que toute pensée attend et cherche pour qu’être, ne soit sans porter témoignage au coeur de la certitude éternelle. Personne ne peut inventer le ciel sous lequel le coeur est toute lumière…..cherche le comme on cherche l’inconcevable, par un unique désir, qui lève le couteau contre lui même plutôt que contre la transcendance, de sorte que c’est l’ombre du meurtrier de toi-même qui se forme dans le monde et disparaît avec lui en un clin d’oeil pour que tu sois sauvé.

    Ô amant prend le temps de filer l’écheveau de ton coeur, et de produire au clair la transparente assise de l’éternité ou tu germe fossile. La est ta tache…conçoit contre toi-même ce que le temps ne peut t’apporter ni détruire….prend le temps de produire dans l’ordre de l’attente tu ne regretteras jamais ta souffrance. Et la pensée te rattachera a ta fin qui est la victoire de l’amour sur le temps.

    Alors, dans la mort le désir accomplira la connaissance de soi et la science de Dieu deviendra réalité, mais il ne signifiera rien pour celui qui n’en aura contre balancé la douleur par son poids de gloire et d’éternité pendant qu’il en était encore temps. Car le désir n’est pleinement signifiant qu’entendu comme attente habitée d’une pensée qui se libère pour recevoir le don.

    Qui dira combien il est sublime d’être homme?

    Soudain, dans la campagne pisseuse de septembre un vol d’étournauds écarte la nuée, et s’ouvre un passage pour monter, a travers la lucarne, sur une pensée embarquant toute l’angoisse, vers la conclusion d’amour ou s’écaille la levée d’écrou. La clef avait été fondue dans le détail des impatiences étales de leur ailes, par le potier de ma stupeur foudroyée au Zénith tournoyant encore l’orbe de la terre dans l’aire dans ma monade. Mais l’oeil de l’aigle se délasse et se concentre a mesure qu’il tourne. Et si une plume de flamme le trouble en volant, il mords la poussière, et se désintègre dans les anneaux concentriques du Boa.
    Comme lui, nos envols se justifient, et l’ablution aux eaux de l’abnégation et du repentir, les ailes du désir, rend saint. Et comme le prêtre lisant sur l’écritoire du siècle le règne vermoulus des attachements , je sens l’oiseau battre la cage ou le monde s’achève dans les livres, naître un désir de ciel,dans son corps moulu de livre lu, et je fond a sa vue, comme une anguille de feu volage.

  348. michel meyer dit :

    Je courais sans but, piqué par une incroyante frénésie. Le décor patiné de mon existence défilait devant mes yeux fous. Je désirais l’explosion des circonstances usées, l’annihilation de mes relations oxydées.
    Je courais, je courrais
    Dans la ville maudite qui me vit naître
    Je courais pour échapper aux égrégores
    Je courais vers les étoiles
    Je courais pour tout quitter
    Je courais pour me laisser derrière moi
    Je courais sans arrêt, comme un débile mental
    Je courais pour courir, pour vivre et crever en même temps
    Je courais
    Je ne sais
    Je courais

  349. jerome dit :

    Dans l’eau mystique ou fut noyé le monstre.

    L’inventaire fou éclot des bras et des jambes par milliers,
    qu’il est impossible de clouer a la vierge intention,
    Ou est la patère? Le miroir qui mangera mon reflet, et l’incorporera a sa sève?
    Le corps céleste du pantin démembré, s’articule aux plans brisés des centre ville sans fin.
    Rendre cohérent la liberté est incompréhensible…va et ne pèche plus…
    qu’a chaque battement de coeur, comme au dernier, tu ne puisses plus te rétracter d’avoir aimer.
    La malice toujours comprime
    jamais ne confesse
    et forge la certitude facile,
    de ne pas vouloir mourir
    comme motif de ne pas vouloir aimer
    ce qui est plus que certainement ne pas vouloir paraître devant Dieu.

    Cette certitude est si aisé a bâtir, subjectivement et objectivement,
    si instinctive, qu’il faut, pour s’en délivrer,
    commencer par croire a son existence, alors même qu’en luttant pour en établir
    la réalité on ne l’approche que pour en déconstruire la réalité.

    Ainsi chacun lutte contre lui-même
    Non contre la vie ou le monde.

    Ainsi aussi, la transcendance devient une référence nécessaire
    dont le christianisme dit assez bien,
    la difficile, parce que paradoxale
    position de réalité
    ou l’approche de la projection est impossible.

    Comment j’ai noyé le monstre dans l’eau mystique?
    En plongeant le paradoxe dans les incertitudes d’Heisenberg.

  350. michel meyer dit :

    Dans la baie des offrandes visuelles,
    Des chevaux esseulés se réveillent en robe

    Une fièvre amuse ton identité flottante;
    Tes yeux, ma muse, sont adultes.

    Tel un ibis dans la soupe du mois de mai,
    Tes genoux se moquent des zonas et des lois.

    Ta naissance a javellisé mon studio.

  351. jerome dit :

    Pour une science libre des mots inutiles.

    Pendant que j’opérais l’indolent cadavre de la mort, je rassasiais de charognes métaphysiques la gueule immense du silence, tout piqué de vers hermaphrodites et des semences d’extase,
    et avant d’ouvrir le coeur du silence, pour y clouer le sens de ma haine, j’affamais les ronces enragées de toute la hauteur de mon mépris.
    Elle fana dans son jus, on aurait cru, une ombre ramassée sous son hémisphère bleue entre les pages d’un livre, ou
    sous le couvert de la mer, les brisants regrets des reliefs du désir, éperonnés de la mort qu’on s’inflige, et dont Dieu nous fait grâce, de ne pas participer,
    pour que le cours des langues n’en soient pas déviée,
    s’Il veut que la langue,
    que parler est un sens
    et que l’être qui en est doté
    puisse produire une vérité le concernant éternellement
    se dire et confesser tout son être,
    et produire le coeur et la pensée,
    qui ne sont point organe sans être habité
    ni fleur qu’on saurait faire pousser autrement
    qu’en esprit et en vérité
    dans l’ordre d’apparition des organes métaphysique de la nouvelle naissance.

    Calfatant la barque des rêves dans son épave de paupière, baignée des eaux du lavement
    j’enveloppe de rêve délavée, d’esprit, comme le drapeau noir frappé du pavillon des limbes,
    flotte en ordre serré de pensée, le désordre calcinée des sphères, pleuvante poussière d’atome, tombé de la poche d’un vêtement inutile et sèche au miroir aux alouettes, ou tourne, et vire au réalisme spectral, le refus de théorisée la logique du pense-bête. La permission de s’oublier…

    …bien évidemment refusée.

  352. jerome dit :

    Notes fantômes, sur la nature immatérielle du moi de septembre
    …..prisent au large des tuiles mouvantes, ou le fer chiffonné des cages, pends des mains du pécheur, que l’étau de parole engage sans restitution. Son domaine est humble, et fertile son terreau ambiguë, pour les floraisons fantôment dans les vergers de la nuit, des nuits de septembre ou la terre semble tenir notre bien, dans ses fruits, ses moissons, ses vendanges, moi ou le temps prend le sens de la vendange, dans l’idiosyncrasie du paysan, moi ou l’on ne sème rien, sinon, a regret, les enfants a l’école, pour qu’ils apprennent que le meilleur reste a venir, savoir utile, si on rattache l’ordre des heures a l’écoulement des saisons, et au rythme qu’impose ce cycle a toute la substance vivante des symboles. Certainement, ce rythme a lui seul apprend, que c’est pour vivre éternellement, que ni les cerises, ni les pommes que je serre par la fourche, et qui demain ne seront plus, ne sont autre chose que des morsures d’écailles, des perplexités de retards, des joies partielles, et partiales plus ou moins longs démenties de moi, de tout mes torts, pour que serve de matière a l’immatériel référent, toute la tromperie, car la lumière du ciel tombe toujours comme le désaveu d’une condamnation justifiée et compréhensible. Et elle tombe dru, aussi sûrement que la pluie d’atome des anciens, comme l’aveu de niaiserie ou finira ma vie d’avant la vérité, dans le brouillon des heures ou le ciel griffonne des poissons d’avril aux paliers des apnéistes, juste avant la bouffée d’air salvatrice, l’infusé d’ange baleinant l’abîme des souffres, ou flotte une éternelle fraîcheur.

    L’animal humain se distingue parce qu’il est le seul a tenir si peu a une intention droite, qu’on peut se demander si elle est une force ou une faiblesse pour lui, et pour en développer toutes les perspectives, et s’y révéler et s’y anéantir, et s’y comprendre, un, mais s’il cache son vice dans une vertu ostentatoire, il se trouble.

  353. michel meyer dit :

    esclave enclose
    en dedans la routine
    exsude libère
    la substance commune

    enclave des choses
    ramenant ses machines
    instruit construit
    la maison opportune

    conclave explose
    dans la brume aspirine
    mijote concocte
    les lendemains risqués

  354. jerome dit :

    Cardiologie herméneutique et non-scientifique des constats apophantiques de police faits a l’occasion du transfert des cendres communicantes d’une pithécanthrope qualité trop humaine, d’Athènes a Jérusalem aux cours des siècles.

    Rature, gorge, écorche, gratte, écarte, souligne, vrille, souffle, souille et rince, brûle et écope les cendres des soutes,
    voyage léger, coupe, colle, assemble rassemble et articule
    tous les éléments de la voie, découvre des perspectives insoupçonnées au progrès étendues aux dimensions absolue de l’attente
    du caché derrière demain,
    entre les mains du désir
    qui consent a la faille,
    a l’éveil profond de la rupture du plan d’horizon,
    d’où t’échoit l’insaisissable certitude du bien.

    Jette au feux les brouillons de l’intelligence,
    l’amour n’est pas moins un lien
    et a sa propre intelligence psalmodiante et pensante comme on prie.

    Puis éventre les sacs aux oreilles pleines de songes,
    écarte et brasse le suc et le fiel des mots, a la lépreuse beauté de mure sous la dent,
    et de ta langue vierge tâte comme l’iguane l’humus des forets primaires,
    des attouchements nu de l’esprit
    dans la nouaison renaissante et innomée,
    des pensées qui enfoncent des dagues dans le dos des déserteurs,
    comme les mâchoires caîmens sans age,
    vivantes créatures innaccouplées au temps, au bords des marécages de la pré-histoire
    lapant le long souffre de l’air encore brûlant tes chaires, tout en recrachant des bouffées d’azur pur et transparent, par les naseaux non percés.
    Elles éclairent plus profondément que le ressouvenir, leur lumière est plus pénétrante que la lumière, elles percent a jour tout ce qui est crée, car leur sens plus mystérieux connaît toutes les sentes intérieure de ton être, elles s’infiltrent partout, te précédent et te suivent, te guident dans les zones inexplorées de l’esprit, te soulèvent et te transportent d’effroi et de joie, même lorsqu’elles révisent le connu, elle t’arrachent a toi-même, te suspendent a dieu, comme Socrate en son panier l’était a lui-même. L’intelligence éternelle que dieu a de toi est ton sang, voilà le genre auquel appartient ton être. Cela veut dire, qu’aucun recel ne leur échappent, que tout secret leur appartient, qu’elles mettent a jour le secret qui est leur unique objet. Mais encore, que le sentiment immédiat que tu as de toi-même, est saint. Par elles, aucune borne de ton domaine ne te sera plus cachée; elles sont la légion d’anges de la transparence, oeuvrant dans les fibres des phosphorescences psychologiques pour les enflammer et les rendre lumineuses. Laisse la ta dépouille battre au vent! ces pensées n’ont pas jaillit du coeur de l’homme, mais elles le parcours, le mettent a nu et le tissent comme une créature neuve devant dieu, remise entre tes mains. Le fil de leur lame est plus tranchant que le rasoir des regrets, plus prompt que la sanction morale, plus profond que la pédagogie de la loi, elles seules peuvent te former pour l’éternité. Et lorsqu’elles tombent en toi et te traversent de part en part, tu dégel si tu étais statue de sel, et te soutiennent lorsque tes genoux viennent a flancher. Quoique toujours elles tombent, a travers le martyr du coeur et de la raison, c’est dans le discernement de leur pluie fine, qu’elles retombent sur le joug éblouissant de la splendeur divine. Et si elles ouvrent le ventre de tes mots, si elles te les enlève de la bouche, c’est pour sceller leur message sur la couture de tes lèvres.

    Et par les chemins empruntés, flanqués par tous les cotés,
    de chiens de garde passe l’ironie nonchalamment,
    parce qu’elle sait de toute éternité,
    que la moindre des choses,
    en esprit et en vérité
    est de ne pas vivre de mots empruntés.

    Mais de ceux que la pudeur emploie,
    pour fleurir
    dans ce qu’elle en comprend
    du sens de l’être
    ou le moi repose en sa pneumacie,
    des principes premiers fondés sur eux-même
    a décharge de l’occupant,
    semblable a l’impression de ta chambre claire
    lorsque tu y reposes alangui,
    femme baignant dans son violon d’Ingres
    a l’abri sous le chapiteau des ombres ou roulent les récifs.

    C’est en régressant dans l’aporétique chemin de la stérilité parfaite,
    que le langage fait signe selon le sens de l’indicible.

    Le paradoxe est une catégorie de l’entendement,
    il conserve au savoir
    la fraîcheur de l’indétermination de l’Un,
    la vie et le mouvement dans la pensée,
    l’être et le mouvement du moi en dieu,
    et a la conscience la science d’un être,
    et au coeur d’un être l’éveil et l’appel toujours vivant, vierge de tout savoir,
    si vite oublié, l’impression et la volonté première
    l’unique raison d’être,
    l’instant fulgurant du premier concept d’amour,
    le bain sémantique, la liaison ultime du sens
    ou les failles, les atermoiements du coeur et les banqueroutes de la raison se referment invisibles,
    sur l’esprit conservé dans la part de vérité éternelle que comporte l’ironie
    le rapport aux assises du fondement, la fondation de soi par le mouvement même du fondement,
    toujours manquant dans l’apparaitre,
    mais éclot au coeur de la vertu dans son voeux de refuser a l’apparaitre le nom de vérité
    tout en remisant a plus tard et ailleurs le sens vrai de la parousie
    la vraie parution faite d’entière dissimulation,
    la floraison des plantes célestes.

    Mais les anciens n’avaient du bien
    qu’une connaissance de rêve
    un dieu sans présence,
    ils ignoraient encore la réalité du mal,
    la moderne contemporaneité de l’absolu
    qui éveille la pureté du coeur
    a l’incorporation des personnes.

    Dans l’eau claire des célestes ablutions,
    pourrissent et empoisonnent
    les mots fanées,
    les courants d’opinions
    les frelons du quand-dira t-on,
    les anciennes nageoires des fausses sciences
    et l’ornière des jours dans l’enclave des criques amputées du rêve,
    a moins que dans la lutte, le désir a nouveau s’éveille au savoir de soi fondé dans l’inconnu
    et écrase la tête de l’oubli dans la parution dissimulée de l’indéterminée source de lumière,
    reste l’écueil du ressouvenir
    et des visions de dieu,
    floues comme des aquarelles de Turner.

    Frappe alors d’humour le tapis,
    cette prémisse de la sainteté,
    qui prends au sérieux le réalisme paradoxal du mal,
    avant de t’allonger sur la vague toujours renaissante du sens,
    expérimente l’impuissance effroyable du ressouvenir,
    et touche du doigt la grâce offerte
    ce vide qui veut t’habiter de l’intention transcendante du créateur,
    avant de déserter son accueil effroyable,
    de reculer dans le rance de l’oubli
    de t’établir dans l’ortie
    saisi toi de sa portée,
    et tends ton oreille vers l’atome hors de portée,
    hâte toi d’accorder ton instrument aux tensions de l’infini.

    Rappelle toi de ta première pensée,
    quand tu ne sais pas ou trouver ce que tu veux,
    quand bien même tu ne savais alors ni ce que tu vouais, ni ce que tu cherchais,
    déjà tu pouvais aimer ton bien
    et que cette pensée te porte a le chercher,
    te fait cherchant certain du bien dans toutes situations absolument indéterminées,
    lorsque l’immatériel domaine des idées communie
    et que tu jettes ta vie dans une direction connue que de toi seul.

    Ton secret, ta véritable identité
    échappe même a ta langue maternelle,
    mais la teinte première de sa chaux
    en réchappe et te porte dans l’éternité
    avec un sentiment de vie sublimée
    par l’accueil de la différence résorbée du mal,
    qui ne l’éclair pas qu’un instant,
    mais en définit pour toujours l’accord!

    Tout, est en permanence et continuellement, ce qui n’a lieu qu’une fois.

    L’angoisse est ton univers,
    ne croit pas qu’il y en ait d’autre au monde
    l’indétermination de toutes choses est aussi absolue et immuable que la lumière
    et pourtant, l’univers se redouble sans moi. Me fuit, m’échappe et s’exile en lui-même, se rapatrie et se rétracte hors de moi, dans des sphères ou il ne m’est plus possible de le penser infaillible, parfait horizon de provenance, comme il l’était il y a un instant seulement, et qu’il n’est plus, qu’un mur tout fractionné de signes et de failles illisibles accouchant d’alphabet en rut, de maison envolée, d’abri soulevé déchiré dans le vent, la toile de l’un moulu en aube de crépuscule, en grain de café, ou la menace guette, comme une averse de langue inarticulée forme la structure de toutes les inquiétudes, tombe sur l’homme désarmé devant sa perdition sans fin de la langue vipérine tâtant le pouls sans fondement de sa présence effroyable et inhabité.
    Des miettes du paradoxe étaient tombées sous la table des doctes,
    en les mangeant je suis devenu humble comme une ferme exposée sur le dos nu des peupleraies et lorsque tout est a ma convenance, et que le réel advient sans heurt ni fracture, dans l’unité pleine et entière du sens, ou nous pennons chaire, j’entrevoie la matière au sein même de l’incréé. L’origine des fractures se suture, se referme sur l’unité de sens a laquelle tout appartient. Les heures passent, elles ont un goût d’éternité, je suis sans sommeil, sans perplexité quand a l’avenir, sans colère, sans haine, patient et confiant dans le fragile enclot d’amour, l’oeuf infaillible, l’atome d’éternité.

    Le désir est la droiture de la sainteté, cette manière de vouloir l’être advenir dans la suppression de la possibilité de faillir.

    Comment existe l’univers?
    Que signifie ce mot qui nous a vue naître? Et dont nous sommes chassés irrémédiablement, peut être?
    Comment ai-je pu y exister si son souvenir doit disparaître? Si je n’étais pas en lui comme je suis en moi-même.

  355. jerome dit :

    Des magnolias géants fleurissent d’épaisses porcelaines, rose comme le cuir des selles, au calice del Turia, ou le printemps en messe de jardin, verse l’arche de joie sur la chamaille des boucles folles et le citron son lait de beauté amère, sur la tête des chardons plein d’étonnements, tandis que la groseille en larme de sang s’offre aux chenilles prisent aux vrilles des rires des enfants.
    Un papillon de nuit s’accouple a un laurier, une sirène s’enfonce a la proue des cancrelats
    dans les collants d’un joueur de luth,
    portant béret, et peau frisé de mouton,
    sur le crane osseux d’un corps d’acteur dans sa présence au public dégarnie,
    comme un trou de flûte, jouant Hamlet, ou tombe a pic sur Orion,
    la loupe d’océan et les nuages émulsionnés dans leur reflets apocryphes tressaillant d’effroi,
    un frisson d’avant l’envolée de rideau
    sur l’explication de toute la physique évaporée,
    dans les logorrhées d’un crapaud léchant le con
    d’une vierge inspiration aussi noire et intense
    que le fond du ciel,
    la limite de l’hostie-monde que nous devons avaler
    pour ne plus jamais la recracher.

    Au buisson du silence, ardent comme une ruche, le temps a fond perdu, souffle le scandale d’un chat, par ou se déloge de l’oeil, l’occulte du scorpion, et son aiguille glissant dans la poussière ocre les derniers restes de la mort.

    Sans doute m’a t-il mordu sans que je m’en aperçoive tandis que je bâtissais mes déserts, mes jets de pierre percé de nids d’amour, ou l’oiseau d’oubli mange et digère les sauterelles languides des cathédrales gothiques, ces abris d’apocalypse de joie déjouant le drame ou se sont mêlés tous les outils du jardin polluées d’or et d’abeilles lapant le vin des fleurs a l’office barbant des prêtres noyés dans leurs ciboires. Le scorpion plissé t’attend, dans l’ombre du grand magnolia les jours de pluies et d’éclipses.

  356. auddie dit :

    débat compromis facétieux malade risqué solide cœur enfoui pas de mots compliqués recettes miracles pas de clinquantes remises pas de cercles cérébraux pas d’antiques analyses que des beaux journaux retrouvés en nous et les théories se croisent, les époques nous caractérisent, mais les théories se croisent, la pensée se confond traces croisées de l’air en condensation, les idées croisées n’ont provoqué aucun accident d’avion, mais vu d’ici… Dans les airs, les couloirs ont des zones communes, et parfois c’est le choc, sous terre aussi, j’ai changé de route, oh je voulais que personne ne le sache, mais j’ai bifurqué. je voudrai penser le monde avec des yeux neufs, savoir la vérité, éléments de réponse élémentaires, minerai de l’action critique, force des uns et des autres, organisations spontanées, marcher sur les villas, les immeubles, avec nos claviers, nos pouces levés, nos fines dentelles, et couper … les têtes .. et bourgeons, du rosier d’un banquier, d’un mafieux, d’un religieux, et puis repartir, satisfait, fier là du beau geste, de la grande parade sur les routes, graciés de tant d’impertinence, de liberté mal acquise, de vite, laisse papa, arrive l’hiver, par la force nous ne seront jamais égaux, par la foi nous ne seront jamais fiers, par la faim nous ne seront jamais obligés, de mentir à ce point, liberté d’être un autre, ou de comprendre le « truc » parasite libéral, l’organisation de la vie à ce point-là, monter sa boîte, faire bouger des pierres, les fracasser ou les monter les uns sur les autres, ou pousser de l’épaule les génies des autres, ou subir une métaphysique, laisser les autres mendier, haïr les faibles, les peu vaillants, et pourquoi auraient-ils les mêmes droit que moi? Du centre aux étoiles, années lumière, je m’enroule dans le strict effort incongrus de n’être qu’un homme imparfait, et je repousse du bout des doigts l’assiette tendue, regarde: le travail qu’on te propose, et ce costume, et ces gens. Non. alors, non, jamais, et jamais si bien organisé qu’en profiteur, à la cueillette de bouquets numériques, de gamelles géantes, de réverbères monstrueux au dessus de moi, et parfois, je décolle. Ce centre, tu le sais, n’est pas un usurpateur. S’il se déplace, c’est pour mieux faire graviter les expériences, et faire de toi un homme paradoxal. tu es né. Tu viens, comme un cyclope, de ne voir que deux toi. l’ancien et le nouveau enfin recomposé.

  357. michel meyer dit :

    J’aime beaucoup ce que vous dites
    davantage ce que vous ne dites pas
    Et je surveille mon bac à frites
    C’est à dire qu’on ne me la fait pas

    oui, il y a de la magie dans l’image
    au moins autant que dans le pâté
    mais que pensez-vous du fromage?
    je veux dire celui qu’est bien fait

    Cette façon de démouler le chaos
    ces mots mariés entrechoqués,
    sublimés oh tout la-haut
    prophylactiquementt étherés

    l’amour l’amour, léger léger
    Essorant l’atmosphère des regrets
    L’intelligence aussi, tu crois ?
    je ne sais pas, oui, peut-être, quelque fois

  358. jerome dit :

    Cher Michel, je pense que le fromage est comme le concept une question d’atmosphère et je pense qu’une infime proportion de philosophes ont su respecter cette immixtion fondamentale et réciproque du pathos et du concept qui est l’éternelle vérité de l’ironie perdue, enseveli dés la mauvaise répétition du socratisme dans le platonisme, avant d’être redécouverte et subvertie dans les grands siècles de sermonage chrétien ou le logos entrait dans la catégorie de l’édifiant. Comme tout français je suis gastronome, et j’ai horreur des boites de conserve du rationalisme, fut-il absolu, autant qu’analytiquement aveugle a sa propre déchéance. Je suis Chrétien avant toute chose, mais je poétise comme un chevalier de l’absurde, et philosophe comme un partisan d’une dialectique paradoxale des sauts entre les ruptures qualitatives de l’extase s’appropriant elle-même, que le magister de l’ironie a toujours affirmé être aussi des différences d’atmosphères autant que de concept (un concept développé dans une fausse atmosphère est une erreur (ou si vous préférez, un paté) et inversement) qui contrairement a ce qu’en pense la double crânerie sartrienne et heideggerienne est bien autre chose qu’un petit bourgeois fasciné par son vide intérieur, ou dont le meilleur de l’oeuvre se réduirait a la part la plus explicite du penseur religieux tout en perpétuant cette sale erreur de croire que seule la langue allemande et pure dirait, elle, le sens de l’être. Foutaise foutaise et encore foutaise; le sens de l’être se dit en toute langue aussi mal qu’en grec. Milles merci pour vos compliments et vos remarques, en gros vous doutez de la valeur édifiante de mes textes, et c’est ce qui me blesse le plus, mais f4 est une plate-forme de travail pour des écrivains en herbe, et pas un lieu d’édition. On dit que Midas transformé en or tout ce qu’il touchait, moi c’est l’inverse, j’étais venu ici d’abord en lecteur, j’avais trouvé le site très intéressant au vue des niveaux lamentables de ce qui se pratique souvent ailleurs: M. Agnés et sa jubilation tragique la première me frappa directement au coeur, elle n’est jamais reparue; Arthur Louis et son très jouissif principe de dyslexie sémantique, Manuel le dramaturge extatique, Bissecta la fée chirurgienne aux adorables lèvres coupantes comme un scalpel de cristal, Auddi qui écrit comme on se cherche….et d’autres…sutterlandIl et ses guirlandes de gerbes pour nos sapins de Noël….tous ont une écriture qui implique l’immixtion du concept et du pathos…. et ca ca parle de suite a un kierkegaardien, de suite on sait que ces écritures ne mentent pas, qu’elles sont des logos, j’ai voulu jeter mon grain de sel dans la conversation et leur dire que le principe de leur écriture était certainement paradoxal et religieux….ils ont tous fuit. Je ne suis vraiment pas fait pour les relations humaines, il suffit que je serre la main a quelqu’un pour que je me méprenne, je crois qu’il me salut, alors qu’en réalité il me quitte et me dit adieu.

  359. jerome dit :

    (Milles excuses cher auddie, pouvait remplacer le texte precedent par celui-la, svp, merci.)
    (auddie: done)

    Exemple: personne ne niera que la culpabilité est aussi, entre autre chose, un travail de l’intelligence
    qui a la forme d’un doute ayant pour objet ma propre valeur de réalité. Mais a quoi se rapporte cette intelligence , si elle est intelligence de quelque chose qui se dénie? Elle n’est pas l’intelligence de rien puisqu’elle cherche justement l’havre de paix de l’intelligence, ? Elle deviens pure impulsion élan, comme toute la vie de saint augustin ne fut qu’une tension vers dieu. Mais alors aussi, elle est sans fin, un gouffre, une faille parfaite pour les faillites ontologique absolue . Sartre fait de toute la conscience une néantisation, ce qui est une erreur d’atmosphère. La néantisation , au sens originel, kierkegaardien est réserver a la culpabilité. Et dans ce cas cela devient une maladie de l’esprit, qui va a la mort, non comme la cruche va au puits pour se briser, mais comme Ashaverrus et Faust et Don Juan , elle ouvre l’errance a téléologique des faculté humaines qui est le seuil du démoniaque, objet d’étude de Juan Asensio, ou l’esprit ne peut s’incarner a nouveau qu’en parlant une langue étrangère; Le paradoxe ontologique du jugement de culpabilité, est une forme de jugement que Kant n’a pas pris en compte dans ses catégories, me semble t-il? Il concerne l’existence comme réalité, comme totalité. C’est tout ce que je voulais dire dans « cardiologie des rapports de police » Est-ce que je fais fausse route cher Michel? Un jugement qui dénie le prédicat de l’existence, et cela de manière absolu est bien plus qu’un jugement de raison, c’est l’unité elle-même de l’esprit qui se dénie, se répugne, comme si sans une langue transcendante l’accord avec soi-même était impossible. Non? Je sais pas, je cherche moi aussi….

