L’enfer

Théâtre des innocences

131 réponses à “L’enfer”

  1. Sunderland dit :

    shit happens to us
    (nearly every day)
    and still we abide
    will wonders never cease

  2. marié à Jeanne dit :

    oui c’est la merde
    partout
    devant
    et surtout, derrière !

  3. Anonyme dit :

    Indy se planquait.
    Il voulait danser.
    ses bras s’activaient
    puis il les refrénait.

  4. Sunderland dit :

    jadis je faisais floc-plouf avec retenue
    car un jour j’avais entendu des rires de l’autre côté de la cloison
    (c’était une salle informatique)
    j’avais fini par disposer des matelas de papier dans le fond de la cuvette
    cela amortissait bien le bruit de la chute
    cette terrible chute
    puis
    (ailleurs)
    je n’ai plus mis de feuilles
    j’ai désiré qu’on entendît ma voix!
    j’ai même participé, avec un collègue, à des concours de pets
    c’étaient deux cabines côte à côte
    jouxtant le bureau de la Vieille
    la Naine Trotskiste qui geignait ah la laaaa
    quand on écrivait au stylo bleu et pas au stylo noir pour la photocopie
    vous imaginez le plaisir de se vider à côté de son bureau, dans ces conditions

  5. auddie dit :

    Les grosses apaches ont durement tranché la nuit
    en ont fait une dentelle
    un écrin de noir
    sur noir

    et des violettes

    l’enfer la bitte qu’au paradis, le quitte

    la beauté
    le savoir

    tout devient sale et creux et tombant

    du ciel ensanglanté

    faisait gonfler les peaux

    les réserves d’huile, fumante

  6. Corrine illegal dit :

    adresses incisives

  7. auddie dit :

    elle est belle la danse des damnés,
    les pédés qui font peur, les barbus les pellés
    la tzigane à mitte
    la forte allunissage
    donc tu la connais
    celle qui s’appuie sur les autres?
    ses collants vermeils, sa crinière noire, ses reflets blonds?
    jeune, rapide
    rapide oui
    glamour à temps pour les fauves
    un dimanche à minuit

    mais si tu y étais, tu ne verrai rien
    ce qu’il y a voir est en toi,
    à califourchon sur l’hélice

    car c’est un endroit
    un seul
    dans une ville
    une seule
    avec un réseau, un seul
    sur une musique, une seule
    et tu vieilli bâtard
    et tu te laisses aller aux dominos, tu fais tes comptes, regarde comment ça marche au lieu de fucker
    t’es un vicelard de l’art, t’es un vieux de la vieille, t’es un croupier du crill, encerclement des visages, baleine et RDA. Dommage que tu ne puisse pas mourir. Tes obsèques, rapides, seraient enfantines.

    Une seule obsèque.
    et un seul beat.

    .

  8. auddie dit :

    gronde vaque soupire extrème-toi
    la paresse sans message

    réclame-toi

    ou alors
    déchire la nuit dans les subs de Wiesenweg
    fonce dans un groupe de gars

    serres-les tous
    donne leur le pire, reviens
    reviens sur tes pas

    tu rentres à ton étage
    fais compte de tes pas
    ferme une porte vile
    et tes ombres
    reviens

  9. Estelle dit :

    plein sud ?

    mauvais signaux
    pas bon signe
    pas bonne ligne
    diversions
    mauvaise lettre
    inconstance
    désertion
    inconstance
    syntaxe figée
    véhémence, lunaire

    répétition

  10. manuel dit :

    la pisseuse scrupuleuse
    se met sur moi, prenant appui
    inutile déchet pour ma bouche
    l’or de la Lune
    tiède comme une douche
    habillée de bas noirs et de petites pièces
    de lingerie que tu croyais inutile
    enfin tu vas subir ta séance photo
    enfin tu diras rien d’intelligent
    c’est le moment où j’ai perdu mon sperme
    dans la succion de ton anus, disons, musqué
    ma chère
    *
    vraiement tu veux qu’on parle politique ?
    tu veux me signaler que toi et tes copains
    ménez une lutte et qu’il faut pas
    hurler ni casser ni faire le gorille
    que vous avez la bombe discrète
    de l’intelligence ?
    Que vos jeux d’esprit sont la dentelle
    des culottes révolutionnaires ?
    des inscriptions lapidaires
    sur le sable et sur la neige
    mon lait dans le luxe des belles
    seul le mince latex le retient
    et parfois je crache dans ma main
    dans cette écriture de mort
    qu’a fait le temps et la gauche mystérieuse
    sur ma droite mouillée j’oublie
    de quoi on parlait ce musicien et moi
    je suis seul, je me masturbe
    j’admire les photos, tout simplement
    rappelez moi cette histoire politique
    je pense que j’ai raté mon speech
    *
    je n’ai plus de sperme dans mes testicules
    pour toi, ma fille
    ma tête en est pleine
    d’inoubliables scènes
    et des pensées pour toi
    profite-s-en et ne crie pas
    n’écrit pas plus d’une feuille de tilleul
    dans ton regard dans mes yeux cernés
    dans le fou qui crie sur toi
    il y a
    beaucoup de mal, beaucoup de semence
    froide et glauque comme le contenu
    d’un abdomen d’insecte d’un casque d’hoplite
    dis-le moi à voix basse
    si ça t’irrite
    *

    *
    Si j’avais des caméras dans mes lunettes
    quand dès la fenêtre je l’ai vue velue
    sortir de sa douche
    un diffus symbole obscur au centre du corps
    enfilant son top orange et se rendant compte
    pendant que je fume
    si j’avais le don du télégramme
    pour écrire à cette autre dame
    dont la lumière s’éteint
    pour voir ma came
    à trois heures du matin
    *

    le système sans système

    l’on se récupère soi même

    nidifications qui prennent

    nos anciens bouts de poème

    en sous couche

    quand ça m’arrive

    elle urine sous la douche

    et je la touche

    là, faute d’extase, si tu veux

    l’on détourne le rien pour nous mêmes

    la ruine est le rêve

    et l’origine du poème

  11. auddie dit :

    la ruine et le rêve
    sont à l’origine du poème
    sont au coude à coude
    ne vous battez pas
    ne criez pas

    reposez

    sous la main

    Sofa séparé
    comme une demande
    en partage
    demi bague au doigt

    sur le sable la neige

  12. Marie-Agnès dit :

    sur la rétine du sommeil on voit le propre et le sale

  13. Marie-Agnès dit :

    les meilleurs postes de tir sont indiqués sur Google map

  14. auddie dit :

    phénomène rare: l’équilibre sous tes mains quand tu portes une chose qui ne t’appartient pas
    dans une dizaine de jours, je vais montrer aux mondes un dégoût étudié
    la critique du film s’est arrêtée au générique
    le pli du temps reste caché dans la doublure
    mes pieds sont douloureux
    mes mains usées
    ma tête me fait mal

    j’ai fait de mes pas un regard
    au microscope, des taches sombres apparaissent
    mais en dehors une machine molle se traîne dans les allées

    elephantiasis de fatigue
    tumeurs écarlates
    mépris grand coeur pas de coeur, ça se voit

    je sais me faire repérer

  15. auddie dit :

    C’est une plaie aux contours poitrine
    pas plus loin que ça
    ça bute ça cogne ça vibre
    en dessous de toi
    Tourbillon, colonne sèche
    j’ai compris tu n’es pas
    bâtie comme une tempête
    une écumante vapeur
    plongée à toute tumeur
    sous la surface du monde
    je n’ai plus rien, tes bras
    sous la surface de l’oncle
    je n’ai plus à retenir
    les frôlement de tes pas
    dans la cuisine …

    drôle d’oeil en distance
    plongée sur mes ébats

    hostile, hostile
    tu n’as donc rien mangé?
    devine devine
    c’est qu’il n’a pas changé

    Très vite, tout est fini.

    Je me réveille en jurant, défoncée
    je ne sais pas ce qu’ils mettent dedans
    ma mère m’écoute au chevet
    roulant

  16. bissecta dit :

    Tu fulgures des décibels galactiques,
    cyclique débâcle à l’orbe d’un beat vénéneux.
    Érige-toi.
    Tes lèvres pulsent sous la scansion chasseresse,
    la canine fière déchirant de sens les milliards d’années qui font mine de te saluer sans ta permission prédatrice.
    La tension.
    Soie.
    Deux toi.
    Entre tes jambes, l’axe des possibles.
    A ces horizons perforés,
    les clins d’œil des photons,
    et tes yeux, leurs miroirs, pénètrent ce sang stellaire en orgasme prédicateur.
    Foudre-toi encore.
    Un surf sur cyprine cosmogonique,
    au souffle affolé d’une scintillante syntonie que fouette la fusion giclée par l’hécatombe des secondes primitivement adorées.
    Quoique Grand Prince stipule,
    le bondage du big-bang signe tout pertinent
    sa pulsion à l’ultime débandade de la langue.

  17. enihs dit :

    vertu des biens sauvages ramassés dans l’escalier
    pas besoin de monter à l’étage
    d’aller au 150, de sonner
    de finir, de soumettre
    fusée piano ordinateur
    pas besoin de foutre sa vie en l’air pour une bassesse, un coeur de jade, reflets brisés
    qu’elle dégrise certes
    oui toi
    jamais
    jamais je n’oublierai
    moments sourds de peine où quelques mots suffisent.

  18. auddie dit :

    Quelle patience apprise quand on vous a dit tant de fois vos tares, vos défauts
    Moments sourds de peine quand quelques mots suffisent
    Fais bouger les pièces entre elles, réajuste autant que tu peux
    Ça ne colle pas. Tu es comme ça. Tu es ainsi. Acceptes-le
    Collection de cendre aux numéros, de messages, d’appels, de mails aériens
    Réaction sèches, alarmes brutales, corps éconduits, ramenés plus bas que terre.
    Ordre malade des phénomènes. Ce puzzle, c’est le tien.

