Poésie classique

39 réponses à “Poésie classique”

  1. auddie dit :

    Sève parisienne en flux tendus
    en crises de nerfs, en coups tordus
    descente de coke des potes en croix
    monte au soleil, qui décroit

    Dimanche soir sombre, tu es novice
    tu tires un bord, dernier aux miss
    qui te reçoivent, assurent sans fil
    yeux rouges aiment les coups de butoir

    à qui le dis-tu, jeté, problème
    ceux qui t’écoutent, et ta peau blême?
    estomac vide, science entendue
    veux-tu savoir ce que j’ai vu ?

    J’ai toujours dit “je vais le faire”
    quand à minuit, l’effort sans doute
    va supplier ces coeurs offerts,
    qui compensent l’absence d’écoute

    C’est le redoux, c’est la déroute
    Efforts de nuit, morceaux de ciel
    retombent si durs, ces hommes sourds
    vont supplier les corps offerts
    les maisons fixes meurtries d’amour

    Vie de mensonges, art thérapie
    j’ai toujours su garder pour moi
    l’écume des jours, c’est passé où ? tapie en soi
    quelle vérité veux-tu de moi ?

    Tout dire, et puis, et moi, et quoi
    répands-toi tord – titille un ver
    sur la tomette, ah l’enfoirée
    tu l’as lavé à l’eau de Babel !

    Ghost in the shell / rase campagne /
    gosses en souffrance.

    Toi, tu sais oui, tu m’as fait mal
    à t’immiscer dans mes carrières
    cailloux précieux aux taux variables
    courbes insistantes :

    des hauts des bas
    métaux communs
    lame en inox

    Je t’aime lumière mais t’as misé
    sur la misère, existe en ciel,
    en rouge, en or, carmin brisé
    ton jeu sournois, Gaulle aquarelle
    c’est un tableau-x remisé
    horizon-lit, rythmes cassés.

    Écoutes encore les tracks elec
    qui butent les enfants volontaires
    la indie pop, les corps Dantec

    Vise dans ta boîte de dialogue.

    Tu es une drôle de personne
    méchante et drôle
    triste et commune

    et ta télé
    et ton désert
    commune ivresse,
    core et falaises
    soirées médiocres
    du ciel au socle

    Lundi matin, tête bourdonne
    seul dans l’appart, sans polissonne
    elle déjà est parti bosser.

  2. auddie dit :

    Je suis un geste calme
    Assis à table je vous écoute,

    Peu de moi s’endort sur la route
    regard paternel
    devant vos lestes
    images d’un corps
    que je vous dois

  3. bissecta dit :

    Des troubles de la parole portent la clé qui claquette quelques créativités violant ces nuages vraiment délateurs à l’intime exotique par respect hypnotique des puissants sentiments peut-être architectes oraculaires sur ce service obligatoire que devrait à tout prix, gratuit, accomplir l’être humain.

  4. auddie dit :

    Tension

    C’est dire qu’il neige
    Ampère l’après-midi
    Empire qu’intimida
    L’air gris sur blanc qu’en sais-je?

    C’est taire qu’il fit
    Quand d’un courant dévalent
    les démonas des villes
    c’est « tire » qu’elles font,

    les maries des missels
    des marées de missiles !
    aux tons vert et d’opale
    jaillissent à lune pile

    Croisent dans l’axe du train
    Tous les vents sont obliques
    Danses au black et musique
    au blanc manteau de trop

    Cerveau cave à crier
    Servons lave au cratère
    Profondes heures créatures
    Ratures pour t’oublier.

    C’est mon cœur, que j’préfère
    Sémantique, un peu lasse
    ah mais laisse je vais le faire
    pas compter la mélasse

    Vas, la peine de vriller
    pas la peine de me faire
    un centime d’étrier
    lorsque je monte en l’air

  5. auddie dit :

    Le berger

    C’était le grand, le bien nommé.
    Jeannot l’Absynthe, vert de malice
    mais il confond, verre et calice
    le roi des poux et des mémés.

    Il a l’temps d’lire, sur son rocher,
    et de nous dire « ce qu’ils sont grands ! »
    Une grenadine, et un écran !
    Vannes ouvertes, mâchoire décrochée…

    Combien de têtes il a vu !
    Des goûts si sûrs, la France l’atteste !
    Pour des hôtesses rencontrées au
    passage des petits pas perdus.