  360. Cécile D. dit :

    Saisir le bleuissoir
    et comme sur l’horloge
    bleuir tous les volets
    En décaper l’ire
    n’en garder que lavande

  361. michel meyer dit :

    l’oiseau sans tête, immobile,
    perché au sommet de l’arbre probabiliste aux innombrables issues,
    orchestre le ballet des hydres frivoles,
    séminalement gorgées d’angoisse et d’euphorie

  362. michel meyer dit :

    Cher Jérôme, ne vous méprenez pas sur mon compte ou sur mes agissements, il est vrai que j’ai réagi à vos propositions poétiques, qui m’ont touché, spécialement celle qui précédait mon intervention et qui me semblait directement s’adresser à moi, je l’ai d’ailleurs même enregistré afin d’y pouvoir revenir à loisir. La mienne d’intervention avait quelque chose de sacrilège, ce doit être mon côté punk qui fait des siennes, j’ai eu envie de tout ramener à un plan très trivial, de faire le boute-en-train, de faire un peu chier, je suis comme ça de temps à autre ;) Ce genre de blague, je me les administre aussi très facilement à moi-même, lorsque je me sens devenir trop doctoral, donc je vous en prie, n’en prenez pas ombrage … c’est juste une blague à la con, avec sa part d’ambivalence, ça va de soi. D’ailleurs après avoir pondu cette boutade poétique, je me suis demandé très sérieusement si la poésie pouvait être drôle. Je suppose que oui, mais je note tout de même que c’est un fait assez rare.
Vous êtes donc chrétien et croyant; en ce qui me concerne je suis juif mais pas vraiment croyant, j’ai des irruptions de foi très volatiles qui survolent toutes sortes de régions, celle du judaïsme, du christiannisme, du bouddhisme beaucoup, mais aussi d’autres zones pas nécessairement cataloguées dans les religions traditionnelles; mais la plupart du temps cette foi se prend le mur de mon humanité trop humaine. Je ne doute pas du tout de la qualité édifiante de vos textes, je les reconnais comme tel, je ne suis par contre pas toujours dans la capacité d’en gravir les degrés. Je vous lis bien souvent et apprécie beaucoup votre langue poétique, bien que j’ai tendance à m’embrouiller dans les très grands formats, surtout sur internet. Pardonnez-moi aussi de ne pas pouvoir vous suivre dans cet échange philosophique que vous me proposez, il m’est arrivé de lire Kant, il me fascine, mais c’est une lecture assez aride que je n’ai pas pu mener à un terme où je serai à l’aise pour en parler. Cependant “Le paradoxe ontologique du jugement de culpabilité” me parle évidemment.
    Le principe de dialogue ou d’échange poétique, qui me semble être l’intitulé de cette plateforme est assez délicat … pas évident comme projet de faire dialoguer des mondes bien souvent clos … mais la simple juxtaposition est déjà assez intéressante

  363. auddie dit :

    michel :

    des mondes clots sont clots ainsi on peut les toucher sinon quelle frontière?

    Il en est de même avec les discussions politiques. Il est permis de se tromper, mais les avis tranchés (et pourquoi pas exagérés) sont apréciables, car l’on sait alors clairement à qui on a à faire, et le débat s’organise de façon plus directe et productive. C’est faire montre d’une sorte de respect, de politesse didactique pour son interlocuteur. Trop souvent les personnes « impliquées » se meuvent avec des ballerines aux pieds, et l’on ne sait pas si, vraiment, ce rugby pourra se jouer, et puis, il a plu la nuit dernière. Quel respect, alors, pour les autres joueurs? L’insulte des demi-mots est de l’anti-jeu. Et puis, l’engagement permet à l’autre se se positionner, d’avoir plein pied sur le réel, de grimper sur du solide, avec des prises franches et sécurtisées. Nous sommes des corps avant le sens qu’ils produisent, et ces corps ont besoin d’être entiers, devant des sens porduits par des corps tout aussi entiers. Le réel encore, le réel, et non l’inconstance, l’hyprocrisie, le double langage, le mensonge, la peur, l’hasitation. On entraîne tout le monde à la chutte avec de l’hésitation.

    jerôme:

    Soit. interpréter son texte avec la légèreté de celui qui croit, apporte à l’ensemble un poids supplémentaire, mais avouez que cela ne vient pas nous éclairer sur ce qu’est l’informe, le changeant et l’inconnu, dans notre société. Vous avez ici tout le loisir de nous montrer comment la sève remonte d’un centre sans frontière, aussi large que l’espace, et puis, au paroxysme de l’élan, trouver la force échapatoire (et ces liens qu’on dit perdus); le ton venu d’en haut, les interférences amicales des créatures infidèles qui se piquent de le savoir, l’incarnation sauvage, amère, ou lizarée, qu’une couche de ciel protège éternellement, les résurgences mystiques, sont toutes et tous, les constituants originels de notre langage. Autrefois on « croyait ». aujourd’hui, pardonnez-moi, mais l’on sait, on sait notre monde. Et toucher au but, la lumière, la réalisation de soi, est forcement plus pénible et fractionnée, car inventer du nouveau, c’est se trouver soi (comme vous dites). Personnellement je trouve cela plus interressant. Tout dépend évidemment dans quelle ville, et dans quelle vie on vit.

    mais … Je vous met au défi de réussir ces prouesses langagières et sémantiques, de trouver l’inspiration extatique que vous recherchez, ou apréciez de lire (que vous voyez même partout), sans jamais penser à dieu, ni à une volonté ou une force mystique induite dans la nature des choses, sans jamais projetter un quelconque principe régulateur (ordre ou chaos, ou les deux), et sans vous référer à aucune forme de discours connu. Vous verrez alors que vous réussirez la même chose (alors, vous serez passioné, sentirez votre coeur battre plus fort, et quoi qu’il arrive, une confiance supérieure guidera vos pas) (quelque-chose doit « s’emballer ». Tout cela est physiologique. L’écriture est un état).

    nous pouvons aussi nous livrer à l’exercice de la contre expertise, en simulant un discour incarné, fort et subtil, de celui qui avance avec un oeil géant au dessus de lui, irradié de pardons, de mercis, de référence au createur, et voir si cela nous fait changer notre écriture. Alors, territoire fossile d’une réthorique instinctive, nous ne serions que les enfants de nos pères, mais j’anticipe là à dessein et conclue trop hâtivement).

    Parlons de dieu, si cela vous chante. J’ouvre une rubrique spéciale que je nommerai « habité ».

  364. constellation des recherches polyphoniques dit :

    In Hell i sing sing sing my sweet spell
    oh demon of uncommon changing herself in parisian camerinos
    just fake oh demon of pleasure and wisdom of a hemp smell
    thanks to gods and passing whispers of the fall here i found some love

  365. jerome dit :

    Merci milles fois, Michel pour cette mise au point.

    Mais Auddi, si la foi n’est qu’un état physiologique, alors l’esthétique n’est qu’une jaunisse, le crime un rhume des foins, toute l’éthique un discours obscur, la liberté une endive qu’on cultive sous terre au fond du jardin, et nos identités des codes barres génétique défroissés livrés a la lecture et a la merci du premier tortionnaire inculte venu.
    L’esprit est indicible au langage courant, vous le dites vous même dans votre dernier texte…ne vous contredisez vous donc pas en affirmant que le rien est un état physiologique?

    PS; vous mettez pas martel en tete c’est juste une boutade…

  366. auddie dit :

    vu de la lune oui, très certainement

  367. jerome dit :

    L’écriture est un état. Non, notaire est un état, la glace est un état, l’eau liquide un autre, être né homme est un état, plus complexe qu’aucun autre, puisqu’il comporte sa propre opposition des contraire c’est a dire la nécessité de devenir ce qu’il était déjà en nous d’être, et que nous n’inventons pas, mais que nous recevons de dieu, en nous laissant créer lorsque nous devenons, ou que la vie nous rend énigmatique a nous-même, plus étrange et plus monstrueux que typhon peut-être, c’est a dire lorsque nous devenons le secret d’un Autre. L’écriture est un devenir, comme la vie est un redoublement de soi en soi-même, comme l’être est en dieu quoique exprimé dans une création qui pour rendre le motif conscient, doit ne pas le confondre avec l’oeuvre, mais en toutes ces formes d’un même redoublement, l’être, ironiquement, humoristiquement, ou en croyant, savoure la meme joie d’etre tout ce qu’il est en lui d’etre, toute la sève de sa propre poussée dans l’efflorescence successives de ses ramifications sensées, qui souvent se sclérosent dans les formes avariées des conditions sociales, et d’une manière générale se perdent toujours dans les malentendus nombreux que ne manque jamais de susciter une communication indirecte dans un contexte absolument indéterminé, surtout lorsque l’angoisse vise son dépassement dans l’explicité a travers l’indétermination de l’Un. Son concept philosophique n’est qu’un trompe l’oeil, comme son expression sociale, si l’ironie ne défausse l’intelligence du poids sémantique finis en lequel les conditions sociales sucent la substance vivante de la connaissance infinie et revêt, par pudeur dit-on, l’esprit nu, des haillons de la finitude ou il expire sans s’être jamais connu. La philosophie qui reconnaît la réalité de l’esprit est toujours paradoxale, mais manque toujours l’explication de l’essentiel jouissance, toujours inquestionnée par toute reconstruction a posteriori, ou se confond le motif et l’oeuvre qu’il faut discerner au contraire absolument pour qu’une tache puisse se déployer dans l’ouvert d’un avenir ou elle ne peut aboutir qu’a son propre jugement. Et ainsi non pas expliquer la jouissance sublime de l’absurde, mais lui donner toute son aire, et en renouveler l’intelligence dans les changements constant de notre condition. Le désir est l’incognito de l’esprit, et l’état possible d’un amour qui pour devenir réel a besoin d’avenir, pour qu’en une oeuvre il puisse s’exprimer indirectement, se connaître différent se former comme un secret, comme une parole qui ne convainc plus que soi-même dans l’absolu indifférence de ce qu’en pourront penser tous les autres. Et comme l’esprit est l’état d’une visée qui devient elle-même, le redoublement n’a pas d’autre forme parfaite que la confession, ni d’être parlant autre qu’eternellement juge de lui-même, ou l’on parle de soi selon un motif que l’oeuvre a pour but de formuler en cachant, d’exprimer indirectement, d’engendrer en nous comme un secret. L’écriture est un jugement qui exerce l’autopsie de celui qui le porte, et pour autant a de l’accointance avec les permisses alluvionnaires et sporadiques de la parousie. Mais l’expression parfaite de cette appréhension par le redoublement n’est pas l’écriture, qui peut juste faire comprendre de quoi il en retourne lorsqu’il est question de vie intérieure, mais l’amour.

  368. auddie dit :

     » L’écriture est un jugement qui exerce l’autopsie de celui qui le porte »

    magnifique Jerôme

    devrait-on dire  » L’écriture est un jugement qui commande, qui prononce l’autopsie de celui qui le porte, et qui le trahit ?

  369. jerome dit :

    Oui même en l’absence de tout commandement, immanent ou transcendant reconnu.
    Oui même si l’impératif Kantien n’est qu’une vision mythique de la subjectivité
    Oui si on pense que notre identité se définit par notre intentionnalité.
    Oui parce qu’il n’y a pas de commandement autre que celui que je veux bien mettre en pratique.
    Oui parce qu’il faut trahir pour desceller la ou on doit mettre sa confiance.
    Oui , enfin, parce que la confiance parachève la liberté et se dévoile progressivement dans les trahisons qui discernent le commandement.
    Oui si la trahison est un moment constitutif d’une mise au point progressive, un mouvement des crans dans la focale pour cerner une visée qui est une raison d’être.
    Oui si la trahison n’est qu’un moment de la révélation de soi dans la confrontation a l’exigence d’identité qu’est l’écriture
    Oui si la trahison s’intègre dans la nativité d’une jouissance faite de la reconnaissance et de l’écrasement du nihilisme.

  370. michel dit :

    un petit bout de ci de là
    du tissu de ton coeur défaillant
    suffit à me mettre en mouvement
    dans le vrac de l’ici-bas

    la géométrie de nos rapports ambigus
    multiplie mes accès de ferveur
    par delà mes écrans calcul terreur
    vers les horizons du radical nu

    Rêvons d’un soleil irradiant
    de la caresse d’une brise irisée
    exquise sur ta peau parfumée
    le sol se déplace, ébranlements

    fragile ductile impatiente
    l’attraction tactile de nos univers désirants
    dérègle tes tableurs idoines un instant
    Et trouble réellement mes attentes

  371. jerome dit :

    L’hôte du fantôme

    1. Le saint homme éjectait des passo-doble contre mutin, qu’il digitilalisait par la trappe ouverte de ses cavalières insolvables, comme s’il avait jeté chaises et tables au rien, a travers son air de crabe interstellaire par les fenêtres toujours ouvertes aux veines pulvéreuses des fins de saison, par une béante aspiration avide du parfum des fruits de l’inexistence, des moissons de la mort, du ciel de l’esprit, qu’un vent soulève et apporte comme un instinct a rebours, avec une dernière bouffée de chaleur et de sucs automnale, par laquelle la nostalgie chasse l’odeur de paille des murs les plus dense, au lieu de s’y rependre en pure perte.

    Les fruits s’étagent dans la lumière, ou l’on ne parle que la langue de dieu, qui ne dit pas tout et son contraire, comme les langues humaine, mais, par Dieu, dans l’effroi suprême, te juge et soupèse ton bien, avec celui de tous les noeuds défaits.

    Lève les yeux au ciel
    toutes ces choses qui nous dépassent
    auxquelles nous ne pouvons rien
    et contre lesquelles nous luttons vaincu dans l’idée
    parce que nous croyons que ce qui nous dépasse
    ne connaît pas mieux que nous
    notre bien
    notre unique
    notre existence.

    Toute cette lumière qui passe
    et repasse entre les orbes magnétique de nos perceptions contradictoires
    toute cette lumière
    qui tisse et trame
    la condition de se voir
    n’est jamais vue
    jamais perçue pour être jugée
    autrement que comme une menace indéterminée.

    Jamais perçue,
    on peut cependant s’en faire une idée
    comme d’une déliaison de toutes la tourbe dialectique
    qui s’achève dans la parousie d’une vérité
    et non dans une hyperbole démoniaque
    de la mort
    ou une sur valorisation de la réalité du néant.

    Tant de choses devant lesquelles nous ne pouvons rien.
    Contraint par impuissance aux choses de l’esprit
    qui jongle,
    auprès de sa découverte
    avec l’absence de l’être
    l’idée du fondement,
    la connaissance de soi
    librement contenu
    en elle-même,
    dans sa propre dialectique
    ne se dépasse pas,
    est une nature qui ne sait rien de l’effroi
    un animal qui habite la subjectivité non religieuse
    comme un cancrelat qui la déchire de l’intérieure
    l’éjaculation des souffrances
    projeté dans l’univers
    ébranlant la voie lactée
    qui tire la langue aux hosties de sang.
    L’âme doit traverser tous les univers
    et les transcender tous,
    la petite monnaies comme les grands déballages,
    pour que naisse en elle un désir de l’absent
    qui relativises les conditions
    accompagne de science
    l’être qui se construit
    par le savoir sachant qu’il est su,
    la part d’indétermination reste,
    mais elle cesse d’être menaçante
    et le pathos
    mûrit,
    comme un alcool se condense
    de vie a trepas
    a l’abri du jour et de la lumière
    asphyxiée,
    la terre
    libère ses parfums.

  372. auddie dit :

    n’aies pas peur de ton image quand tu bouges comme ça. c’est rien. Ce que produit la société en toi est bien pire, et ta « tenue » circonstanciée est un concept à méditer. Lâches-toi car ceux qui te regardent le jour t’ont déjà lâché. Ton corps est en toi. Tu n’es pas dans ton corps. Ainsi, tu es protégé. « Ils » te suivront. Bien obligés. Cette joie, aujourd’hui, combien d’autres l’appellent. Ainsi, ce n’est pas obscène. Acceptes-toi, dépasses et comprend qu’il n’y a pas d’avant ni, d’après. Il n’y a que toi et profites-en. Le théâtre d’une autre morale que celle-là se piétine des pieds. Sois fou et roi. Ta semaine est devant. Tu es un trait, une seconde. Détache.

  373. jerome dit :

    A l’angle mort,
    de la muse,
    en cendre et couverte d’eczémas,
    la mandorle d’astre convertible,
    encore fumant a terre
    jusqu’à la face cachée de la lune
    tout le dedans des étoiles,
    ou la lumière en voyage évide un monde
    aux ombres qu’elle façonne,
    hors le luire en gloire
    mais déjà au-de la de la ténébreuse confusion
    toute fripée de bruit et de fureur
    dans son rebours incohérent
    d’idée noire spiralée de poison
    stagnante comme un cloaque
    ou se forme le diamant
    d’une inspiration déserteuse,
    qui ne suit aucun chemin
    mais les ouvre tous
    a se perdre,
    et s’en détache.

    Justifiant l’espace et le temps,
    par l’aspiration transcendante et secrète
    innervant l’atome imperceptible
    de l’homme intérieur
    par une fable éternellement vraie
    un conte jeté dans la lampe d’un phare
    grand comme un vase d’horreur
    contenu en parole
    a distance,
    l’esprit mauvais
    l’ombre s’éclaircit
    comme un fleuve lapé par le soleil
    et depuis reposé au-dedans de toi
    ramassé sur tes cheveux immenses
    poreux et buvant
    l’encens qu’ils bouent
    d’un hochet noir
    frappé de mort
    le chaos.

  374. jerome dit :

    Sans la révolution d’une langue
    nous ne savons pas ou nous sommes,
    tous nos chemins s’entre dévorent de mots
    impuissantes et fragiles vagues du vide d’esprit frappé d’inconscience
    par le charme enjôleur d’un souci formel de liberté sans substance,
    d’un profond désir de somnolence
    dans l’analgésique contrée des certitudes abstraites
    ou l’insonore glas se confond avec matine,
    ou l’esprit s’apprend, s’éprend en confusion
    ou Perrette glissa sur son lait,
    toute désemparée de la clarté de son chant
    sa victoire sur le vertige
    et dépareillée de l’enthousiasme écoulement de la totalité sensée,
    l’esprit cuit a l’étouffer dans sa danse macabre d’imparution des vanités,
    l’anathème réflexion désuète,
    comme si c’était un signe
    d’intelligence
    de la part d’un être
    que de soustraire des plans a la parole
    de lui supposer la platitude mathématique
    lui préférer la sécheresse de l’abstraction
    parce que la supposer vraie
    implique de la croire incarnée
    alors que la connaître vraie implique de la savoir désincarnée
    flottante et cachées
    faire être et paraître un moi devant dieu
    sans s’effondrer dans sa poudre vue
    fort de la pensée de l’immuable
    mis a l’index,
    excommunié des sociétés civiles
    il ne perce plus le coeur
    et la perle c’est évaporée des états
    de civilisation a vide
    mouvant la double échelle de pensée
    envolée sans battre des signes
    usagés, les ailes mortes
    des langues
    ou chacun né.

    L’alcaline poudre
    se rhabille de qualités d’emprunts
    indexées au divin rachitique
    qui tient dans la main pendant qu’au désastre tendu les noirs mystères avalent
    avec toute la science précise de la vie
    le remède logique et scandaleux,
    s’en va disparaissant, vieillit, emmolié
    la présure de l’arrêt de mort,
    l’enzyme caillé au cieux,
    le germe oint,
    l’or souffrant,
    d’un abattage d’angoisse a la mesure précise de ton van devant dieu,
    hanté par Bizaam mort-né caressé, tentateur indécis
    la féline apparence de la décision,
    une étourderie anthropologique renfermant la bêtise congénital aux hommes
    destinés a l’esprit
    des pensées incalculables a leur surface de parution
    par la lentille univers
    mais extrêmement sensibles a la certitude subjective
    de ce qui doit paraître en personne,
    avec toute la pensée,
    qu’un être a de lui-même
    lorsqu’il entre dans l’idée de son personnage
    et conçoit logiquement,
    qu’aimer
    est un vide
    qui est au commencement
    soit une confusion,
    selon ce qu’on y cherche,
    soit un lac transparent
    ou il ébroue son âme avec la crinière des constellations en berne sur le vide,
    et grandit en amour
    la précision de la pensée
    dans le savoir de l’aimé
    qu’il veut
    un jour le voir
    resplendir
    en Gloire,
    lui qui est pris dans la glu de l’indécidable matière
    de son désir affranchit
    du chemin d’abaissement
    il se perd
    le soufre au coeur
    aveugle et sans idée de l’Etre
    s’en détache si précisément qu’il peut a nouveau l’accomplir
    malgré l’incessant courts des tentations de l’obvie confusion
    des consciences qui achètent dieu par de petites additions
    ou l’obscur concentration des oeuvres sans amour, éclipse la lumière,
    et attise incontinent la vigueur des flammes,
    ou brûle par la cornet l’oeil des sciures,
    croyant flairer le flux remontant des émeraudes jusqu’aux racines des troncs sans vie,
    mais remontant insouciants a la gueule invisible
    de la vipère qui tue,
    en étirant sur sa langue des beautés sans joie
    et la tentation incohérente des ondulations de son oeuf hostile
    a l’angoisse de la nature rhabillée
    par le néant contraste des splendeurs.

  375. auddie dit :

    bas bleu badin d’une mamie qui prend l’eau
    bibine critique d’une hypocrisie crémantique
    jeu de gamin, regard comme un rideau
    Hypocoristisme récurent de ceux et celles
    écœurant aveu de faiblesse
    satire un peu vite mais l’écoute est ailleurs
    serpillère. tenue de combat
    Compendieusement on nous dit la cuniculiculture
    la frise un peu grise et les météorismes
    facile de stagier d’un prurit Stéatopygique
    fesses claquées oh je te choque
    à te dire que je ne suis pas ton xapmat
    … ont parfois la splanchnologie du doute
    (moi pas)

    ainsi, je conserve les plans d’autres batailles murales
    papier peint au stylo puis gardé dans les pierres
    sa muse le baise mal mais on se pâme quand-même
    oh dis-donc gnon grognon sous un drap qui sent l’âne
    et la pire des dégrade ne vient même pas de moi

    beurk. instant suicide
    tu peux chercher à te rapprocher de l’instant techno
    coin coin tout l’attirail, rolequetter du stylo.
    Sais tu qu’en hôte-tienne la raison prosternée
    comme une vache à ressors, peu loquace et vivace,
    et, caché dans les trains,
    tout ce qu’elle ne voit pas
    n’entend pas
    ne sait pas

    meuuuh

    (à chaud après une sorte d’erreur judiciaire, fallait pas l’inviter)

    ps: je méprise les suisses.

  376. auddie dit :

    il y a un autre visage dans son visage
    quand je dis « son » visage, c’est tous les visages
    De très près il y a toujours quelque-chose de pregnant, j’ai une sensation d’étrange, la plastique m’informe d’autre chose. je vois quelqu’un d’autre.
    Hier, c’est arrivé plusieurs fois. De loin, le visage a révélé une autre personne, par un profil spécial. Ce fut l’emmanation d’une autre personalité, c’était un être que je comprenais mieux mais que je ne pouvais pas mieux apréhender. J’ai vérifié. Et puis, j’ai oublié.
    Aujourd’hui je me dis que c’était peut-être son futur enfant. Ou un ancêtre. Ou.. quelque-chose.

  377. michel dit :

    héros fada rasoir
    beau comme un rostre
    du peps, du pif, une tranche de foie
    blêmit devant le brave yéti rasé
    plaide annuellement
    échoue régulièrement
    revend ses jouets
    et le sud détaxé

  378. jerome dit :

    Eole éthylé étouffa Ithaque
    et l’amour remisé derrière un grand mur de bronze
    laissa pendre l’esprit d’un homme a l’égarement des réflexions apatrides.

    Sur l’île l’étrangeté était chez elle,
    et la pensée hors de chez soi.

    L’égarement tourmentait la conscience restante du chemin
    et la science devenait aveugle aux failles de l’amour
    qu’emprunte tout être séparé de sa réalité,
    qu’ignorent ceux que la vie traverse sans impressionné.

    Heureuse âme naufragée, loin de toute voie humaine,
    que l’aiguillage des points de vue n’atteins pas
    qui a oublié l’appris
    durant son long voyage
    et qui s’applique a être ce que sa pensée sépare.

    Dans la clarté d’un jour ou le soleil
    perdit son reflet dans la mer,
    et qui depuis ne se lasse pas de briller
    tant qu’il ne peut la reconnaître,
    notre héros,
    perdu sur la grève
    était tombé d’un ciel
    ou chaque nuit était plus étincelante qu’aucun jour.

    La traversée des éléments premiers,
    des océans, de l’air, de la terre sous le feu,
    par le déséquilibre des dos d’ânes, par l’écume des radeaux de fortune et des poussières du sillage des sandales,
    qui prête a tant de malentendu, avait allumer la vigilance exacte
    du désir et sa défense contre lui-même,
    et les dessins de hasard soufflé par le vent sur la roche,
    ne tentaient plus sans reproche la fatigue et la souffrance
    dans l’alphabet de sa matière
    ou souvent la joie, la paix, et la victoire semblaient venue,
    comme le gazon d’Ithaque au pieds et dans la chair;
    il suffisait alors qu’un arbre fut étrangement palmé d’horizontales feuilles
    désaxées sur la mer, pour que la quiétude soit révoquée,
    et convoqué l’insomnie et les dangers au chevet de l’inconsolé inglorieux
    a la parole neuve jamais transmise ni apprise d’aucun homme
    mais fruit du dialogue intérieur des errances inhumaines qui prêtent le défilée de leurs drames a la voie tragique de la chair encore vierge
    du tourment de sa naissance a travers les éléments du monde
    dont la réalité ne faisaient pas oublier
    qu’ils ne le sont qu’a travers la quête de ce qu’ils cachent
    et ne disent pas être enserré en leurs reins muets
    taisant qu’aucun lien entre eux
    jamais ne fait paraître ou disparaître le visage de la réalité,
    qu’aucune frontière ne peut
    non plus faire oublier son unique différence
    quoiqu’ils soient eux voués a disparaître
    alors que l’amour non
    qui sera notre héritage
    selon son propre testament.

  379. Yuna dit :

    Un caprice qui dure,
    c’est ça la vie.
    Un peu comme une coquine remise de clé.
    Complicité contaminante.
    Avec cette illusion de force
    alors que la fissure se sait divine.
    Dialogue et récit.
    Avec cet esprit qui coût la chair.
    C’est ruminer,
    en regardant passer ce train étranger
    et prophète dans nos têtes.
    Nos têtes qui se croient.
    Cette importante inutilité.
    Construction qui se doit.
    Le doigt de l’autre rive.
    Bouderies calculatrices.
    Encore trois.

  380. michel dit :

    huit huit huit huit

    Votez gelé !
    wap wap
    la jasse aux fées
    gaine de menthol
    délice si lisse
    silice des lys
    émoi et moi ?
    potage arabe
    zinc codé
    racket d’avion

    tweet tweet tweet tweet

  381. jerome dit :

    Né espace
    n’est l’espace
    nez est ce parce
    que sans DAB
    et confit d’oie
    l’intelevidée
    décréte le punkamour
    incrée empire d’un dire bulldingue
    o sens incloturé contra verdit
    malattachant faussjetée
    colhuille porte le malaxedetachement
    des méfinancier briséants,
    louvenir des charges
    mangeoient l’esprié
    qui comprend,
    né espace
    n’est l’espace
    n’est elle parce que….
    La vérité bien sur,
    un dé « Sir »!
    l’incrée dure hasarmerou
    et gens contre-ré alite ma contraddiction
    senssu’elangsue, l’appetition
    de l’hormis scriptibleulu
    émir conscrite a sa neigeailéggation
    mue en expension
    de disparimutation
    du réel sens solupartenance.