    Tu comptes les visages comme autant de touffes dans une clairière minable
    Combien de têtes, de voix, de mains? combien n’ont pas l’air du soutien?
    Ni celui de la douce ?
    Oh les arrières les arrières. Toutes ces pensées coupables. Du sable mon enfant, dans ton moteur.
    Tu l’a ramassé seul ce sable, et grippé l’injection. Tu vois ça coince. Prends conscience des faits. La terre n’est plus bonne. Elle s’assèche également. Au fond de toi mon cœur tu laisses passer l’orage de grêle et de poussière, et tous les autres. Reste captivé par l’immobilité, le choix inestimable, le libre caprice. Ni forêt, ni mer, ni campagne, ni ville. Quatre points cardinaux s’annulent d’eux-mêmes si tu écoutes la plage, le ressac, les bruissements, le craquement du bois, le silence compartimenté des prés, ses haies, ses montagnes, ses collines, et toi dans le train, partant pour une si haute menace, un si bel oubli, que la ville a ses peurs qui te harcèlent déjà. Toi, dans la matière froide des paysages qui défilent à minuit, tu entends rugir les fées. Tu t’es surpassé. Ce qu’elles te détestent ! Ce qu’elles t’ignorent, t’oublient, te maudissent. Tu restes immobile et tu ne sais plus si foncièrement tu pourrai changer les choses. Ce que tu crois, c’est que tu peux les écrire. Mais quelle antenne? Quel réseau? Capte pas mon petit. Tu dois porter tout seul la farouche chanson du mal.

    Tu dois poser la première pierre, puis une autre. Une par une tromper l’ennemi: toi.
    Mais ne t’emmures pas à l’intérieur.
    Une à une, enfermes ton passé.
    Emprisonne l’air connu.
    Tu n’acceptera que l’art, les poèmes et les mots, et les voix. Les actes, et rappellera tes gens quand tu te promènes avec elle. Tu sera là. Vous serez tous là. Pas un qui fait des signes au fond de sa poche. Pas un qui voyage dans quelques orgie édulcorée ou cache misère futuristique. Non tu ira entier, et tu aura le pouvoir d’en faire des souvenirs solides. Sois le flux hypocrite, arriviste. Déploie de force les fleurs de la lutte, pour en faire un champs de post-it, un champs de mieux.

    fais risette à d’autres effrontés
    Va plus loin que cette bataille d’arbres entre-eux
    Ne cherche pas le vent, ton souffle est déjà clair
    Résignes-toi à réussir ta vie.

  19. jerome dit :

    Finalement, le non minimalisme vous sied bien cher Auddie…

  20. Marie-Agnès dit :

    Je voudrais un bébé tout frais
    pour le démembrer sans que le sang coule

  21. auddie dit :

    Une page blanche démoniaque
    un peu semblable, un peu niaque
    celle qui panique en préhambule
    et fait d’énergies un enfer

    Le temps c’est bon quand il dénie ce mauvais pas
    et ne pas entendre sa fièvre est un petit support
    tourne la roue du sport de s’aimer sans les autres
    la vie est une aventure cosmique

  22. jerome dit :

    Demain j’egorge les poussins!

  23. bissecta dit :

    Ah! Ah! Ah! Mais voyons donc: il faut sucer ma Chère!
    Sucer la bouillie de bébés baisant des lymphes rétrogrades décoincées par sodomies évanescentes aux seuls critères de quelques foucades farouches que nous serons alors à même d’affranchir à l’aide des doigtés orgueilleux, orgasmiques, orpailleurs ici las de ces foutaises virtuelles illuminées par les basses besognes pseudo-corticales tissant certains filets magnétiquement tragico-comiques que l’on dit sociaux.
    Puis, bitumer des abeilles en leurs presbytères imbitables à inhabiter les bonbons bulbiflores bénis des bonnasses à beat, car calculer des vrombissements n’est pas jouir ma chérie à moins que n’y participe tout un gang band adepte des déflagrations orificinales profondément hyper maniaques et à ignition ossivore.
    Oui sucer, aussi, sucer, sucer, toujours sucer en étant bien sur sois même sucé, lascivement écartelé sur la roue qui suce nos membres, nos torses broyés en balbutiant des ombrelles pétulantes dans l’attente de cette adorable sensation de succion que distille l’ensorceleuse agonie quotidienne de ta mère à sucer.

  24. auddie dit :

    La liberté? fragrance réduite de l’invisible

    mais son monde de rêve maintient la distance

  25. bissecta dit :

    Pourquoi, la fragrance de l’invisible serait réduite ?
    La distance n’est-elle pas sécable à l’infini ?
    Le reflet du reflet, du reflet ect… Tisse un monde en vérité ?

  26. auddie dit :

    Le vent ne tourne pas
    Il se presse de l’air, s’engouffre en bousculant
    disloque un à un les édifices, faits de pas grand-chose. Des rêves.
    Lentement, la posture s’égare.
    Je me laisse aller, comme ça, trop calme pour ne pas m’inquieter.
    Bientôt ma maison sera vide.
    Ni plus de murs ni de repos
    Seule une marche témoignera de l’emplacement.

  27. Anonyme dit :

    Puisque rien ne s’élève jamais sans le feu purificateur de la souffrance
    le souffle n’a pas de prise
    pèse ce gaz, organe tiers, urgentiste démodé à l’enjeu du chat
    aiguillonne des brancards que sédimente la veille
    l’état comme la douleur n’ayant pas d’heure
    teneur évanouie et glacée par humilité attentive
    cette source s’ensable, c’est certain
    sans fissure, sans charnière
    la trace moribonde atteste des mirages

  28. auddie dit :

    LA VÔTRE ET MA VIE

    .
    .
    Dans les codex de ma Rolex
    Se tiennent des choses pas très avenantes
    Mon temps s’étire comme un canon
    qui lance et tire sur le même ton

    Prend, attrape et lâche.
    Vends, soutire et pèse
    Réduis, grandis crache
    et coupe ce que tu colles.

    La lueur que je vois ne souffre pas
    les interruptions. Elle luit,
    rapetisse et parfois bruit. Dans mon
    désordre je me soumet.
    Aux petites phrases de l’inter-nuit.

    Toujours sauvages, toujours mauvais.

  29. bissecta dit :

    Putain de rémanance!
    Il est mort! Il est mort! Il est mort!
    Et encore: il est mort!

  30. Anonyme dit :

    Laisse les fautes: ça invoque le fouet!

  31. bissecta dit :

    J’ai l’amygdale qui cogne.
    C’est à la queue dans mon crâne.
    Sans patience.
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    C’est la chatte qui miaule à tous les coups.
    Sans litière.
    Oui aussi simple que ça,
    dans ma tête il y a juste le sexe et la violence facile
    Je te viole: coup de tête, manchette, balayette,
    la grande tournante quoi!
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    C’est mon corps encore traitre.
    Sans dépression.
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    C’est la gestuelle à basculer le décors.
    Sans contrôle.
    Oui aussi simple que ça,
    dans mon ventre il y a juste la violence et le sexe facile
    et je bouscule tout sur mon passage comme si le couloir de la vie était trop étroit
    et je te tête blondinette sans branlette en levrette.
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    Mes pulsions on/off
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    Pas au tempo de votre rythmique.
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    D’un bout à l’autre, négatif-positif.
    J’ai l’amygdale qui cogne.
    Mal ajustée à la mesure sociale.
    SAMUS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  32. auddie dit :

    j’aimais une icône / j’avais un nikkon / j’aimais une conne / et ni fier, ni con / Photos en 2 D / derrière la beauté, l’ennui / faute en 3 D / communes lâchetés, je fuis / cours te l’acheter, ce vilain présage, elle n’a que l’attrait, d’un si beau visage / fatigue en 1 D / boulimie sauvage, de choses accessoires / petite empotée / icône d’un soir, ton coeur à zéro / mini dimension, bon pour ton égo / but the love is gone / cache dans tes placards, l’envie la sauvagerie / Souris aux phares solitaires, là-bas dans tes rêves, aux portes bien fermées / symboles éculés / lumière qui balaie, toise, mais le plus souvent, fait la nuit sur toi / il avait un nikkon, petite sourde conne / Et tu cuisinais (pour les chiottes), et faisais du facebook (pour les notes) / et puis tu likais / et puis… rien.

  33. auddie dit :

    et tu refusais, même les livres offerts …

  34. bissecta dit :

    1. Ballon qui sera aussi un des détonateurs au kébab de l’apocalypse.
    2. Et voici les équipes super stars mimant l’hymne des morts.
    3. Ce sont ces joueurs à l’ordre social qui vont marquer le but de la fin du monde.
    4. Carrément détonne le C-4 déjà sous-jacent certains gradins.
    5. Le spectacle révèle, enfin, quelques détails dantesques en direct de la bidoche.
    6. Barbecue des césars qui aiment bien faire leur cirque at Wembley stadium.
    7. Les cadavres supportent bien l’absence sur la pelouse semi-synthétique.
    8. Une passe fulgurante, puis, l’octolite tacle la panique carbonisée.
    9. Alors tous ces nuages dorés mettent un doigt sur la bouche des bébés.

  35. auddie dit :

    Chers amis ! je vous remercie! et… je vous emmerde! Enfin, je me sens gêné, toujours, d’être là, et…. C’est le fait d’une humilité conciliante qui me fait vous parler aujourd’hui puisque vous me le demandez… Sachez que je me sens gêné d’apparaître en ce monde et ce comme au premier jour, cela me coûte, et préfèrerai ne pas être là, à la lumière, mais, pourtant, il me faut le reconnaître, je ne suis pas fait pour ça, et qui le serait? Je m’acclimate tant bien que mal au rôle qui m’est imparti, mais c’est, mystère et débandade! Je ne suis qu’un héros du passé, même si j’œuvre pour le futur. Cachez-moi. Grandissez-moi! Parlez-moi! Ignorez-moi! rusez en votre sein mes erreurs de communication. Elles ne sont pas si vives… qu’elles auraient tout à apprendre d’une vindicte totale, issue de la médiocrité sarcastique du démon de la gouverne: je ne suis qu’un atout coeur, et, médium de vos passions…, j’accélère les douleurs, les hypocrisies, les -on-ira-debout devant des idées couchées, sur le papier, par tant d’ogives, de styles encadrés, de livres publiés, republiés, enfin, … les messages de ceux qui savaient tout avant de mourir, n’étaient pas plus cataclysmiques que ça: ils étaient non manœuvrables, et presque pas douleur, ni joie, ni sentiment. Entendez-vous la musique des sphères? Non. Pour cela il faut aller dans des soirées qui n’ont de festif que l’intitulé. Acceptez-vous la liberté des sages? Oui, car ils disparaissaient aussi brusquement que leur noms. Alignez-vous les perles cupides? Plus de pulsions, plus de renoms? Plus de désirs, inimitiés stupides, contre toute la force des bâtiments, des rues, des gens inconnus, des intelligences directes, des efforts inaudibles, des sagacités des unes comme des autres. Le feu du temps coule d’une oreille. Je ne sais que croire à l’isolement, mais l’optimisme enfantin a une dérive alarmante mais je ne peux rien y faire, les dés sont jetés, le cri, polygame, polymorphe, ridicule peut-être, est un cri solennel, et l’opprobre secrète un renfort ô combien subtil. Ainsi, et c’est tout à votre honneur, votre silence démultiplicateur régulièrement envisagé. Envisagé. Votre profil me harcèle. Vos yeux me glacent. Votre voix, graphite, fossile, m’incarne tout entier. Je vous aime, et vous maudit autant que je puisse le faire à mon endroit, puisque mon rôle n’est pas de tirer à moi d’intactes idées molles, mais bien de pourvoir auprès de tous les discours entiers, ô délices suggérés, esquissés, encore malhabiles, celui qui sans les poils ni la figure sauvage, huileuse et anthracite, saura dégripper en tâche de fond quelques blocages régressifs; ceux de notre époque. Amis. Je vous sourie. C’est tout. Et vous aussi.