    Il dit c’est lui, c’est elle c’est vous!
    Hérétiques! ‘vous admoneste !
    Mais non, Jeannot, parlez moins haut
    On a les mêmes goûts que vous.

    Alors seul dans SA résidence
    Avec ses chèvres et ses moutons
    ses livres, ses mottes et ses « doutons »
    Parlant à dieu de ses errances
    à cheval comme en résistance
    Pour qu’hors de France, les bouter.

    Allez la lune s’est faite épaisse…
    c’est une fesse, un beau baiser !
    Un loi votée dans la vallée…

    Ce n’est que d’amour qu’ils se repaissent.
    Et que le monde reconnaisse
    les vieux démons comme les ailés.

    Allez Jeannot, redescend sur terre
    On aime bien lire tes ainés
    partageons le goût de la terre …
    … notre avenir, t’es étonné ?

    Brieuc Le Meur / Berlin 24 avril 2013

  6. bissecta dit :

    Mon orifice siffle cette fois l’ingression
    cannibale à l’occulte glande du chêne,
    niant ma moulte nébulosité prochaine
    que goûte par gouttes la lave en inversion.

    Si je ne suis ce qui fuis à l’antre des cuisses,
    qu’un câlin décalque mon âme mammifère,
    qu’un baiser scelle ce discours célérifère,
    si je ne puis, donc, d’ici, ainsi, chasser son kriss.

    L’écoulement des larmes trop intermédiaires
    aura tard désincarné l’avatar complice,
    aux rognons ronronnant de sa sauce lectrice,
    car l’hymne à l’hémoglobine sait soustraire.

    Et de ton angle englouti par toutes chaînes,
    et d’une lignée opaline en immersion,
    surfent nos androgynes sans synchronisation ;
    belle débâcle sociale de l’anti-haine.

  7. auddie dit :

    mon enfance
    .
    .
    .
    .
    au coude à coude
    porté par le hasard
    moins désarmé j’écoute
    profonde la grande perte
    intemporelle
    qui résonne et chuchote,

    pas encore l’adolescence
    faites au ciel comme aux dates
    le sort qui leur est dû.
    faute aux cieux comme aux dettes
    je rend je, tout reçu,
    l’amour comme une enclume
    d’une mésange forgeron
    léger comme un chat son
    cassant comme un effort -et pétri d’étincelles-
    je ne lui dois rien à celui-là

    mesure le long le large, pâle empire de surcroit
    pour,
    finir tendre, au secours
    de mes anciennes charges.

    Yeux témoins. Saveurs inoubliées.
    Combes hameçons, les souvenirs aux crochets
    il croyait prendre au fait,
    azurs et grains de sable, la sympathie bizarre
    et tenez, ordre des murs, des appétits,
    comme on pousse
    épuise vie autarcie

    destin vit en errance
    la peau sage est démise
    elle est jouée tant de fois
    tournée vers le grand nord
    coutume sud baisé pôle
    soulever d’air mon squelette, des haussements ?
    bâti sous les eaux pâles
    construit sous un ciel blanc, jouant
    monticules fragiles, liens qui roulent sous les doigts, grave et tombe du lit
    signes qui ne trompent pas

    l’air grésillant :
    tôles sacrées, hangars, gestes à six bras
    des comètes :
    tons, piques de fer
    dans la voix
    comédie de la lettre :
    qu’il a greffé au mot sport
    calligraphie des messagers.
    devant toi je me pause, je défais ce regard
    qu’un homme a mis en boîte
    mimétisme d’entrée de je
    croyais qu’il était parti
    qu’elle était dés armées.