  382. jerome dit :

    L’étain peu mort,…….. été fragile,………… bougée, ah………enh crêper les lipides sustain débases pixies.
    (veuillez nous excuser du dérangement)
    l’or d’encore
    Laurenz putain gape!
    l’aminombres
    essortrèsort.

    T’on ressouvenir
    et non ta certitude immédiate
    est le critère du vrai, car c'(est) lui, x, a qui
    advient, a nouveau, en soi
    ce qui avait disparu
    jusqu’à l’inconscience
    et la mort
    dans l’iDée.

    L’iDée De l’iDée
    n’est plus une abstraction,
    mais une réalité
    reconnaissant sa propre ignorance,
    une conscience,
    voit la réalité
    d’un besoin absolu de vérité.

    …et puis mes gerbes d’étincelles
    dans la nuit des phares……..j’ai froid, je rentre
    apres avoir symphos galva hisser les voix tarifs fables.

  383. Uma dit :

    Tu tires des galaxies.
    Je bande mon arc…
    Cette voie n’est pas celle du troisième oeil.
    Je te sais caché à l’affût
    au fond du trou noir.
    Invisible.
    Je renifle ton essence stellaire
    et souris : Sirius sait te pister !
    Ne le vois-tu pas,
    là-bas,
    à l’horizon invoquer tes hurlements.

  384. jerome dit :

    …..espérons qu’il n’invoque plus qu’un hurlement de joie..

  385. jerome dit :

    Lorsque
    nous contemplerons
    a nouveau cette vie
    elle ne sera plus qu’une étoile
    sous un ciel enchanté.

  386. jerome dit :

    Lorsque
    nous contemplerons
    a nouveau cette vie
    elle ne sera plus qu’une étoile
    sous un ciel chanté.

  387. auddie dit :

    chanté ciel insoumis
    étoile qu’une pluie serre alien
    vie sept fois nouvelle
    contemplons-nous
    lorsque …

  388. jerome dit :

    Dualore
    Souffler n!!t pas jouer!
    ubique numsquam tracts
    Déessexy-angue.

    Prance a foire mille fillieux mots vague de re-verbe-errance, jeter au contre-mesure de sauvegarde des pépins polygenes, pour produire en polyacier le motif d’une induction fantome, d’une interjection infinie de la pensée, une relapse d’immanence eternelle, d’errance dans l’absolu in-conclusif, puisque la mort seule est une conclusion, sans reopere ni forme pour permettrev a la conscience d’avoir des a present une idée de ce qui l’attend.

    L’oils fall que daal ssfun….
    lefli qu’et verrbere
    strop at you’r moon….slaschhhhhh———————t—————————————————–
    t————————–t-t——t—————————————————————————————————————————————————————-t————————————-tttt-tttttt————-tttttttt—————————t———————————–ttttt——————————————————–t—————————————————————————-pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp——————t—————————————————————————–t,t,ttttttttttttttttttttt———————————————cymbale? grand orchestre et tout et tout; LA Concorde putain.
    A moins qu’il ne s’agisse de la theorire des chants,
    des implants d’imodium palladium de crasse, et de concert de merde………
    tu m’ecouite , tu me recoit,
    c’est toi l’aigle ecarlatre …………………………..et conautaire ou l’la con,utaire ou l’la confum……………………;;blance empa…………….thique a de so sentit ………………………..cimei sint de l’égposalité democratique, ……………………………….;mdet ———intuver, ————————dans un comsementmun non-sens sblance a tous les hoes, posiblese on relavant iuole the sees;

  389. auddie dit :

    fo arrêter de fûmer la bible Jerome ! :)

  390. jerome dit :

    Ok, demain j’arrete….

    Tout homme tombolant a travers l’épiderme anticyclonique des êtres habitués aux contrastes violents, cherche ce qu’il fait disparaître en le concevant, l’amour est une chiure de laine sémantique tombée du fil d’ambre souvenir presque éteint de l’éternité, mais sa piste toute parsemées d’ombre et d’or de la chute mène au coeur de sa propre emprunte, sur la trace d’un secret, qui suit le fil électrique conducteur, jusqu’à l’interrupteur de son ampoule, ampoulant la lumière, bien plus qu’éclairant la rampe noire des langues qui descend et monte l’hélice des souffrances, des impasses, dans tous leurs transparents détails, mais s’enfonce toujours dans le ventre d’un escalier de terreur qui se perd dans les yeux d’une morte nous rejoignant toute endormie, le regard encore attaché a la cloche de verre d’un rêve, ou avait fleurit le vide des vergers absolu dans les cendres étincelantes du néant, la lumière réelle de ce que tout homme atteins par la souffrance et le souffle glacé des sphères limoneuses de l’incompréhensible transubtantif. L’assise du verbe éternel est a ce point dénué de syntaxe en nous, qu’aucun point de départ, sans fil, sans électricité, sans ampoule et sans chaire, ne peut remonter dans aucune bouche qu’il n’a pas lui-même façonné, qui ne lui appartient pas, mais sans lui, la langue humaine n’a pas même la peau de chagrin du ressouvenir pour se recouvrir puisqu’elle n’est qu’un sentiment plein d’une pensée de ce qui n’a pas encore eut lieu.

    Heureusement les autoroutes nous gardes!..et la poudre des canons de beauté!

    Alors,

    L’automne prend feu,

    affiche tous les temps de la grammaire des flammes

    toutes ses braises,

    et baies rougeoyantes

    saucées d’or et de lies de vin,

    écoulant l’air chargée de toutes les huiles de contre-bande de hautes densités

    au creux des cockes noires de l’insolvable vacuité allumée,

    saturée de matières simples

    alchimiques comme des saturnes écrasées,

    des martellements d’oiseaux de Mars, fugace et cachés sous le lierre écarlate,

    grésil des premiers pas de la neige qui s’avance

    en semant l’étain et le cuivre,

    les germes extralucides des saisons froides comme l’enfer

    endoscopique glace

    sur le corps pourrissant des roses,

    des chardons pulvérulent, des boues rutilantes comme des plaques de cuivre,

    toutes gorgées de marres de café, de faux chocolats, et de marrons glacés.

    Le dépôt flamboyant,

    au fond des bouteilles

    ambré du fantasme animal

    nous revêt,

    en nous quittant,

    de la nature céleste

    semblable a cette force

    dont la source parle,

    sans s’épuiser jamais.

    Ainsi de l’automne.

    L’or y tombe en lui-même,

    s’y nuance infiniment,

    se fond dans dans son reflet,

    se reflète a nouveau différent du reflet avec lequel il se confond, s’absout

    absout l’errance,la dévore, et la défecte, plus belle encore,

    l’immobilise en la prenant au piège de son propre jeu,
    en la mirant dans la teinte du renoncement caché par les couleurs de l’été,

    le noyé dans ses ors d’alambic

    émerge comme le premier vol du feu

    par un moi de novembre,

    a la barbe des arbres,

    descendu par les vignes

    en vert magma incandescent

    fauche les jambes des vendangeurs

    sciés, rompus a la table de Pan.

    A la première flambée dans l’âtre,

    l’image de dieu descend

    sur le visage de tous les hommes

    et le monde remise ses éclats

    dans l’humide reflet des yeux caves.

    La forets lentement alchimise,

    et brume dans la cornue

    le blason de la treille volatile

    sur l’écu d’un chevalier des pluies

    qui la traverse a bride d’errance

    entre ses mains hermétiques d’amour grincheux,

    montant Pégase sortant des eaux de l’esprit

    tout harnaché du souvenir de la Méduse

    et de son sang giclant sous ses sabots

    comme la glaise fangeuse du plomb fondu, un sol étrange,

    une mélasse détrempée de larmes mystiques,
    absorbant chaque foulée dans la gorge limoneuse,

    et glissante comme un insaisissable fondement

    ou même la raison perd ses assises,
    une sente dédoublée,
    chaotique voyage dans la sensibilité,
    humeur ingrate,
    que le tarot sous la selle

    arrache et replie au secret,

    hors de la retenue infernale,

    et que le fer du cheval piétine d’impermanente chasse,

    signant a même l’effacement d’une infalsifiable histoire du renoncement

    écris non dans la glaise, mais par elle
    et le chevalier sans nom

    et son double qui s’avance
    du plus épais du bois,

    marchant toujours a travers son péril quoiqu’il fasse,

    cherchant l’esprit perdu de la toison d’or

    qu’emprunte a l’avenir la pensée du ressouvenir,

    vivant d’une ombre de vérité,

    du souvenir d’un être perdu revenant a lui,

    sur ses pas de velours entre les mâchoires de l’argile cuivreux

    sous les mêmes teintes écrasées ou circule, l’esprit

    et son idée éteinte dans le sang entre le coeur et la tête,

    casquée du chevalier errant

    par la pénombre

    d’un ciel lourd comme le plateau d’argent

    ou roule encore le chef décapité de Jean,

    l’oeil de mars roulant de nids en nids,

    avec un roucoulement d’hirondelle,

    et se perd en un gazouillis de sources claires

    qui suffit pour éveiller la soif.

    L’autre main sur l’épée de mercure

    se balançant dans la cassure du temps,

    avec les deux ombres pourpres des premières lueurs mystiques

    qui le précède et suive
    croise et saisit l’odeur d’un feu,
    qui le guide jusqu’à la clairière

    ou il baise sur la terre le retour de l’automne
    en s’effondrant dans l’herbe immaculée,

    enfouie sous le cadavre encore fumant du temps calciné.

    C’est Chronos,

    calcifié qui expire l’âme des éprouvés

    en étamines sépia

    a l’orée du bois,

    frappant les esprits comme des fleurs de pissenlits avec la branche d’un prunier

    Il interroge du soleil les fleurs,

    qui s’épanouisse pour toute réponse,

    exposant aux yeux des hommes,

    tout le souvenir de leur parcours,

    soufflant de mystère histoire d’odeur,

    de parfum dissimulé mais architectes

    de l’insensé dans leurs histoires ou elles reposent éternelle rêvant de leur beauté,

    achevée et restée en suspend.

    Chronos les frappe alors avec violence, les chasse avec un tue mouche, un pilier et une lanterne de pierre

    qu’il leurs passe a travers les yeux,

    et ce qui n’a pas de chair frisonne,

    de tout un brandons d’étoupe,

    d’étincelles jaillissante comme une sueur de sang.

    Il interroge chaque être,

    il est principe d’intelligence,

    principe d’un monde qui ne peut être

    que sensé,

    une hypothèse qui demande

    « Ou est l’esprit…dans la question? »

    qui interroge la réalité,

    cette foret, et cette neige

    sur le corps épuisé du chevalier.

    Mais chaque flocon qui tombe se soulève comme de la poussière

    évidé et déserte, poussière échappée d’un lieu qui n’a jamais exister, d’un lieu qu’on a quitter,

    vers lequel on ne retournera jamais,

    sans jamais non plus pouvoir inventer notre avenir éternellement,

    sans trouver le repos dans une clairière de la pensée;

    l’ultime reste soulevé par le départ,

    des bienheureux en esprit revenu intègre

    de l’exil auprès du feu aqueux,

    que le coeur avait léché comme une flamme le noire charbon ductile de sa sagesse,

    le centre dialectique du repos

    loin de l’ailleurs si familier des ombres du printemps, des troncs translucides de sève dans les boyaux ferrugineux des bois,

    ou l’on prenait l’effroi de la mesure réelle,

    son intensité pleine et active,

    ou se dissout l’âme des hommes

    le crible
    de l’éternité éprouvé par le saint chevalier,

    que le ciel trempe de pluie ignée

    et réveil tout emmêlé de noirs présages,

    souillé de boues,
    coagulés dans le cloaque,
    non comme un nuage dans la pensée d’Odin
    ,
    mais pris! au piège de Pan.!

    AAAAAAHHHHHHYHRGGGGGGGGGGH………CHRONOS……..VIDE CERVELLE OU ES TU ? ……………………………………..

    « ne m’interrogeras tu pas moi aussi, pour que ma paix se fasse »…………..Chronos!!……la matière du don, n’est pas le donateur…….je ne peux te comprendre…….mais je sais que tu es la force ou l’illusion, la plus puissante après dieu, de la réalité sensée de l’un………………………………………………………………………………………………..

    ———————————–toutes âmes se condamne

    …. selon son propre jugement————-je suis chronos sans jugement————————————–être sans être–doublement ———réelleèr—–ou « je ne puis pas mon reflet »…——–…l’être….la réalité…….la matière de la réalité, sans être aucun des êtres qu’on y rencontre réellement………..——je suis le temps ou tu t’es perdu, que tu a acquis pour l’éternité, j’ai remplis ton grenier de grain et je souffle les étamines——–sur l’instrument innocent de l’angoisse des chaires formatrices par maladie———————————————————————————————————————————– immatérielle—————————————————————————————

    ———————————————-je ne sais pas parler,————————————————–

    ——–je n’exprime ni le silence, ni la science,————————————————————-mais je suis la condition indispensable du mystère, le kairos permanent——————————————————————————————————————-

    la—————————————————————————- condition permanente de l’impermanence….je suis le temps, ce par quoi s’éveille et se crée une âme immortelle, l’être capable de s’interroger sur la réalité de la justice de dieu lorsque prévôt celle de l’abîme …..et que le chaos …..vient se nicher dans la confusion…….pour que le coeur pris s’instruire par mon outil le façonnant comme le plus bel instrument de la création…………je suis le silence et le vacarme…….je suis le reflet double de l’être, que tu as en permanence sous les yeux, la jauge de la réalité possible, qui se tient sans lien apparent, dans l’insaisissable cohérence…..je suis l’écrin et la forge, le bassin ou je te lave, et celui ou je t’exhorte, a reverdir l’organe qui voit l’invisible……je suis Chronos, Parques et destin a la fois…………..

    …la pluie se remise a tomber.

    Le chevalier se releva

    son regard brillait comme une étoile blanche

    sous ses longs cheveux et sa barbe creusée d’un sourire

    ressassé, avait roussi en avalant une bouffée de neige

    tombée de l’orage infaillible qui l’avait traversé et qui ne le blessait plus.

    La plaie de Thèmis sur sa joue,

    devenait un sourire dans le visage de la vérité.

    La toupie d’ipséité dissoute dans l’alluvion cosmique,

    se retourna une dernière fois sur sa cause,

    et juste avant de quitter le monde,

    en un clin d’oeil,

    se figea de joie en apercevant l’Un trine

    selon l’imposition des ordres

    ou elle se compris comme elle avait toujours été comprise,

    la volonté brisée, se découvre résolue dans la recherche de la vérité,

    l’entendement éventé, danse toutes les gigues, devant chaque recoins ou elle aurait pu se cacher,

    et face auquel la sensibilité au reins brisé,

    a cesser de trembler,

    et perçoit enfin toute la réalité de l’amour

    qui fane tous le reste

    comme la dépouille mortelle du chevalier

    retombant sur le sol sans vie.

    Tout autour la forets brumeuse avait disparue dans le silence,

    c’était maintenant une densité, une force automnale blonde comme la pulpe d’un iris divin refermé en s’ouvrant, feronnant sa herse de blé pour l’ombre inexistante de l’oeil humain, soumis a l’ardeur contraire des vents qui le séparent de la douceur métaphysique

    qui touche au plus profond de l’instrument

    au noeud coulant de l’accord avec le filet d’eau de son chant,

    le vide accroché au pommeau de la selle,

    Pégase esseulé quitte la scène s’en retourne au fourreau du sang de Méduse,

    purgés des lévitations du coeur

    et le sabot vide de l’âme du chevalier,

    s’en retourne ruminer son foin au fond des chant métaphysique

    que la pluie de l’automne enfonce au coeur brûlant de ses trésors brûlés.

  391. bissecta dit :

    Les langues fushias en grappe
    s’étirent vers l’écume de la turquoise illimitée.
    Tiges juteuses que galbe
    la malachite en photosynthèse extatique.
    Des milliers de jonquilles sauvages
    envahissent et parfument
    le champs à l’horizon incertain.
    Ô ce soleil au centre de cinq pétales nivales !
    Confiance, avec ces inondations qui libèrent
    la terre de ses propriétaires.
    Et cette étendue éperdue d’absolu,
    reste cycliquement immuable à travers l’espace
    qu’entrelace le temps.
    Bourgeon cosmique éclatant.
    Le flux fleurit l’infini.
    Transe.

  392. michel dit :

    j’ai viré mes fastes
    et les bites et les cons
    j’ai purgé ma villa
    des lamas pipés
    j’ai rayé mes châteaux
    de fado, de raki
    j’ai accueilli le gel
    sur la dalle nue
    j’ai bu avec les ducs
    la mort en gésine
    j’ai viré mes fastes
    attendu, attendu

  393. lili frikh dit :

    « BLUE STRIP »
    J’y vais,
    J’essaye la nudité avec un homme.
    Je lui montre ce que j’enlève.
    Tant que qu’il peut voir ce que j’enlève, je ne suis pas nue.
    Tant qu’il peut toucher et prendre ce que je découvre, je ne suis pas nue.
    Je lui dis:  » Attend. ..Attend…  » Il ne peux plus .
    J’ai encore de quoi ne pas faire l’amour.
    Il va jouir bien avant que je ne sois nue, jouir parce que je ne le suis pas.
    Tant pis ! Je continue toute seule…

  394. michel dit :

    voici le poème du degré zéro
    il est écrit noir sur blanc
    il dit les choses comme elles sont
    ni plus ni moins
    il ne télescope pas les catégories
    ni ne sublime le réel
    il n’embellit pas le monde
    ne l’enlaidit pas non plus
    ses mots sont simples
    ses phrases sont sèches
    ses images sont plates
    il restitue le monde
    dans son degré zéro

  395. auddie dit :

    la liliGraphie s’écrit en rouge ? Comme le sang qui coule / de ma mâchoire abîmé / car j’ai trop dit / j’ai trop dit de conneries / Le corps est une image en trois dimensions / il m’a fallu une piqure / pour que mes repères se perdent dans un intérieur / la pointe fouillait la chair jamais participée / jamais dépeinte / jamais peinte / l’intérieur du corps est un lieu imaginaire / comme le monde est lieu du voyage / chaque général, chaque soldat / l’a su avant nous / maintenant nous pouvons faire / le chemin inverse / pour pacifier nos terrains communs, nos sèves numériques / et pourquoi pas demain / le totem de nos voix.

  396. bissecta dit :

    L’amour n’est pas un mot obscène.
    L’amour attire les fluides.
    C’est un escalier qui dépose ses marches
    au fur et à mesure qu’il avance sur le précipice.
    Respire dangereusement la sérénité,
    le corps étoilé absolument à tout;
    véritable challenge du jeu sans règles
    sauf celles menant vers la liberté
    au code d’une mise à mort méthodique
    connectée à perpétuité;
    respire sereinement le danger.
    Et petit à petit grandit ce malaise immaculé
    où s’injecte électrisé le sang qui lie l’univers.
    L’amour attise les ondes.
    L’amour n’est pas un mot obscène.

  397. manuel dit :

    les vierges sont un labyrinthe

    l’absinthe de louve du lever de scorpion

    est une absolue brûlure

    les poissons avalent une eau toxique et bleu

    tous sautent dans l’avanie et les morves des cieux

    les jumeaux sont des mythomanes

    il y a pas de signe qui soit pas mythomane

    cancer est mensonge pure, sorcier et aquatique, nocturne

    plus encore le fauve roi, déraison du sang

    le bouc le centaure la cruche le pénis laineux

    la justice perverse est folle, le ciel aussi avec sa lune pleine anonyme

  398. jerome dit :

    Bêtes ficelles des prises aux prises avec l’emprise du mirage marchand.
    Au fond de la mort j’ai jeté un miroir de cartomancienne ou mes mots ont chantés la mort renversée, entremêlée a une vieille croyance rejouant, dans le dénouement des chiffres des horloges orphelines le fil des heures du minuit.
    Je m’y voyait jeter ma vie en vain, devenir écrit-vent.
    L’âme informulée de la demande courait sur le papier sans s’arrêter a aucune réponse digne d’une interrogation absolue, d’une estampille sacrément frappée qui attend réponse de tout ce qu’elle cachette.
    Je restais muet, comme un amour violent et plus encore, en me rendant compte que je n’avais pas de langue pour exprimer toute mon idée de la réalité scindée.
    Ma souffrance déliait les notes de l’arpège supposée, mais mon chant de fausset ne rendait qu’une harmonie terrifiée. Le fil manquant pendait dans la plaie sans réduire les fractures.
    Cependant le père dingue sécrétait l’asile du vers a soie qui ne peut se recevoir,
    qui, sans lui n’est qu’une syncope de sang offerte au vampire ventriloque des sombres geôles noétiques de la pensée sans tiers.
    Le fils du cerf optique était captif de son double égaré,
    perdu avec des meubles a moi,
    et les cailloux du rêve, lacérant l’aube de la gloire
    guidèrent mes pieds jusqu’à la tombe des blessures,
    où jaillit l’appui ferme des paroles et l’immuable accord des lectures
    en tout temps du sens du désir et du repentir,
    lorsqu’elles enfoncent leurs griffes dans le visage des plaies et des matières absolues du schisme, de la folle résistance du démon, qui rend la langue poreuse a la présence réelle sous l’image urticante et irréelle de la vie qu’efface l’inoculé poison du miracle, l’eau de vie baignant la mort du démon.
    La vieille peau prise au crochet des reflets
    pourrie d’orgueil dégonflé
    évente alors l’image du miroir,
    meurt et avec elle, la méfiance
    fascinée par son savoir, son propre intérêt,
    libère de la laine, des écheveaux touffus du cocon monde coque en pâte
    bien mâché qu’on voudrait que je prête a porter
    en vrai cochon aimant le vrai carton
    a y coucher dans la paille du poulailler
    le besoin des souffrances du schizophrène
    d’être salué et gracié.

  399. bissecta dit :

    La bigarrure hérisse ta souveraineté,
    cosmophore enchaîné d’innombrables facettes.
    Savoir être dieu au lieu d’être mortel.
    Le lait t’en dira des nouvelles…
    L’os de mes os à la pourpre du Phénix,
    trace sur la table d’émeraude, le miroir.
    Mercure sublimé aux coulisses du rêve,
    renverse le sablier en étranglement médian.
    Le dédicant prépare son kriss d’amour
    à la séquence des saisons sémantiques.
    Et le cri du crible en croissante cible
    exulte le frémissant deux fois né.

  400. michel dit :

    Les corps spiritualisés dans l’espace culturel
    Les chuchotis amoureux et polarisants
    L’agaçante stridulation des dinosaures
    Le soleil dans la froide clarté
    Des fêtes de fin damnées
    L’image cubiste des gens et des choses vers 15h27
    La question de la poésie en relation avec le jus d’orange
    Les employés subalternes qui font des mots d’esprit
    Nous n’avons aucune idée

  401. michel dit :

    l’hiver luisait, égalant en haine, ce drôle de juif boxant les races
    ici, un puma triait ses sequins, en ramonant sa soeur
    les rats festoyaient en feulant
    sous l’égide des huns
    en l’île d’Eve

  402. michel dit :

    Oooohhmmmm fioulait la limace axée dans son jus
    Mookaaaaaah suppliait le coq otage au gilet radin
    Des potins merdeux accoudés sur le mur verni
    se miraient dans les eaux de la vengeance kantienne

  403. manuel dit :

    Qu’un homme ne soit jamais en guerre

    voici un idiot, le ventre mou et boursoufflé

    qui sursaute comme un lapin

    de plaisir et d’angoisse

    écorché

    (écorchez Bouddha,

    cependant, c’est bon)

    consommé dans la consumation

    vie jobarde du micheton

  404. manuel dit :

    Un volontaire catholique

    à Grenade ouvrait les gens

    à la gorge et avec grande adresse

    pour l’hilarité des parroisins

    introduisait sa main dans la gorge sanglante

    pour tirer la langue par en bas, comme une cravate

    comment prétendre qu’ils aient laissé fumer

    après plusieurs semaines d’interrogatoire

    avant de l’achever

    mon grand-père impliqué dans la honte de l’athéisme ?

    Il était chemiste, tout son atelier a été passé aux armes

    parce qu’ils fournissaient à la croissade

    des obus au déclencheur bloqué

    par un obole

  405. michel dit :

    foncez dans la chair des images ovales
    comparez les prix du cubi de fées
    des bouées tartes vagissant du cul
    adonnez-vous, votez, ça monte
    saoulerie de fin du monde
    clignant des datas
    ich bin ein Gong

  406. Bouddha dit :

    no comment

  407. Manuel dit :

    neige incandescente

    du beige clair

    d’un fauteuil de bordel

  408. Manuel dit :

    aussi fort qu’un yo-yo

    l’attirance du poète qu’on peut pas féliciter

    parce qu’une force nous repousse et un rebond

    nous attire vers son corps

  409. bissecta dit :

    ………………………………………………………………………………….. forward

    – Percée de la pivoine bleue sur le sang pastoral.
    – La glissière cherche ses larmes d’acier.
    – Papa est une céréale vengeresse sans lessive.
    – Un gang n’ose faire bang devant la sister.
    – Manger des kohakus sur vos tombes.
    – Le cercle lamine ses gouttes au coup par coup.
    – Pas de recul sur le geyser de l’artère.
    – De la couleur criante recouvrant les canines.
    – Coule à l’humiliation, la jouissance clinquante.
    – Ouvrir des ventres le cœur enfin à l’air libre.
    – D’un frisson recoudre cette tendresse à ton lobe.
    – Sanglots suceur des heures dilatées.
    – Et croire le carmin d’un konban wa.

  410. auddie dit :

    ………………………………………………………………………………….. rewind

    – Pansée du houx sang sur le sang hérétique.
    – La rape a trouvé ses sourires d’hommes.
    – Maman est un silex ému sans vaseline.
    – Tout seul a fait pchitt devant son bro.
    – Rendre des ramens sur vos vengeances.
    – Le carré tut tut ses poussières en continu.
    – Pas d’avance sur recette t’as pas de veine.
    – Du noir de cire dessous les ongles.
    – Et ça sèche, à la flaterie, aux émois, aux promesses.
    – ça ferme le dos, poumons pleins d’air vicié.
    – Cerveau pris dand la laine met les cheveux en effroi
    – Sans glas sans paroles sans fin!

    – Je me souviens de l’écarlatte d’un wasibori épicé.

  411. bissecta dit :

    – Blesser par chêne à lymphe d’immaculée conception.
    – Une scie sème certaines grimaces sigillées.
    – La bonne a une étouffe si nitescente!
    – Quelconque quidam décalquant des culs.
    – Digérer Naruto sans les queues de Kurama.
    – Ton triangle toise toute matière alternative.
    – Au recul kiss-kiss des cuisiniers sous soude.
    – Kératine nivale bokuno kokoro.
    – Réhydrate le mépris, le gel, le gouffre.
    – L’utérus inversé de lieux communément.
    – Amygdale, petit, petit, petit, n’a pas perdu sa toile.
    – Avec des clochettes, avec des risettes, avec tact direct et taquin.
    – Amnésie donc ce koshihikari irradié, bouffon!

  412. auddie dit :

    – – Réparer par hêtre ou ne pas lèpre la peau d’un dieu immature .
    – – – Un si cime à cri et à corps et à sourire. Et à si j’y suis.
    – – – – La mauvaise a une bouffée si délirante ! … et déjà la descente…
    – – – – – Celle-là même qui frotte et s’y frotte, vaincue. Odeur de poudre.
    – – – – – – Ingérant Narita et ses avions et ses pistes et ses soleils.
    – – – – – – – Son triangle, elle se la carre, puis ronde se noie comme la matière.
    – – – – – – – – Déflagration bank bank des plongeurs sans défauts.
    – – – – – – – – – Kétamine bonne main et visage dans les étoiles (tohu bohu dément)
    – – – – – – – – – – Assèche la route, réhydrate le printemps, la sécheresse, le col.
    – – – – – – – – – – – De L’Uranus back office, trompé de lieux évidemment (le pôvre)
    – – – – – – – – – – – – La mygale descend sur l’onde d’un geste de maître anxieux.
    – – – – – – – – – – – – – Avec des morceaux de house dans le casque, des tracks mielleux des rigolades.
    – – – – – – – – – – – – – – Souvenirs souvenirs, cette petite musique qui me berce et me glace à la mante.