  36. jerome dit :

    hé bien…..! hé bien……magnifiquE.

  37. Marie-Agnès dit :

    Les mots
    Démo
    Les tiens
    Les leurs
    Les miens

    sont là, aussi

  38. Tess dit :

    j’ose à peine

    suis-je digne?

  39. auddie dit :

    L’enfer est un lieu pavé
    la terre en dessous
    nos yeux cinglants apprennent la bonté

    ce que dernière goutte veut dire

  40. auddie dit :

    Solitude bannière du doute enseveli

    comme était dans les caves, l’accord américain
    aube longue hiver incertain, dongue la lune, klang d’enclume, camouflage de la pensée
    les rênes saillants du contre nuit contre toi
    public contre ami, artiste invisible
    des mises échevelées (ont pesé plus que toi)

    Solitude, MA solitude, ma vie dans les nasses
    le coeur enroché à la saveur nocturne,
    sangle nom cravache antennes de verre aux embouts lumineux, comme un insecte
    comme une forte colle au dos du spectre lisse, sans émotion, et sans distorsion

    vif comme calme, être inséparable
    sangle d’élégance
    terre à genoux, vide en suspension
    sans description de la passion inscrite
    sur les animales

    de lents sauts, étendu comme au dessous d’un fil, sec de poussière,
    de la joie en suspension, quelques gramme de touches, le poids du mépris, de la liseuse, du sommeil (du gain)
    je me déculpe comme malade

    seul, comme une bête organisée

  41. manuel dit :

    Madame, Mademoiselle, voici ma maison

    un garage et un sac de couchage, un convertible

    pour des gymnastiques propres au Tibet sur cuir blanc

    et un Maëlstrom de paperasse

    au Tibet de Kerouac je veux dire

  42. auddie dit :

    Ce dont je doute fait croire à l’obscurité.
    Solitude: bannière du doute enseveli.

    Comme tout se passait dans des caves, dehors, je voyais ceux qui en sortaient :
    pépites russes, timidités italiennes, ordres français, accords américains.
    Certains clignotaient encore.

    Aube longue, hiver incertain, neige, écume (donc à la lune), sempiternelles fumées, camouflage de la pensée.

    Je tenais les rênes du contre nuit contre soi.

    Public contre ami, artiste invisible.
    J’ai parié sur le vide,
    ne me suis pas retourné.

    Des mises échevelées
    ont pesé plus que toi

    Solitude, MA solitude, ma vie dans les nasses,
    mon coeur enroché à la saveur nocturne,
    TU m’as sanglé au dos, à la gorge, charriant lettres capitales, formules chimiques, antennes de verre aux embouts lumineux, comme un insecte. Spectre lisse sans émotion, sans distorsion.

    j’ai marché tout droit,

    vif, comme un être inséparable, sanglé d’élégance
    puis, terre à genoux, main sur le vide en suspension,
    sans description de la passion inscrite dans la terre humide,
    j’ai oublié mes pas.

    Je me suis senti humain.

    Plus tard sur les animales, j’effectue de lents sauts,
    étendu au dessus du fil, j’ai de la poussière partout, de la joie
    en suspension: quelques grammes de touches, filets de musique laissés derrière moi, je ressens le poids du mépris, de la liseuse, du sommeil et du gain. Infos glanées rangées derrière mes yeux, c’est l’inconnu, moi automatique, ma chère grise travaille en tâche de fond. Sa seule langue, mes sourcils froncés.

    Soudain,

    Je me disculpe, non pas malade,
    mais plutôt

    seul, comme une bête organisée.

    *

    *

    *

    (un texte de l’hiver dernier. maintes fois corrigé. Bizarre, autant je ne reviens pas sur beaucoup d’entre-eux, les reniant même, mais ce truc post rave distordu, tranche de vie suspecte à usage personnel, est la quintessence d’une métaphysique d’une ville et de ses loisirs éreintants. C’est une poésie de l’insaisissable. C’est une poésie pour « revenir ».)

  43. auddie dit :

    Sans cesse les régions
    condamnées
    rompent l’opacité

    (mon corps mis à nu)

    Homme je te garde
    laissé cool et l’ardeur

    je mérite mieux
    (que l’alternance des saisons)

    Point dans le vide, dans le monde
    ouvert, sans cesse égaré
    ni angoissé, ni rassuré

    (ni perdu, et ni trouvé)

    Soudain,
    Je me détend

    Seul, comme une bête organisée.

  44. silence dit :

    silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence silence

  45. auddie dit :

    Comme motivé par une joie sourde il s’exclamait :

    Vendu !
    Vilénie va !
    Rameur !
    Violacé !
    Perdu dans la campagne !
    Chevelu du cul ! De la lune !
    Face cachée du souvenir ! Sombre larme !
    Enfer ! Pyjama !
    Infirmier !
    Raclure !
    Chiendent !
    Saloperie. Et comèreux en plus!
    Tire boutanche.
    Aclimat.
    Sourde oreille ! Pauvre indien !
    Farine animale ! Sangsue ! Volaille!
    Petit plat !
    Pot offert !
    Insulte va !
    Sentiment !
    Sac à main ! Portable !
    (et porté !)
    Gamelle! Saute de phrase !
    Cachalot !
    Pyramide !
    Télescope ! Pèse moutarde !
    Compte en suisse ! alité va !
    Tonsure !
    Immortel !

  46. Vincent Zeroun dit :

    L’ozone calme sur des sueurs sucrées,
    Retour à l’underground,
    Pas de diplômes juste des maîtres
    Et un chemin, souvent obscur et divisé en enfer
    des souffrances et des amours,
    Faut que je sorte de ma cage…
    Carburat, comburant, charger le sang d’oxygene,
    Maintenat mixer les genres,
    Avec facebok, on ouvre les frontière,
    On retourne une arme en pas de défence,
    …Une bouttelle de biere…Style légion,,,

  47. Vincent Zeroun dit :

    Encore trop de précarité. QUand vont resurgir « Los plenos poderes » ?
    La cura, el amor perdido. La paz y la salud.
    No puedo mas acabar de pensar en ella…
    Ir hasta sangrar, dolor por olvidar la herrida,
    Vuelta a la noche de los tiempos,
    La culpabilidad que impide de salir a la luz,

  48. Vincent Zeroun dit :


    « Je n’ai pas su aimer « , disait à sa famille l’un de mes meilleurs amis à sa famille. Et ce avant de mourrir d’une supposée overdose(*). Tous vous diront qu’il était la plus aimable des personnes. Toujours à aider; parler, conseiller… Il disait souvent qu’il n’avait pas d’ego… Il aimait profondément tout le monde. Il n’avait pas de volonté de pouvoir, ou son amour propre était dans celui des autres.
    C’était un infirmier psychiatrique. Tous ceux qui l’ont connus ne croiraient pas une seule instant qu’il ai pu « ne pas savoir aimer ».

    *: de cocaine supposément, et fûmée sous forme de free-base. Mais on sait que les produits de coupe, sont les plus grandsresponsablesde l’adiction et de la degradation de junkies. Les interactions medicamenteuses peuvent être fatales…(2)

    Je sens que je vais bientot mourir ou perdre mes capacités de raconter cette histoire, un peu comme « la maison des feulles ». Tellement de choses à dire, gardées pendant tellement longtemps par la peur, perdues par la précarité, ou volées par les systêmes, envolées dans ses failles.
    Beuacoup de ces intuitions, certitudes convictions se sont révélées et se montrent correctes, justes, assurées. (3)

  49. Vincent Zeroun dit :

    Salir la mañana, pleno sol alineado en la choquec’aka… Salgo de una noche dificil…
    ….
    Quelle balle ce serait de partager une after au soleil, vos sourires tout ce qui passe avec les yeux, riche de notre fraternité, de haber credo un espacio de libertad wque hemos creado, compartido, ese revolucion; accepté par mes frêres et mes soeurs. mee amis qui m’ont aidés sans préjugés, comprender mi alienacion,
    Aceptar mis errores, mi lucha, aprovechar de flores y luces, no outiisar mis debilidade por apoderarse o « enriquezerse », …
    Tantas cosas que decir y siempre me pirdo…En otras ideas que llegan, otros pensamientos, una voz que me habla, una discusion a la mea del lado que se queda haciendo echos en la memoria dierceta por un interes secreto, lagun señal que desperto, o activo centros de alerta y empezar a tomar tiempo mental, desconectar lentamente de lo ke hay ke pensar escribir ordenar(1)
    Seria de estar todos nosotros, haciendo la fiesta,…
    Mais par amour, ou dependance au concept de couple, je me suis éloigné de vous tous.
    Pas par manque d’amour, au contraire,
    por d’autres douleurs qui me font sentir différent souvent. Incompris. Ou trop rebèle. Et qui me font redouter d’être un risque, une menace pour mes proches.
    Vous en géneral… Et tous les autres qui ne liront pas ce message.
    Je vous aime, tous, et je m’excuse encore pour m’êtrre trop souvent éloigné, laissant penser que je ne pensais pas à vous….