    Orthographe particulière
    -photos inversées-
    si ma chance régulière
    se moque du palace
    creuse des
    tous ces trous dans la glace

    entre le salon la cuisine
    la tomette rouge et froide,
    a sa façon des touches
    dans mon coeur immobile
    cosmonaute de plein pied
    rêvant d’un futur proche
    je transmet à ma tâche
    ma condition d’avant
    en procédure d’approche
    corps en voiture en vain
    qu’on menotte au dessert
    enfant d’un moins malin
    calculé, silence des dieux
    de la poutre, du tiroir, de la latte
    ensemble dans une lutte
    mutation claire sans frein
    comme un jour je me sauve
    sauf en perdant les sages
    qu’on me gère je me serre
    au penchants du préau
    enfonce un mot à l’autre
    amusé, sans recours
    en face du mot des êtres
    raidi par l’amertume
    l’herbe grasse et métisse
    ma paix se dîme humaine
    j’ai compté ces temps sereins secrets comiques la boule au ventre
    intégrés de frissons
    masque apparent
    vent du nord, au jardin
    objets de la maison
    rien, des objets simples
    à usage incertain
    j’y retourne c’est promis
    je tourne au pas de la porte
    ni causes qu’on vous propose
    lâcher prise, entendu
    c’est ma mère au signal
    qui me pose, défendue
    non pas que j’ai menti
    sa main sur mon virage
    j’ai fais le tour du monde
    salon et la cuisine
    demain, fort, la nuit ronde
    est empire anonyme
    visais-je la cocarde
    des livres, des châteaux blancs
    je me comble, il est tard
    de chansons à tunnels
    retour au paradis.

    .

    .

    .

    .

    .
    c’est moins qu’une aube
    .
    c’est plus qu’un soir
    .
    c’est une armée d’images
    .
    de soupirs inassouvis.

    .

    .

    .

    .

    BLM « france textes »

  8. auddie dit :

    dimanche silencieux, studieux.
    Ciel bas, blanc et laiteux
    L’unique (à paraître) les deux
    amants se taisent et se lisent

    Ô miracle

  9. auddie dit :

    Les amants partagés

    Dimanche silencieux, studieux.
    qu’un ciel bas, blanc laiteux
    L’unique (à paraître) les deux
    amants se taisent et se lisent

    L’un s’imagine, ce que l’autre angine en image

    Une gorge est parée de cachemire,
    comme une cible française derrière un écran.
    Puis tout se recale, enfin!
    et nous sommes rassurés :

    Gomme de terre tu effaces
    tes précieux faux semblants
    ton odieux filage
    obscur obstinément

    Gomme aux talons
    ne marque pas les pas
    Qui derrière toi se tressent
    comme un chapelet d’orages

    Gomme au passé
    comme on passe et rempli
    les cratères encore chauds
    désolés de rougeurs

    Face au futon
    épais face au futur
    le trait s’est prolongé
    comme cette marque sur ma peau

    Équilibre en étage
    cascade à deux niveaux
    on se hisse au plus haut
    bombe des marécages

    La mort se définit
    en cage et l’esprit vide
    ce que tirent d’elle avides
    les amants partagés

    Puis le souffle nouveau
    hein! classique et modèle
    chérie tout se démêle
    même ces mots démodés

  10. Le Crut dit :

    L’ARDEUR ME PLAIT JE SUIS GRILLÉE

    et t’engueule car :

    paranoïaque un jour sur deux
    la fièvre a volé nos pensées
    doit-on mon amour remplacer
    le soleil quand il brille ailleurs?

    je te propose de le ravir
    qu’il est cruel!
    aux bords de mers
    il m’a parlé.

    qu’il énumère
    même aux passés
    je suis bercée
    de mille vagues.

    on essaiera sans s’abîmer
    d’aimer l’abîme
    sans avoir froid
    des cours imprimés sur les bras.

    ———————————

    je tremble pour vous
    vous priez pour moi
    qui vous voue
    un amour d’enfer
    à vous d’en faire
    quelque chose sinon rien.

    la vérité en vérité fait peur. je chante avec la guitare pour exprimer ma peine. quand nous ne sommes plus nous que nous mourons et que le coq chante. quand tu traite le coq de cannibale je te déteste comme les trois quarts du temps.

    j’ai honte d’agir quand y pense. on ne célèbre pas les vivants on les connaît.

  11. Manuel dit :

    Paco de Lucia se convirtio en australiano
    La , a , la la , Tres y cuatro son veinte
    la vid da la uva y la hora la da el viento

  12. manuel dit :

    dans tes cartes il y a du rouge et du noir

    des papyrus fumants

    des pas de danse déconcertants

    et le bruit des platanes

    qui ressemble déjà

    au bruit du vent

    sur la plage

    la mer

    est encore

    le miroir de l’heure

  13. manuel dit :

    – j’ai thème

    – sexe AMOR ?