  413. Hiroko dit :

    Qu’on en finisse enfin !
    Qu’il arrive ce chaos de couleurs
    Déluge de matières
    Pluie d’éléments brûlants
    Cendres sédiments
    Matières chaudes, rouges sang
    Formes crues hurlantes
    Saccage matériel ahurissant.

  414. bissecta dit :

    13. Procrastination des cacophonies chaleureuses à la porte minute qui te hante.
    12. Sans mousse en dehors du plastron pisteur, là s’y taire ce sage.
    11. Le poulpe rentre ses voix, une flèche entre les yeux.
    10. Césarienne du rythme, l’assurance des gorges profondes.
    9. Déluge des enceintes et éclosion du trisomique plumé.
    8. L’air en auto-fellation par exactitude congelée.
    7. A l’échelle des disparitions, l’interface réelle.
    6. Ce terrorisme du tarot tinctorial en quête du pasteur.
    5. Yokohama mange sa magie mise en boite.
    4. Cloute donc ton poitrail, coquin crématoire!
    3. Fumette salivaire sous claudication galactique.
    2. Avec le pal sodomite, avec ce flash, avec récompense fugueuse, avec ce sourcil à arracher.
    1. Ô suicide social! Où caches-tu le crâne de l’aubépine ?

  415. A-L C dit :

    Brille la joaillerie du Bronx sud
    quand frissonnent les kevlars

    Kidnapper la fille du président
    sans savoir pourquoi.
    PLAN A

    Deux serpents enroulés
    sur les colonnes d’Hercule
    $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
    sifflent
    que :
    – l’Eros est l’enfer des fées –
    qu’ils :
    – « ils » n’empoisonnent jamais-

    Chin chin
    le dragon passe Atlantique
    Hé hé
    sous l’ile de goré
    feu de menstrues
    elles colorent la mer

    Kidnapper la fille du président
    sans savoir pourquoi
    PLAN A

    son coeur pulse aux lèvres
    – BASSES –
    plus capiteuse dans le reflet d’un zoo
    Car la la gloire est une jeune femme
    sur laquelle les bijoux ne tiennent pas
    $$$$$$$$$$
    $$$$$$$$$
    $$$$$$$$
    $$$$$$$
    $$$$$$
    $$$$$
    $$$$
    $$$
    $$
    $
    – BASSES –

  416. Manuel dit :

    kiss

  417. Manuel dit :

    dans les caresses de la femme velue
    non-épilée
    le plaisir de pas savoir
    dans les jambes qui s’entrecroisent
    lesquelles sont les siennes et lesquelles les miennes
    toutes miennes, toutes siennes, centaures de nous mêmes

  418. manuel dit :

    tout est luxe, tout est beauté

    les livres pourrissent, sont déchirés par de mains délicates

    qui n’ont jamais travaillé

    tout est calme, tout est volupté

    rêves dissociés au théralène, diètes du hasard

    … charge de police anti-émeutes dans l’imaginaire

    et senteurs d’ail et boudin dans un baiser sur la bouche

    Que c’est beau… Baudelaire…

    et tout le bruit du froufrou métrique

    est un fou rire d’enfant numineux

    d’un oiseau et d’un vieux


    Les filles noires de l’ombre froide
    affirment leur marche vers un éclat trouble
    reconnue d’elles la voie s’évade
    et elles vont ensemble à la double
    souffrance du crépuscule malade
    on a dit que la condition contemporaine
    était de revenir sur le passé
    et que ceux qui étaient les plus désuets
    étaient ceux engloutis par l’actualité
    ainsi reconnaître tournade à côté de la tornade
    au risque de pas choisir le mieux
    respire feu de présages l’Etna, voyade
    d’échec pour un père insoluble
    et piétine le dos net du terrain
    et mord fumant le frein de sulphure
    comme à Sodome la tombe ardente
    d’un comte ou d’un marquis pour peu de chose

  419. manuel dit :


    La cire céréale orne les champs
    domaine d’intelligentes luttes
    distinction d’un ordre garantissant
    division du cocu et homme-pute

    une houri du Paradis voulait m’embrasser
    mais comme je n’avais pas l’anus propre à ça
    elle renonça et m’envoya au Purgatoire

    peut-être c’est ça mon problème avec les femmes

    Thomas d’Aquin, en revanche considère dans sa Somme que la merde des bienheureux a bonne odeur et bon goût, et qu’il n’y a donc aucun dégoût à l’embrasser ou la lécher dans les noces célestes

  420. michel dit :

    dans la forge de la lutte actée
    pavée de clameurs équivoques
    je danse sous la voûte de l’étuve zoologique
    je chante au nadir de ce que je fus
    un nuage grêlé rit dans le canyon
    ruine conjurée à l’amante

  421. querol ferrer maud dit :

    bleu densité de la femme louve apeurée de perdre son sang.. je ne t’aime que par bribes et par tout les pores de ma peau .. ne sois pas dans le crime de la relation vis la jusqu’au fond de tes tripes jusqu’à en imaginer la fin et le début tout les soirs mon amour.. les passant sont livide les matin ou je ne t’entends pas le café est beau dans l’œil de l’arbre et de la solitude. manges a ma table pour combler le désir adjacent .. viens dans l’ombre de ma folie et de ma déchirure

  422. querol ferrer maud dit :

    si le doute t’appartient alors tue moi dans la jouvence de l’amour fou et calme
    tue moi de désir sur le ciel évanoui

  423. querol ferrer maud dit :

    dis moi combien de fois je ne t’ai pas cherché dans le silence de ton toi intérieur.. dis moi combien de fois je n’ai pas quitter le navire sans chialer..
    dis moi l’opprobre du ventre dans l’accalmie du sang.. ds moi les couleurs des précipice ils sont beau mon amour.. je t’aime pour le crachat dans le bleu du venin .la déchirure est pour d’autre combat

  424. manuel dit :

    Escribió buena poesía

    hasta tener pareja estable

    o simplemente una pensión

    luego cambió de estilo para poder poner cuernos

    con ejecutivos de la cultura

    a lo sumo funcionarios del anarquismo

    y tener dinero extra

    Il est vrai que tu as

    une certaine infatuation

    mais

    chez toi on a de la poésie de qualité

    du sexe de qualité

    de moments légers

    et cela compense le reste

    je veux dire ta personnalité

    l’ensemble est bon

    et l’on se sent bien

    avec toi

    Qué bien suena todo en franchute

    vamos

    como si a uno le hicieran un francés

    en realidad escribo en chino

    pero traducido

    pensamiento Mao Tse Tung

    Sometimes my mind and thoughts

    are far enough to sleep

    standing up and talking

    this would be frightening without

    if I wasn’t artist

    living up in the bubble of future

  425. bissecta dit :

    Intimiste à souhait hérisse cette silhouette gélatineuse zéro regret sur le set ectoplasmique que la métamorphose insuffle fulgurante d’icebergs en cloques germinales ou gemmes pluviales pendant l’ébullition sonique se soudant au courant privatif par cycles désireux d’orchestrer le comble de leurs plénitudes devineresses privées en herses qui expulsent ce magma corporel premier dernier lui aurait aimé concevoir la panoplie dermique querelle des cocons crevés d’un souffle arctique dont la lave globulaire erre au tréfonds des iris pécheurs d’ondines enceintes d’étoiles frémissantes sur les xylophones nœuds vivificateurs heurtés délicatement lors du transfuge intime des désidératas piquant le fluide formel absolu négatif car initiation spectrale où jongle l’air volcanique polaire pulsé hors ces sphères d’étincelles cliquetantes à l’affleure assoupi de violoncelles amoureux personnels universels scellés ni d’envies hérissonnes ni d’abnégation polissonne nébuleuse d’une pulpe globulaire semi-solide de laquelle mute le vent inverse des banquises au gouttes à gouttes mercurial sans creuset sans écho océan terrestre tintant ses circuits prêt à éclater à oxyder à dérouiller à démanger à s’accoupler par esses sylvicoles vaillantes des fois débutantes intimistes gage de l’ombre terminale épineuse flasque sous le remord neuf avec sac onirique et fantômes présentiels trainant leurs mues translucides brisées éventées tamisées pour les éclairs qui crissent leurs larmes bouclées durant la chute de cloches à peine écloses entre les parties partagées que l’on cache pourtant afin de se poursuivre tout intimiste

  426. Manuel dit :

    poésie d’une poitrine de silicone

    pitre salivation d’un prêtre

    et je te clône pour plus de satisfaction

  427. naia dit :

    et alors, elle a dit
    « you are gifted »

    gifted
    gift
    cadeau
    cadeau empoisonné
    trou noir abyssal ou solitude solaire?

    je suis injuste
    je devrais être reconnaissante – dit merci à la dame!
    attend je digère, c’était donc ça… mieux vaut tard que jamais, maintenant je sais.
    est ce que je sais vraiment? mais pourtant elle ne sait même pas compter la petite!

    et la mère « tu peux même pas acheter une baguette! tu rends jamais service! »
    « mais si maman, je m’occupe de papa apres sa chimio,
    je suis là, je nettoie le vomi » – ha non elle ne l’a pas dit ça.
    « oui même si j’ai 29 ans et que je suis une grande fille,
    j’ai peur d’aller à la boulangerie… » – ha non elle ne l’a pas dit ça non plus.
    en fait elle ne dit rien cette idiote.
    gift gift gift gifle gifle gifle
    pourquoi ça explose toujours si fort dedans…
    pourquoi je cherche à savoir pourquoi?

    reprend ton cadeau j’en veux pas!

  428. Arthur-Louis Cingualte dit :

    SONG FOR ROWLAND
    Tentative d’enluminure pour une œuvre électrique

    Quand on a l’âme romantique, faire pleurer d’amour une fée est une volupté inestimable. La fée que Rowland S. Howard fait pleurer est Électricité. Il la caresse toujours langoureusement, pince ici pourpre et pique écarlate là, pour enfouir plus loin. Sous les spotlights d’un club australien, la lilliputienne irradiée bousille ses lèvres de toutes ses dents : elle crie pour noyer l’orgasme dans ses larmes : l’Éros est l’enfer des fées.

    Sa gueule reptilienne d’aristocrate jamais consacré ― qu’il tire comme un fantôme son boulet ―, presque disparue dans la fumée qui s’échappe de sa cigarette, le fait ressembler à une vieille péniche ; le manche de sa Fender Jaguar émail et lave a une proue décadente. Il passe dans l’horizon électrique vertical comme un cadavre à demi retourné. Il traverse une pluie argent qui pénètre une Danaé excentrique, incandescente et bouleversée.

    Quand on a l’âme romantique, laisser pousser les ronces dans sa chair est un délice tout à fait inexprimable. Rowland est vénéneux : ivre de ses riffs qui la lacèrent d’amour, Shéhérazade elle-même n’en dort plus, intoxiquée, le sang de son cœur se précipite pour colorer de vermeil ses lèvres prêtes pour le baiser. La distorsion est le seul poison viril. Rowland, le seul homme parmi les empoisonneuses.

    Sa voix, aussi bien chez Orphée que chez Néron, tout à la fois sacrée et désespérée, est un miel nocturne et salé : le miel des menstrues des fées. C’est celui-là que Rowland, désolé, récupère les soirs d’orage pour chanter. Quand il passe, courbé sous les branches, pour le recueillir, il s’inspire de la chasse des jaguars fatigués.

    *

    Il pense que la gloire est une jeune femme sur laquelle les bijoux ne tiennent pas.

    À ses pieds, dans le noir, le guitariste récupère les bracelets-chaînes, bracelets-jarretières, colliers, sautoirs, anneaux, boucles et dormeuses, se lève puis, découvrant la sublime créature, laisse, envoûté, tout l’or tomber une nouvelle fois : Rowland S. Howard a l’âme romantique.

    Une abominable âme romantique qu’il traîne comme un fantôme son voile.

    Rowland S. Howard (1959-2009)

    Playlist

    The Young Charlatans : Shivers

    The Birthday Party : Jennifer’s Veil

    These Immortal Souls : I Ate The Knife

    Rowland S. Howard : (I Know) A Girl Called Johnny

    Rowland S. Howard : Autoluminescent

  429. naia dit :

    mouchoirs blancs et libellule
    (plus que) trois mois!
    mais elle qui fait du zèle

    tu le sais pourtant bien qu’elle est toxique
    ex ex ex exit excessive possessive
    elle t’as tout grignoté
    avec son gros Zégo de vilain dinosaure
    Zégozoruss Surdimenssionuss
    Elltatouzécrassuss
    elle parle trop fort, elle comprend rien

    c’est long treize ans,
    maintenant tu réapprends,
    tiens prend
    Tu ne vois plus trop quand ça n’est pas bien…tu sais plus très bien
    tous tes petits doigts, tes petits cils, tes larmes qui remontent de loin
    donne, c’est pas grave, même si parfois ça me brule comme de l’acide, je veux bien

    (écoute ce secret : moi aussi, je peux être sèche
    comme la mousse sur laquelle tu glisses)
    mon grand méchant loup, j’aime être la petite
    à qui tu mets des fessées et que tu fais rougir de plaisir,
    celle qui panse tes plaies.

    la virago, jpeux pas lui couper la tête,
    alors jte tiens la main, jte tire, jte pousse galipette viens

  430. naia dit :

    Cassandre
    Cassandre

    mais je sais
    -non!
    mais si
    -et pourquoi, comment?
    je sais, je sens, c’est tout, crois-moi
    -non!

    j’ai mal que tu ne me crois pas
    tu vas avoir mal et je le vois
    et j’en ai mal, mal pour toi
    mal que tu ne vois pas ce que je sais déjà

    -BAM!

    mais je ne dirais pas que je te l’avais dit…
    à la place, je t’embrasse

    Cassandre
    Cassandre

    et maintenant je suis bonne
    à ramasser les cendres…

  431. Manuel dit :

    l’hypothèse de la princesse

    la poupée brune et pâle et polychrome

    l’hôtel neutre et etouffant à Genève, puis le voyage à Rome

    des revers du plaisir, des frissons dans l’avenir

    des enfants qui chantent dans les étoiles

    des cobra dans la gorge des promesses

    et des sourires qu’on oublie

  432. Manuel dit :

    Je bouge ma tête en flirtant

    déjà au lit, parfois glacé

    il y a une femme à la chair rose

    il y en a toujours, jamais je serai seul

  433. Manuel dit :

    je sens son con me dire

    pourquoi tu m’embrasses pas ?

    je sens le silence de son anus

    à quoi peut-il penser ?

    je l’embrasse, lui, l’anus

    privé de parole, tendu profondement

    je sens que c’est difficile d’aimer bien

    nous sommes des blessés

  434. Manuel dit :

    je ne connais pas cette femme

    qui monte dans le Calvaire

    qui a fait de moi le mauvais voleur ?

    pourquoi je deviens Pierre ?

    pourquoi on m’oblige de réssusciter ?

  435. Manuel dit :

    la femme est un chateau

    qui a deux portes

    par l’une entrent le Père

    le Fils et le Saint Esprit

    excités comme des boy-scouts

    par l’autre le diable

    quoi qu’elle te dise

    et quand elle ferme la porte au diable

    sache que ce sera le jour

    où le diable ce sera toi

  436. jerome dit :

    Cher tous, A.L. Cingalte cherchait une « machine » littéraire, je suis tombé sur ça, ça vaut c’que ça vaut: http://www.barbery.net/psy/hypnotron/index.htm
    et pour ceux qui veulent s’initier a la BD : c’est très ludique….et on peut assez facilement faire exploser l’outil…

    http://www.pixton.com/fr/create/comic/7zye91u1….

    C’est gratuit et l’inscription prend deux secondes. Bye.

  437. naia dit :

    Blouse Blanche à dit
    « sur » tu es
    Petite Pas Sure à dit
    pourtant c’est « sous » dans mes souliers que je me sens
    Blouse Blanche à dit
    « sur » se sens « sous » c’est courant, c’est sur
    Petite Pas Sure à dit
    je me sens dessus deux sous… et si et si…
    Blouse Blanche à dit
    « sur » doute, pas de doutes, c’est ainsi
    Petite Pas sure à dit
    c’est cela, sans doute!

  438. naia dit :

    -Bis-

    Blouse Blanche à dit
    “sur” tuée
    Petite Pas Sure à dit
    pour temps c’est “sous” dansent mes souliers que je me sens
    Blouse Blanche à dit
    sur ce, cent sous c’est courant, c’est sur
    Petite Pas Sure à dit
    je me sens décue dessous… et si et si…
    Blouse Blanche à dit
    “sur” dou(t)e, pas deux doutes, c’est un si
    Petite Pas sure à dit
    c’est ceux là, cent doutes!

  439. naia dit :

    -ter-

    par temps, c’est “sur”-dense mes souliers, que je me sens

    ^^

  440. manuel dit :

    Du moins, tu comprenais ce que je disais,
    malgré les va et vient du fantasme,
    petite fille aux allumettes.
    Foutre-Dieu

  441. Arthur-Louis Cingualte dit :

    quand Ils me frappent
    mes colibris d’assomé
    sont les derviches de la Vérité

    Sous leurs robes
    – à l’ombre soufi –
    guirlandes d’Athénés
    querelles de Putes saintes
    et vestales déchaînées

    et les colibiris ?
    Ceux là, ils dansent
    volent les yeux fermés
    sur des sabres casaques
    et des bouteilles, à la vase, brisées.

  442. michel dit :

    Franchement François France 2 francs fric frac
    Fatigant fastideux façonner foncier font chier
    Fondamentalement facile
    Frigidairement fromage
    Fongique à fond
    Fièvre phtisique
    Frange réfringente
    Fières fanfreluches

  443. auddie dit :

    Mon secret bien gardé
    Dans une fête secondaire
    Sans plus de buts ni d’horizons.
    Mon corps se donne au monde entier,
    mais je suis désœuvré. A chaque nouvelle idée, le bar autour de moi plonge dans le silence, et mes fronçons d’alors, yeux de mèche et gestes hurlants, la rage au bout des cintres, armoires, étagères, mobilier de ma pensée, agrippines insolentes, bathyscaphes des 5 heures, cafés agrippés au ventre, remèdes impeccables, joints fumés jusqu’à la dernière goutte, bain d’humeur sans déodorant, cœur sans mains qui plongent, Ostkreuz encore dans le noir, clope et recorder, absent devant la lune, devant le sauna, sieste de 19 h, cheveux qui retombent graciés, toute portance invérifiable, car l’aspect de mon environnement extérieur – réel- choses, rues, appart, lumières bleues, jaunes, rouges des tabacs, h24 ouverts toute la nuit, boulangerie qui fait l’angle, univers en sur-brillance, veule et bouquin comme le vôtre, palpable quand on tourne la tête, forçant le timide, l’emprisonné, à libérer les sens, et l’on perd la tête.

    Mais que dit-il? Que dit-il? Où en étions-nous? Il est en Allemagne, à réclamer de la lumière. Mais quel est le héros de ce texte? Un instant à décrire? c’est donc lui le poète? Il n’a pas la fusée facile, la secrète imprononçable ou le cœur démonté? La secrète imprononçable, mais c’est quoi ? ! Nous on veut du liquide, du temps qui coule, du bien vert, du bien compréhensible, comme :

    « si je suis si heureux, dans le noir avant l’aube, c’est que je suis encore vivant, encore jeune, je n’ai pas commis l’irréparable la nuit dernière. »

    (BLM, « France Textes ». Acte 1)

  444. manuel montero dit :

    je me ferai un maquillage

    moi, l’homme qui revient

    je ne sais si les algues comprimées que tu m’as données

    avec de la salive

    je ne sais si le rouge à lèvres je ne le mettrai sur mes yeux

    ou si je laisse se clochardiser pour toi mes traits

    ou si jamais je te reverrai

  445. manuel montero dit :

    la mère de mon fils, artiste aussi

    qui habite pas à Paris

    a reçu une lettre de toi, dont elle me taquinne

    j’aimerais t’imposer la discipline

    d’un retour à l’amour

    et foutre tout comme avant

    plutôt que d’être ménacé par des commères

    que je t’ai appris à manipuler

  446. naia dit :

    Toute cette mousse et ce lichen
    orange fluo, les chasseurs,
    petite impatiente et les balles perdues!
    toute cette mousse et ce lichen
    mon amour mon amour
    ils ne m’ont pas eu!
    toute cette mousse et ce lichen
    bientôt je te les amène et même mon coeur
    ma chair et mon chat!

  447. michel dit :

    Nous étions en train d’évoquer le dysfonctionnement de la filière viande
    Tout en injectant du vide swag dans la filière infos
    J’avais pris un steack de porc grillé avec des herbes
    Le docteur Schweitzer avait une consistance préoccupante
    La salade de fruit, très acidulée, nous rendait nerveux
    Ensuite six heures de route

  448. salut, chers amis dit :

    Manuel Montero a través de Paragraphe Librairie

    Hace 41 minutos ·

    • à mon avis Carla Bruni symbolise la Vierge Marie.
    • Indignez-vous ! édition revue et augmentée . Stéphane Hessel
    http://www.bdlivres.com
    • Présentation de l’éditeur C’est l’an 1 d’Indignez-vous ! Près de quatre millions du petit livre beige répandus sur la planète. Du jamais vu dans l’histoire de l’édition. Un peuple…



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  449. michel dit :

    Viles images mêlées
    de mots hantés de peine;
    tout de soi je suis toqué.
    Des bagues agrégées
    en faculté de liège,
    des bottes huilées d’art verdi;
    tout de soi je suis toqué.

  450. M. dit :

    c’est avec moi que tu as eu le cancer

  451. M. dit :

    comment ne pas penser à mettre à mort la bourgeoisie ?

  452. bissecta dit :

    Kinsâme et bissecta sur la radio l’Eko des garrigues.( F4 est cité)
    http://ekodesgarrigues.com/mp3/Podcast/Rimbaldies-On-Tape-27-03-13.mp3

  453. Patrick Chaize dit :

    A Paris c’est (quand même enfin) le printemps. La mort et la vie frappent à la porte avec la même gaieté.

  454. Manuel dit :

    déjà le jour se plisse comme une serviette
    comme s’endorment les colommbes
    déjà fume le petit vice au grand feu
    d’Ignace de Toyota idéologue et laveur de cerveaux
    que s’installe un état maniaque propre à l’écriture et à la peinture, foutre Dieu
    Bisous (fake)

  455. Manuel dit :

    les poèmes de certains
    ressemblent à du slam, sachons nonobstant
    qu’ils sont souffrants et en manque d’un clavier conséquent
    ou d’opium ou de sexe et tout
    qu’ils giclent leur verbe incontinente comme une fontaine
    foraine

  456. Manuel dit :

    Ode

    cliquer ici pour entendre

    Le producteur était Pierre Merejkowsky. La notion de metteur en scène restait dans le vague, que ce soit moi ou que du fait de sa présence annoncée soit un dénommé Sébastien. Les actrices ont formellement protesté d’avoir à lire mes textes, sur lesquels je croyais qui tournerait la pièce. La prise de vues à été au flash, parce que la caméra (une professionnelle) engagée par le producteur avait des états d’âme et n’est pas venue. Marie-Agnès, qui avait travaillé sur la mise en français, même topo. C’est vrai que Lydia m’avait offert de venir filmer, mais comme elle est fascinée selon ses propres mots, par les bas fonds, je lui ai dit de ne pas venir. Merci à Patience Tison de son énergie qui fait couplet avec la démarche énergumène de Merejkowsky et de moi-même (s’il y a des énergumènes passifs). Merci à Sarra Majdoub pour sa participation et une sorte de production métaphysique de l’oeuvre. Deux encres de Chine et une toile à l’huile ont été faites le même soir pendant la double séance.

  457. bissecta dit :

    Le cathéter scande ces nausées en gaussant les chiffres écarlates du radio réveil qui soudainement vocifère l’enfer augmenté.
    Lève-toi et tape !
    Chère entreprise, l’office des attaches ne gâche en rien le sceau du bureau où se badent en ignorance superbe ces pourritures bipèdes aux systèmes d’exploitation intriqués à la Meat Life.
    Lève-toi et tape !
    Toutes touches trinquent en : salut ! Ça va ? Kikoo ! Moi aussi ! Lol ! Sans troll à sniper puisque les ressources humaines moisissent sur ces stockages de masses difformes enfournées au pas cadencé du tram, métro, bus, allant rejoindre leurs claviers crématoires.
    Lève-toi et tape !
    Personne n’a le temps. In a social network like we trust, no one is innocent but the dead can walk, talk and chat. Personne à la laisse du téléphone ? Death ring aux synapses liquéfiées car elles vont bientôt s’amasser à la pause coucou écran !
    Lève-toi et tape !
    Les fesses soudées sur les chaises psychiatriques savourent le pus post-moderne calculant ses évasions salariales en paye tactile mais la 3D c’est surfait, mieux vaut la zone V.I.P de la télé et ou du dernier camps branché.
    Lève-toi et  tape !
    Attention incarcération technologique ! Solitude suprême, si glamour. Véritable guet-apens où les mort-vivants attendent de venir déchiqueter tes chairs grasses de super prédateur, pseudo indice du dernier stade de l’évolution.
    Lève-toi et tape !
    Déjà, les zombis sont là, autour de toi, en chaque cercle, en chaque contact connecté, en chaque collègue ajouté. Les zombis marchent du bureau à la banque, de la banque au bitume, du bitume à la biture, de la biture à la baraque, de la baraque à la barbaque et ainsi soit-il, pourrissant en chœur !
    Lève-toi et tape !
    Juste quelques mots avec tes doigts décomposés laissant une lymphe futile sur ta souris frénétique.
    Zombi !
    Lève-toi et tape !
    De ton poing qui se putréfie au fond des poches publicitaires, aire de repos du super mammifère.
    Lève-toi et tape !
    Peut-être avec ton pied gangrené dans un avenir proche perdu car plus vu puis entre tout claudiquant dans la marche des zombis.
    Lève-toi et tape !
    Assure-toi l’efficacité d’un de ses rôdeurs croupissant en lui démantelant les bras et en lui brisant la mâchoire, tu trouveras ton meilleur ami.
    Lève-toi et tape !
    Ensuite laisse couler tes glaires le long de l’égout social, fosse sceptique communautaire gage de l’hygiène mentale mondiale.
    Lève-toi et tape !
    Comme tout le monde, they want you in the zombi march, du bureau à la banque, de la banque au bitume, du bitume à la biture, de la biture à la baraque, de la baraque à la barbaque, car en fin de compte c’est bien ce que tu es : un beau tas de barbaque !
    Et aucun cathéter ne chantera pour toi dans ce coma.
    Juste le rythme tremblant de la marche des zombis.
    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    http://www.ekodesgarrigues.com/sommaire.php3

  458. bissecta dit :

    Immédiat en tour de magie à la mémoire.
    Tu es au futur maintenant,
    même avant cette phrase.
    L’un tient vaut mieux que deux qui lâchera.
    Et ton social bât très fort dans ta poitrine.
    Avec l’illusion d’un baiser sur tes lèvres.
    Vilain, vilaine, grâce à cette familiarité.
    Tu rêves que l’on te voit, que l’on te touche,
    mais l’humiliation du groupe
    prouve la solitude de ta cervelle.
    Alors tu fais du bruit avec ta bouche
    car tu veux tout de suite du mensonge.