  50. Vincent Zeroun dit :

    La limite c’était le 28…
    Je sais pas pour quoi…!!!
    C’est mort depuis cette nuit.
    J »etais fou de perdre mon amour depuis uen semaine.
    De voir l’histire se dérouler sans pouvoir sortir, ou faire qui que ce soit !
    Là, je dois me faire une raison.
    En plus, je dois rendre l’ordi…
    Donc, pas pouvoir ecrire…. Comme la nuit dernière…
    FIni pour aujourd’hui,
    Pas réussi à toucher le fond,
    Briser les chaines,… Encore les mafias qui ont gagné.
    J’avais tout : le fio de ma vie.
    RIdicule. Volé, donné, vendu….
    Elle ne me dira rien. Après tant de temps
    D?amour, de … Ahhh. Je sais plus.
    Je veux plus savoir. Je peux plus rien dire.
    Fouttez-vous de ma gueule !
    Allez-y ! Tellement de temps que je supporte les colibets, les mesquineries, les cachotteries,… Que je cherche l’amour et quand je l’ai trouvé, construit,…
    La France me fait rapatrier, ou un francais vient tout foutre en l’air.
    La cocaine m’a aidé, maisj’en ai abusé, par désespoir par bravoure.
    Quoi qu’elle en dise. Qqoi qu’ils en pensent…
    Même si maintenant kje suis au fond du trou. Mais pas le bon !
    Pauvre et esseulé, comme au moment de signer notre pacte.
    Et elle m’a rejeté, le jour de renaissance !
    J’ai perdu la mine. J’ai perdu la face.
    Elle ne comprenais et guardait secret ce qu’elle ressentait.
    J’ai perdu mon amour et ma guerre.
    La formule, le secret… Maintenant,
    Honteux, coupable, d’avoir laissé le piège se refermer,
    Quand j’avais toutes les clefs… De n’avoir rien sauvé.
    Toujours inachvés ces écrits… Et tellement à expliquer…
    Les mots mentent ou laissent croire à une pensée qui n’est pas mienne…
    Elle ne sera jamais mienne.
    Qu’à celà ne tienne.
    Qu’elle soit chienne !

  51. Vincent Zeroun dit :

    Impératrice, reine,
    Madeleine pleurant la pluie, terre et mer dans le même corps
    Victoria, céleste, stélaire,
    Galactique, voix du ciel et des tréfonds
    En pedazos yo, hundido a vida en la oscuridad, el infierno,
    Sofrance éternel
    Calice, Graal,
    Electrisé, prise et brisé
    La déesse est revele,
    Et je suis le pire coupable
    L’éternité de grace et liberté,
    je sens que l’enfer sera mon destin

  52. Anonyme dit :

    chats et souris
    dans vingt-cinq mètres carrés
    et dans vingt-cinq jours
    il restera un sourire crispé
    et le chat
    redevenu
    sauvage

  53. auddie dit :

    je viens de renverser la tendance « je vais mal, je suis inspiré » ou, « je vais bien, je ne suis pas inspiré », par : « je vais bien, je suis inspiré » (en parlant du mal indolore et cru, de lui et de ses fantômes pendus à des fils trop courts ou trop longs). Le truc, tu le choppes! et puis c’est tout.

  54. Michel dit :

    alors que les capons jacassent
    au pied du gibet aux icônes
    je reste sans voix et observe
    la feria des nuages miros
    la neige des océans de fuite
    sur lesquels azimutent les
    matelots des amples estuaires
    enrôlés dans les vagues turpides
    du rez-de-chaussée bleu marine

  55. vincent dit :

    Euthanasie en psychopompe….
    ..
    Sueur et sang,
    Vous n’aurez pas le pétrole, l’eau et la coca….
    Quand a moi, y’a plus rien qui reste…
    ..
    Retour sur les accords majeurs des premiers aéroplanes, cargo de nuits,
    perdu le vers et les étoiles
    le puits de morphine, l’or

    A nos carrières,
    Plus de mine, plus de dents…
    et les cendres chargées de poudre d’uranium…

  56. Update dit :

    Trop de talent?
    Trop intelligent?
    Trop sensible?

    Revenez sur terre.
    Revenez parmi nous, avec les gens normaux.

    Mettez vous à niveau.

    Essayez les handicaps volontaires: le mépris, l’orgueil,

    ! et les œillères.

    Update!

    Yes !

  57. sup de co dit :

    feu et glace
    montre un peu ta joue
    je te brûle et te congèle
    entre tes miches melon

    tu es la menteuse que je ne connais pas
    la pluie sur le perron
    une audacieuse antenne
    un rocking chair rêvé sur bande

  58. ManueI dit :

    4our tous ceux qui travaiIIent au fiIm sur Max Jacob
    Frères et Soeurs frimeurs

    trois cou4s de revoIver au son rythmique de Ia mécanique
    deux voitures crasheng au son des sirènes Ies mecs descendent et tirent
    des 4assants qui ont 4eur 4our Ieur vies et tombent étrangement
    à mon hirsute 4oitrine des vieux journaux Contre ie vent

    je m’amuse à rire de vous
    dans I’idiotie et I’imbéciIité

    bisous

  59. jerome dit :

    Petit il dormait
    tout contre son père
    qui,
    depuis que sa femme
    refusait tout
    rapport sexuel
    s’était mis
    a lécher
    le visage de ses enfants.

  60. gilberte dit :

    random cage
    brian tropical
    fake title on a list
    stretch he line up
    à tout considérer
    vivons cachets
    Brieuc Le Meur

  61. Estelle dit :

    entonné les appels
    de la noirceur de l’être
    toujours sur l’ouvrage retourné
    ébahit par sa propre histoire
    qui revient sans cesse
    même au bout du chemin
    même quittée depuis des siècles
    éloigné d’une demi planète
    le mal revient

    il revient et c’est tentant
    de dire aux oiseaux
    le plomb sous terrain
    de dire aux taupes
    la légèreté de l’être

    prisonnier d’une énergie folle
    que la matière obsède

    pardonnez-moi mes offenses
    et à ceux et celles que j’ai offensé

  62. bissecta dit :

    Le feu de notre échine
    ne stellarise que les sentes des souhaits
    Sorte de tribun tribal fort familier
    A l’acrasie d’une spirale explosive
    où la soude espère sa graisse
    comme une charnière sans mémoire
    comme une poussière sans déboire
    La poussée du silence
    La gravité du souvenir
    Une voie lactée d’iris assoiffés

  63. Walter Van Der Mäntzche dit :

    je ne suis rien / juste une parcelle de conscience dans ____
    j’ai créé un monstre /
    je dois mourir /
    quand il sera mort /
    je serai immortel /
    vivant comme un mort ___ qui ne peut plus mourir

  64. Manuel Montero dit :

    Sur mon front la bosse de l’immondice

    pulse au long du toxique décisif d’un insomnie poussif

    pour me faire courir parler à réception des pouces attrapées

    descendre l’escalier chercher quelqu’un à l’aube

    pas prononcer le mot piqûre, pas dire araignée ni parasite,

    remercier de l’erreur de ma dose qui m’a fait voir la couleur

    de la mort pour m’apprendre le goût du marc du vivre

    dans la machine du couloir, dans le si besoin incertain

    la belle expérience délire se purifier et je suis

    et je suis à l’heure du repas et j’ai honte et la belle

    expérience se lève brusquement

  65. Estelle dit :

    clé laborieuse
    la bonne est méchante
    tapis dans le brut
    la plongée dans toi

    tu es ma chambre
    mon prénom et mon nom
    tu es ma grande
    ma lisse à mon de bois

    tendus par la crinière
    des poils se maintiennent
    dans mes doigts de verre
    de geais, de va, là-bas

    et si tu exposes
    la colère du bus

  66. bissecta dit :

    Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues Tu tues tant de temps deux temps tant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant autant tentant car quatre quart crie la carte de cratère en quinconce de quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce et quinconce à la conque des cons calquent quelques quoi.
    Quoi c’est toi.
    Roi d’émois.
    Moi des toits.
    Toise mois.
    Quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique quoique claque ce couac je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue je joue à jouir en enjeu de toujours toi enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue toi l’enjoue d’on est un con.
    Conte des meurtrières.
    Où meurt le moi.
    Ce toi meurtri.
    Mur du soi.
    Soie future.
    Car c’est ça ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé ce ça salé sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale sans sas sale puisque dans la salle Je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué Je s’est tué je s’est tué.
    Encore.
    A l’aurore.
    Jeu des horreurs du ronron d’un tourne en rond.
    https://soundcloud.com/bissecta/je-cest-pas-le-maitre

  67. trade dit :

    Dans le texte : « On les qualifie communément de “punks à chien” ; eux refusent cette étiquette, et revendiquent celle de “zonards”  »

    ……………………………………………………..

    et je peux comprendre ce refus, puisque ce terme méprisant et ignare venait des « popeux à subventions », ou « popeux à rien », qui, bien loin de comprendre ce qu’il se passait dans la scène free party, dub ou post punk, erraient dans menilmuche à la recherche d’une épicerie de nuit, doigts serrés sur les clés de l’appart à papa, habités d’une angoisse freudienne post vernissage, t-shirt blanc et 501 joliment troué, chez qui vivre c’est être un squelette artistique et social, tandis que chez les zonards, vivre c’est vivre.

    vivre c’est vivre. Et on peut se demander ce qu’est le sens profond des prises de risques des traders ,des banques.

  68. trade dit :

    L’arrogance… elle est pourtant souvent le miroir de l’innocence, ou l’écran de l’auto-défense. Un créateur se mobilise contre l’immobilisme et les médiocrités,; il se doit d’être arrogant. Au moins pour justifier du PH 1 de ses programmés détracteurs, qui -normalement- devraient être de son côté, mais qui -précisément- lui vouent une adoration inversée, car leur vie a besoin d’un équilibre du cœur et des passions, … à qui il manque peu pour s’épanouir ! Aller au bout de ses rêves par exemples.

  69. auddie dit :

    je n’ai aucun secret à partager
    ni private joke à faire valoir
    dans ma bataille, communiquant, seul un désir
    pour personne
    peut toucher au dessus de la ligne de flottaison
    sinon le bateau coule

    je crois que si je disais ce que je veux dire
    à ce moment précis, sur ce site internet américain
    ma mission militaire, offensive, traverserait la coque
    et le message se perdrait dans les amphores de vin
    de liqueurs, de sucs sauvages et d’épices musqués ambrés
    qui caractérisent un roucoulement de peur
    ou de cœur
    ou de cœur. D’intrusion , qu’en dire ?

    Compas et needles, sages et prénoms
    bêtes apprivoisées, photographies chaudes et
    brillantes attentes
    mais derrière le vernis d’une ville que j’ai quitté
    je sais celui, plus rêche et anguleux
    qui dessine tant l’esprit que le fleuve
    soulage

    je tourne autour du pot
    et puis, c’est sympa.
    de dire sans rien dire
    vois-tu ?