    – ce LA luth fine anale

  14. Emilie Gandois dit :

    Un poème pour mon fils, Nabi :

    Il me dit
    J’aimerais que mon vrai papa soit un vrai papa pour de vrai

    Mon amour, ma lumière
    Ton père ne sait pas être père
    Être père ça ne s’apprend pas, ça se cueille

    Il me dit encore
    J’aimerais que mon autre papa revienne

    Mon ange, ma fontaine
    Ton autre père ne reviendra pas, en me quittant il t’a quitté
    Je n’ai pas le pouvoir de changer ça

    Il me dit aussi
    Je sais pas si ton amoureux de maintenant il partira pas
    Il partira peut-être aussi, et moi je resterai avec toi

    Mon enfant, mon soleil,
    Mon amoureux est libre, rien ne l’attache à moi
    Mais cet amoureux-là il t’aime toi aussi
    Pour de vrai

    Il me dit
    Les autres ils ont un vrai papa

    Ma ficelle, mon petit,
    Tu n’as qu’une maman c’est vrai
    Et je ne pourrais jamais remplacer ton père absent
    Mon amoureux non plus
    Ni personne d’autre dans le monde
    Et il te faudra vivre avec, ou plutôt sans

    Mais ce sera ta force et ta pudeur
    Ton indulgence autant que ton malheur
    Et peut-être ce sera
    Ce qui te fera envisager le monde avec bienveillance
    Parce que toi tu sais ce que fait le silence

    Et tu as tant d’amour dans le coeur, ma prunelle, mon été,
    Que tu rendras, je le sais,
    Les gens autour de toi heureux

  15. Chloë Le Bian dit :

    De ses mains acérées il étreint ton long cou
    Blanc, de cette mince argile qu’est ce duvet si doux.
    Il crève de ses doigts cette fine pellicule
    De vie moribonde, déjà ta chair s’écule.
    Des portes et des fenêtres, à perte de vue,
    Forment un château de cartes, halluciné, déchu.
    Une lune se lève soudain, éclairant le marasme,
    Barbouillant l’horizon, sur ton corps, des spasmes.
    Adorons ces dieux vains, consommation abjecte.
    Etouffe lentement, sous leur adorée secte.
    Et le ciel, voilé, ne donne plus de lumière
    A ce peuple perdu sous une défunte sphère.

  16. auddie dit :

    il

    six pieds de plomb sur le verre
    bleu, de son précieux gibet
    retire les cartouches les pierres
    de son coeur disproportionné

    Des portes et des ombres (au salon)
    et des slhouettes à la lumière
    il veut les percer hors-les-gongs
    les enfoncer en ligne, à pois, à pied-de-poule, en prise, en étoile, ah l’étalon !

    Puis il s’est retiré, bizarre
    il a vu faire le charbon
    qui brûle sous l’arbre du hasard
    solidaire des emprisonnés

    oui c’est la musique sentinelle ……………..1
    l’unicité des prénoms …………………………2
    la bissecte à l’aise en nivelle………………….3
    le tricornetto éperoné…………………………….4
    cinq pannes tambour civette………………………5
    l’herbe aux sept pêcheurs !……………………………6
    cousines sur un rocher……………………………………7
    la courbe d’un voilier…………………………………………….8
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx……………………………………………………9
    …………………………………………………………………………………….10
    ………………………………………………………………………………………………11
    …………………………………………………………………………………………………………..22
    …………………………………………………………………………………………………………………….33
    ……………………………………………………………………………………………………………………………..44

  17. jerome dit :

    Le dernier mot du pardon
    totem de ma famille
    entoure la mort du silence
    d’un mystérieux tressaillement de joie
    qui ne sait rien de verrouillé

  18. auddie dit :

    N’être ni celui des montagnes
    D’Étretat à Mont-pré-Chambord,
    Ni celui des forêts, sans partage
    Des fougères de Brocéliande
    Aux champs d’or de Chaumont,
    Jusqu’aux lacs, d’hivers sans visage
    Bras couverts sur des larmes empêchées
    Je ne suis que celui d’une étoile
    Morte d’avoir trop été.

    .
    .
    .
    .
    .
    .