  459. Manuel dit :

    le soir attardé

    ta bouche dans ma bouche

    c’est la même molécule

  460. Manuel dit :

    Dennis ne voulait pas me laisser seule

    il avait tout de suite senti que j’étais conquise

    finalement il accepta

    à condition de me chaperonner

    Peter avait une expression

    de « petit garçon perdu »

    Tandis qu’il me montrait la vue superbe qu’on avait

    sur le fleuve il ne détacha

    pas son regard de moi

    j’étais

    persuadée

    que cet air vulnérable

    faisait partie

    de son numéro habituel

    avec toutes

    les filles, mais

  461. michel dit :

    Doué pour la rapine visuelle
    Dans la joie rance des os à moelle
    Il se sauve avec mille lardons
    Et huit bidons cagneux en transe

  462. michel dit :

    Et je ressens le besoin de dire
    Trémie à cacahuètes dopées
    gagne en couette
    Éventuellement ça peut servir

  463. jerome dit :

    Créma huppe chromée
    contre jacta
    cils ouverte

  464. jerome dit :

    chers tous, j’aurais besoin de vos lumières pour étayer une vague idée qui me trotte dans le cigare : est il vrai qu’heisemberg le physicien aurait a la fin de sa vie lu kierkegaard? et si la chose est vraie existe t-il des notes même en allemand de cette lecture?….merci d’avance; je suis preneur de toutes pistes. Biz.

  465. naia dit :

    elle est en vie
    elle est tant vie
    qu’elle ne veut plus partir!
    elle trouve que tout est toujours aussi vilain
    mais elle veut rester avec lui
    avec lui tout est beau, tout est bien!
    « Hou la menteuseuh, elle est amoureuseuh! »

  466. auddie dit :

    : – )

    Avant toute chose le poète sait pardonner, car donner l’immortalité, n’est-ce pas être coupable du plus beau des pardons: celui de favoriser.

  467. jerome dit :

    le silence sidéral qui crève l’oeil des soleils d’un moins 270°
    le silence de l’enfant qui ne dort pas dans votre sommeil
    le silence du tombeau qui récuse tout vie non sacrifiée
    le silence de dieu qui luit dans la pensée
    le silence de l’innocence dans le tableau d’apelle
    le silence devant Pilate qui s’en lave les mains
    le silence de l’in-fante qui confine au mutisme
    le silence des forêts primaires prises dans la neige éternelle et qui attendent l’été
    le silence rupestre des mains dépassées au frontières étayant l’indicible mur des cavernes
    le silence nécessaire du secret des oeuvres
    le silence de maman après que papa l’ait cognée
    le silence savoureux des amants rendus savant
    le silence des musées qui perdent en foule la mémoire au guichets
    le silence sidéré de l’horreur qui perds son latin dans un bain d’éthique foudroyant
    le silence du monde sous les morsures des chiens à la descente des trains
    le silence libéré d’un instrument fêlé accordé au sublime
    le silence de la lumière qui boue l’eau du café avant de mettre les bouchées doubles
    celui de la nature qui chante et s’angoisse pourtant
    le silence immobile de la nuit qui s’avance dans le labeur d’un écrivain
    celui d’une orange grumeleuse comme milles soleils figés
    le silence du vendeur d’assurance sur ce que tu viens vraiment d’acheter
    celui du donneur de conseil qui pense comme son banquier
    et celui de la sève sécrétant les sucres de l’été

  468. Michel dit :

    J’ai beaucoup travaillé l’architecture
    l’espace en relation avec le temps,
    j’ai créé des espaces conviviaux
    pour nos amis les pingouins
    afin qu’ils se sentent bien
    et oui oui oui oui oui
    oui, ils se sentent bien;
    j’ai imposé le présent
    partout et tout le temps;
    j’ai démystifié les tenants
    des obscurs ailleurs
    j’ai fait tout ça
    par soucis d’homogénéisation.
    Aujourd’hui tu te réveilles d’une autre nature
    comme après une infâme biture

    + une version avec un accent robot espagnol:
    https://soundcloud.com/michel37meyer/homo#play

  469. jerome dit :

    le visage fond des mains en ablutions
    l’eau de l’âme effervescente

  470. jerome dit :

    compression du vide béton
    les gestes démolis
    siègent comme une ombre
    sur la somme des douleurs
    bielle ébullition parhélie

  471. michel dit :

    la fête oui pareil pour moi
    le mot même me fait blêmir
    sueurs froides et viande chaude
    célébrant je ne sais quel non-évènement
    la fête comme garantie de se faire bien chier
    mais alors bien bien bien bien bien
    l’afête, oui là soudain on comprend mieux
    une bulle de glue dans laquelle on se désespère
    invoquer le mot et convoquer son antithèse
    parce que si je dis dormir, je suis encore bien éveillé
    et arrêtez de faire mine de vous marrer
    ou alors faites des stages
    Vos grimaces et simagrées sont tristes à pleurer
    la fête encore un mot à jeter
    gaffe quand même il n’y en a plus tant que ça
    il faudrait créer un parc naturel pour préserver les mots
    les regarder de loin à la jumelle
    voir comment ils se comportent quand on ne les emploie pas
    les employer, oui c’est ça le problème, on emploie trop les mots
    ces pauvres trucs sont complètement rincés
    moi, président j’interdirai de dire les mots
    du moins je règlementerai sacrément leur usage
    dix mots par personne et par jour
    sinon au gnouf
    on déconne pas avec les mots
    je suis désolé mais il faut comprendre la gravité de la situation
    les mots sont en danger
    ce que nous employons à longueur de temps ne sont plus des mots
    je ne sais pas vraiment ce que c’est
    ça ressemble extérieurement à des mots mais à l’intérieur il n’y a plus rien
    nous disons n’importe quoi il faut le savoir
    il faut le savoir

  472. bissecta dit :

    Par un soliflore déchirer le voile du couloir orgasmique – Koki ha shinu tomo – More movements for my private monster – Tierces trouées sûrement tumultueuses au geyser joyeux – Yume ka utsutsu ka – Can I really rape me like this ? – Zist dentelé ornant la vulve avide – De sekkusu seinaru jiku – Cupid is watching my enjoyment – Mentir passionnément avec ce clitoris tout puissant – San ku-kai yubi kureiji – Jingle these viscera hungry – Grisette et risette d’une découverte ombrée et mouillée – Iie kodaina bara – Rare globule for this juicy instant – Quelques pétales éclatent sur la pétillante cyprine –

  473. Michel dit :

    tant de neige allactée
    poivre-éclat mise et qui vogue
    en dessous la vie noséographique
    chante ô zénith des manifestations
    une grêle sans âge inca ou non
    bruine marbrée à la menthe

    tendre à gorge de l’hallu lactée
    épave déclameuse et qui voque
    je d’en dessous la vistule graphique
    chante ô zénith ce que je fus
    un nuage gris ou un camion
    ruine conjurée à l’amiante

    dans la forge de la lutte actée
    pavée de clameurs équivoques
    je danse sous la voûte de l’étuve zoologique
    je chante au nadir de ce que je fuis
    un nuage grêlé rit dans le canyon
    ruine conjurée à l’amante

  474. Michel dit :

    non, juste comme ça en fait –

    tant de neige allactée
    poivre-éclat mise et qui vogue
    en dessous la vie noséographique
    chante ô zénith des manifestations
    une grêle sans âge inca ou non
    bruine marbrée à la menthe

    tendre à gorge de l’hallu lactée
    épave déclameuse et qui voque
    je d’en dessous la vistule graphique
    chante ô zénith ce que je fuis
    un nuage gris ou un camion
    ruine conjurée à l’amiante

  475. Manuel dit :

    J’ai nourri avec des sardines en boite à la tomate

    la sorcière, la négresse chatte du hasard fatal

    affamée, elle attendait à ma porte, mystérieuse

    des semaines durant

    Au lever de Catherine, à son départ, elle a trouvée la chatte au seuil

    c’est elle qui a décidé de la nourrir et elle voulait du lait

    le lait est pour la chatte blanche

    j’avais des sardines à la tomate

    elle voulait une assiette en porcelaine

    l’assiette en porcelaine est pour les invités

    et Catherine m’a fait recevoir en invitée la chatte

    obscure du hasard et l’accident, la logique du tragique

    l’éclat sec de la pluie de mai

  476. jerome dit :

    Le robinet goûte un rêve

    tout a jamais fini de se dire

    un cher noyer des clots, un être

    a la langue en filtre l’épave

    posé sur une branche, une ouïe fleuve moire

    au-dessus des écueils a la mesure des folies qui perdent pieds

    sous les plus larges lueurs d’horizon

    tourne en rond la pensée disque disjoint au son de l’imparlé.

    Dent fissure du monde

    creux de carpes remuées par le doute immobile des ordres en abîme

    qui pansent les mains d’asiles récifs certifiés de récits

    et jettent des ponts aux vagues impatientes

    qui loin des bords du brasier,

    en prise aux vagues mer de la substance

    tendent les mains aux peuples affamé de comprehension

    froides viscére des créatures insensibles

    leur coeur retroués

    d’offices de bouches oasis dans leur mers de sable

    vers le seuil d’eau et de feu

    ou claque le vent et le cristal du sel

    la méche du fouet invisible

    qui éclate d’impermanence la matière

    depuis le feu de la réalité éternelle de l’esprit

    jusqu’aux domaines des ombres

    ou il ne luit plus.

    A suivre

    en vain le cri

    a tout englober

    de silence!

    Mais du fond bleu azur

    l’age sans barreau des anges montant les chevaux blancs du ciel a surgit!

    La perception du percevant

    pâtit

    de la télé

    réalité.

    L’indirecte gobe tout

    des uppercuts successifs

    aux hyper cut festif

    s’emplit d’évidement

    d’horreurs égales.

    Tout ventriloque

    de vent loquant l’isolée.

    derriere sa porte d’énergie rare mais free

    engluée veuve

    d’un noeud de sueur froide qui noue

    le corps de la perception sexuelle

    la boue intronisant la mort

    a consommer l’immaculant

    mur mur en vue

    des tremblements de la caverne

    habitée de soucis

    d’un parterre de pensées

    d’une confondante pourriture

    qui fleurissent peut-etre

    et sevrent l’ardeur de la sève par l’énergie de la pensée

    du choeur au coeur

    la bulle engloutie

    ruinant la ténèbre ou l’amour luit

    échange toute réalité.

  477. jerome dit :

    D’être l’a venir

    Des bouches hôte les mots qui t’attendent

    leurs mains vides prêtent au recevoir

    a revenir la marche d’un rêve sur nous défile

    nous retenir d’images du revoir coud le fermoir.

    L’enfance du point de croix aux veines chandelles

    lézarde de chair fuyante de suie

    par ou frappe les galaxies aux portes du jardin.

    Le degrés absolu de l’échelle relative

    renverse le coeur entre les mots du pelage

    chaste l’épreuve des pierres a l’huis branlant des fenêtres son unique vertige

    et inverse du port l’intérêt transe finie.

    Ne soulève pas mais tire le rideau métaphysique

    couve du mystère ta métamorphose

    et passe molécule d’ardeur inconcevable a travers ta mue

    de la mort apathique dans l’orbe syntaxique du menteur

    au cardiaque véridique

    le fils du testament des terres fossoyeuses,

    ourlant l’oeuvre inutile et blanchie de fausses îles

    fossiles des os cillements au loin fort de l’immuable.

    Laisse l’épave engloutir a jamais le bras de la balance

    et conserver du vide le jugement de l’amour

    des savoirs renversés iriseront ton âme

    du fonds contradictoire les lueurs nouvelles

    l’âme dépossédée reflètera son avoir.

    Émiette le chaos des questions retournées aux caves du don

    l’animal transparent fond de luire sur sa proie

    comme un sujet d’absence a venir

    ce que l’effroi contient de joie sublime

    t’habite avec le mot transperçant hors le monde,

    un chat lyrique jouant des ombres clouées au bois

    lorsqu’au relâchement des heures le ressort

    d’accouchement du cri dialectique des vignes

    aboie a la constellation des Cygnes

  478. Michel dit :

    des kilos de je
    masqués et mutuels
    punaisent en gare

  479. jerome dit :

    un infinité dialectique
    démasqué
    dans le suspend de soi

  480. Michel dit :

    un dialecte infinitésimal
    en suspens dans le ?
    grésille entre les couches

  481. jerome dit :

    une langue
    du désir
    sacrifiant le mutisme
    paradoxal du coeur
    pour se révéler

  482. Michel dit :

    balbutiant des phonèmes
    qui riment et qu’on sonne
    pour jouer à la vie

  483. jerome dit :

    la continuité du sens
    sous la divergeance des apparences
    suppose la liberation dialectique de l’interiorité.

    Mais si elle t’offre une montre est-ce pour tromper ta fidélité ou pour te prouver son amour?

    Indécidable a jamais.

    Le dialectique c’est la pensée et la pensée dialectiquement indeterminé c’est le reel
    l’impossible
    c’est ce que socrate ramene au pieds des hommes par l’ironie
    qui est connaissance de l’inconscience

    La psychanalyse ne fait pas autre chose
    que mettre en application la vérité éternelle de l’ironie
    remettre l’homme dans la pensée
    dans le pur flux dialectique
    dans la parole.

    Maintenant Lacan distingue trois noeuds
    qui sont l’exacte reproduction de la vérité chrétienne de l’Esprit
    Le symbolique, l’imaginaire et le réel
    Le réel c’est l’impossible
    l’imaginaire, le dialectique encore non réfléchit dans l’idée, le pathétique désespéré
    le symbolique le dialectique dans le moment maîtrisé de l’idée, le pathétique sensé

    il faut associer, lier les trois cercles
    ce qui donne
    l’esprit est cette réalité paradoxale qui advient a soi en se niant
    ou encore qui devient sa propre réalité, ce qu’il était en lui d’être
    en devenant énigmatique dans l’immédiateté
    c’est a dire dialectique médiatement
    c’est a dire pensant

    Si Oedipe ne butte pas son pere pour coucher avec sa mere
    on n’a pas le pur dialectique
    parce qu’il reste des contenus objectifs dans la conscience d’oedipe
    qui ne sont pas passer au filtre de l’entre détermination

    mais une fois que tout a était détruit on a le pur dialectique
    c’est a dire l’esprit au sens grec
    (qui n’est pas encore le sens chrétien)

    Désolé Michel si je m’explique ou m’exprime mal
    mais moi c’est comme ça que je vois les choses
    la philosophie s’occupe des limites de la pensée
    la poésie a pour tache d’explorer les domaine plus largement inconnu de l’Esprit

    je ne conserve pas la reference chretienne par traditionalisme
    mais parce que l’exploration de l’inconnu
    implique ce passage grec
    puis cet au-dela du grec
    ou meme le pur dialectique devient irréel et douteux
    c’est le niveau du péché
    (donc forcement le christianisme est la vérité de l’esprit)
    en faisant effondrer ce plancher
    litterallement tu ouvres la boite de pandore
    tu t’ouvres a la folie
    ou certes la sexualité a son role a jouer comme mixte et limite de la sensibilité
    mais ou aussi elle ne peut reconduire a une pure et absolu impression de soi meme
    comme l’etait l’impression de la pensée dans le pur souffle grec

    donc il faut descendre encore plus bas dans le subjectif
    la ou la sexualité devient indifferente
    non pas interdite mais seulement rabaissé dans l’oubli
    et ça c’est tres important
    parce que justement l’esprit grec qu’on a perdu dans la sensibilité moderne
    on ne peut plus le retrouver comme le pense les heideggerien dans un retour au grecs
    on ne peut le retrouver justement que dans l’oubli du sexe
    qui triangule selon le desir de l’un sa position de realité
    dans l’absurde de la passion pathétique brisant le dialectique grec
    et insufflant a la réalité de l’esprit un repositionne ment
    fait de cette logique première et fondamental de l’amour
    qui se nie pour devenir ce qu’il est
    (et non seulement les contenus de sa représentation dialectique)

    la joie indescriptible de l’enigme de soi revelée dans la praxis du poeme biblique
    c’est une realité de l’esprit qui ne doit plus rien au sexe
    qui meme se definit
    dans sa position de realité
    par son oubli du sexe justement.

    Encore désolé de ne pouvoir dire cela de manière poétique
    et d’enfreindre la loi poétique du rapport indirect

  484. michel dit :

    Oh ne soyez pas désolé, je suis moi-même déjà tellement porté sur la lamentation, on ne va pas s’en sortir ;) Bizarrement j’ai l’impression de comprendre ce que vous dites, mais j’y reviendrai assurément, d’autant plus que je me suis récemment (re)mis à lire les poètes et les mythes grecs, et que je me rends prochainement dans ce pays. Je partage un certain nombre de vos considérations, celles qui ont trait au mystère du verbe poétique, de son énonciation procédant de la disparition de l’être en tant que machine à penser, à élaborer du sens, où l’on devient instrument d’une instance étrange, contenue en soi-même, délivrant des formules oraculaires, méta-réelles, que sais-je. (Et là je vous imagine soudain en train de vous dire: mais ce type est complètement à la masse, il ne comprend rien à rien ;) C’est intéressant cette modélisation trinitaire et lacanienne de l’Esprit, un concept à méditer. Pour un juif mal dégrossi dans mon genre, je ne sais pas ce que ça peut donner, mais enfin je comprends quelque chose.
    Bien d’accord avec vous également pour ce qui concerne la possible fonction de la philosophie et de la poésie. Mais je me demande si le fait de délimiter les limites de la pensée permet d’y entrevoir quoi que ce soit. Pour ce qui vous concerne, je pense que oui, mais moi je suis plus à l’aise avec les histoires qu’avec les théories, encore que les deux se mélangent assez bien de temps à autre.
    Quant au sexe, my god, toutes ces fleurs, cette polarisation… j’entends ce que vous dites et je perçois parfaitement ce grand baisodrome, mais êtes-vous en train de me dire que mes poèmes et textes sont trop boursouflés de libido ? que ça obstrue, qu’il faut creuser plus bas ? (je n’ai pas non plus compris si vous vouliez me tutoyer, c’est possible en ce qui me concerne, mais dans le doute je m’abstiens)

  485. jerome dit :

    Ce que je veux dire c’est que la libération sexuelle n’est pas la réalité de l’esprit vers laquelle tend tout poète; mais c’est au contraire une impasse issue d’une illusion produite par le freudisme et sa dynamique subjective renversée ; la paix du foutre, le bonheur créer par le dernier homme en clignant d’un oeil, l’accord de l’intériorité et de l’extériorité dans le soupir de la pulsion, qu’exprime le sexuel est au contraire la mort de l’esprit ; c’est pour cela que je renvois aux grecs, pour lesquels l’angoisse, loin d’être le refoulement d’un trauma, était au contraire l’aléthéia de la pleine conscience de l’absolu qui échappe (tout Homére et toute la tragédie grecque ne dit que cela et pas seulement Oedipe), la substance même de la pensée éternelle, la PUISSANCE du penser (comme la crainte et le tremblement sont le commencement de la sagesse pour le judaisme). Or c’est cette âme immortelle dans les déterminations du temps, qu’il faut laisser s’exprimer en poésie, ce qui est impossible si on se cloue le bec parce que le point de mire de notre axiologie ne vise qu’a la libération sexuelle. Aussi sur cette base, le retour Schlegelien au romantisme de la chair sexuée ne peut en aucun cas apparaître comme une avant-garde poétique, mais bien comme un retour a une illusion et a quelque chose qui a déjà était fait. En aucune façon je ne veux détourner qui que se soit de sa vocation ; et encore moins dénigrer ce que Bissecta et les autres font sans égal en matière de poésie grunge érotique ; mais je veux seulement dire que ce qui me semble être un dépassement de ce retour au romantisme, vers une avant-garde, toujours chaude et sulfureuse, mais peut être davantage en prise avec les formes langagières dans lesquelles les hommes ont fossiliser leur existence aujourd’hui, et qu’il revient a l’art de régénérer, ne peut se faire comme si le point ultime de l’existence était contenu dans cette libération sexuelle, et qu’il y a d’autres étages de l’intériorité a éclairer. Voilà michel, je m’échappe avant que Manuel ne me casse a nouveau la gueule et qu’Arthur ne me traite de sale connard reac…et en plus c’est vendredi soir et les musiciens m’attendent, a plus.

    « Allons, moquons nous de ces braves
    Gens qui s’étaient figuré
    Que le bien peut être joyeux,
    Et malades de solitude,
    Allaient proclamant la fête. »
    Yeats « 1919 »

  486. manuel dit :

    Vous
    portez un nom d’agent étranger
    vous
    êtes agent et je vois
    dans votre corps de miroirs
    le rubi volcanique
    de ma bouche

  487. manuel dit :

    meine Mund

  488. manuel dit :

    ah les reines opulentes

    autour de moi comme les calendula

    autour d’un jouet

  489. Crut Le dit :

    je gerbe et j’exulte j’espère une dernière fois
    c’est un râle indolent
    je gerbe les gerbes
    de ces amours sans âges
    de ces amours honteux
    de ces amours
    ………………………………
    condamnés
    ……………………….
    la société me rend pédophile
    oui
    mes amants ont beau avoir trente dix-huit ans
    voir cent quatorze
    j’avoue
    (leur innocence je m’en fous)
    ils doivent avoir l’oeil qui sait tout
    mais qui ne connait rien
    ————————

    ils doivent

    pour que je fonde
    fonder en ma compagnie l’inutile
    et la dinette
    et la disette
    et râler comme des bêtes

    ——————

    sinon non

    —————

  490. bissecta dit :

    Et même en pleine lumière, l’attrait absolu de l’horreur, de la néante, du gouffre.
    Insondable tension.
    Mercure en témoigne du bout de son clignotement.
    Dure mère.
    Liqueur placentaire.
    Le devoir ou la mort.
    L’hématome illusoire, l’illusion bleue du verbe pacifique.
    Des danses de dents recrachées comme des noyaux de foumi-cerises.
    Cette portée du trou, sa flèche ignare mais semblable à la promesse vespérale, au sommeil assassin béni.
    Songes carbonisés sur ces plages ensanglantées, dispensées du temps.
    Rêves immolés entre les collines claricos des coquelicots croyant créer l’éternité enculée par des muses.
    Le chant que viole le vent.
    Sacrifice addictif.
    Durant une langue du oui paradant l’honneur carnavalesque, l’holocauste du mirage.
    Revêtir la peau de la proie avec pour seule courtoisie l’incendie, le baiser du bûcher ou la malaise amnésique.
    Piège.
    Trappe phréatique.
    Bourreau vital.
    Le devoir à l’or gros.
    Au drame de l’ogre.
    Aux trames d’Orcus.
    Le Dû.

  491. michel dit :

    le cœur est atteint, nous l’avons tous dans le cul

  492. manuel dit :

    carmina burana pour des murènes d’aquarium

    triclinium qui s’estompe trépidant sur les tuiles

  493. bissecta dit :

    Car dans mon coeur,
    il y a Brieuc depuis trop longtemps

  494. Crut Le dit :

    collection de poly pocket dans la salle de bain
    collection de postures tantriques du 29 ème siècle
    dans mon oeil qui remarque
    malgré la beauté évidente de tout le monde
    dans les métros et trains
    que leur corps sont très chiants
    à la limite de mon indulgence qui est immense
    j’ai presque peur
    on croirait que le louvre a libéré tous ceux
    qui gisaient dans le marbre où sous la toile
    d’affreuses couleurs
    j’ai presque peur
    l’étrange a disparu
    il me faut un trapèze
    un zèbre saoul
    ou une corde à sauter
    « demain »
    me dit le vent
    « demain l’étrange »

  495. Vincent La Soudière dit :

    « Humble ou royal, tu dors ta vie – tu l’auras dormie de la vulve à la tombe ; que ton sommeil te porte chance ; il est ton manteau de pèlerin immobile sous la neige muette. Le fantôme éternel qui court sous tes masques successifs. »

  496. Trevore Esti dit :

    Aujourd’hui la poésie m’emmerde. La faire je veux dire, en état de pause, d’instant, d’arrêt sur image. Scène au dehors et les rues pavées. Scène au dedans et la danse des objets. Je ne fais que lire celle des autres… Je m’abreuve de phrases courtes et vois des signes comme dans mon sommeil. Ce qu’il m’en reste? Pas grand-chose, à part quand quelqu’un parle de trucs impossibles, de la mort, de l’oubli, ou le théâtre de l’existence, ce truc plein et brouillon qui va disparaître avec nous. Cette grande roue de l’oubli, et là… là la poésie a une âme, car elle est invincible, fragile et dévorante. Elle vous dévore comme passe l’émotion, ce tourbillon mélancolique, la boule dans le ventre. C’est un constat et c’est plus grand que toi (ce que tu vois), terrassé par la masse de vent et de terre qui bascule sous tes yeux, et qui basculera sans toi, pour d’autres, et pour l’éternité. Et c’est négociable. Et moi ça m’énerve, et je n’ai pas envie de penser à ça, ni de l’écrire aujourd’hui. Je préfère les sons, la musique, ou l’image dans ma caméra. Je capte, je diffuse. Je suis dans (le mouvement). Je ne cherche pas à l’arrêter. Je l’accepte. Je l’accompagne. Et je m’en fous. et je baise. et hier j’ai bu. Et demain aussi. Et ça m’a fait perdre un peu de temps sur mes projet mais je m’en fous. La poésie. C’est comme si tout ça c’était vain, ou trente, ou quarante, ou ton berceau ou ton cercueil ou ta plage en musique et cette langue d’eau qui pourlèche le sable, et ça sert à rien, mais il y en a quand-même qui seraient prêt à en faire leur grande roue à eux, leur roue de bicyclette posée sur un tabouret. Elle est retrouvée, quoi? L’éternité, c’est une roue de bicyclette posée sur un tabouret. Et quand-même, ça commence à bien faire, la dentelle, les instants chavirés, les photographies, les choses figées qui vous happent et vous arrêtent, vous hypnotisent. Ce qu’il nous faudrait c’est bien autre chose. Ce serait… par exemple… des soirées où les gens viennent parler d’eux, comme ça, sans effet, sans style, sans rien, juste de ce qu’ils sont, d’où ils viennent et où ils en sont. Comme pour la première journée de l’atelier théâtre. Ce serait toujours la première journée de l’atelier théâtre. Et les gens ,ils se présenteraient. Toujours. Sans cesse. Reviens.

  497. auddie dit :

    et puis je suis comme un autre
    je suis pas né graphique
    on a l’illusion des causes
    sinus et mécanique

  498. auddie dit :

    « Orgueilleux ou péteux, tu réveillerai les morts! Tu les réveillerai de la tombe à la glaise, aux insectes, à la lumière, à l’humidité; que ton éveil ruine ton destin! car rien n’est écrit. Cet éveil est ton T-shirt H&M flottant sur la sécheresse. Un objet vain sur ta figure unique et inchangée »
    .
    .
    .