  70. auddie dit :

    paris flashs divers les lights en ont pour leur grade
    la main sur la couture, été panta-tonique
    arrive au cœur d’eau tonnes, tours des cheveux de feu
    de filles douces, humeurs smartpharaoniques
    écran bleu sur leur têtes c’est qu’ on dirait des saints
    et toujours la matière d’or qui nous brûle à dessein
    j’ai vu les nuits sans fou accoudé au dernier
    étage de l’hôtel avec vue sur la mer
    de sable et de grès les lumières alignées
    je n’ai plus découvert que des vacances déniées
    à tous ceux qui passent et se demandent : au fait
    suis-je à la bonne place?

    paris d’hiver flash au rapport en RAW seize neuvième
    et je longe de travers les dédales imbéciles
    les ruelles au goût sûr et les offres en missile
    je me suis demandé – un instant – si j’ai bien habité là

    que me reste t-il … des quatre vingt dix ièmes années du siècle ?
    des photos post-pondées ? amis aux mots précis
    et ma carapace d’ombre mémo en capitale
    « le retour du mauvais fils » en grosses lettres animales
    plastique, identité, identités plastiques
    seules traces indivisibles d’une longue ligne de fuite
    une langue alignée sur la carte d’amour en faîte

    paris

    paris

    paris

  71. jogger dit :

    il a compris qu’il était trop tôt
    trop tôt pour lui et ses bords en fuite
    ses Arménies
    brûlures de papier
    madeleines en centimes
    odeur de pied

    Il a compris quelque-chose qu’il ne fallait pas garder pour lui
    alors il est parti.

  72. rogue dit :

    Nécrose et bécots posés par terre tranquillité
    collé serré toqué liqué niqué miquette et mes coûts de mai
    entré rose découverte jaune plastique canard de mer
    la source est devant soi et chaque effet du monde n’a qu’une seule cause

  73. rogue dit :

    « Toi-même », le meilleur artiste facebook de sa génération,
    collectionneur insatiable et démontreur des logiques inertielles cachées dans google image et sur les blogs fétiches,
    a fait tilter le bordel en remuant trop peut-être.

    leur peur du nu – habillez-nous de vide-,
    leurs vieilles balances -dénoncez-nous,
    La vie La mort
    Les peaux flasques.
    La vieillesse.
    Les corps démontés.
    Les fists par les yeux.
    gens qui respirent mal.
    Qui boulonnent.
    Vissent.

  74. rawpid krank dit :

    tout cela va mal se terminer

  75. Brieuc pour Pio dit :

    Pio,

    Il se tord et tremble et se serre devant toi
    l’estomac, et se charge d’un noir d’un gris l’autre
    les larmes du mystère coulent et moi je ne reçois
    que le tord de vivre d’un côté et toi l’autre

    tout ce qui nous fait grave, pilote ma colère
    sans comprendre je subis cette douce et létale
    façon d’ouvrir la vie, porte aux gorges de l’air
    horreur de mes cris, dérisoires clés métal

     » destin brisé. reproduire abandon. toi
    toi
    sous le poids des choses  »

    soumise à la foi des arts, à musiques, et romans
    tu files ombre sous X, sans commandes ni sermons
    pierre au delà des âges, q’un orfèvre blafard
    sertit d’une âme frêle, « a le coeur au démon »

    Il se tord et tremble et se serre devant soi
    l’estomac, je me tais et je change de trottoir
    relis les jours défaits, les échanges illusoires
    Pio je me démène pour comprendre ces lois

    je le ferais, pour toi.
    je ne t’oublierais pas

  76. jogging dit :

    Liste brutale
    de tâches à accomplir
    cornes d’a-
    -bondance en angle droit
    corps absents,
    courbes offertes
    le désir est une image de soi.

    Décadrer est un marqueur
    il bonde et me sonde, pas de distance entre l’oeuvre et moi
    et comme vous le voyez, pas non plus grand monde au balcon

  77. Estelle dit :

    Désastres polaires
    dits aussi : gamma-strophes
    éclairs bruts et la nuit
    les embrassent. De l’air.

    Des astres colère
    dits aussi : catastrophes
    éclairent, brutes solaires
    ennemies du but intime

  78. Br Dante dit :

    après trois jours je t ai retrouvé vers la rivière
    c est quoi les nuits d un chat aveugle près d une rivière?
    avec les sons
    avec la peur
    avec tes gestes imprécis
    après trois jours je t ai retrouvé près de l eau
    tu n es pas mort
    t es juste un truc perdu
    une boule qui tourne sur elle même
    cherchant
    cherchant
    après trois jours t es un tas d os
    avec dessus des poils
    t aurais pu tenir 10 jours
    18 ans et dix jours

  79. auddie dit :

    sous la plage le ventre maudit
    la faim est proche j’ai croqué l’apple
    sentiment d’abandon sous couvert le glacis
    nappé de sueur froide
    la pyramide des anges noirs est encore là
    dressée toute debout
    comme un cendrier percé
    un soleil liquide se noircit, se presse
    atteint l’infime niveau esquissé
    dureté du sol
    aucune rage
    aucun ciel
    dureté du sol

    comme les roseaux d’apparat je cède et ne tiens bon
    couleur d’opale serpent de mer explosion
    douce dernière lanterne moderne clichée
    volée qu’une autre douce victoire sur les yeux des passants,
    et quelques soupirs
    quelques bits, quelques soulanges
    quelque part
    quelque fois
    et quelqu’un, peut-être

    et si tu n’as pas entendu la charnière couiner
    c’est qu’elle est une vis
    sur le pavé

    dureté au sol

    aucune rage

    aucun ciel

    et dureté souhaitée

  80. skômes dit :

    skale
    escale
    skatelites
    et comme air
    un pe ude digital en angle droit

  81. ré-armement dit :

    Notre ordi tourne au sang des autres

  82. camion mieux dit :

    Je viens de faire 2500 km en 2 jours jusqu’à Munich en passant par les montagnes sans mon appareil photo,

    manquant ainsi à l’image une terrible averse de neige et de glace, tombereaux rose, orange et gris comme un mur de sable dévalant du ciel, chargé de nuages noirs profonds, et là, à gauche, derrière l’autoroute, un coin de campagne baigné de soleil, des collines vertes et grasses au fait du monstre qui s’abat sur nous.

    C’est une chose dans laquelle on rentre.

    Le camion à vide est lancé à tout vitesse. On franchit un col tandis que de l’autre côté, un bouchon s’accumule. J’aperçois ce rideau qui tient debout. On passe en quelques secondes d’un univers saturé de couleur à ce cloaque cinglant d’à peine un kilomètre de circonférence. Contraste saisissant. Il semble sec lui aussi… vu de loin, vu d’en haut de la pente. On a failli avoir un accident; je me tord le cou pour apercevoir la démarcation nette dans le ciel; disons, la fin de tout souci et de toute peur… Je rage de ne pouvoir garder un bout de ce monstre qui s’élève à la grâce du relief, secoué par la lune. La glace a tapé la vitre. Des tourbillons se forment sur la route, bourrasques de glace qui recouvrent tout.

    Les poids lourds ont stoppé devant nous, tout s’est arrêté.

    Quelques heures plus tôt dans la Bavière profonde, un autre spectacle m’a bouleversé. Je ne peux le partager qu’avec des mots tressés de ressentiment : des clairières givrées recouvertes d’une cendre grise claire et pastel, paysage mêlant fougères et horizon, étangs artificiels et tourbe grasse, qui rend le coeur au corps sauvage, à tout cette genèse du sol, au limon, à cette poésie dont on se fout éperdument tant qu’il n’y a pas l’image. Quand il y a l’image, c’est un départ vers un autre univers, vers un temps incertain; vers le personnage que l’on a en nous. Là c’était donné; c’était prêté plutôt. C’était un grain d’hiver baigné d’abondance et giflé au karscher des villes.

    Mais on ne s’arrêtera pas. On rentrera,

    rejoindre Berlin et ses fauves d’une autre ère.

    blm.

  83. blm الى حلب dit :

    الى حلب

    yeux ruinés, gare de triage
    feux de paix stoppés devant
    parmi les corps dressés sous moi
    gomme à la montre je me défend

    mains brisées partent au sillage
    indifférence message de soi
    dans l’idée, sans référents
    léopards et tigres de loi

    animaux des signes et des villes
    berceaux des purs terrains de lune
    qui surgiront gris et arides
    tracés sous les coeurs impétueux

    je leur ressemble, noir et docile
    un pour sonner le cri du corps
    et sous la voûte je décèle
    ce qui convoque tant la mort

    deux pour revivre imperméable
    trois pour donner du prix au temps
    cinq pour se finir au delà
    de nos deux vieux terrains d’antan

    .
    .
    .

    (pour Alep)
    blm, berlin, dec 2016

  84. (blm) facebook... dit :

    le clic rentre dedans (la critique)
    … ont bien disparu des écrans ces jours-ci
    on s’emmerde comme jamais
    une sortie chez les glandus et c’est toute la clique à papa qui vous tombe dessus en mouvement silencieux.
    on vous lèche et regarde
    votre patron vous regarde
    les douanes vous regardent
    votre mère
    votre tante
    vos ex
    tout le monde mate votre grand rien du tout
    tous les gros fils de pute de coincés, les hypocrites accrochés à l’écran du smartphone
    dès qu’ils sont statiques ou s’assoient, ils sortent la vague
    et d’un coup de doigt, se précipitent
    tout reprendre à la page du rien, pour aller nulle part
    mais on dirait qu’on va s’emmurer vivants!
    ou plutôt, morts-vivants.
    facebook pue comme jamais
    il va peut-être falloir faire quelque-chose
    bonne année, momifiés, fils de pubs, auto promo, rien à dire rien à jurer rien à gagner
    Les yeux en 24 scroll-secondes

  85. auddie dit :

    Sourire de l’ombre
    mails cadencés
    coupure soudaine
    de mes pensées

    (s’agissant du coût d’un soir)

  86. estelle (blm) - les arnaqueuses dit :

    escrocs derrière les murs du temps
    bien cachés sous les pierres et le ciment du monde
    en quatre, huit, et mille feuilles croquantes
    ils en pincent pour la tuile, ressentiment absent

    arnaques en tout genre, au travail, au fric à la misère
    on embauche ou on sert, la fumée du désert hurlant
    ils vous entravent et vous glissent ces airs
    d’offusqués tous les jours et de bonne foi, sûrement

    ces femmes, ces hommes, vous mentent
    ils vous mentent c’est une raison suffisante
    poussent, tirent vite sur la corde et devant
    vous sourient et dansent le masque de fer

    j’ai eu affaire depuis trois ans à ces singes, à ces loups aux ornières de la com. Ils sont dans la pub, la musique, la mode ou le web. Elle était fille de pub, il était organisateur, il était programmeur, elle était entrepreneuse. Tous et toutes malhonnêtes, menteurs, sur un nuage gris bataille, de sombres personnes paumées derrière les murs du temps, aussi peu à l’aise avec l’effort à faire, qu’avec le sérieux posé.

    Ils étaient nos pleureurs, nos lamentins du diable.
    elles étaient les larmes de l’injustice
    toutes flanquées du prénom de la loi des morts :
    salope, salaud
    tous dans ces métiers qui jettent dos à dos des gens sans contrôle.