  19. Manuel Montero dit :

    *
    cils subtils désire le vice
    sexe qui réalise
    s’habille du parfum
    puis de la sueur
    mon âme soeur
    *
    the devil’s beard
    a tale on the shepherd’s pie
    the chocolate mouse of a couple
    above us only spies kiss one another
    in the garden all is wet and fresh
    but no mush, no grass, no tail
    over the corpse of my love
    the princess of worms
    *
    dans les caresses de la femme velue
    non-épilée
    le plaisir de pas savoir
    dans les jambes qui s’entrecroisent
    lesquelles sont les siennes et lesquelles les miennes
    toutes miennes, toutes siennes, centaures de nous mêmes
    *
    tout est luxe, tout est beauté

    les livres pourrissent, sont déchirés par de mains délicates

    qui n’ont jamais travaillé

    tout est calme, tout est volupté

    rêves dissociés au théralène, diètes du hasard

    … charge de police anti-émeutes dans l’imaginaire

    et senteurs d’ail et boudin dans un baiser sur la bouche

    Que c’est beau… Baudelaire…

    et tout le bruit du froufrou métrique

    est un fou rire d’enfant numineux

    d’un oiseau et d’un vieux
    *

    *
    Les filles noires de l’ombre froide
    affirment leur marche vers un éclat trouble
    reconnue d’elles la voie s’évade
    et elles vont ensemble à la double
    souffrance du crépuscule malade
    on a dit que la condition contemporaine
    était de revenir sur le passé
    et que ceux qui étaient les plus désuets
    étaient ceux engloutis par l’actualité
    ainsi reconnaître tournade à côté de la tornade
    au risque de pas choisir le mieux
    respire feu de présages l’Etna, voyade
    d’échec pour un père insoluble
    et piétine le dos net du terrain
    et mord fumant le frein de sulphure
    comme à Sodome la tombe ardente
    d’un comte ou d’un marquis pour peu de chose

    La cire céréale orne les champs
    domaine d’intelligentes luttes
    distinction d’un ordre garantissant
    division du cocu et homme-pute
    *
    une houri du Paradis voulait m’embrasser
    mais comme je n’avais pas l’anus propre à ça
    elle renonça et m’envoya au Purgatoire
    *
    peut-être c’est ça mon problème avec les femmes
    *
    Thomas d’Aquin, en revanche considère dans sa Somme que la merde des bienheureux a bonne odeur et bon goût, et qu’il n’y a donc aucun dégoût à l’embrasser ou la lécher dans les noces célestes

  20. Manuel Montero dit :

    chaque fois qu’on se quitte j’ai des idées noires
    si en plus tu m’agresses par la délation je pars en live

  21. Manuel Montero dit :

    MAIS C EST COMME RECITER DES POEMES
    A UNE POULE
    DE VOULOIR SORTIR UN PEU D AMITIE D UNE PARISIENNE
    ELLE DOIT ETRE ADOREE PAR SON OMNISCIENCE ET SERVIE
    ELLE A DE LA VALEUR, MAIS RIEN D AUTRE

  22. Manuel Montero dit :

    de toutes manières
    le Carnaval
    comme la Révolution
    n’a pas d’heure

  23. auddie dit :

    .
    .
    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .o
    .
    .
    .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . O
    .
    .
    .
    .
    .

    Et tu tends les matières, draps ne suffisent plus
    les étoffes sont lourdes, et mon coeur est léger
    tes ardoises s’accumulent, et il pleut sous la lune
    môme ton corps est de pierre, et tes yeux sont las

    tu tournes comme une pieuvre grise et froide, de salon
    tes convictions sont celles d’un veuvage sans leçon
    ton sérieux est mat, sombre et pâle, hélas on
    n’y croit plus. Je sonde : écrémage de saison.

    tu es celle qui a fait couler l’encre

    mais c’est un cœur séché qui se lit, dernier tour
    tes entrailles sont nettes révélées au grand jour
    de bien communes strates ne trompent point la pythie
    quand le sérieux s’égare, un enfant se blotti

    racolage féminin, calamité sans âge
    zébré comme un condamné, mort d’enfermement
    ma guerre n’aura pas prise sur les forces en présence :
    une amante à la brise, nez au vent, pour longtemps

    et son indignation s’éveille: qu’à t-il à s’emballer?
    Ses démons et merveilles, surprises à déballer
    son sérieux est promesse, d’arbitraire de géant
    et s’agissant des miennes, je me perds, maugréant

    et mes frêles antennes, au secours !