    ……………………. (Translation du poème de Vincent de la Sourdière, deux textes plus haut)

  499. Michel dit :

    aux confins de l’Europe et de l’Asie
    dans la sublime Istanbul ottomane
    je m’enivrais de beauté exogène
    Sur l’esplanade de la Mosquée Bleue

    Deux chats errants se coursaient
    striant la route de petits coups de ciseaux
    apparut un taksi jaune furieux
    qui la remontait en sens inverse

    tchac, la tête, le pare-choc qui tacle
    l’un d’eux qui bascule
    continuant la course à plat
    dans une mécanique histrionique

    Une mare de sirop rubis s’écoule
    hors de son corps spasmophile
    qui galope dans le non-sens
    inversant le cours du réel

    détraqué le chat rouge claquant
    ses bobines cinétiques se mélangent
    gyroscope horologique chronométrique
    l’âge roule dans les rouages enragés

    Livré à son ennemi intime
    qui s’acharne sur ses flancs
    Il galope, dans le vide, dans le sens
    ça pompe la vie hors de lui

    un petit nuage de poils clairs
    flotte au dessus de la jointure
    du mort et du vivant embrasés

  500. Manuel dit :

    faites les choses, esprits qui si bien faites

    apparition à Madrid comme à Paris

    à la banlieue impossible comme aux châteaux en Espagne

    sur une corde suspendue à la nuit votre démarche

    je m’avilis de misère la peau, je laisse pourrir les griffures de la folie sous l’orage

    je vous ai enfermé ici

    peut-être que cela sera partie d’un philtre

    et bientôt j’écrase ce mégot

    comme tu t’écrases sous les gifles de ta peur

  501. Damien Mazieres dit :

    Ramen sur ou à côté du garçon en regardant la télévision moi catcheur Antonio Inoki, baby ! Surpris et ( seins-en poissons! perception semble avoir été

  502. auddie dit :

    depuis que je fréquente des auteurs, il n’y a pas si longtemps de ça, je me suis rendu compte à quel point ils peuvent être capricieux, paranoïaques, et surtout, manipulateurs. passé la magie de pouvoir parler de sujets sérieux dans la trame du sensible, au diapason de nos rythmes -presque- synchrones, avec l’affinité collégiale de ceux qui empilent ce que d’autres piétinent, les bras plein d’objets et d’ombres dont on ne sait que faire, toute une série de bassesses et d’intimités dévoyées me sont apparues. une substance adolescente faite de cris, d’appels, de grande précarité affective, d’hyper conscience, cette rage à livre ouvert, ces silences de l’habité(e), dépassait la maîtrise de soi et la grande simplicité, la force et le courage, qui les caractérisait.

    avec les musiciens, c’est différent. Les mots sont rudes, rapides. le pragmatisme et les façons directes, humoristiques, règlent bien des problèmes. on s’attendrit, une tape dans le dos, mais mon synthé ou ma guitare m’attendent.

    le concret, c’est mieux.

    vas-y, tourne pas autour du pot

    étranges creux et bosses, gouffres et bobos, vides et plénitudes, apnées et souffles, sécheresses et humidités, que ces deux astres opposés peuvent exalter ou retenir, quand on les fréquente.

    béni des deux est celui ou celle qui qui joui de la narration et de ses rythmes à la lumière mordorée de sa solitude intérieur nuit, en devenir d’elle, en gémir de lui, à sonner le tocsin et les bassines de ses nerfs en fusion sèche avec le soleil couchant sur Sanary-sur-Mer et la pointe de l’aigle. ce qui se chante est musique et texte, dans les souvenirs épiés des mots de mains.

    .
    .
    .
    BLM « france textes » et musique

  503. Manuel dit :

    Comment m’était-elle parvenue, l’idée d’un nouvel Miroir de l’Astrologie, peut-être géomantique ? Il est vrai que nous décidâmes auparavant ce type de livre, nous ayant mis à écrire en duetto télépathique. Mais la coïncidence avec Claude et Max Jacob, sur lesquels je projette une kaléidoscopique chaleur vestale, mais fait ressentir plus fort la solitude.

  504. Manuel dit :

    Les Dioscures percutent leur ballon dans la cour, l’on se soule du silence et du théâtre sadien de l’enfance. Il faut lire, prendre un livre par la gorge et le faire chanter une pluie de dents noirs et fourmis. Franciiis, Franciiis Poonge… réveille toi, ça va repartir.

  505. Michel dit :

    Des nuées de quadradénaires à la rétine bornée, vêtus de lambeaux de poussière asphyxiante, taraudaient dans le flan inutile, à la recherche du maxi-graton de Pandore. Et dans cette feria crépusculaire, le cierge mantique, placé derrière eux, projetait sur la voûte étoilée des nœuds et des pals.

  506. Anonyme dit :

    il ne faut pas laisser un homme seul

  507. Anonyme dit :

    je suis dans la saison d’automne
    dans un hiver grave, violent
    qu’on me pardonne
    ces effusions
    mais toujours, reviennent ces vilaines choses
    ces vieux démons invités de force
    qu’une parole, une absence ose
    et c’est le monde qui s’écorce
    implose passions
    calmes, et dépose
    sur le pavé
    mon équilibre.

    Je suis tombé.

    Une journée, et c’est la fin de tout.
    « comme si que »
    le vent avait tourné

    Qu’ais-je fais que je paye en retour?

    Je ne veux pas savoir
    Je ne veux pas conclure
    Je ne veux personne
    ni de ce
    pâle lit de jour

    Je mourrai dans cet état solide,
    éperdu
    et
    pour
    de
    vrai.

  508. auddie dit :

    non.
    je ne me résous pas
    non
    je ne me soumets pas
    non
    je n’accepte pas
    ou plutôt
    si
    j’accepte
    oui
    je me soumet
    oui
    je me résous

    aux si

    seule poésie

  509. Anonyme dit :

    ainsi une fenêtre pas à pas se clôt
    marcher sur le verre, les carreaux cassés
    mettre les bras à la place des jambes
    les jambes à son cou
    les pieds aux oreilles
    le coeur en dentelle
    et les prisons du temps
    qu’en dire?
    l’ennui malin
    la carte au sol
    les fleuves rouges
    voix qui s’efface
    corps dépecé
    muscles en faillite
    estomac brun

    tout se répète, frise l’absurde
    calme et colère, insatiété
    qui ne disent pas
    la vérité

  510. Michel dit :

    comme un parfum d’automne
    un apprêt de tristesse
    couvant les cœurs atrophiés
    en ces corps idéaux
    comme une vague de mort
    qui brûle champs et forêts
    et projette en ces rétines
    un horizon calciné
    comme un repli de soi
    qui fouille et qui j’espère
    trace au-delà, par delà
    ces falaises de défiance
    une idée de l’amour

  511. Michel dit :

    comme un parfum d’automne
    un apprêt de tristesse
    couvant les cœurs malades
    dans ces corps chimériques
    comme une vague de mort
    qui brûle champs et forêts
    et fixe en ces rétines
    un horizon sans vie
    comme un repli de soi
    qui fouille et qui espère
    tracer juste au-delà
    des falaises de défiance
    une idée de l’amour

    (ce poème merveilleux annule et remplace le précédent, qui est une grosse merde, vous l’aurez bien compris)

  512. Michel dit :

    hélas, dans le lac, une lyre sous clé,
    et vous fanerez,
    veau marie marin,
    nul doute
    et aux heures écorchées,
    l’ile aux pins satinés
    se muera en souk,
    hélas,
    passe-moi le gin
    (averse cliquetant
    sur le capot)

  513. Anonyme dit :

    Mourra
    Mourra
    Le Sang
    Haine à l’Oeil
    Haine à l’aine de ton haleine de baleine
    Pays Maudit
    Famille Pourrie et rance
    aussi bien en Espagne qu’en Chine
    …dévine

  514. Anonyme dit :

    c’est des états d’$
    dame
    dessé tadâme
    c’est le cactus faible
    le faux peyotl inéfficace et pire
    piiiiire piiiire toi va te pirer
    comme-ci on m’a dit de toi ha ha ha
    pourqui pourquoi
    j’écris ça ????
    pour un maiiiil ?
    pour un chat ??
    un chat souriant pestiféré
    tout comme moi ??
    comme moi ce soir ??
    bla bla et bla
    macabre
    macabre avenir
    le futur est foutu
    il est régressif l’instant
    l’instant
    l’instant est de très mauvais goût
    dégueulasse comme une soupe de m
    ma
    ma
    maman
    jamais vu comme ça mon phénotype
    le monde est drôle
    finalement
    la nuque raide
    les nerfs les nerfs font très mal
    je sais où je vais et ne sais pas ce qui va se passer
    ou j’espère sortir d’ici
    simplement ça
    je ne demande plus
    pas du site, je suis bien en parasite
    mais du paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaayyyyyyyyyyyyyyyyyyyssssssssssssssssssssssssssss

  515. M.M. dit :

    tout ça ce sont mes cacophonies extatiques de ce soir, anonymes parce que je sais que je peux avoir honte (mais je crois que je vais signer je suis très responsable) je gueule comme un ivrogne, ce que je n’ai jamais fait en poésie depuis 1992 et je vous pose simplement le texte comme un questionnement de toutes nos amitiés croisées. D’expliquer le sens de ces hurlements en sourdine serait assez compromettant pour moi parce que justement ici la fureur poétique relève du manque de maîtrise de moi. Vous direz que ça manque au respect du lecteur et de mon oeuvre même, vous aurez peut-être raison, mais ça m’est venu, comme l’accident d’une crise, comme un gros problème, et je le pose à la lecture ici pour amour de la fraternité et pour conjurer justement la terreur présente, qui est fratricide, celle de la famille pathologique qui vient instituer un faux lien social, une radicale décomposition de la solidarité, et malgré que cet épisode ne concerne pas la France pour ce qui est de ce soir, ça parle aussi d’un délitement de l’image propre et de celle d’autrui qui existe aussi en France. Merci et mille excuses.

    M.M.

  516. bissecta dit :

    Cela chaloupe forçant de sa présence l’implication du vent dans les mélèzes, victime du profit, comme un stalker parmi la futaie.
    Comme le menhir adossé au ciel qui lorgne de son trou cette modernité implacable, anesthésiée par son oubli instantané.
    Un instantané de la méga tournante à ces masques vides que l’on cache derrière les tombes d’un multi-clonage pathologique.
    Logique de l’amibe, mais au miroir des bois, personne n’est autre que personne ; la biodiversité des rôles dépend du protocole du temps, mon ami dans tous les sens, à l’instar de l’essence due au zéphyr.
    Se fuir en fracassant son cortex pré-frontal contre les rocs incrédules hors terriblement ancrés à la réalité du caillou, ce voyou volubile. N’être qu’une ombre que décide ce soleil xénophobe de l’ego où de ceux qui souhaitent le sculpter par familiarité automatique.
    Automatique du cloud, cependant les nuées sont changeantes au chat de l’amygdale bondissant à chaque mouvement sur fausse note.
    Note qu’ainsi à la fin de cette sentence tu ne sauras pas qui est en train d’écouter ses notes inconscientes.
    Inconsciente jusqu’à l’illumination du harcèlement des raisons trop sûres d’être elles mêmes mais fruit ou cocon de l’inconscient.

  517. auddie dit :

    ose ici tu décolles
    le plus senteur du diable
    fait maison impeccable
    par dessous je vis et tente
    l’essai astigmate, les lignes blanches
    floues et maussades, comme un kamikaze qui doute
    mais s’il fait froid
    l’esprit du computer a quelque-chose pour toi.

  518. auddie dit :

    Silex et peaux tannées
    boucle de ceinture
    leur son s’échappe
    kling
    début d’une paresse orageuse
    et je te prend tandis qu’il rend.

    Le computer.

    Il rend

    Ce qu’on lui a commandé

    et moi j’te prend, la tête dans le mur

    et je t’aime comme on aime

    et même

    ce que j’ai composé avant.

  519. auddie dit :

    si tu veux j’énumère tous les mots compliqués qui font un poème technique

    glix (idée géniale)
    glanmustte (recherche de mots anciens)
    vistupipédal (se dit d’un orage cyclique)
    cosquetoute (grosseur de la tête, enfin, grosseur subite)
    kolomoteinté (lapsus de clavier entre 7 et 8)
    fronquongzisse (plissement d’yeux avant que la webcame …)
    roskomanque (voiture sautant un pont)
    infragramoute (l’ancien bitume sous le nouveau)
    vraissemblable (fausse raison)
    alamaintifère (brume sur une forêt canadienne)
    cronetopoumkèsse (libération des fruits) (se dit souvent après la baignade)
    grenadaire (affolement d’un feu du frein)
    glozeglozemamie (la famille numérique)
    indussocéphalée (définition du bruit avant 1412)
    modulfrique (étagères en terre cuite)
    escadrinophile (se dit d’un amoureux des formations, toutes les formations)

  520. Anonyme dit :

    tapis dans l’ombre, on ne voit pas la moquette rouge se dérouler

  521. Michel dit :

    au delà des mers tendues de gex
    sur un trône payé en 15 fois
    une vioque en bas-âme tousse
    et ça fuse grave sous ses tifs
    et alors ?
    et bien cette gale bigle a faim
    et cale ses tocs sur le gril
    et dans la double-gare où
    les trains ne s’arrêtent plus
    l’aède est en joie
    et maman t’aime

  522. else dit :

    Ce soir
    Les arbres aboient
    Encore une fois

    A force de les agenouiller
    Les étoiles s’éteignent
    Les doigts s’étreignent

    A force de les trembler
    Les nuages trébuchent
    L’enfant ne sait plus

    Ce soir
    Brûle
    D’une flamme frêle
    Au rythme fortuit
    Embrase-moi

  523. Michel dit :

    lundi, dans la douma
    c’est le jour des lois
    moulues
    et j’ai amassé
    quelques dinars
    avariés
    que j’ai jeté
    dans le lagon
    aux dettes

  524. Manuel dit :

    si l’encre ne tombe pas côté dragon c’est que tu as mis trop d’eau

    le peintre aveugle reste peintre

    L’astéroïde s’enrobait d’une sorte de peluche de blé et les hommes savaient

    un jour on voulut faire danser le mesquin le plus mesquin

    et la femelle plus mesquine

    quoique je suis assez crevé et je vais avoir du boulot pour sortir quelque chose et prendre des cafés

    c’est une performance d’écrire si mal

    mais non tu écris très bien
    je suis ton premier fan !

    si mais ça c’est la grâce des dieux et j’u suis pour rien

    fo qd même être là au bon moment

    phrase du Télémaque ??

    ouvrage de Fénélon, un dezs amantss de Madame Guyon

    una primera luna, una primera luna, una primera luna,

    una primera luna

    una primera luna

    una primera luna

    ahh

    ahhh

    ahhhh

  525. vincent dit :

    J’ai perdu mon chapeau,
    J’ai pas perdu la tête,
    On me mors deux fois et je suis dans l’enjeu
    L’ange bleu qui te voit des soirées entre amour et passion,
    Rêve passé et futur en action
    Je te perds situ restes,
    J’ai mon amour, t’as foiré, mais je comprends ton jeu
    Tu t’es rendu pour moi, puis je crois ta victime et te juge sans passé
    Je suis sans passé
    Sa force s’accroit tout le temps en ma présence et selon toi
    il a trouvé une porte sans ses yeux, et je suis l’ile de la nation..

  526. Michel dit :

    sache plier les idoles
    amateur de gag en rut
    fou fonçant dans les jets mêlés
    soude de porc
    garni de vie
    allez allez
    circulez

  527. else dit :

    Je fais ma traversée
    Péniblement
    Dans la sécheresse
    Dans mes broussailles

    Nourrir et délasser
    Le fleuve du désastre
    La splendeur du remords
    Meurtrier
    Ma plaie

    La prairie de nos peaux
    Epaves fauves
    Carcasses marmonnées
    Gorges ouvertes

    Dans la forêt sacrée
    S’élève un feu automnal
    Engrenage de verdure
    En chute instantanée

    Face au sol
    Mains dans la terre meuble
    Dos aveuglé d’une clarté abrupte
    Bouche à peine offerte à la brume
    Gencives fraîchement lavées à l’étang

  528. Michel dit :

    par delà les cimes hurlantes de la colère laquée
    un aède à la cadene méditait son jus brun
    sa stature ossifiée projetait une ligne d’église
    renfermant en sa crypte des mesures de venin
    et de vifs rasoirs minaudants

  529. Charlotte Romani dit :

    RIEN DE PLUS QU’UNE TALOCHE AIMANTE
    .
    .

    Quelques miettes de tabac à fumer, Devant l’Octobre fraîchissant mon visage…

    Je suis restée là un moment sans rien faire, Juste à penser, à sonder mes états d’âme…

    L’envie de pleurer m’a prise plusieurs fois, Mais je n’ai pas goûté au sel de mes yeux…

    Comme un blocage incompréhensible fait de plein et de vide ; La douleur, la colère, l’absence… mon enfer.

    L’heure de la re-mort est proche, je le sais, D’autant que nécessaire, synonyme de libération…

    Alors pourquoi ne puis-je plus aider mes larmes ? Pourquoi ne puis-je même pas crier ce qui me fait si mal ?

    Toutes ces griffures sur le papier ne sont pas faites d’encre : À nues et pourtant invisibles, comme ce petit corps de femme perdu dans la foule…

    Qui recherche la bienveillance d’un regard, la chaleur d’une parole réconfortante, Le sentiment d’appartenance… Et le ciel, toujours !

    Et bien qu’apaisant de son Éternité, ce qui me redonnerait le sourire, Présentement, ce ne serait rien de plus qu’une taloche aimante…

  530. Michel dit :

    hum, croisé cette meute de pochards
    imbibés de tafia et d’ortie
    tramer un débat univoque ?
    la foire outrée aux questions viriles ?
    Non, nul – je butine mon gypse,
    kaolin et autres iodates

  531. Michel Meyer dit :

    une méduse de web, naïve et maso
    givrait en huit jolies locations
    et refoulait hors du flan boisé
    quatre bâtons très bavards
    qui formaient la base assignée
    d’une terre cuite mordorée et digeste

  532. Anonyme dit :

    toutous cosmiques d’un tyran supérieur
    juchés en haut d’une penthouse
    où personne ne va jamais
    livrés aux quatre vents, tous prêts à sauter
    leurs maître a fait d’eux des sous-merdes de pierre
    à peine réchauffés d’un jauneorangé quand tombe le soir
    puis la nuit
    puis rien

  533. trigonométrie dit :

    Les sensations contravilaines
    au beau renfort des Ô gravés

    haut ce que les quintes au contour fauve
    la bassesse a tord d’enrôler

    les jantes aux reins d’acier cuivré
    préparés à zobs et rondes
    années pour mourir, le coeur et pour tuer
    modèle politique en réserve
    agir juste ace raisons écailles
    lézarder tant sifflé bataille
    encore trente ans
    comme on les pousse
    aux autres de se
    dépêcher

  534. Christophe Richart Carrozza dit :

    le souffle d’or s’insinue partout
    le corps sait
    au delà du corset
    de la mode des marioles
    des chuchotements chiches
    de ceux qu’il faut suivre
    du bien et du mot…

    et Venus s’ébroue ; elle sort de la boue
    la terre du ventre noir des plantes
    le sang de l’âme du vent siffle
    l’air calme clame son triomphe
    discret ;
    éléphant de rêve pur
    conscience éternelle de l’éphémère

    la dent acide qui dissout ;
    Adam
    le premier géant
    l’Initié aux dix mille corps
    fils du dieu Sans Nom
    les mains en coupe pour recueillir
    les larme du crocodile,

  535. estelle dit :

    Les jantes aux reins d’acier cuivré
    préparés zombies torves et rondes
    arrimés corps orange et gris
    flancs du bateau cordée coupante
    climat arctique
    bandes blanche et bleu et jaune épris!
    années tout coeur à tout va
    bien né pour tuer
    modèle politique en réserve
    agir juste, ah cette peste fauve, raisons écailles
    soeur culturelle
    lézarder tant sifflé bataille
    encore trente ans pour se nourrir
    comme on les pousse
    la mousse la mousse!
    comme on les sort du ventre gris
    les temps sont lourds
    aux autres de
    se dépêcher

    vipère coupante
    picard vibrant
    émir aimant
    empire celtique
    processions rythmées
    langue hérétique

    Les sensations contravilaines
    au beau renfort des Ô gravés

    haut ce que les quintes au contour fauve
    basse du texte à portée de clic

    etc, éthique

    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    ;
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .

    BLM « france textes »

    dans la veine abstraite
    musique secrète
    liberté d’entre les murs
    malade et démise
    et nous et MI et MU
    sick et sécrète
    la manse des miss

    insaisissable!

  536. else dit :

    Lune grosse et striée
    Le gigantesque dehors
    Et la route vivante
    Où je pose mon pied
    Viande de moi
    Et les nuages mal peignés
    Ombres solides
    A mon cou cassé

  537. else dit :

    Comble de l’obstacle
    Errance à poil
    Dans les allées velues
    Sans lucarne ni ombre portée
    Sans fascination ni sagesse
    Rêve de rien
    Et chavire
    Hors de terre

  538. else dit :

    Caresser l’idée
    Des abois tournoyés
    En entraves dévergondées
    Paumée au milieu d’elle
    Dégonde
    Et saute
    Casse la croûte
    De glace et lac profond
    Sinuosité trouble
    A pic elle coule
    Ne viens pas

  539. auddie dit :

    cours
    cours
    cours après le vide
    qui te perd et te mine
    en libre d’accès à l’air

    libre vole, vole, vole
    vole après le plomb
    celui qui chauffe et réduit
    sur tes tempes en pulsion

    jouis, jouis
    jouis
    jouis de force mobile
    et apprend à défaire
    les angles du chemin

    gomme, gomme
    gomme homme et démine
    les pointes du crayon
    muet des plaines numériques

    blanche, blanche,
    blanche est la couleur
    du secret des régions
    où je n’irai pas

    ni en Inde, ni aux Acores, ni en Amérique, ni au Salvador, ni à Dakar, ni en Nouvelle Calédonie

    seule butte à contraindre :
    la victoire de demain :
    celle d’une grave excroissance de cœur

    mais non je ne pique, pique
    pique pas ton heure
    j’ai toujours comme on dit
    dérouté la complainte
    poème enseveli

  540. the turnpike dit :

    la hache.

  541. Anonyme dit :

    La solitude, ça se travaille
    ça se prépare,
    c’est pas une décision qui se prend à la légère
    on s’y met à plusieurs

  542. Anonyme dit :

    L’esprit de sacrifice n’est pas un vain mot

    c’est celui qui fait de gens effacés des ténors

    et d’une grandeur quelque tragédie

  543. bissecta dit :

    Au fin fond de la toison chlorotique nichent les pandoravirus qui espèrent bien mixer le contenant avec le contenu en une espèce de coït sans acte car parasiter certains trésors ne nécessite pas de va-et-vient nonobstant le sempiternel rire qui ne se sait pas- On est un jeu- les yeux des verges n’ont pas de cil pour signaler leur embarra écarlate lorsque éclatent ces astrocytes hyperpolarisés en cette fente synaptique d’où la genèse est tirée à la tombola à l’instar des contacts que la vie pète plus haut que nos cœurs- On est un jeu- Sur la tête de la chatte tigrée, admirer un pointillisme zébré, invisible à celle qui le porte comme à ceux qu’elle chasse, en autant de quintessences carnassières constituant la superbe d’un cache-cache, esclave charmant, claquant ses coucous sur le fondement divin, ce boute-en-train sans ride sauf en ces parties récréatives générant quelques récompenses hormonales ou nerveuses aux serres du bon temps alité- On est un jeu- En fin de compte, il faut ainsi disparaître à l’entre cuisse glabre, glane glamour des gynoïdes, des androïdes dont les silhouettes émanent d’un dolmen domotique, véritable amen d’une féerie digitale peut-être partagée, constamment connectée à l’amnésie pacificatrice de la contrée masturbatoire des réseaux sociaux hautement badins, gravement irresponsables, sûrement innocents, puisque pratiquement inconsistant, c’est là que le con fleurit à l’aide d’une gerbe de bits, amusement bien nommé, amusement auréolé de creux abandonniques revêtant les costumes et les masques jolis joueurs de dés civilisateurs à la recherche de sympathiques spéculateurs de sagas sauvages- On est un jeu-

  544. jerome dit :

    La règle du je sur le pelage faune de l’horreur est sans motif apparent moucheté d’atome fendue de scintillement d’une raison inaccessible, mystère gravé au grand trou noir de balle dans la sciure de tête interstellaire autant qu’au mur électrique des rendez vous pour la manu-fess lamentation en speed dating a l’ère de l’infographisme du tentra encyclopédistement peu clairvoyou; ces lettres ont l’épaisseur des tables rase de l’imprimatur en campagne de couleur dans la cahute du plomb; a terme, les bas reliefs en fin de chaîne, sortent rutilantes comme des autos, des ethiquéquettes de marque indifférentes pour les case pieds en batterie mars-turbatoire non efficiente; d’autres lettres s’affichent comme un outrage sur les reliefs des rapports de forces; leurs caractères et une lèvre sèche qui finie par pelée l’abécédaire en fin de croûte; cuit ; et d’autres encore frappent autant qu’elles résonnent sur la surface du cri que pousse la démesure du désir d’être; celles la sont les belles lettres; de l’exister elles réfléchissent les jeux de la lumière et forme le citron de l’unique existant, l’unique tableau de la pensée poreuse, et carrément mité par ce dont elles parlent; lettre sensible exige cependant de croire que de l’esprit nait du vivant; elles forgent la clef de chaque instant, cassent la norme, percent un décors la ou les signes s’encombrent mutuellement, percent une perspective de sexe brut dans l’angle obtus et fermé du temps; car c’est déraciné qu’elles trasnvaluent le joui de la phase morte de la lune a l’an typhon de grâce jouant très lentement son horreur dans le défilé du détail absolu; les astres sont des pignons dont l’image reste encore a faire, quand le grand gond aura fini de tinter, et que le sérieux retournera le fétu d’optique a son terme initiale, de l’impact au sol naîtront des hommes qui éprouverons que le contenu de leur poumons , de leurs intestins c’est leur vie éternelle sous l’apparence d’un peu de merde; la faux en coupant l’herbe sous le pieds des garnisons, frappe et retourne l’esprit mainte fois sur lui-même, en rotation voler au jazz, évanouissement qui n’en fini jamais de se combler des rêves qu’il produit, l’esprit se révèle double caillot et sang immaculé, nourrit nourrissant de terre sa propre corruption consommée, il ne peut pas voir directement l’immaculé, qui pourtant est beau et scintillant comme un vitrail tranché dans ta vie, quand la lecture offre toute sa vue de coupe qui techniquement, harmoniquement tient toute seule debout comme une voie d’outre tombe préparant sa venue dans un festin d’entraille; viscères reconnue translucide a l’oeil dont il convient de comprendre que pour elle tout n’est que commotion ou douleur, court-bouillon; alors que le réel est bien plus vaste qu’entrevue dans l’oeil de cette division; l’autre d’un écrit qui en fournit la preuve fait l’effet d’une intelligence de l’éternité; l’auteur est un enchantée des sirènes imaginaire qu’il produit comme venant a sa rencontre, pour l’habiller de leur présence l’entraille du verbe qui les annonce, et parfois lui annonce qu’il touche au but sacré; et il te fait remarquer, c’est la son originalité, que les lettres qui les relie tous les un aux autres, non seulement, ils ne les ont pas inventé, mais aussi parfois, elles permettent de se rendre compte qu’aucun d’entre eux ne les a créer, et que le lien le plus vivant, est celui de lettres vraie qu’il cherchent dans l’écrit a rencontrer, vivante dans l’esprit; alors qu’il n’y a pas si longtemps, il ne pouvait comprendre comment du canal de l’encre nue puisse naître des êtres vivants, et des sirènes recouvertes d’algues, et de gelée de bain couleur des neiges éternelles ou je me dirigeais fuyant les flammes.

    Le mal pensé de toi est la matière de la règle du jeu ou il s’agit de renverser le coeur des émotions..

  545. Lizzy Mercier Descloux dit :

    Je te le dis noir sur noir
    Laisse tomber les mots et la couleur de peau
    Cheyenne aux yeux bridés
    Dreadlocks à blanc, noir albinos
    Profession métis, à prendre ou à laisser.

  546. jerome dit :

    Serais-je en retard au rendez-vous de l’être? N’y a t-il pas d’heure exacte, si parfaite en soi ou le temps paraît la poigne et la queue de dieu lorsqu’il passe la main par la bouche, dans l’herbe immense comme en des cheveux plein de pou triste et aride aussi malléable que du vide et du temps.