    Tous arnaqueurs et arnaqueuses nés, parfois même ,curatrices, galeristes, d’autres fois engagées dans des causes superbes. Grossières oui. à les salir sans gène. Ces causes là n’étaient que les leviers de leur paresse.

  87. Y.d'A (c) dit :

    Le despotisme
    de la trame verbale
    contre la diplomatie sonore
    des images jumelées

    Y.d’A (c)
    Soundtrack cliché

  88. estelle dit :

    to do or not to do
    es-tu mon enfer
    l’autre est un vent qui souffle
    une bourrasque sourde entre deux blocs

    hier j’ai médité
    sur les marches en pierre du parc
    devant le fleuve
    et un soleil de mars
    une dizaine de personnes sont passées devant moi
    couvrant leurs mots
    leurs conversations
    « Il a les yeux fermés »

  89. Bkz dit :

    Non mais sérieusement JE CROIS RÊVER ! Je ne fais chier personne, je suis tranquille chez moi à mater des breaking bad – mon émission de carbone est presque égale à zob, mode gluten free et cetera – je descends faire des courses alimentaires – uniquement des bonbons et du colas – et là y a une cliente à la caisse qui reluque mes courses et me demande si je prépare un anniversaire pour enfant ??!! J’ai failli lui hurler de bien fermer sa gueule de petite pute, j’ai failli lui dire qu’elle s’imaginait bonne, mais qu’en réalité c’est juste qu’elle avait 25 ans, ET que sa mauvaise génétique s’écroulerait d’ici à peine 3 ans (croyez-moi je m’y connais en génétique féminine, je pourrais être un sorte de scientiste diplomé du moins, s’il existait des diplômes de ce type), mais j’ai rien dit de tout ça, je lui ai juste rétorqué d’aller plutôt parler à un type qui aimait les randos en vélo dans la nature. Aujourd’hui par jeu j’ai harcelé de façon téléphonique Magirl et l’Agent entre deux breaking bad okay, et par exemple, j’ai informé l’agent que je comptais cette semaine me nourrir exclusivement de friandises (parce que j’aime la sensation du cerveau qui se surexcite sous l’effet du sucre hyper rapide), et l’agent m’a félicité pour ça, elle m’a dit : bravo mon Kz c’est encore une très bonne idée, je te félicite ! Et c’est la première chose minimum que je demande à mes collaborateurs,de me respecter et d’être d’accord avec moi, comme vous l’êtes, parce que je sais que je peux écrire ici ce que je vis, vous êtes bienveillant vous ne me jugez jamais (ou alors vous êtes bien trop cons pour ça, ou alors trop intelligents pour ne pas m’énerver, et à un certain stade je dirais que l’intelligence et la connerie agissent de la même manière, mais pour des raisons différentes), mais D’OU quelqu’un D’INCONNU vient juger mes courses alimentaires on est sérieux là ? C’est quoi son problème à cette fille ? Elle me pensait père, et elle est du genre qui recherche un daron pour lui rappeler celui de son enfance ? Le genre de meuf à qui il faut essuyer le coin de la bouche quand t’as trop foutré dedans, comme un bébé qui aurait salement mangé sa purée de carottes ? MAIS EST-CE UN CAUCHEMAR ÉVEILLÉ BON DIEU SUIS-JE EN ENFER ?!

  90. blm dit :

    I.A. ! I.A. ! hennissait Burroughs.

    C’est qu’il pensait peut-être à la mâchonne mille.

    .
    .
    .
    .
    .
    .
    blm

  91. Jerôme Suzat dit :

    La peur de l’autre est une peur de nous-mêmes
    de notre corps-assemblée d’esprits et de micro-films
    de nos différences intimes repliées dans le cadre
    contenant la folie qui nous vit naître au monde
    de la folie qui nous gouverne
    de la folie des dieux oubliés depuis le temps des temps
    au plus profond d’un asile qui a perdu toute trace de lumière
    un asile d’ombre effacé de la carte.

  92. la peste dit :

    De la terrasse d’un café bordelais, lisse comme Macron, sièges vides à cette heure-ci, de l’espace, comme entre les dents du bonheur à rayer les parquets cirés des Chartrons. Deux lycéennes acnéiques, il y en a une en chemise bleue ciel de février, c’est peut être l’autre qui pue le numéro 5. Pourtant les effluves dominants sont ceux d’un n-ième miroir d’eau – le chlore qui donne le vertige, je suis en CE2 dans une piscine municipale, quelque part sur le bassin d’Arcachon et je rêve du goulag.

  93. burnouté dit :

    les couilles à janvier
    blanches et fraiches et gonflées
    les burnes à août, noires et chaudes et pressées

    Il travaille aussi son texte

  94. auddie dit :

    rien ne se conçoit sans la valeur infernale qui vous regarde autant que vous la regardez

  95. brieuc dit :

    acide garonne
    elle est gone garçonne
    plaisir féminin,
    même empire du miroir
    dans tes yeux de baronne
    innocence des comanches
    dans la rue à berlin
    je viens du futur tu vois
    et toi du bas du bas de chez toi
    à ton étoile
    je dis que les jumelles américaines
    grossissent cent fois les neiges
    de mon prénom absent
    je divise un peu de brownie mac do entre quatre bises
    tu me changera la traverse
    et refera les cloisons
    dans les bips des reculs
    des cueilleurs de cerises

    blm
    bordeaux 2016
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    http://www.editionsf4.com/platform/la-merde-2/comment-page-1/#comment-4126

  96. Zoé Mozart dit :

    Bercés trop près du mur
    Elle prend des perles de vie. J’envisage le retrait, j’envisage des alertes à la bombe, j’envisage les tyrans, j’envisage des corps ambigus, j’envisage de te virer de mon réseau social, odeur de pourris, trafics et silences. J’envisage de changer… Transe-génitale, entre les cuisses le monstre à deux têtes, le feu danse sur mes doigts, l’éternel cycle. Le diable en bille, c’est le destin, LE DESTIN. Le sublime et l’impur, sourires grimaçants et visages changeants, les âmes perdues cherchent l’ange, cherchent l’ange. L’ivresse tangue comme autant de coeurs palpitants à chaque son. Eclats de lumières dansantes. La danse toujours continue. J’envisage une thérapie, j’envisage des discours de groupe, la nuit, loin des ordinaires, j’attends la prochaine guerre, la prochaine guerre. Je frôle les réverbères, réalité virtuelle, j’envisage un déclin, j’envisage des machins, à tour de passe-passe. Si c’est pour me dire ce que je vais faire, enguirlande-toi tout seul dans le sapin, j’envisage d’y mettre le feu, j’ai comme qui dirait envie de foutre le camp. J’étais avec un groupe et je me suis perdue. C’est le monstre caché en moi, caché en moi. Sensualité hors du commun, beauté sublimée et les satires qui rodent autour des muses, toujours. Faites comme-ci j’étais pas là. On est tous perdu dans la fumée, DANS LA FUMEE. J’envisage de me rendre à Péta ou Snook, j’envisage de croiser des killers dans des bars et des petits studios minables, sur-bookés par le trop de monde. Et à la fin, c’est qui, qui paye la note ? J’appréhende les repas, l’artillerie lourde, la moutarde me monte au nez et les larmes coulent de mes yeux sans que j’y prenne garde. Je lâcherais pas le gouvernail, je n’irais pas ailleurs, j’irais loin… Vers la fin du monde, me trouver un coin.

  97. auddie dit :

    J’ai achevé les corrections de mon nouvel essai
    trois ans de travail
    mais n’ai pas encore terminé le montage de mon film
    deux ans de boulot
    le son reste une énigme.

    En burn out systémique,
    je crois que j’appréhende ces fins-là
    et fais durer le plaisir d’être dans un monde imaginaire
    clos et protégé.
    Ogre réveille-toi.

    J’hésite à devenir,
    dans le calme et la circonspection,
    un peu cinglé.

  98. Lise dit :

    Suis-je réellement moi-même ?

    Où est le début, la fin, la limite… de la conscience?
    Mes heures restent…. Hindoues*

    « étienne Daho. Un mois quasi-permanent où j’ ai cette chanson en tête…..

  99. estelle dit :

    morne poète
    entre deux blanc néons
    tu éclaires et tu prêches
    la lumière du démon

    bien. celui qui dit la plainte
    les regards esquissés
    sur objets glissés
    couvertures dramaturges

    l’un pousse à l’autre alors
    on le voit il surgit
    et au bout du chemin
    un autre a pris sa place

    ô, déborde poète
    entre tes blancs démons
    tu éclaires et tu sèches
    la sueur de ton front

    il s’est retourné gare
    car elle a fuit dans son dos
    l’ombre du tube passe

    c’est
    la lumière sans nom

    .
    .
    blm. berlin jan 18
    .
    .

  100. Dans le ventre de l’amour,
    Palpite l’ espoir
    Deux coeurs se parlent,
    Deux consciences s’ osmosent,
    Deux joies attendues,
    Deux joies données,
    Deux renouvellements,
    Deux ailleurs,
    Deux dialogues du…coeur,
    Deux mots d’içi et maintenant,
    Deux bonheurs.
    On l’attend,
    On le vénère,
    On l’ écoute,
    On le pense,
    On l’imagine,
    On… lui construit ses jours,
    Il est… déjà là,
    Petit puits d’amour…

    à élise, (je ne jouerai point les lettres…)
    Mais Beethoven… écoute!

  101. Pars, pars,
    Fuis,
    Sors de moi, coeur,
    Sors de moi esprit,
    Le temps a sa place
    Je manque trop d’espace
    Le monde broie patience,
    Ma chance dompte ses pas.
    Je ne suis pas de ce monde
    Je ne suis de nulle part
    Je n’ai point être,
    Je n’ai point conscience
    L’astre me fixe
    Et me dirige
    Ce monde est illusion
    Ce monde… n’existe pas,
    Ce monde n’a pas de cœur,
    Est illusion et se fourvoie,
    Plus on croit en soi,
    Plus… les autres vous… broie.
    à quel dessein,
    En quel essaim,
    Leur conscience abeille leur erreur,
    Vivre n’ est point une preuvre,
    Avaler des couleuvres,
    C’est comme user
    De… verbes imbéciles
    Aux chaussettes trouées….;

    D’ aucuns devraient laver leur linge sale chez eux,
    La serrure des autres ne les regarde que bien peu,
    Caïn y pondrait un oeuf,
    Histoire de leur crever l’oeil,
    Cet oeïl si immature,
    Et si…. inconscient.

    Je ne peux que fuir mon présent,
    Le temps passe,
    L’avenir dort ailleurs.

    Et mon hamac est en tongs, il attend le…
    Gong.