    La vie est une quête d’éternel retour
    mais celui qui a vu ne croit plus en l’amère
    il croit aux âmes vertes à la plus simple allure
    qui poussent lentes, alertes, sans tromper la nature.

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    BLM
    berlin 17 mai 2014

  24. auddie dit :

    .
    .
    .
    .
    Ah les secrets d’alcôve et la langue fossile
    nos mots prennent le pas d’anges d’âmes de noms
    de capsules d’images de formes de ton,
    des hommes s’en dégagent, désagrègent, selon
    .
    des classements en étage
    .
    C’est selon… Si mes souvenirs sont bons.
    Si l’incarnation sauvage fait pousser la Gentiane
    et la colère des dieux. C’est la faute d’un sage
    Qui danse du regard, sa saynète des yeux
    .
    .
    .
    .
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    .
    .

  25. Robert de Boron dit :

    «A son veissel et si l’a pris,
    Et lau li sans couloit l’a mis,
    Qu’avis li fu que mieuz seroient
    Les goutes ki dedenz cherroient
    Qu’ès vaus d’Avaron s’en ira
    Et en ce païs demourra
    Enygeus par non l’apeloit;
    Et sen serourge par droit non,
    Quant vouloit, apeloit Hebron.»

  26. Damasquinee dit :

    Cœur en Phocée

    Mon cœur a emprunté au ciel
    Son teint céruléen
    Et à la mer infidèle
    L’angoisse des lendemains

    Comme elle il s’évertue
    À tutoyer la nue
    Et s’élance, ingénu
    Aux cimes de l’inconnu

    Et toujours il se grise
    Aux embruns de l’amour
    Carnavals de Venise
    Aux félons atours

    Aventurier de la brise
    À l’azur il subtilise
    La couleur du Temps
    Transi d’antan
    Il épouse l’errance
    Au calice de l’espoir
    Sans cesse il s’avine

    Injustement spolié
    De sa félicité
    Épris des splendeurs
    Il défie les heures

    De la poussière des temples
    Souvent il se sustente
    Anodine relique
    De la vénusté antique

    Telle la mauve lavande
    En secret il a flétri
    Et laissé comme un défi
    Un parfum qui vilipende

    Sur un air de sarabande
    Bohème il baguenaude
    Sur l’onde émeraude
    Vulnérable offrande
    À la Providence

    À la Beauté sereine
    De la tiède Provence
    Il préfère l’inconstance
    Des veines de lumière
    Marbrant la coque luisante
    De son navire de neige
    Frêle duvet qui effleure
    L’épiderme des océans

    Avec l’écume des rêves
    Il s’est tissé des oripeaux
    De son innocence en lambeaux
    Il a garni son trousseau
    Et de l’amoureuse flamme
    A brodé son oriflamme

    Du nard de l’art
    Sans fin il se parfume
    Enivré il lévite dans l’éther
    Tandis que se délite
    Son enveloppe sur terre

    Car il a troqué de sa chair
    La jeunesse
    Contre l’absurde joliesse
    De l’éphémère.

  27. Damasquinee dit :

    Dame Mélancolie

    Sur le chemin de ronde
    Dame Mélancolie rôde
    En sournoise sentinelle
    Le long d’une meurtrière
    Jaillit sa face livide
    Qu’un rayon de Lune
    Subtilement éclaire

    Douloureuse sylphide
    Au corps translucide
    Piteusement elle traîne
    Sa silhouette morbide
    Telle une caryatide
    Et son chant de sirène
    Sur l’antique courtine

    Et la belle perfide
    Pour toujours effeuille
    De ses mains avides
    Mon frêle cœur en deuil

    De son pas désenchanté
    Elle foule la charpente
    De la Sainte-Chapelle
    Et sa complainte éplorée
    Brusquement éveille
    Les créatures enchantées
    A la gueule béante
    Figées dans le sommeil.

    Elle déclame son fiel
    Aux abords des fossés
    Pusillanime anguille
    Du souvenir en guenilles
    Arrogante elle scintille
    Dans les abîmes du passé.