  547. jerome dit :

    Maître des nécropoles
    patron des embaumeurs
    nocher des enfers
    triade lunaire
    dieu carrefour

  548. Paul Sunderland dit :

    Le lampadaire au-dessus de la ligne d’arbres se prend la fièvre héliotrope, sur les onze heures, dans le bleu-gris atmosphérique et ondulatoire; il ne perçoit plus les chiens qui viennent lui pisser contre. Les cloches de l’église, pas loin, le rappellent à l’ordre

  549. viens dit :

    viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens viens

  550. viens dit :

    Réduit comme une âme sur un jeu vidéo.
    celui qui joue est une ombre derrière son JOY stic

    moi me cambre et me distord

  551. allez dit :

    pinn pooonnn
    pinn pooonnn
    pinn pooonnn
    pinn pooonnn

  552. auddie dit :

    mon cheval blanc
    est blanc
    est blanc

    mon blanc cheval

    aval avale

  553. auddie dit :

    pour lili frikh :
    .
    .
    .

    tes bleus, tes mistrals,
    le vent dans tes cheveux bouclés,
    ta porte même (je gratte),
    sonne et monte et, copie
    colle l’un de tes rose,
    un de tes bleu, ciel couché sans partage
    règne sur le blanc des yeux
    session finale, mot couchés sur les pierres
    sur les façades de montpellier
    sur un monde de pastels gagnants

  554. Lili Frikh dit :

    Fragment de toi brieuc je crois

  555. Lili Frikh dit :

    « Á la mer… »

    Tu dis Jean « Elle prononce, tout »…
    Et c’est la voix.
    Le besoin de la voix.
    Le besoin d’avaler et de recracher la langue dans la forêt.
    De prendre et de reprendre un autre souffle.
    Tout le temps un autre souffle à l’aveugle, à l’aveu, à l’avant…
    « Elle prononce, tout ».
    Entre les mots aussi. Entre les notes.
    Elle ne tient pas sur le support.
    Elle ne peut pas.
    Comment elle pourrait tenir là, quelque part,
    un silence qui n’a pas de lieu, qui n’habite pas,
    qui arrive au delà. Comment elle pourrait faire ça…
    Morte elle pourrait…
    Oui morte elle fera ça…
    Elle restera sur le support…
    Avant elle prononce…
    Elle essaye…
    Elle y va…
    Elle se jette… à la mer…
    Elle suit le mouvement d’extraction de l’écriture par elle même…
    Elle puise à la source du texte de quoi respirer ailleurs,
    encore…

  556. Amandine (Le Crut) dit :

    « Purée je vais me faire quatre heures sans rien bouffer, purée j’en reviens pas y zont même pas proposé un sandwitch alors quille avait plein de pain, même pas proposé la douche, enfin c’est du délire, mais c’est bien, j’ai pas marché dans leur jeu de mesquins et me suis régalée des particules de l’air. Je vois une masse de maisons/châteaux vides; j’ai envie de fumer queue si on me le propose, enfin. Tournus. Une faune quille sent le Palmolive et quille téléphone. Mon voisin de droite a l’air d’un psychotique heureux, avec un regard on s’est dit bonjour. Mes amis étaient des réactionnaires contre l’ordre établi, robotisés d’auto discipline, ils voyaient en moi la preuve queue l’androïde existe, enfants perturbés de télés. Irène m’a donné un sweat rayé, précisant queue ni lui ni elle ne pouvaient le porter, marque étrange d’estime ; ferais-je l’effet d’une poupée? Les poupées n’ont pas faim. J’ai gardé ce présent par amour du geste, non pour sa raison, je l’ai su tout de suite. J’en ferai une robe, je me dis. Bon, ça fait presque une heure queue je suis dans le TER, Macon ouais… Les gens forment des couples afin de toucher Androgynasilum. Mais ils n’y entrent pas, réacs contre l’ordre établi, ils deviennent le désordre établi. A peine savent-ils une chose qu’ils souffrent de solitude, et lancent des sifflements d’oreille aux absents quille ont tort. »

    « l’enfant ». 2006

  557. auddie dit :

    et elle me prend le bras et soudain elle dit
    avec un ton doux amer qu’il faut se laisser porter elle dit
    qu’une ombre sur mon front brulant aura toujours le temps de partir elle dit
    que cette ombre est toujours là
    sans attendre nous descendrons le fleuve elle dit
    nous irons juqu’à la mer
    et nos yeux seront maquillage
    nos regards se perdront sur les choses
    et notre passé sera effacé
    et plus rien ne sera comme avant

    il était une fois cette fille qui me suit
    mais elle ne peut pas me suivre
    elle tire sur ma manche pour m’entraîner avec elle, car
    pour monter là-haut, elle ne peut pas suivre
    mais pour aller jusqu’à la mer elle peut
    elle peut se laisser porter elle dit
    combien même nous ne savons pas où nous laisser aller elle dit
    et moi je voudrai construire un nid je lui dis à cette fille aux longs cheveux bruns, et aux yeux bistres et au regard triste, plus triste que le mien, et c’est pour ça que je l’aimais bien cette fille je dis.

  558. auddie dit :

    .
    .
    .
    elle me touche,
    elle me descend je sens
    me perd dans le parc aux oiseaux, éternels et renouvelés comme les écailles volant d’un seul et même ciel de traîne, qui parfois se pose sur nous, et nous ne voyons plus rien.
    .
    Aube brumeuse, machine à étoile
    force en réseau, ou phénomènes espacés

    passerelles des caveaux, machine à fumée
    .
    Au delà des coeurs,
    .
    qu’en sais-je opérateur
    .
    .
    d’une île dans la ville.
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    ;

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  559. else dit :

    Tu m’as trouvée
    Et l’histoire aussitôt s’achève
    Il n’y a jamais rien eu
    J’aurai toujours devant les yeux
    Cette absence
    Ce blanc
    Qu’aucun oiseau ne strie
    Qu’aucun crayon ne raie
    Qu’aucun sillon ne creuse

    Tu me perles
    Petit ventre
    Blanc et dur
    Et lisse et doux
    Et chaud et pur

    Creuser l’absence
    Disperser ses pas
    Etaler la mer

    Dans les bras de la nuit
    Fendre le cœur
    Comme on rompt le pain
    La peau du ciel

  560. thierry augustin dit :

    il y a la piscine
    et l’alarme

    à réveiller les chevaux
    d’une écurie fantôme

  561. auddie dit :

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    Elle était belle debout.
    quand je l’ai vu j’ai bu. et
    dans mes rêves j’ai su.
    tout ça trois fois

    elle était belle dessous.
    quand je l’ai cru j’ai
    su, et sur ses lèvres
    j’ai lu.

    Elle était celle du cru, quand j’ai
    je t’aime dessus.
    Même sans ailes
    j’ai

    Elle était celle de
    nous
    qui était terre et tout
    Mystère féminin dans la
    fenêtre.
    quand elle m’a cru j’ai lu

    Mes anciens textes
    prémonitoires.
    Et devant moi
    maintenant, il y
    a une histoire vierge
    rien n’est écrit.
    J’y vais trois fois
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  562. bissecta dit :

    Dans quel camp se trouve la braise de vos arcanes médiatiques ?
    Le barreau a maudit l’échelle faite de salive.
    Cercle que concentre la pierre.
    Centre que l’onde répète.
    Et vous n’épargnerez pas le coin où se révèlent les chiens de Tindalos.
    A la cave de billets à température constante,
    deux chevaux piaffent,
    en crissant leurs sabots sur ces latex nursant la taxe des sexes
    qui se mangent la queue par les deux bouts.
    Pierre bleue.
    Elance le vent.
    Danse flamme.
    L’oeil.
    Virgule d’ivoire sur ta cornée à la lave étoilée.
    Ce pourquoi nous sommes là
    et ce pourquoi nous sommes las.
    Des racines à la coiffe de bourreau préparent un bondage aux épines de l’aube.
    Et cette pierre martyre qui philosophe en vain,
    de vos demains assourdissants.
    Double d’or.
    L’examen effrayant et sa cicatrice brûlante,
    garantissent une prescience des plus folles.
    Je monde un instant.
    Juste histoire de respirer.
    Je me fibule à l’amour scientifique
    et aux dieux expérimentaux.
    Parfois des lunettes antiques visent des fusées,
    ça,
    C’est juste histoire de tuer le temps.
    Pourquoi les crocs de la lyre couvent toujours l’oeuf d’argent ?
    Note.
    Le gouffre insondable a parlé.
    Mot est la proie d’Anat, sans mot dit.
    Mais comment s’étendre jusqu’à l’horizon ?
    Déconnexion clanique.
    Les clés en essaim.
    Cela sème tout le temps.
    ELLE.
    Lui s’érige sur son pic,
    déterminé dans cette tempête de serrures.
    Ceux là sèment tout le temps, en tout espace.
    L’échiquier s’est remis en marche vers la voie lactée.
    Je crois que cela va se passer.
    Si, ici et maintenant sont d’accord pour que se perce le voir. Perceval après son bain de sang a la labouré son champ avec ses ongles.
    La coquille s’offre au berceau.
    Les nuages écument la voûte électrique.
    Au système nerveux se cache la merveille d’une trame dont l’invisibilité crée la matière.
    Poussières de marches.
    Globule astral.
    Un filet pour seule parure,
    aller, entre deux chaises, rejoindre l’esplumoir.
    Des piliers de braises embrassent l’aurore.
    Câlin cosmique.
    Affleur du temps qui effleure et qui effeuille les pétales charnels réfléchis par la fulgurance de la langue.
    Panacée provinciale.
    Trois doigts civilisent, cinglants, la fumée du serpent.
    En revanche,
    sûrement pas au gué,
    grâce à sa pierre.
    L’aile du sourcil s’aligne parfois au rythme de la langue incarnée.
    C’est afin de mieux ressentir mon bébé !
    Cendres arc-en-ciel.
    Loin de l’air.
    Loin de ce que libère la capture corticale.
    Ma grenade s’ébroue en étincelles fluides,
    sous l’effet de la baie du lierre,
    sans oublier que chaque lettre a son temps.
    Dans l’oubli des divergences de l’encore et toujours trois.
    Coudre et souder cette sentence à la salve des météorites.
    On pourra compter sur le cou coupant des cygnes
    afin de ciseler les silhouettes des comètes
    au lac du crâne sauvé des âges et si sauvage…
    De la crinière aux sabots,
    l’horizon hennit à l’appel du soleil.
    La roue est arrivée.
    Contraction de l’étalon aux aiguilles mythomanes,
    car cette cadence et ses degrés,
    sont bel et bien virtuels.
    Encolure ternaire.
    Allaiter les limites.
    La mamelle éclate ses propres frontières.
    Dans quel camp es-tu ?
    Quel camp t-a ?
    Trois corbeaux sur un barreau,
    devant des boutons d’or,
    après des pierres en pleine orgie,
    inondent le causse aux pulsations oniriques.
    Les êtres de l’air,
    en nuit,
    en temps,
    enfants des toujours,
    clapotissent la musique de la mère.
    Une aura les tiens en laisse de devenir.
    Songe de ce grand signe qui pousse à la chasse.
    La corde devient flèche au futur de la ligne segmentée à l’infini.
    Tiens !
    Trois ici !
    La vitesse lourde et dense,
    prédatrice d’orage,
    prédicatrice des âges sans lieu.
    La vitesse est une phrase lancée par la vulve qui se vulve
    à la verge qui se verge.
    Un jour, c’est fait.
    En ovulation nocturne,
    7 narvals dévalent les vues des résurgents.
    Leurs fluides brodent des camps à expansion perpétuelle.
    La poésie à dents de sabre crochète les tours d’acier.
    Et cela s’aime,
    ceux là sèment tous le temps
    la graine de la Déesse qui sommeille dans la machine.

  563. auddie dit :

    paris, identité forte, pesante, épaisse, m’empêche d’avancer
    le passé m’étouffe
    je vois la province dans les îlots

    berlin c’est le contraire de l’identité
    c’est le camping, c’est les tentes de tous les pays
    c’est là où tu n’es rien
    c’est là où tu ne veux pas être toi
    c’est la où les souvenirs ne comptent pas
    c’est là où les souvenirs ne sont pas les tiens

    toute l’europe vient là pour oublier son passé, pour ne pas choisir
    pour ne pas décider
    pour ne pas prendre le parti des colères en politique
    pour n’être responsable de rien
    ni de soi, ni de sa vague
    ni de ses images
    ni de sa foi éthérée et javelisée

    nous nous confondons dans un oeil du cyclone sentimental où le temps passe

    il passe

    il passe

    et il repasse encore

    et rien n’a changé

    Et nous sommes toujours en veille

    en ville

    sans l’ombre d’un danger

  564. estelle dit :

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    TOSH tu, vis un combat que tu ne connais pas /
    Livré en bas de chez toi : la bataille, et tes jouets préférés.

    BASH tu, descends, un à un tes personnages, que tu ne connais pas /
    Livrés sur un fil en magie noire et gisants débordés / cordes ajourées tressées

    MECHES tu, va t’emporter Gisèle, ou Michèle, songes d’une nuit, blessés
    Livres, contes spectaculaires, que tu ne peux plus saisir, tu écris sur ta peau

    CACHE tu, masque et visions faciles, emportés sous un bras, une
    baguette non magique, béret benêt colère… mission qui marche à piles

    SACHE tu, lassé de tant de vice, le cul collé au sky, bien dans ma scène je glisse
    comme une canaille des beaux quartiers, les tiens les miens les siens

    LÂCHE tu, moque le temps fécond, un bout de peau formé, donné dans un poème
    à celle qu’un jour je tresse, tout au long de l’année

    BECHE tu, bosses, tu rempiles, les derniers courts métrages
    graphiques sur ondes courtes, répliques au format long

    Les dernières fréquences libres : tes poèmes, fronts sonores, luttes orales, abyssales.

    étonné ?
    Non
    un jour vaut une vie.

    Colères multicolores
    cryptées dans un facebook
    pour la gloire « a massé »
    pour faire tomber la fièvre
    pour la noire j’écoute
    le bruit du blanc cassé
    qui coule sur nos lèvres
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  565. else dit :

    Mon cœur
    Un coquelicot
    Plonge le seau dans le puits
    Dans le sang de la nuit
    Petit gibier pris
    Dans la réalité nue

    Fuir la traque
    Et grimper contre toi
    Fatigue fossile
    Aridité
    D’un autre souffle
    Sur mon front

  566. le directeur dit :

    Les bonnes nouvelles accompagnent
    les visiteurs avisés
    qui découvrent et puis cueillent,
    la fleur d’une entreprise

    Nul besoin de chercher plus profond la fraîcheur promise
    La terre suffit bien, plonger ses mains dedans, c’est celle sous nos pieds

    Cette faveur est de mise
    complicité tonique
    Une saveur de printemps

    Merveille ensevelie
    bien au delà des mers,
    emportera nos noms.

    futurs en pente douce,
    nos espoirs mesurés
    exhument un grand trésor

    le soleil prolongé
    qui est né dans nos cœurs
    à force de rêver

  567. else dit :

    (playing again)

    je glisse…………….vers le visage flou……..cherche la netteté……….et la trouve

    dans ce reflet…….de ton œil…………………..dans ce cercle……………de métal

    la clé…………………..dans la serrure…………ouvre la porte……………..de bois

    de mes rêves……..sans fin……………………..chaque nuit………………..dans la fraîcheur du réveil

  568. else dit :

    Brut
    Le grand S
    Se faire un trou dans le monde
    Un jardin
    Où poser son creux
    Un paysage
    Où enfoncer son poing
    Un nœud
    Où loger son nom

    Mais l’absolu de ta nuque
    Enchaîne mon battant
    A ton dormant
    Petit pouce
    Tu sais

    Et toi
    Tour de crâne
    Fièvre
    Et rivage
    Ivre du lac
    Beauté douce
    Et rincée de rouge

  569. auddie dit :

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    paris matin des rues
    dégrisé mouillé
    encre balance la mue
    vent nouvelle donne
    loup loue sa peau de pêche
    sous gris soleil mouillé
    sur les trottoirs, pressé
    que l’on vient de laver

    Car il est passé
    l’homme évanescent
    au regard rouillé
    coeur de printemps
    hors saison d’automne
    un mars au fond du doute
    comme un parfum d’octobre
    dans les rayons, la coupe
    des calendriers du coeur
    tu allonges et écoutes
    tes pas sur la chaussée

    paris matin des nues
    de celles qui ont des vues, tout; sur l’angle d’un cou, et derrière une oreille
    j’les voyais du café
    caresser leur homme, avant de traverser
    dynamique sans gêne, après cette nuit passée.

    et moi ? :
    paris matin des rues
    tonnerre ensommeillé
    bien, qu’un avion s’envole

    sur mon

    gris soleil mouillé

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  570. auddie dit :

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    quoi d’autre?
    les prises d’Hollywood
    les rumeurs de printemps
    et les canons d’octobre
    sur les gris jaune soleil
    trottoirs hôtel de ville
    passer derrière les jar
    dédains de notre dame
    la notre
    pas la votre
    entendons nous bien
    la gouaille d’un flic appliqué
    sur le chemin à prendre
    le bus 24, ou le 68
    pour aller gare de Lyon
    et je marche et enregistre
    des caricatures
    des idiomes sauvages
    dans le vent démon
    le micro saturé
    des piaillements des touristes
    de ma ville oubliée.

    Paris dans un éclair de printemps en plein mois d’octobre et puis quoi
    et comment l’habiter?

    cette pute soumise
    cette ville sans soucis
    de ceux qui sont des mois
    aux acores, limites
    antipodes assez douces
    pour oublier le gris
    et toutes ces jeunes pousses.

    cette lutte sous les plis
    de la montagne de fric

    cette bute sous les li
    autant dire ceux-là
    oh oui mon beau loulou
    tu as qu’à rester lô
    .
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    blm « France textes » paris oct 2014

  571. goal volant dit :

    La mer, c’est la responsabilité
    être face à la mer, c’est être face à ses

    La France est puissante pour ça, comme l’Espagne, l’Angleterre, le Portugal, l’Afrique de l’ouest; face à l’atlantique, nous sommes en charge d’une plus grande inconnue, donc d’une plus grande philosophie.

    Elle n’est pas plus exacte.

    elle est juste : plus vaste ; avec un rendement plus étendu.

    L’océan c’est l’immensité

    La responsabilité.
    .
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    .

    blm

  572. rogue two dit :

    sur la côte sauvage, avec le p’tit quinquin, par les chapelles les plages, les forêts, les déserts sans humains, de villes côtières en gymnastiques poubelles, de coins sombres sous les feuilles explorés sans relâche, paysages oubliés traversés en voiture, rondes haletantes sourcils froncés jusqu’en cinquième. Tout est bon pour oublier le goût amère du web arlequin, des clowns tristes qui siègent en couleur (et coulent un encre creux). Moi aussi, je suis encore là-bas, obsédé du scrolling, bombé de la poitrine, envieux des largesses du coeur, des largesses en un clic, oh si vraies, si vraies, mais oui. Monstruosités. Hyper ventilation. Ici, le temps est plat, doux et serein. Les ombres sont ombres. La lumière est lumière. La beauté ne se discute pas. Ne se trompe pas.
    .
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    .
    .

    blm

  573. Rosetto dit :

    Un jour je suis sorti
    de mon corps adouci
    pour voir si la terre avait un sens
    et je suis revenu
    .
    .
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    .
    .

    blm

  574. rogue three dit :

    Un jour je suis sorti
    de mon corps adouci
    pour voir si la terre avait un sens
    et je suis revenu

    enfant, je tolère
    la vente au ciel, au près d’un écart
    dehors, il pleut des cœurs

    adulte, je gronde
    et défait la trempe lunaire
    la lumière blanche, de jour, meilleure

    vieux, je suis un chien dévisagé
    .
    .
    .
    .
    .

    blm

  575. Rio Di Maria dit :

    à Alessandra & Antoine Wauters
    .
    .
    .

    QU’ARRIVE L’AUTRE HOMME
    Même ses rêves
    plus éblouissants que les miens nous séparent
    nous rapprochent
    de l’instant indésirable
    nous reprochent
    tous les cauchemars cachés
    masqués

    Pourrions-nous avouer au monde
    vers quel pan d’univers nous enfuir
    pour égarer enfin la cruauté de l’homme ?

    Il suffirait peut-être
    qu’arrive l’autre homme
    le vrai
    celui qui n’aura jamais faim ni soif

    ce corps blessé par myriades de pardons
    issus de tout ce qui bouge

    L’heure se rapproche
    récolte ses secondes
    et se tait indéfiniment

  576. auddie dit :

    …découvre de nouveaux poètes. une autre dimension. et des similitudes.

    je croyais la profession bouchée, bouchée et tordue, rincée

    et puis, la joie, la profondeur. Oh ça fait quelques clics, quelques likes. Pourtant la goutte d’humeur de la première presse, ou celle du dernier labeur, le concentré maximum, l’ultimate grid, avec les bons ingrédients, … est palpable. Parfois elle est incompréhensible, tant la vérité, ou la fixation si complète du réel en quelques phrases, empêche de saisir l’ensemble, de se concentrer, d’entendre, et il faut revenir plusieurs fois. Ou alors, ce n’est ni le bon moment, ni la bonne mentalité, car nous sommes dans notre flux hystéro digital, incapables de sentir autre chose, et la vie est morte. Cette goutte… elle devrait emmener tout le monde…

    Mais ça, ce n’est pas grave

  577. auddie dit :

    spectateur d’un banquet majeur
    chez moi ces lyres, rapides du fleuve
    les ombres à mue, chères, se défont
    j’écoute à dos musique vitale
    arpège ronds nuque au démon
    yeux fatigués
    glané ce soir, les ambres au front
    sueurs de laisses serrées, brutales
    attachées au panier lumière
    j’ai chanté toute la saison
    mon hiver est passé, sinon
    _avec Jack Keguenne (pour le premier vers)
    comme un premier jet de dés vigoureux
    je n’ai pas la vue sur la campagne ce matin
    ici c’est béton et diodes et nuit, enfin

  578. Layali dit :

    Sers-moi, pour toutes ces douleurs qui m’attendent
    Le vin de l’oubli, échanson à l’oeil triste et fou,
    Et arrose-moi, et bois !
    Bois, que mes regrets deviennent démence,
    Enivrons-nous de nous
    Enivrons-nous d’émois
    Que ma mémoire enfin, ne soit plus blessure

    Fuyons cette terre aride, où mes espoirs
    ruinés se vendent
    à crédit s’achètent
    où ma vie, je loue

    Que nous reste-il
    après l’exil,
    que du plaisir la flagrance,
    Du rêve les illusions,
    des regards la morsure…?

    Ecoute ce chant lancinant, que nos bouches cousues te scandent
    Pareil au cri étrange que nous aurait volé un loup
    Ecoute cette litanie mourante et l’écho
    qui te cherche à torts et à tâtons, entre prières et parjures

    Toi qui me figure cette terre exsangue, échanson sans joie,
    De ma rage et de mon manque, tu paies la lourde amende
    Regard fier, bouche blessée, tête haute malgré le joug
    De mes sanglots longs, et de ma latente violence

    Laisse-moi m’inventer un chemin, à travers tes fêlures,
    Me perdre dans cette mémoire aux si étroites parois
    Vois mon ami, mon amour pour le souvenir, ma légende
    vestige d’une autre langue avec lesquels je te crie mon dégoût,
    Ma haine et mes prières, ma raison, ma démence,
    Ma peine, ma violence, mes courbes et mes cassures

    J’ai perdu trop de rêves, dans ces cruelles sarabandes
    Et ma raison s’est éprise d’un trop frêle garde-fou
    Vertige d’autrefois !
    parure de ma douleur, litanie ivre sans voix
    Dans ton regards j’ai égaré ma conscience,
    Et j’ai ruiné mon Empire dans ta prunelle impure

  579. auddie dit :

    Le fantasme larvé fera pshit.
    La résistance vaincra.

    la nation cède (à la folie)

    Elle a sa dose d’humeur vénéneuse
    la nation saigne, à force d’oubli :
    qu’ils étaient là, en verte vareuse
    avec tanks (aigles) et fusils

    les fous hurlants passent la première
    la tronçonneuse,
    la serpillière sur nos gueules à trier les lundis
    à voir passer les hivers couverts

    de rome à munich, de berlin à moscou
    les fous hurlant passent la tondeuse
    ils rasent les abris de ciel partagé
    les arches du monde sans coulisse ni verni
    de la lumière, de la place, de l’été
    pour toutes les filles et les fils
    pour tous les vivants déments

    mais non ce soir, 6 decembre 2015
    premier tour des élections françaises
    on doit se « préparer »
    à trier les ennemis
    à compter sur nos morts, sur nos gueules
    à être impolis
    à déverser sa haine et son cœur raffermi, sur …
    sur personne.

    … personne

    il n’y a personne.
    il n’y pas d’ennemi

    Il n’y a que nous.

    La nation ?
    Son rêve de blanche sonde dans les arcanes du temps
    Et son chant de monstre

    Il faudra bien penser un soir
    à brûler nos livres
    à brûler nos disques
    nos films
    nos tampons sur nos passeports
    tout ce monde ouvert qui nous sourit
    qui nous rentre par les yeux, par les oreilles, les mains !

    Nous sommes libres et ouverts sur ce monde transi et nous le resterons
    ce qu’il y a dans nos têtes, de frais, de bon
    ça ne s’en ira pas

    leur poussière, leur bottes,
    elles ne passeront pas
    La résistance vaincra.
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    Brieuc Le Meur.
    Berlin 6 dec 2015

  580. jogging dit :

    Sans lumière. Sans personne. Seul sur la piste du soir.

  581. auddie (variation d'avant) dit :

    je laisse derrière moi une longue marque noire
    robe de souvenir comme une mer vinyle
    lactée de soir obscur

    espace tu me diras
    pourquoi tu comptes en ombre
    le chiffre de mes pas

    temps pourri. minutes moisies.
    passées à faire pareil.
    jeté à perte ciel

    seule une structure blanche, comme là, posée nue
    calme la piqûre
    en son texte entendu

  582. auddie berline campagne dit :

    avance dans la plaine grise, donnée perdue dans le bocal, je n’atomise pas le pare-brise, mon poing lancé bloqué brutal

  583. auddie dit :

    hypocrites du ciel d’automne :
    « regarde ce feu que je ne te promets pas »
    « Je te l’enlève dès-à-tordre-parole »

    hypocrites du ciel d’hiver :
    « acceptes ce bourgeon qui deviendra une fleur »
    « je te l’enlève avant que tu ne saches la couleur »

    hypocrites du ciel printanier :
    « regarde ce soleil qui guide tes pas »
    « rends toi à cette adresse (l’ombre te submergera) »

    hypocrites du ciel d’été :
    « regarde cet automne qui annonce le travail »
    « soirée au coin du

    -s-t-o-p-

    l’hypocrite n’a plus besoin de mots
    qu’on lui hôte son cerveau!

  584. Vincent Zeroun dit :

    Je revendique ce que je suis, ce que je sais
    Ce que je fut, ce que je fuis
    Ce que je hais, ce que je fais….
    Depuis des nneses que je cherche le refuge
    Medical et Politique
    Que ma lutte diplomatioque
    Envoie aux limbes les plus NOBLES
    Les plus dignes
    et les puissnats craignent
    Une remise en question
    Une reponse en nombre…
    De qui je suis
    De c que nous sommes
    Perdus, pauvres, banlieusards,
    Voues a l’eternite d’etre agents de la police,
    De l’armee
    Du tout puissant
    Je veux le crime
    Je juge
    J’injure
    Je fais du mal
    Et je fais mal
    A ma femme a ma mere
    A ma terre a mes freres
    C’est une joute globale
    t sont (plus que) morts au combat
    Mes avatars mes pseudos
    identifications
    directes aux savoir
    loopees a la memoire
    Je bois et je fuis
    Je me noie et je nuie
    Jeu de loi …
    Ou ecrire ou hablar…
    tanto tiempo que peleo con la sogaa a la cuerda
    Que me llaman
    Desertor
    Traidor
    Faible
    Odieu
    Ou me monstrent … du doigt
    D’une loi qui reste lune mais qui n’est pas pareille
    Mon amour
    Mon ami
    Mon refuge
    ma voix…
    Je veux que tue te mefies
    Des programmes et des trous
    De mes problemmes et mes troubles…
    Jete aux chiens dans un grenier
    Je fut appele au coral par les mots du commeandant
    « Aqui huele a sulfuro…
    Ayer… »
    Era tortura o muerte
    Elegi la vida….