    Zappée mon esprit en son de cloche,
    Je prie Dieu de sortir ses… apparences.

    (je devrais écrire sur la bêtise humaine au quotidien, au moins, ça ferait rire tout le monde, et le monde serait un visage souriant.)

    ………………..jusqu’à quand ?
    fin des temps éclot mon cœur.

  102. salem neutral dit :

    je ne voudrais pas m’accaparer une noblesse particulière, mais
    Le romantisme, c’est l’eugénisme du cœur
    C’est le don à un seul, une seule
    tandis que nos bruits de pas résonnent dans le creux des autres
    à une époque où il n’y a plus d’exclusivité possible

    il est mort, le divine enfant

  103. Rapidité. Avidité. Nuance. Cyclique. vite.vite.vite.vite.vite.vite.vite.vite. vite. Cahos.

    Notre intérieur est sclérose par une société qui nous ferme des portes ou nous assomme de ne point être ce que nous sommes réellement, dans le fond de notre âme et de notre être. On pianote sur des claviers, creux, sans âme, où l’on respire, un mal-être, un affaiblissement, un cheminement vers des « paraître » qui son trop souvent dupes d’eux-mêmes. On se retrouve dans le vertige de son moi, et le vestige d’autrui.

    La fleur du mal est plantée, Baudelaire s’écoute devant un café glacé…. Tous on la contemple, elle nous fascine, et l’écho, de Murville me ressemble, et me saute au coeur, comme un très doux message… N’oublie pas à quel point, nous mineurs, petits mineurs de fond, avons oeuvré, pour que le charbon attise le feu de nos coeurs dans les cheminées… Mais ma Lorraine, on si grand amour, ma si grande force ne reviendra pas. Parfois, la force… est léguée, bien plus forte et adéquate que n’importe quel souvenirs, que tous les souvenirs croisés depuis.

    Mon Dieu qu’il me manque, lui ,si beau, si fort, si apaisant, si battant, cette force de l’âme et du coeur, et moi qui pianote… Mais si les mots lorsqu’ils passent en vagues m’apaisent, Le manque est là…

    y’a… personne. Plus personne, du… creux, du…vide. De l’agressivité de (( -oufff!!- )) , au… quotidien, sous mon propre toît….. à tous les étages, et on voit. On encaisse. On « ferme sa g…’, pour pas attiser. Et ça ne… bouge…. pas. On sort, (tout le temps…pas de repos, pas de répit, pas de…sens…) on voit du monde, des ami(ies), on s’cogne à sa conscience, à ce réel devenu si…-faux-, -fossé-, miroir intérieur, vide de sens… Mais comment changer des synapses perdues d’avance…?

    J’ vais continuer à écrire, écrire, écrire, écrire, écrire, pour oublier, afin d’oublier, peut-être ce que je n’ ai pu, su vivre… ou tout simplement, très simplement… Dire.

    « Faut-il photographier le ciel, pour observer son âme, mon coeur est une étoile ennuagée. »

    Mon âme est d’une autre foi, d’un autre… toi, d’une mesure qui me dépasse, malgré ce sens si nuancé et tellement commun. L’expo sur Berlin, la tienne, m’ avait subjugée, réellemnt, il y a déjà plus… – d’un an-, à la fois par la réalité du visuel, l’impression d’étrangeté, de -carcans- (le… pneu?! et le grillage) sociétal ou intérieur, et…. tel…. moi lorsque j’écris, cette liberté et ce vide libérant à la fois, la pensée et l’espace, comme le temps toujours se fait sa place, lorsqu’il passe…

    (sinon, j’ ai déjà vendu… toutes mes aubes, je m’exile, donc, et t’enverrai, je pense… plus tard, les « deux », car avec « un » l’ alchimie ne sera totale….).

    Bises.

  104. Michel Vecteur dit :

    tant de silence sucés gobés à la même enseigne
    j’ai marché le long du nord comme dan,s les rues sablées du sud marin
    le jorasses des alpes comme au sommet des reins
    majorque à deux pour le dire dans le vent
    malte pour commencer tout roman à 18 heures dans le sable dur des ramparts
    et ces musiques de midinette, et la voix d’un pâle
    le couvert sage des garants du secteur
    la libre asure asmirine pastel blanc
    le feu se tord orange jaune
    la silence entre vous qui sauve l’apparence. On tire sur la corde
    à chaque début de vers engrenage
    écris pour facebook
    pour ailleurs

    freddy n’est pas tombé sur la piste cyclable

  105. auddie - théorie de la météo dit :

    « Théorie de la météo »

    nuages blancs
    regards sombres
    coeurs défaits d’une europe qui voudrait être du proche orient
    mais elle est de l’hiver
    comme de l’ennui de l’aube
    sur les marchés, bourse des messages
    plus grand chose à vendre
    des riens, des produits, mais peu de regards tendres
    le front baissé, quelles idées, vont pour ce monde ?

    Devant de si courts étés,
    l’agora gronde

  106. auddie - epave dit :

    Mon épave a vécu
    sur le dos des sirènes
    qu’une alarme ramène
    aux notes du vaincu

    les poètes ont chanté
    la dernière bataille
    sur un air démonté
    une mer sur la table

    on ne crie plus au vent
    on ravale les noms
    cueille vert les bouquets
    que l’on jette sur le sable

    une centaine se rentre
    au port de la nouvelle
    le cent-unième se tord
    comme un mort sur les welles
    .
    .
    .
    .

    quiberon

  107. auddie - l'attente dit :

    L’attente se sépare du démon
    elle crée assez de force pour contrer l’ambigu
    qu’on regarde par dessus l’épaule d’un proche
    ou dans le trou d’une serrure
    que l’on désire une fin prochaine
    ou un futur sort au vaincu
    l’essor est dans le geste,
    la conduite éperdue
    j’attends, qu’elle advienne
    j’attends, la réponse
    j’attends et je pars
    au devant des idées d’or

  108. auddie dit :

    au temps des scories
    explosion de joie
    face cachée des pièces jaunes
    pleine lune pour tout le monde

  109. auddie dit :

    étrange vie aux frontières
    les gens ont des humeurs bien à eux
    des profils cerclés

    je passe d’un milieu l’autre
    plus rien ne porte, ni politique, ni art, ni idées, ni langage
    rien

    je danse comme un funambule
    je regarde en moi le fil
    les écrans s’effondrent en un tas de pixels

    quelque chose en moi continue
    que je ne connais pas

  110. auddie dit :

    burnout continuel
    vortex multimédia
    bouffées d’euphorie
    au milieu d’une danse

    oeil du cyclone
    sur berlin plage
    ambient noise
    oeil du mirage
    sahara mental
    cimetière de fièvres
    vortex solitude, doigts rongés
    environnement protégé
    français abstrait, anglais d’époque
    désordre arctique
    ce sont mes TOC

    fil du rasoir mais tout est rasoir
    tout est rasant, cosmique, dosé, niqué,
    simpliste
    mes pensées ont la forme de mon siège qui a la forme de mon corps qui la forme de mon nom qui a la forme de ce qui pousse sous l’échangeur de l’autoroute.
    Elle pousse là-bas la fleur de l’oubli
    elle ne parle pas
    ne sourit pas
    ne fais pas d’image
    ne dit pas son nom
    ne dit pas oui non plus

  111. Lise. Océan. dit :

    Le monde a un esprit lunaire.
    Il rêve à notre place,

    Il cueille l’absence,
    Il la modélise
    Le bruit du silence, c’est l’ écho de l’ art,

    J’ ai joué un « je » moi aussi
    J’ ai -tweeté- des miroirs d’egos… un temps,
    L’ humanité est devenue
    Miroir et étrangeté de ses propres ailleurs…

    On plane tous trop haut, ou trop bas,
    On joue dans un théâtre,
    Où les pantomimes dansent tout seuls,

    Et s’accrochent aux cieux de leur réalité d’âme…
    La berge du monde
    N’a plus de bord ni d’être, ni d’âme,
    Son coeur est espacé
    De milles étrangetés.

    Oh’

  112. Où se ramasse l’ évidence du sol ?
    Sous un ciel de pas.

  113. cité dit :

    « Le talent est plus érotique quand il est gâché, que je pensais, et cet adage semblait s’être noyé dans mon ADN, dissous comme une aspirine et répandu comme du venin dans chacun des globules de mon sang. Je crois que j’aimais perdre, tout simplement. C’était plus facile. »

    Olivier El Khoury, « Surface de réparation », « Notabilia », Éditions Noir sur Blanc, 2017.

  114. Lise. Océan. dit :

    Au temps insoumise,
    Aux vies espacées,
    Aux mémoires inchangées,
    Du coeur ou du temps même est l’assise.

    Aux blocages et souffrances,
    Aux errances des désirs,
    A la luxure de nos paresses,
    Le monde est incertain
    Et féru de sens à la fois.

    Personne n’ose,
    Personne ne pense,
    Personne ne sait,
    Personne ne voit.

    Sauf Dieu, glissant sur la vague ou,
    Peut-être l’ode -consumériste- que j’exècre,
    Comme temps d’autres,
    Perdus, perclus,
    Dans ce qu’ils n’osent pas.

    Inspi. Pessoa.

  115. Lise. Océan. dit :

    La vie est une surface de l’ego. On croit savoir, on pense acquérir, mais, au fond, bien au coeur même de l’eau-delà, de cette eau de vie, on ne sait rien… On apprend, on ose, on se nourrit de rencontres, d’espaces, de clins d’oeil et c’est tout : Et le plus essentiel, être son instant, être l’instant, de tout son coeur de toute son âme, être là. Juste là. Pour tous ceux et celles qui vous aiment, et qui eux savent être là, quand vous en avez besoin. En fait, c’est cela qu’on apprend je pense en avançant que l’ être est tellement plus essentiel que l’ avoir être à l’intérieur de soi comme à l’ extérieur. Recevoir ce que le monde a osé avant soi… Et l’ avoir, mais qu’est-ce-que c’est au fond ? Un océan de pupilles qui se dilatent dans l’air du temps? De quoi jeter un oeil autour de ses promesses… Histoire de voir (encore) une envolée de Caïn… Le caractère même de l’âme au fond, est changeant. Peut-être vit-on mieux les choses en acceptant ce qui nous semble soit autre, soit juste… l’horizon qui nous dépasse ou nous explose. Certains silences, on a le sentiment de les habiter, tel une seconde peau… Il nous habitent. Seul l’écrit ose l’être. Ah, si le monde avait l’art d’aimer… ! Mais les vautours alentours aiment, eux, détruire pour se sentir mieux. Enfin, tant que l’on sait ce que l’on a donné, pourquoi et… comment, c’est l’essentiel…

    ( Je ne prends rien dont je me rappelle… !! ) lol.