    Indomptable marâtre
    Patiemment elle brode
    De ses doigts d’albâtre
    Mes pensées en exode.

    Délétère elle enserre
    De ses griffes aiguisées
    La coupe de ma psyché
    Et sirote avec délectation
    Au misérable reliquaire
    De mon âme en perdition.

  28. auddie dit :

    lune

    Comme là-bas, la même lune se tord
    Elle se tend et sourit à ceux qui la voient
    D’ici ou d’ailleurs c’est la même forme
    Qui change comme nos cœurs qui ne sourient pas

    Sous une pluie arbitraire, sous un jour luminescent
    Etoiles, bâches, soleils, et notre prochain pas
    Un abri temporaire, un quart monde parmi cent
    Ils s’étonne que nos cœurs, souvent ne s’entendent pas

    Un jour qu’on la regarde, et notre onde se tord
    Elle traverse l’éther et s’envole tout au fond
    Elle sort de la poitrine comme sa blonde paire
    Et fonde nos sentiments, mais c’est eux qui la font.

    On la regarde ainsi, c’est la tendresse qui sort
    De la voir si claire, seule ici, ou là
    C’est dans nos yeux précis que sa lumière se perd
    Elle qui semble nous dire : je te guide, hop, là

    Ainsi donc amirale, casquette vissée en tête
    On ne voit que son front et son visage rond
    On ne voit qu’un sourire, qu’une ombre, ou bien cet
    or que nos yeux luminent, et que nos cœurs auront

  29. auddie dit :

    Pio,

    Il se tord et tremble et se serre devant soi
    l’estomac, et se charge d’un noir, d’un gris l’autre
    les larmes du mystère coulent, et moi je ne reçois
    que le tord de vivre d’un côté, et toi l’autre…

    tout ce qui nous fait grave, pilote ma colère
    sans comprendre je subis cette douce et létale
    façon d’ouvrir la vie, portes aux gorges De l’air!
    horreur de mes cris, dérisoires clés métal

     » destin brisé. reproduire abandon. toi
    toi
    sous le poids des choses  »

    soumise à la foi des arts, à musiques, et romans
    tu files ombre sous X, sans commandes ni sermons
    pierre au delà des âges, qu’un orfèvre blafard
    sertit d’une âme frêle, « a le coeur au démon »

    Il se tord et tremble et se serre devant toi
    l’estomac, je me tais, et je change de trottoir
    relis les jours défaits, les échanges illusoires
    pio je me démène pour comprendre ces lois

    je le ferais, pour toi.
    je ne t’oublierais pas

  30. auddie dit :

    V2 du 7.05.2014

    .
    .
    .
    .
    Ah les secrets d’alcôve et la langue fossile
    nos mots prennent le pas d’anges d’âmes de noms
    de capsules d’images, des hommes s’en dégagent,
    désagrègent, selon

    des classements en étage
    de forme, de ton.

    .
    C’est selon… Si mes souvenirs sont bons.
    Si l’incarnation sauvage fait pousser la Gentiane
    et la colère des dieux. C’est la faute d’un sage
    Qui danse du regard, sa saynète des yeux
    .
    .
    .
    .
    .
    .
    .

  31. auddie dit :

    Lune V2

    lune
    .
    .

    Comme là-bas, la même lune se tord
    Elle se tend et sourit à ceux qui la voient
    D’ici ou d’ailleurs c’est la même forme
    Qui change comme nos cœurs qui ne sourient pas

    Sous une pluie solitaire, sous un jour luminescent
    Etoiles, bâches, soleils, et le prochain repas
    Un abri temporaire, un quart monde parmi cents
    On s’étonne que nos cœurs par, foi ne s’entendent pas

    Un jour qu’on la regarde, et notre onde se tord
    Elle traverse l’éther et s’envole tout au fond
    Elle sort de la poitrine comme sa blonde paire
    Et fonde nos sentiments, mais c’est eux qui la font.