  585. Vincent Zeroun dit :

    On m’aura tout donne…
    Tous les prix toutes les chances,
    Le credit et la vie,
    Le temps et ta presence,
    Le plan je n’ai pas pu le suivre,
    Revivre et travailler…
    La vie je n’ai pas su la vivre
    L’envie m’aq trvaille
    L’enjeu ne m’a rien appris
    Je n’ai su que t’aimer
    Je n’ai pas su construire,
    Tu m’avais invite ?!
    Je n’ai pas su le suivre…
    Tu m’avais invente ?
    D’une vie a tes cotes,
    Le serment que j’ai fait
    j’en ai fait un metier…
    Je n’ai pas su le vivre !
    La vie qu’on m’a vole,
    Le temps que tu m’as rendu
    Le silence d’une promesse

  586. Vincent Zeroun dit :

    por fin la gran ciudad… la pena de estar sin ella es la misma.
    « lachate l esperanza » sonaba Dante Alighieri cuando regrese a La Paz, cargado de tantos sueños de tantas peliculas por hacer…
    Quedan las promesas incumplidas… Seguira el tiempo por volver a realizarlas ?
    no se sabe, si hazlo…
    buenas malas

    *

    Enfin, la grande ville… La peine d’être sans elle c’est la même.
    « Lachate l espoir » Sonnait Dante Alighieri quand je serai de retour à la paix, chargé de tant de rêves de tant de films à faire…
    Il reste les promesses non tenues… Suivra le temps par revenir à le réaliser ?
    On ne sait pas si, fais-le…
    Bonnes mauvaises

    *

    Traduit de : Espagnol

  587. Vincent Zeroun dit :

    La forme est politique
    Mon voeu est poetique

    J’attends ue ca bouge..
    Ces pieuses paroles…
    Ces futiles likes et ces enjeux de lumiere
    Qui trainent l’eloge global
    Et la folie passagere

  588. Vincent Zeroun dit :

    Et tourne a la deraison

  589. Brr Dante dit :

    abandonne l idée d être normal
    en même temps abandonne l idée que ne pas l être puisse être un charme
    abandonne ton esprit intrusif
    abandonne les images
    abandonne l image de toi même agissant dans un monde hostile
    le monde n en a rien à foutre de toi
    ne sait pas que tu existes
    et pour une bonne raison
    tu n existes pas
    abandonne ce que l on t as dit de la vie enfant
    ce que l école t as appris
    ce que la société veut te faire porter
    abandonne tes désirs parce que la laisse te serre la gorge et que tu ne peux plus respirer
    arrêtes de chercher à remplir un gouffre avec de la paille en feu
    abandonne toi

  590. combat dit :

    ah, c’est toi le lettriste

    moi je suis le très triste

  591. else dit :

    La ligne de flottaison
    Vertèbres affleurant
    Sous la brume
    De peau

    Tombe la rame profonde
    Dans l’encre océane
    Plage noire

    Mouvements doux et puissants
    Sous les vêtements
    Chaleur du col

    Matin fragile
    Nuit lourde
    Mer pleine
    Et cœur ridé

    Bête immobile
    Respire
    Sous la coque

  592. anonyme dit :

    https://www.youtube.com/watch?v=1q_6GuD0LUw

    Horizons….

    Horizons de Soi,
    Lumières variées et changeantes,
    Troubles de sens,
    Égarés à la fois dans leurs saisons,
    Et dans leur raisons.
    Mon temps est là, posé, tel mes leurres,
    Mes exemples de vérités.
    Il suffit d’un seul mot,
    Et l’ étendue du ciel se retrouve sous mes pieds,
    Les lignes dansent, autre horizon de mon esprit,
    A partager en parts de poésie,
    Être est déjà en soi une lumière?
    écrire, est un refuge, un subterfuge,
    Un glissement vers soi, en soi, avant le déluge…
    De toutes parts,
    Mes horizons m’appelent, crient, et hurlent…
    Que rien n’ est plus beau,
    Que le douceur du Monde,
    Ce monde qui pense et vit à ma place,
    Et que je reçois, en perles d’ instants, en échos.
    Le monde est notre éclat,
    A nous d’ en montrer la lumière…

    A Mike et à Sev.

  593. else dit :

    se tenir tranquille
    par la main le cou
    en une espèce de
    boucle coulée
    autour de l’arbre
    que j’ai
    dans la bouche
    ingénue

    coeur mou
    entiché
    coeur bien trempé
    dans un trou
    tombé

  594. else dit :

    quand sang
    charrie vent

    ce qu’on serre de dents
    brèves ombres de bois
    ne nous le rendent pas

    la campagne creuse
    les montagnes pleines

    la porte s’ouvre
    un soupir

  595. beuleumeu dit :

    l’émile et un jour
    partit pour la guerre
    avec son appareil
    son appareil dentaire

    Il en a prit du temps
    sous un cabanon
    Il en a prit du vent
    et puis du galon

  596. Bouddah dit :

    l’émile en une nuit
    Partit pour la paix
    avec ses dents
    Dieu qu’il en avait…!

    Le cabanon s’est envolé
    La tempête enragé
    En dents tombées…

    Les a ramassées
    Comme autant de châtaignes
    Grillées.

  597. samuel gravier dit :

    stature de sir
    devant l’automne
    coule mon frère
    des jours heureux

  598. v .r .a . c dit :

    L’ astre du monde est aussi infini que la taille de notre conscience.

    Le flow est l’ éveil d’ une autre réalité… uni-visible (TED-Conférence…).

    Imaginer le monde c’est revêtir le manteau du temps une seconde.

    L’ absence est parfois une parole du corps… Une Portée de l’invisible ou de son sens.

    Rien ne se ressemble, ni même… les atomes.

    La particularité d’ un faux-semblant, c’est qu’il n’ est pas réel.

    Si … le frère jum-eau, la sœur… jum-elle.

    Le bénéfice, s’ il en doute, devient ce qu’il coûte un comble… en déroute.

    J’ai du mal avec le réel, ma conscience le réfute.

    Si j’ étais une nuance, serais-je réelle…?

  599. else dit :

    l’intérieur de la paume tiède
    la bête affolée
    le chien calme
    qui guette à la porte

    et maintenant
    le bois éclairé
    la proie embourbée
    aucun fil à tirer
    seulement la chute
    lente épaisse
    dans le temps
    compté
    à perdre
    ou à tuer

    nuit d’albâtre
    flou pommelé
    et plates les coutures

    grands manteaux
    cercueil sur la foule
    flottant
    à bout de bras
    la paix
    pas d’homme
    guerrier
    revanchard
    héros
    chevalier
    on pourrait simplement
    arrêter
    tout petit
    apprendre
    à dominer

    dans le noir
    de la cave
    dans la vase
    de l’obscur
    la peur
    les guerres d’enfant
    un amusement
    un massacre
    ça passera

    on a le même coeur

  600. On attend toujours du temps une part de sève, une part du monde, une part des autres, ou une part de soi…
    Nulle part d’ ailleurs, on ne sait où elles sont, mais ces fragments, c’est sûr, certain, consensuel….
    Presque, c’est pas du gâteau.
    De la part de…. rien, on fait un grand tout, que l’on donne aux autres, comme on se délesterait de son âme ou de son corps, vu que le feu des mots nos sauve l’ astre de l’ être, et que tous on a droit à l’ erreur, à la facilité, à la jouissance, aux louanges, et aux innombrables mensonges du paraître, ce paraître qui est le seul maître au tableau des aveugles, où les rois sont boiteux* (très belle cancion, magnifico……!!); mais l’on naît toujours à soi-même ce que l’on apprend des autres…. Une vaste nuée de paradoxes dans le sens de l’ équilibre de montres, d’aiguilles…. Intérieures. « si ma vie est un songe, comment puis-je être réelle? »

    Impressionnant comme il est insupportable de se mettre à nu… devant ceux que l’on aime…. à force de tout montrer, on y perd une part d’ identité, qui paralyse le soi, et les sentiments si beaux que l’on voudrait, pourrait donner….

    « Faut-il s’oser pour être soi? »

    Et cette phrase, sur une balançoire devant mes yeux. Wo.

    Mais quel bonheur de partager ces bouts d’océans avec d’autres….!

    Si dieu oserait l’ apparence, il se ferait gomme….
    (y’ en a une autre qui dit, que dieu est son seul philosophe….. excellent, mais je ne sais plus l’ auteur….)

    Je me pense en ce moment en petits pas. J’ aurai dû faire de la danse……..!! On n’en finit pas de finir la finition du détail, du souci qui pense au détail, et qui le re-façonne en détail posé. Mon détail a le souci du labeur bien fait !!

    Peu importe l’ivresse, mon flacon est si parfumé…….!! Que du bonheur. Lol.
    (En plus, j’le partage, ça console…… ). lol.

    @j’ ai au moins…… « l’esquisse »……..

    Et j’ ai une autre phrase qui disait qu’en fait il existe autant de coeurs que d’ atomes, et que tout est amour…. Mais j’ ai…. perdu l’ interrupteur….. !! j’garde la pêche. Qui fixe ma poire en trompe l’oeil, en….. nombre. hum, et….

    le ciel, lorsqu’il tombe, évite ma tête. J’ dois lui faire peur.

    ** le roi boiteux… Lol

  601. plume.aux.vents@gmx.com dit :

    Ne le dis pas à maman…

    Dans un fossé, il est là, allongé, son songe bleu, la tête dans les étoiles,….
    T’ inquiètes pas, t’as vu, c’est rien….
    Toi le fais pas, on sait pas si on revient.
    Les grands frères voient le ciel…

    Les petites sœurs se taisent,
    Ne le dis pas à maman,

    Le fossé, il est à nous,
    On est deux,
    Je te laisse au coeur,
    Des papillons

    Ne le dis pas à maman,
    Tes yeux sont comme le vent.
    Le grand frère… est toujours là.

  602. auddie dit :

    premier à fleurir, premier à tomber
    comme un masque sur mon souvenir
    deuxième au risque, troisième au centre commercial
    Je n’achèterai que du fromage et de l’âme.
    quatre sur les pistes, cinq étoiles oh
    Ce n’est pas un hôtel, je sais.
    six sur le chagrin, sept non
    ma hauteur de tête est réduite à 0
    J’espère que mon écharpe tient le tempo

  603. Manuel Montero dit :

    Celui de l’underground est un autre régime sacerdotal,

    celui du démissionnaire,
    en occident abject,

    magique en Orient et dans le sud

  604. auddie (for bissecta) dit :

    je n’ai aucun secret à partager
    ni private joke
    dans ma bataille, seul un désir
    pour personne
    touche au dessus de la ligne de flottaison
    sinon le bateau coule
    je crois que si je disais ce que je veux dire
    sur ce site internet américain
    ma mission offensive traverserait la coque
    le message se perdrait dans les amphores
    les liqueurs, les sucs sauvages, les d’épices musqués ambrés
    mes objets imaginaires, tous ces voyages manqués
    qui caractérisent un roulement de peur
    ou de cœur.
    Compas et needles, sages et prénoms
    bêtes apprivoisées, photographies, attentes
    mais derrière le vernis d’une ville que j’ai quitté
    je sais celui, rêche et anguleux
    qui dessine l’esprit autant que le fleuve
    soulage
    je tourne autour du pot
    et puis, c’est sympa.
    de dire sans rien dire
    vois-tu ?

  605. auddie (for bissecta) dit :

    paris flashs divers les lights en ont pour leur grade
    la main sur la couture, été panta-tonique
    arrive au cœur d’eau tonnes, tours des cheveux de feu
    de filles douces et d’humeur au smartpharaonique
    écran bleu sur leur têtes c’est qu’ on dirait des seins
    et toujours la matière d’or qui nous brûle à dessein
    j’ai vu les nuits sans fou accoudé au dernier
    étage de l’hôtel avec vue sur la mer
    de sable et de grès jaune les lumières alignées
    je n’ai plus découvert que des vacances déniées
    à tous ceux qui passent et se demandent : au fait
    suis-je à la bonne place?
    paris d’hiver flash au rapport en RAW seize neuvième
    et je longe de travers les dédales imbéciles
    les ruelles au goût sûr et les offres en missile
    je me suis demandé si j’ai habité là
    que me reste… des quatre vingt dix ièmes années du siècle ?
    des photos post pondées ? des amis aux mots précis
    et ma carapace d’ombre mémo en capitale
    « le retour du mauvais fils » en grosses lettres animales
    plastique, identité, identités plastiques
    seules traces indivisibles d’une longue ligne de fuite
    une langue alignée sur la carte d’amour en faîte
    paris
    paris
    paris
    .
    .
    .
    .

    (13 mars 2015)

  606. Yvon d'Anjou dit :

    le monde de l’énergie
    sur l’autre dope ton corps

    face de love tu fake le power
    fourre ta queue dans le visage
    du grand paysage

    machine payante
    le corps respire
    une plante à vendre
    dans le trafic

    je suis un caméléon
    j’ai bu ton vin tué ton modèle de papier
    la poésie est une balle perdue
    une oeuvre qu’on paie cher
    .
    .
    .
    Y.d’A (c)

  607. Lise dit :

    Paris, Paris,
    Paris, ton métro me Moselle,
    Muselés, oh, Verdun,
    Mon cœur est enlevé,

    Notes d’enfances, offenses,
    Mon parcours, errances gelées,
    Verdun libre, Verdun vrai,
    Les mots n’ont de cœur

    Que leur… Liberté.
    Paris a broyé mes dix ans,
    Paris, morne, Paris ment,
    Paris tombe sous l’écorce
    De mon frère de sang.

    L’obscure mal-à-dit,
    Livrera un jour,
    Les mots
    Qui livrent leur nom.

    Verdun avait le temps pur
    L’écrin de ma si douce…
    Enfance.
    Verdun me manque depuis
    Le monde a cette tiédeur du gris.

  608. Eve Guerra - corps autonomes dit :

    corps autonomes

    l’amour, c’est quand je ne t’attends plus
    conçois l’hypothèse de ma joue
    sur les fesses d’un autre corps
    – corps autonome –

    plénitude d’un buste
    qui te remplace
    avec sa peau de cire
    qui pourrait être une autre
    et une autre encore

    autre à l’infini

    la peau de cire
    gros comme un nuage
    sur laquelle je m’éveille
    n’était pas ta peau
    mais un autre cul

    où j’ai planté mes dents

    dans un rêve

    une peau de cire
    sans sang ni sueur ni sève
    mais de ces peaux d’écorce
    qui éreintent, et qui blessent

    l’amour comme ici
    où tu t’esquintes
    – corps autonome que tu remplaces
    comme on te remplace aussi –

    avec ces poignets qui roulent
    sur les draps
    ne se reconnaissent plus
    ne se connaissent pas

    – et pour quoi faire ?

  609. auddie - malta / Palermo dit :

    Arrivé à Palerme. C’est fantastique. Autant Malte a une fréquence unique, comme un code ancien que les habitants incarnent peu, joyaux antique situé au milieu de la mer du milieu, visité depuis toujours par les navigateurs, île impossible à cacher mais pratique pour disparaître, entretenue comme un musée bondé, une maison de poupée européenne au bord de s’écrouler tel un château de sable sec, …autant Palerme est sale et épaisse, solide, graisseuse, fonctionnelle. C’est chaud, c’est entouré de montagnes. il n’y a pas d’air. ça vit, ça transpire, c’est calme aussi. Les gens sont fascinants, acérés, reptiliens, magnifiques. leurs yeux verts ou opales, presque gris bleu, ce vert de gris solaire que j’ai vu chez certaines maltaises, découpent les pupilles. Ces yeux vous scannent en une fraction de seconde, vous boivent comme une terre qui n’a pas vu l’eau depuis des mois. J’ai traversé l’île cet après-midi, ai vu subjugué cette terre beige claire, un peu grise aussi, cette terre et ces collines rocailleuses aux tons pastels qui tolèrent quelques ruisseaux chétifs et saumâtres. eux aussi ont la couleur turquoise estompée, laiteuse, de ces yeux-là.

  610. Francis Ponge, « La forme du monde dit :

    «

    Il faut d’abord que j’avoue une tentation absolument charmante, longue, caractéristique, irrésistible pour mon esprit.
    C’est de donner au monde, à l’ensemble des choses que je vois ou que je conçois pour la vue, non pas comme le font la plupart des philosophes et comme il est sans doute raisonnable, la forme d’une grande sphère, d’une grande perle, molle et nébuleuse, comme brumeuse, ou au contraire cristalline et limpide, dont comme l’a dit l’un d’eux le centre serait partout et la circonférence nulle part, ni non plus d’une « géométrie dans l’espace », d’un incommensurable damier, ou d’une ruche aux innombrables alvéoles tour à tour vivantes et habitées, ou mortes et désaffectées, comme certaines églises sont devenues des granges ou des remises, comme certaines coquilles autrefois attenues à un corps mouvant et volontaire de mollusque, flottent vidées par la mort, et n’hébergent plus que de l’eau et un peu de fin gravier jusqu’au moment où un bernard-l’hermite les choisira pour habitacle et s’y collera par la queue, ni même d’un immense corps de la même nature que le corps humain, ainsi qu’on pourrait encore l’imaginer en considérant dans les systèmes planétaires l’équivalent des systèmes moléculaires et en rapprochant le télescopique du microscopique.
    Mais plutôt, d’une façon tout arbitraire et tour à tour, la forme de choses les plus particulières, les plus asymétriques et de réputation contingentes (et non pas seulement la forme mais toutes les caractéristiques, les particularités de couleurs, de parfums), comme par exemple une branche de lilas, une crevette dans l’aquarium naturel des roches au bout du môle du Grau-du-Roi, une serviette-éponge dans ma salle de bain, un trou de serrure avec une clef dedans.
    Et à bon droit sans doute peut-on s’en moquer ou m’en demander compte aux asiles, mais j’y trouve tout mon bonheur. »

    Francis Ponge, « La forme du monde », 1928, in « Proêmes », « I : Natare piscem doces ».

  611. Silence les grillons
    Sur les branches immobiles
    Les arbres font des rayons
    Et des ombres subtiles
    Silence dans la maison
    Silence sur la colline
    Ces parfums qu’on devine
    C’est l’odeur de saison
    Mais voilà l’homme
    Sous son chapeau de paille
    Des taches plein sa blouse
    Et sa barbe en bataille
    Cézanne peint
    Il laisse s’accomplir la magie de ses mains
    Cézanne peint
    Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n’voient rien
    Si le bonheur existe
    C’est une épreuve d’artiste
    Cézanne le sait bien
    Vibre la lumière
    Chantez les couleurs
    Il y met sa vie
    Le bruit de son cœur
    Et comme un bateau
    Porté par sa voile
    Doucement le pinceau
    Glisse sur la toile
    Et voilà l’homme
    Qui croise avec ses yeux
    Le temps d’un éclair
    Le regard des dieux
    Cézanne peint
    Il laisse s’accomplir le prodige de ses mains
    Cézanne peint
    Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n’voient rien
    Si le bonheur existe
    C’est une épreuve d’artiste
    Cézanne le sait bien
    Quand Cézanne peint
    Cézanne peint

    Michel Berger pour France Gall

    « Ce qui crée nos pas, c’est le chemin, l’éclair… posé, les yeux d’yeux nous voient. »
    Entendue il y a deux jours chez moi, drôle d’effet. Et si Dieu était une simple vibration…?

  612. Voidcaïd dit :

    embrasser le vent
    sourire aux mystères
    revoir des visages perdus
    mendier le jaune
    avoir le bleu
    douleur aux jambes
    dans le grand pâle
    vert d’acacia ici l’été
    berlin se fend d’une âme en paix

  613. unknow dit :

    L’amour est mort j’en suis tremblant
    J’adore de belles idoles
    Les souvenirs lui ressemblant
    Comme la femme de Mausole
    Je reste fidèle et dolent…

  614. auddie dit :

    J’ai épuisé tant de colère que ce soir-là il ne me restait que la faim,
    une faim hirsute prête à tout pour me faire manier les mots de mai ;
    mais, petit prince, nous sommes en octobre, et pas n’importe quel octobre : l’octobre deux mille dix-neuf,
    celui des restes du monde ancien, des gorges déployées, des tiroirs et frontières. On voyage dans celui là la bouche ouverte et il a tout pour plaire :

    objets de saison qui nous caressent autant le bulbe que le nom (nous sommes propriétaires)
    plastiques étendues et des courts-circuits sauvages,
    à chaque confort une aura, et à chaque gêne une révolution.
    On tipe, on pianote, on grommelle, on s’endort et puis quoi?
    On parle, on parle mais que dit-on?
    On dit l’esclavage et la pitance arrachée de force à ceux qui travaillent pour nous.
    Pour nous ? Pour vous. C’est de ce monde qu’il s’agit.

    Mais, ce trente et un octobre sous le signe du joker et du malade peinturluré, des fêtes paganes et des centres commerciaux, des enfers froids pavés de granit et de bleu flicaille, de banlieues qui se palpent organisées, c’est le jour de bascule. Sous la couche de résignation, elles sont organisées pour survivre et dépasser la colère. C’est qu’il y a un peu de nous dans cette réalité. Tout n’est pas : ce capitalisme éhonté… Ces salauds ne sont pas les autres. Non. Mais sus la colère, le feu du ciel: Un jaune pétant et plus rien ne me dit autre chose, …

    entre un bloc, puis un autre, une rue blafarde et surexposée qui part vers l’ouest, je vois les bars fermés fumeurs et les bazars ouverts délaissés et vides. Je vois la valise laissée en plan et des écrans d’ordinateur d’occasion. Je vois les chiens sortis pour acheter une bière forte à quatorze heure. Je comprend que la distance à pied entre les stations Rehberge et Wedding est tout à fait envisageable, vingt minutes la tête froide mais les couilles vides. Ah, Maja, cette croate austère et sexy comme une biche, ses grands yeux bleu et ses dents de travers. Univers d’un quotidien sans montre ni facebook. J’ai marché tout droit et à chaque rue, à chaque rue vers l’ouest, ce soleil brut et bas dans l’air frais qui chamaillait l’inquiétude, je me rendais compte que… exilé et pantouflard, pantouflard et artiste, poète perdu qui a fermé ses comptes, musicien acharné à dire des grooves puérils et béats, des beats en vitesse qui me prennent tout mon temps, ce soleil…

    ce soleil, c’était peut-être mon soleil.

  615. estelle dit :

    ces moments passés à pleurer..

    mais,

    il y a beaucoup de joie dans les sanglots

  616. Pierre Warrant - le grand blanc dit :

    tu n’es pas seul
    à déchirer l’hiver
    de son manteau de givre
    avec les arbres qui s’échappent
    et l’enjambée du pont de bois

    bien sûr elle est tenace
    la première neige
    et la fatigue si lourde
    qu’elle ne croit plus
    que les prières existent

    il a tant de mots
    au bord des vieux regrets
    qui dénoueraient nos corps d’enfants
    au rien des bois et des flocons
    quand ils se rendent disponibles

    mais ici maintenant
    sais-tu ce que tu attends de la beauté
    ce que le temps fera encore de toi
    ce que conclut la phrase
    où se rallument les visages

    et toute empreinte
    bien qu’ordinaire ou obsolète
    est-elle vaine pour autant
    à piétiner le même talus
    la même ivresse
    en quête du grand blanc ?

    PW

  617. Lise. Océan. dit :

    Le soleil
    état éclaté de la lumière, sorti du temps,
    feu chatoyant de l’être.

    C’est d’une foi rassurante incroyable de se signifier qu’avant et après nous.
    c’est que l’on ne vit rien pour… rien.

    Ça fait des mois et des mois que je suis en visite de porcelaine de mon émoi et de mon ego,
    un oeil jeté collé aux pieds du monde et il balade son ivresse.

    De toute façon, on a tous de la lumière entre les mains

    *

    (shorted by auddie the 27.03.2020)

  618. Lise. Océan. dit :

    Je rêve de hurler à m’arracher les poumons, mais j’ ai beau tambouriner à la porte.

    Mon corps est un lieu d’horizon. Il est parti depuis des lustres. Hors de ce monde. Nuagé et flottant.

    J’ adore… Mon air d’ halluciné quand j’écris.

    La vie d’un artiste est complexe, difficile, légendaire.

    *

    (shorted by auddie the 27.03.2020)

  619. Patrick Dreux - Entre les rives dit :

    Entre les rives
    Sans que ni l’une ni l’autre
    Jamais ne se rejoignent
    Dérivent au gré des courants
    Des courbes
    Des parallèles
    Des spirales
    Et la rive se cabre,
    Et la rive se creuse, se cambre,
    Et la rive s’effondre, se presqu’île
    Se détache
    Banc de sable
    Amas tressé de bois flottés
    Blanchis sous la morsure
    Du soleil des eaux
    De la rivière ensauvagée
    Etrécie autour des roches qui affleurent
    Emportée large jusqu’aux écluses
    Qui voudraient la dompter !

  620. Jean-Philippe Salabreuil, Chant du chien (extrait) dit :

    Saint
    François et
    La
    Fontaine
    Essenine et
    Supervielle !
    C’est ce chien de
    Salabreuil
    Avec sa pelisse en deuil
    Qui vous jappe cantilène
    Au bord du poème obscur
    Depuis sa niche d’étoiles
    Et l’ombre à son souffle impur
    Se replie au creux du monde
    Quelle honte quelle honte
    Vous êtes en plein soleil
    Et des lambeaux de sommeil
    Faseyent sur vos épaules
    Quand passe dans la nue molle
    Un tourbillon d’or poisseux
    Mais voici que parmi ceux
    Qui se lèvent tôt sur terre
    Vous prêtez à la lumière
    Votre oreille en papier blanc
    Et ma voix de chien descend
    Noire depuis cette vie
    Sur ces fleurs qu’elle déplie
    Comme fait l’aube au printemps
    Avec celles éclatantes
    Des vieux pommiers pour qu’y entre
    Le bourdon lourd et encreux

    […]

    °°°

    Jean-Philippe Salabreuil, poète mort par suicide à 29 ans, né le 25 mai 1940.

  621. Estelle - deux cygnes noirs dit :

    Deux cygnes noirs
    Lorsque je pensais à toi
    Sont passés près de moi
    J’ai cru en eux
    Comme j’ai cru en nous
    sans couleur
    sans douleur
    Puis, croyant les perdre, ils sont repassés
    allongeant leur vol,
    soudés,
    soudés vers l’éternité

  622. Anonyme dit :

    Mannhein to paris
    Laissant une partie de moi dans des flots de musique
    Reconstruisant l’autre
    Ouvrant ma porte à une réalité sévère
    D’où puiserons-nous demain notre équilibre ?

  623. Duprato dit :

    Indolente
    Grave et lente
    Et les yeux assoupis,
    Elle pose
    Son pied rose
    Sur les fleurs du tapis.

    Et comme elle,
    Solennelle,
    La musique s’endort
    Soupir vague
    De la vague
    Baisant le sable d’or…

    *

    Duprato, compositeur français, collègue dramaturge de Bizet, qui lui fit une brève proposition.
    http://www.musimem.com/Duprato_Jules.htm

  624. auddie dit :

    Insolent
    lâche et lent
    et le feu entretenu,
    a offert
    de défaire
    son âme mise à nu.

    Avant lui,
    Parmi d’autres
    manipulatrices,
    il s’offrit
    l’âme pauvre
    une calculatrice.

  625. auddie dit :

    anonyme
    fier et mime
    aux mondes imagés
    a offert
    pour ce faire
    des fleurs décomposées

    amiral
    des secousses
    normal dans la bataille
    chasse à l’âme
    jeune pousse
    qu’il rencontra demain

    je me vois
    sur la ligne
    commande mes paupières
    si je dors
    si je tombe
    si je m’envole tiers

    à la sonde
    à la bache
    et au son du basson
    il fallait
    que je cache
    l’ombre du démon

  626. auddie dit :

    Avatar
    au supplice
    et au fameux « créons »

    inventaire
    l’âme folle
    chante au son du canon

  627. Anonyme dit :

    Revue dans le corset sauvage
    sauve les coeurs de ceux qui n’osent pas
    on appelle aux femmes mais aussi aux étudiants
    pour l’instant ça reste juste un projet
    le gazon du terre plein où personne ne va jamais
    revu dans le corps c’est sauvage
    renaissance du heurt
    revue dans le corset sauvage
    sauve les coeurs de ceux qui n’osent pas

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