  116. auddie dit :

    je soulève tant de mots bleuis par la répétition
    derrière tant de poèmes
    ils ont tendu l’âme à celui à qui elle appartient
    cadre épuré : écrire. j’ai tant écrit que ces mots ont réalisé leur prophétie
    le but? entendre des murmures qu’une sentinelle a laissé là.

    je me suis penché sur ses lèvres
    ai fixé des yeux doux qu’on ne mesure qu’endormi
    ils vous absorbent dans leurs pupilles de geais

    personne ici ne sait plus ce que ces efforts veulent dire
    tout est aplatit sur l’écran des villes
    il est temps de s’amuser

    ou de partir

  117. Océan. Lise. dit :

    on entend les détonations. je te cherche, tu me cherches, on ne voit rien.

    —-

    on m’arrache. on me prélève

    —-

    rien ne cède

    puis, ça entame ma chair

    —-

    et puis la sienne.

    —-

    j’entends cogner

    —-

    renseignements

    —-

    ça pue la peur et le mauvais café.

    aucun battement de porte ne m’échappe.

    je suis là

    avec eux

    entre leurs mains
    qui frôlent
    m’écorchent.

    mon corps ne m’appartient pas et je vous vomis

    saoulée à la rage je ne sais plus
    j’ai oublié

  118. Gérard Depardieu dit :

    « On est tellement abasourdi, sans arrêt, par toutes les choses qui sont contre la vie.
    Si on les laisse nous envahir, on se ferme, il ne nous arrive plus rien.
    On ne fait plus qu’un avec toutes ses saloperies, on devient chiant pour les autres comme pour soi-même.
    Ces jours où l’âme se fait lourde, ces soirs où l’on est fatigué de vivre et effrayé de mourir.
    On en oublierait presque qu’on a un cœur qui bat, du sang chaud dans les veines, qu’on est fait pour être et désirer.
    C’est dans ces moments-là qu’il faut savoir faire le vide, le propre.
    Ne pas se réduire à ses refus, mais au contraire se faire le plus large possible, retrouver cette innocence qui, seule, peut nous donner la grâce.
    Cela n’a rien à voir avec la volonté.
    La volonté m’emmerde, elle m’enraye.
    C’est juste une question de désir.
    Ce désir qu’il faut aller chercher au-delà de tout ce qui nous pèse et nous encombre.
    Lui seul peut nous ramener à la vie. »

  119. Nicolas Moulin - vider paris dit :

    Petit aller/retour au Carrefour « contact » de Parmain (ça ne s’invente pas!) pour des achats sous un ciel bleu cyan laqué avec mon vélo de flic manufrance de 1940 ( ça ne s’invente pas non plus). Pas une voiture. Pas un Avion. Un lapin sur le trottoir devant le collége fermé où pends sur la grille une banderolle syndicale délavée avec écrit dessus « qui sème le vent récolte la tempête » …ça ne s’invente pas non plus. En tout cas le silence est d’or. Couleur staphylocoque doré peut-être …mais d’or. J+3. les Hypster qui hurlaient haut et fort que le confinement c’est « trop cooool » commencent à douter. les gros bourges partis rejoindre leur résidence secondaire goûtent de sueur à L’angoisse des pierres jetées par des Autochtones légitimement scandalisés (et dévalisés) et les péricampagnards dans mon genre contemplent le béant avec un mélange d’effroi et de fascination. Au fait: je tiens à préciser à ceux qui diffusent les images de Viderparis que ce travail n’a rien de « prophétique »…il parle juste de ce que j’évoquais il y a 7 secondes: le mélange entre l’effroi et la fascination sous un ciel bleu. N’ oubliez pas: nous ne sommes pas confinés pour 15 jours mais depuis toujours et à jamais. Nous sommes les sages de l’âge du super blindage. Le dernier referme la porte en entrant.

  120. Merwenn Hadjadj - Belleville dit :

    Je traverse Belleville.
    Sur le terre-plein, elles sont des dizaines.
    On les appelle les marcheuses.
    Chinoises, 45++, 10€ la pipe ou l’amour…
    À 70%, leurs clients sont des chibanis.
    Envie de chialer.
    Dans ma ville.
    Dans mon quartier.
    Des mères, des grand-mères.
    Des femmes.
    Obligées de louer leur corps, pour faire bouillir la marmite.

    Et on me reproche d’appeler un chat un chat, un porc un porc et un Parabellum, mon plan B.

  121. estelle dit :

    lire au soleil
    sommeil à vie
    lire à boulet
    rouge dépensé

    chimie du soir
    huile de substance
    spirale dans le ventre
    et dans le coeur
    sur le chemin

  122. estelle dit :

    la lumière est si belle
    qu’elle s’arrange d’une rémission de toi

  123. estelle dit :

    hôtesse du droit civil
    je m’offre au chaos du droit commun

  124. Anonyme dit :

    je n’ai qu’un mot pour le dire :
    le pire, le rire, et toujours, le second,
    cette seconde,
    qui dure des décennies

  125. auddie dit :

    Tu m’as baisé en circulaire.
    Tu m’as bien lu, en diagonale.
    M’as tu compris dans le métro ?
    et parlé à ma boite vocale ?

    Parcours de vie, écrans, proxis,
    bio film, amours véritables,
    lisses et portables, durs et sexy.
    Et tout ce qu’on ne s’est pas dit.

  126. auddie dit :

    Eté en vente.
    Entends mes cris!
    A l’épouvante.
    Combien t’en donne?
    Ça on s’en cogne.
    L’indice des prix
    est à la tonne,
    Meubles compris.

  127. Estève du Bailly dit :

    Lente agonie
    Je me sépare
    de ma vie
    je n’aime pas ça

    Que n’aimes-tu pas?
    C’est cette vie
    c’est de vivre
    qui ne me plaît pas

    Toujours remonte
    la détresse
    et se démonte
    les plans passés

    Toujours se sait
    la maladresse
    les chants sauvés
    ne signent pas
    d’autres méthodes

    sans peur sans code
    c’est dans l’enfer
    que je me fais

    sans coeur sans tord
    c’est par le fer
    que je me tais

  128. Estève du Bailly dit :

    J’ai monté sur des falaises
    je suis marché sur les tables
    je suis suivi tous les sentiers
    Je suis appris sur les mains
    j’étais toujours couvert la vie d’un refrain
    ç’avait la seule manière de faire
    en dépit des tourments
    mais au matin, blessé de faire
    et enfui, décidé
    je m’en suis retourné

  129. Estève du Bailly dit :

    Je bosse comme une gorille qui découpe les branches
    lorsqu’elle passe
    La pluie depuis longtemps ici est une chose oubliée
    Le bâton de tonnerre, cette télécommande rapée
    me dit des choses sales. Le locataire d’avant ?
    Je bosse comme une gorille, je fronce dans les fourrés
    les sourcils foncés, puisque l’hiver approche
    l’été est pourtant là
    mon jean semble se gélatiner sur ma chatte
    mes mollets collent à l’acier, ce bleu de marbre, ces matières -ou ces mots, comme vous le voyez, qui dérapent
    Je suis comme la gorillette, et la chevillette chéra
    Et quoi et d’où et qu’est-ce ? que cela
    Je suis une primate de glace
    malgré la fin du monde
    J’ai chaud et quand je rentre, je ne peux que m’avachir comme une merde sur le sofa
    Je regarde mes plantes
    qui m’attendent
    peu ici se souviennent de moi
    j’ai disparu des écrans
    Je suis une chienne, une gorille, une aigle, une poisonne, un enfant, une sotte, un héros, un oublié, une groseille
    Je ne sais pas ce qu’elle fait de son côté quand elle va au salon du livre ou dans sa maison
    Je me pronnonce comme échoie, échoie, échoie
    Mon sofa m’accompagne. Rouge. Grand.
    Je n’ai plus aucune ambition
    Peut-être suis-je enfin une égo logique

  130. Anonyme dit :

    Fatigué de comprendre qu’il n’y a rien
    avoir compris,
    et rien réussir
    de vivre en rien
    pour rien de rien
    pour se sentir bien
    pour diminuer à en pâtir
    le café
    et les années zéro
    et le numéro
    mais quel numéro ?
    Je ne m’en souviens rien
    même le coeur n’y est plus
    tout est froid et calme,
    et les paysages
    les pages de came
    les enfants rois
    les plages de là-bas
    as-tu à faire?
    Non je n’ai rien
    plus de cartable
    appuie, à faire
    des sabliers
    même la force me dessert

  131. carton dit :

    Avec mes deux soeurs, on se parle entre femmes ayant déjà vécu
    Ce soir, les rencontres ne nous paraissent plus si subtiles
    De grands rideaux cachent les formes d’hommes qui charrient leurs malaises et leurs similitudes
    on essaie d’accepter tant les uns que les autres
    on sait bien que notre figure n’est pas à satisfaire non plus, pas comme avant
    c’est l’air transparent de la résignation qui anime toutes les personnes
    Dans le bar, les viscicitudes prennent comme des boues sèches passé 23h40
    je disais à Mariette: tu sais, ce grand type, là, avec son manteau de cuir, ses longs cheveux blonds et sa casquette de cuir noir, ses lunettes noires, qui roulait des cigarettes noires comme si sa vie en dépendait
    il est mort
    Mariette me regarde comme si de rien n’était
    tout le monde meurt de nos jours, et peut-être plus qu’avant, puisque, c’est nous qui vivons
    les fleurs du soir, au chaud chez « celle comme aucune autre », la crypte des expats du monde du nord
    Un type revient, il tournait depuis des mois, on ne l’avait plus vu celui là. Les joues roses, la bouille solide, il s’adresse à ma soeur :
    « Je voulais te demander. Je te vois écrire depuis tout à l’heure sur ton ordinateur. Es-tu une ingénieure IA ou quelqude chose comme ça ? »
    Je me confond pour Mariette. Elle ne rougit pas. Aucun ange ne passe mais les canons sont sortis.
    – Je suis poète
    – Qu’est-que ce que ça veut dire ? De quoi s’agit-il ?
    Il regarde par dessus son épaule directement sur les pates de mouches du logiciel.
    – Je suis poète. J’écris des poèmes.
    Il regarde encore.
    Les canons tonnent
    « Continue »
    Et il s’en va.
    Mariette, ce jour là, referma son ordinateur. Le type était revenu avec ses amis. On entendit « Kafka » dans la conversation derrière nous.
    Le brouhaha du bar montait. Au loin, le groupe d’ukrainiennes parlait de plus en plus fort.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.