    On la regarde ainsi, c’est la tendresse qui sort
    De la voir si claire, seule ici, ou là
    C’est dans nos yeux précis que sa lumière se perd
    Elle qui semble nous dire : je te guide, hop, là

    Ainsi donc amirale, casquette vissée en tête
    On ne voit que son front et son visage rond
    On ne voit qu’un sourire, qu’une ombre, ou bien cet
    or que nos yeux luminent, et que nos cœurs auront
    .
    .
    .
    BLM
    30 juin 15

  32. auddie dit :

    ligne opaline en immersion

  33. auddie dit :

    hors champ des ébats à l’Est
    pensant aux ébènes à l’ouest
    tenir le vent entre ses mains
    c’est des photos et Vous, et rien

    Hors camp des débats, à l’aise
    perdu dans les flammes des baisers debout
    Ils courent les ordres noirs
    Imprimés en tête, comme seul dessein.

  34. Lise. O². dit :

    Chemin du monde,
    En cœur de vivre,
    L’ubiquité de dieu,
    Croise des sens multiples.

    Raison d’être, saison d’amour, erreur d’aimer.
    Là, parmi d’autres, internet,
    Cette saison des cœurs, sourds, enlevés.
    Cette parole envolée, tronquée, fourbe.

    Illusion de la photo,
    Illusion du temps figé.
    Orbite d’aveugles,
    Repaire d’insensés.

    A croire que dieu n’a plus ses mots,
    Qu’il n’est qu’esquisse et filigrane de pensées.
    Univers de nuages tombés sur terre,
    Ange en lévitation.

    Dehors de nos hivers,

  35. Lise. O². dit :

    Vacuité.

    Chemins du monde,
    En cœur de vivre,
    L’ubiquité de dieu,
    Croise des sens multiples.

    Raison d’être, saison d’amour, erreur d’aimer.
    Là, parmi d’autres, internet,
    Cette saison des cœurs, sourds, enlevés.
    Cette parole envolée, tronquée, fourbe.

    Illusion de la photo,
    Illusion du temps figé.
    Orbite d’aveugles,
    Repaire d’insensés.

    A croire que dieu n’a plus ses mots,
    Qu’il n’est qu’esquisse et filigrane de pensées.
    Univers de nuages tombés sur terre,
    Ange en lévitations.

    Dehors de nos hivers,
    Lunes de nos étés,
    Sens d’infinis et saisons revisitées.
    Éloges de faussetés.

    Errements de nuées de songes,
    Voix d’âmes enlevées,
    Cœur envolé.
    Nuées d’âmes à retrouver.

    Ceux qui pensent vous occulter votre foi,
    Vous en offrent une autre,
    Ailleurs.
    Et au bout d’un temps,
    Ce n’est plus vous qui errez…
    Mais eux qui se noient dans leurs propres erreurs.

    De quoi nager,
    En d’autres temps,
    Aux cœurs flottants…

  36. Lise. O². dit :

    L’art de l’éphémère, c’est connaître la source de son jaillissement.

    Si j’ étais un passage, je serais un couloir dans l’univers des yeux de l’ âme du temps.

    La fragilité nous offre d’autres ressources.

    Aimer, c’est être une ou une autre.

    Tout ce qui ne tue pas nous rend l’envie.

    Un océan cache d’autres vagues…

  37. Lise. O². dit :

    Le chaos, c’est un stromboli de passage, comme le reste…

    Mille vies valent mille saisons d’aimer.

    La mesure de l’amour est d’être présence.

    Dans le fond, la forme s’élève.

    Cette seconde en a vu d’autres.

    J’emprunte mes pas, cette vie, ce monde, est autre, il me traverse…

    Trop de conscience épuise l’ âme (souvent).

  38. auddie - temps dit :

    ô temps suspend ton vol
    toi qui détruit, et construit au passage
    des grands manteaux blancs, et vastes paysages
    les nuages d’alors seront les fruits de demain.

    Je les cueille d’un œil, je les prie d’une oreille
    je les touche du cœur, et chaque jour émerveille.
    Terrassée ici bas l’ancienne et amirale
    douleur d’être une ligne : un courant sur ma main.

    Avenir. Prophétie. Pis-aller !
    Que me sert de courir quand je peux faire tenir
    tout l’univers qui bande sur un bout de papier?

  39. auddie - l'Est de l'écume dit :

    ce que son ombre est vite
    pratiquons l’âme enclume
    l’époque l’est de l’écume
    qu’une calme vague lévite

    blm sept 2021

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